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  • il y a 3 mois
Politique : François Bayrou, le mépris de la France

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00:00Bonjour et bienvenue dans Dissolution.
00:02Le 8 septembre est presque là.
00:04Ce jour-là, Bayrou devrait partir en portant avec lui son cortège de mimiques patelines et de remarques paternalistes.
00:09Bayrou aura été un Premier ministre complexe.
00:11D'un côté, il est apparu la mine souriante et maladroitement drôle,
00:15comme un tonton qui s'est trompé de porte à la visite.
00:17De l'autre, il a su aussi montrer un visage de féroce serviteur du Président de la République,
00:21prêt à tout pour sauver son quinquennat.
00:23Comme toujours, l'histoire est compliquée, en particulier quand il s'agit de politique.
00:27Alors, pour y voir plus clair au milieu de cette mer d'incertitude,
00:30on va dédier cet épisode à François Bayrou.
00:32Préparez-vous parce que ça va swinguer, comme diraient des...
00:36Des...
00:36Des boomers, comme vous dites.
00:38Mais promis, on vous garde une petite pépite pour le moral après tout ça.
00:42Le petit François est né le 25 mai 1951 à Bordère, dans le Béarn.
00:48Ses parents, tous deux intéressés par la politique, se sont...
00:51Non mais Victor, pardon, mais là les gens vont fuir.
00:53Non mais parce qu'on s'en fout de savoir si Bayrou a pris la tête du modem
00:57pour se venger des cadres du MRP qui ont trahi son propre père,
01:00qui lui-même s'était engagé dans le mouvement centriste pour emmerder le grand-oncle de Bayrou,
01:04entré en politique par l'Action Française.
01:06Tout ça c'est vrai, mais on s'en fout.
01:08On veut du vif, du concret et du percutant, ok ?
01:10Alors c'était qui Bayrou ?
01:26Qu'est-ce qu'il a vraiment fait et qu'est-ce qu'il a vraiment dit ?
01:28Qu'est-ce que sa façon d'exercer le pouvoir révèle de lui ?
01:31Autrement dit, mais qui fut notre premier ministre ?
01:33Pas de meilleure question, quelques jours avant sa démission,
01:36pour un programme qui continuera à s'appeler Dissolution.
01:40Je dissous donc ce soir, l'Assemblée nationale.
01:54Depuis presque un an maintenant, Bayrou n'a été que mépris, nullité et mensonge.
01:59En neuf mois, il a incarné l'identité profonde du macronisme.
02:02Un ramassis de perdants aigris par une défaite qu'ils se sont toujours refusés à digérer.
02:07Pétri par un ressentiment dévorant, Bayrou s'est révélé en moralisateur pervers
02:11voulant coller à sa bassesse les aspirations de grandeur du peuple français.
02:15Alors d'abord, la première chose à remarquer, c'est qu'il est incroyablement nul.
02:19Il n'a aucune contenance personnelle et au fond, on n'est jamais bien sûr de savoir
02:23s'il sait lui-même où il en est et ce qu'il a à faire.
02:26Ça s'est particulièrement vu lors de son grand entretien de la dernière chance du 31 août 2025.
02:31Ma question est donc relativement simple, à qui allez-vous parler ce soir ?
02:35Aux députés pour tenter de renverser la vapeur ou aux français pour leur dire au revoir ?
02:40Alors sûrement pas au revoir.
02:43D'ailleurs c'est pour ça que vous m'invitez.
02:45Si vous avez monté une émission aussi inédite, comme vous avez dit, aussi différente et aussi originale,
02:52c'est parce que le sujet est crucial.
02:53À la veille de sa déchéance, il ne sait même pas répondre à une question simple.
02:59À qui parle-t-il ?
03:00S'adresse-t-il aux partis qui ont sa survie politique entre les mains ?
03:03Directement aux français qui le haïssent et le méprisent ?
03:05Nul ne le sait.
03:06La stratégie politique est floue.
03:08Elle manque de direction et de certitude.
03:10Pourtant, dans notre régime parlementaire,
03:12le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.
03:15Et le Premier ministre dirige l'action du gouvernement.
03:17Mais depuis des mois, l'action publique patine.
03:20Notre pays est toujours sans budget au mois de février.
03:23L'action publique est victime puisque nous serions incapables de faire face à ces obligations,
03:30de recruter par exemple les magistrats et les fonctionnaires qui ont été prévus.
03:35Et c'est comme ça que Bayrou n'a pas hésité à s'ériger en modèle
03:38et à accuser les autres de partir en vacances alors que lui, non.
03:41Je n'ai dénigré personne.
03:44Vous étiez en vacances.
03:46Vous étiez en vacances.
03:47Vous étiez en vacances.
03:48Pendu, pendu, pendu.
03:50Le seul qui n'était pas en vacances, c'était moi.
03:52Donc le seul adulte responsable de cette classe, c'est vous.
03:54Mais je n'ai pas dit adulte responsable.
03:56Essayez de ne pas caricaturer.
03:57Mais il y a quelques mois,
03:58souvenons-nous de ce que disait la présidente de l'Assemblée nationale,
04:01pourtant issue de ses propres rangs.
04:02Vous savez, il faut arrêter de considérer que les députés ne travaillent
04:06que quand ils sont dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
04:09Être député, c'est d'être un élu, un élu de proximité.
04:13On a des circonscriptions.
04:14Et donc, il n'y a pas de vacances parlementaires.
04:17Il y a une interruption de la session.
04:18Même pas capable de se coordonner avec ses propres troupes.
04:21Mais en plus, s'il travaillait tant cet été,
04:23qu'a-t-il fait pour préparer les négociations du budget ?
04:25À part huit vidéos sur sa chaîne YouTube pour un total de 41 minutes.
04:30A-t-il répondu aux partis et à leur contre-proposition budgétaire ?
04:33Non.
04:34Pendant des mois, le Premier ministre a fait de la poésie,
04:36dissertant longuement sur l'Himalaya et les routes qui permettent son ascension.
04:39C'est dans ce cadre que le gouvernement choisit les quatre orientations de son action
04:46qui seront, pour reprendre l'image de l'Himalaya, quatre voies d'ascension.
04:53À côté de ces escapades alpines,
04:55qui sont autant de mensonges sur son réel attrait pour l'effort,
04:57ils se vantent d'aimer ce mot de compromis.
05:00Est-ce que vous prenez d'abord le mot compromis ?
05:02Oui, moi je trouve que c'est beau le compromis.
05:04Mais plutôt que de nous parler de la longue marge du budget,
05:06qu'ils les mènent ces négociations, qu'ils fassent des propositions concrètes,
05:09parce qu'à part les fauteuils des personnes handicapées,
05:11l'année blanche et les deux jours fériés, le plan est très fumeux.
05:14Et cette nullité indécrotable, lui-même s'en rend compte.
05:18Le gouvernement n'a pas de majorité.
05:21Il arrive même que ses soutiens ne soient pas totalement convaincus.
05:24Eh bien évidemment.
05:25Nous aussi, on n'est même pas sûr qu'il soit un si bon soldat, tellement il est nul.
05:29Il se plante copieusement sur les noms,
05:31même des gens de son propre gouvernement.
05:33Par Christophe Parmentier-le-Coc et par Amélie de Montchalin.
05:36Charlotte Parmentier-le-Coc et Amélie de Montchalin.
05:45Ça m'apprendra à raccourcir l'écriture des prénoms.
05:49Il écorche aussi le nom de la première ministre la plus éphémère de l'histoire britannique.
05:53Il y a trois ans à peine, au Royaume-Uni, un gouvernement pourtant conservateur, dirigé par Lise Truss,
06:03ce gouvernement a sauté en 42 jours.
06:07Au passage, Lise Truss, et donc pas Lise Truss, a été virée par ses propres soutiens du parti conservateur
06:13parce qu'elle s'était trop inspirée de la politique macronienne.
06:16Elle avait projeté de réduire massivement les impôts sans compensation sérieuse
06:20et les agences de notation lui ont tout simplement dit non.
06:23Bayrou ne se rend sans doute pas compte de l'ironie de la situation.
06:26Mais au fond, peut-être n'est-ce pas tant de la nullité qu'un profond mépris pour ceux à qui il s'adresse.
06:32Par exemple, lors de son audition pour l'affaire Betaram,
06:34il n'a cessé d'écorcher le nom de la lanceuse d'alerte.
06:36« Vous avez dit qu'on signale des faits de violence sur Mme Gulung.
06:41Or, ce n'est pas vrai. »
06:43Gulung ! Ce manque de considération est révélateur.
06:45Bayrou méprise les Français, qu'il prend pour des courges,
06:48sans considération de sa propre position.
06:49« Si les Français le savaient, nous n'en serions pas là. »
06:53« Ah bon ? »
06:53François Bayrou méprise ceux qu'il juge faibles
06:56et s'attaque aux victimes sans problème.
06:58Ce mépris prend parfois des formes un peu stupides quand on écoute un peu.
07:01« Vous n'avez pas écouté. Je vous assure que c'est intéressant.
07:04Enfin, j'ai l'impression, stupidement, que c'est intéressant. »
07:07On l'a déjà oublié, mais il a survécu à un premier budget,
07:10en promettant quelques piécettes au PS, notamment sur les retraites.
07:13Alors bon, on le verra, rien de tout ça n'est arrivé.
07:16Mais en plus, à peine la censure évitée,
07:18Bayrou a montré ce qu'il pensait vraiment du PS.
07:20« Si l'on peut dire une motion de censure à faux,
07:25une motion de censure à blanc,
07:27après avoir, à juste titre,
07:29refusé quatre motions de censure à balles réelles,
07:32et voilà le parti de Blum,
07:35de Jaurès,
07:37le parti de François Mitterrand
07:39et de Jacques Delors,
07:42dont j'imagine vous devez bien avoir dans vos locaux des portraits,
07:47réduits à une motion de censure pour faire semblant. »
07:51Bon, sur le fond, il a raison.
07:52C'était une censure toute pourrie.
07:53Mais la question n'est pas là.
07:54Sa bêtise contamine jusqu'à son propre mépris
07:57qu'il ne parvient pas à maîtriser,
07:59trop content d'avoir pu tromper le PS.
08:00Ce qui n'est pas difficile, ceci dit.
08:01Ce mépris montre sa totale incapacité
08:04à comprendre les rapports de force qui jouent contre lui,
08:06au point de choquer des membres de son propre camp.
08:08« À ce moment, je vais m'écarter légèrement
08:10de mon discours original pour m'adresser à vous,
08:12monsieur le Premier ministre.
08:13Je vous l'avoue, je n'ai pas compris.
08:16Je n'ai pas compris vos saillies initiales
08:18à l'encontre d'un parti
08:19à qui votre gouvernement a tendu la main
08:21et qui a accepté, à contre-cœur certes,
08:24de saisir la main tendue. »
08:25Et c'est une constante de son mandat,
08:27considérer ses oppositions avec arrogance et mépris
08:29en ne leur répondant que quand il a besoin d'eux.
08:31Alors attention, c'est Sonia Mabrouk.
08:33Voilà, petit trigger warning.
08:34« Expliquez-nous ce paradoxe.
08:35Comment vous voulez rassembler le pays,
08:37les Français, sur un sujet aussi grave
08:39et en même temps vous dénigrez des oppositions
08:40que vous estimez... »
08:41« Mais je n'ai... »
08:42« Mais vous êtes formidables. »
08:44Ce mépris fou n'a pas cessé.
08:46Bayrou a été particulièrement odieux
08:48dans l'affaire Bétarame
08:49où il n'a cessé d'accuser les victimes
08:51et les lanceurs d'alerte de mentir.
08:53« Donc je dis, j'affirme
08:55que cette dame,
08:58je ne veux pas utiliser le mot de mentir,
09:02je déteste ce mot que vous utilisez tant.
09:05Elle a affabulé devant la commission. »
09:08Il a essayé de se placer lui-même en victime
09:10d'une cabale médiatico-politique,
09:11mais en vérité,
09:12il est le seul responsable de cette affaire.
09:14Ce sont ses réponses mensongères
09:16et ses dénégations fausses et contradictoires
09:18qui l'ont placée au centre de l'attention.
09:20Pour s'en sortir,
09:21il a essayé donc de se placer en victime,
09:23ce qui a dévoilé son vrai visage.
09:25Il n'a eu aucune parole de compassion
09:26pour madame Gülung
09:27qui a eu le courage de s'élever
09:29contre les pratiques moyenâgeuses
09:30de cette institution puissante et crainte
09:32qu'était Bétarame.
09:33Enfin, et surtout,
09:34Bayrou méprise profondément les Français.
09:36« J'ajoute que ces derniers jours,
09:38sur ce débat,
09:38s'est greffé
09:39un mouvement de contestation radicale
09:42dont LFI et M. Mélenchon
09:47ont maintenant pris la tête
09:49qui vise selon leurs propres termes
09:52à bloquer tout
09:54et à la grève générale. »
09:56Cette revendication de justice sociale
09:58est renvoyée à une radicalité
09:59informe et affreuse.
10:00Il n'a rien retenu des Gilets jaunes.
10:03« Je voudrais m'arrêter un instant
10:05à un mouvement que nous avons tous connu
10:07et qu'à mon sens nous avons négligé.
10:08C'est le mouvement des Gilets jaunes.
10:12La promesse française
10:13suppose que nous puissions
10:15abattre le mur qui existe
10:18entre les uns et les autres.
10:20Et c'est la raison pour laquelle
10:22nous devrons reprendre l'étude
10:24des cahiers de doléances
10:25qui ont été présentés
10:27par les Gilets jaunes. »
10:29Il n'a rien compris.
10:30Avec le mouvement du 10 septembre,
10:32il répète les mêmes erreurs.
10:33Parce qu'il fonctionne
10:34avec le même logiciel qu'en 2018.
10:36Le mépris et l'agression.
10:37Cette façon de parler,
10:39de prêcher les Gilets jaunes
10:40au début de son mandat
10:41pour répéter les mêmes tactiques violentes
10:42sur leurs héritiers
10:43quelques mois après,
10:44révèle sa vision tout à fait instrumentale
10:46qu'il se fait de son pouvoir
10:47et de sa fonction.
10:48Il n'est pas là pour réaliser quelque chose,
10:50pour faire de la France
10:50quelque chose de beau,
10:51de digne.
10:52Il est là pour le pouvoir
10:53qui le fascine et l'obsède.
10:55Tout est bon
10:55tant qu'il s'agit de préserver
10:57sa mainmise et son héritage.
10:58Quand il faut être Gilets jaunes,
11:00il devient Gilets jaunes
11:01et prend un visage de commisération.
11:03Mais quand un mouvement le menace,
11:04il traite ceux qui le composent
11:05comme des dégénérés radicaux.
11:07Tout ce qui importe,
11:07c'est de garder la main,
11:09peu importe les volte-face,
11:10mensonges
11:11et autres perversités.
11:12Il faut se le dire,
11:13Bayrou n'a fait que mentir.
11:14Il a menti pour Bétarame.
11:16Vous présentez tout cela
11:17comme si
11:18les déclarations
11:20qui sont faites
11:21en réponse
11:22à des questions
11:23au gouvernement
11:24étaient des déclarations
11:26sous serment
11:27devant un juge.
11:30Et quand il a été acculé,
11:31il a accusé tous les autres
11:32de mentir
11:33plutôt que de faire
11:33amende honorable.
11:34C'est extrêmement simple,
11:36le gendarme entend
11:37soit il ment,
11:39soit il affabule.
11:41Je veux bien
11:41accepter l'idée
11:43qu'il affabule.
11:44Tous les autres mentent,
11:45mais pas Bayrou.
11:46Sur le front politique,
11:47ces mots non plus
11:47n'ont jamais eu de valeur,
11:48à propos des discussions
11:49sur le budget notamment.
11:50La bonne foi
11:51et la bonne volonté
11:53ont été au rendez-vous.
11:55Ce sont des incantations
11:56mensongères,
11:57celles d'un mauvais sorcier.
11:58Parce que sur le fond,
11:59le peu de concessions promises
12:01qu'il a réalisées
12:01étaient exclusivement
12:03en faveur du RN.
12:04Quand il s'est agi
12:04de réaliser les promesses
12:05faites à la gauche,
12:06il a tout fait pour tout bloquer,
12:08avec les retraites par exemple.
12:09Le gouvernement a d'abord affirmé
12:10qu'il fallait avant tout
12:11un régime équilibré.
12:12Nous pouvons,
12:13j'en ai la conviction,
12:15rechercher une voie
12:16de réforme nouvelle,
12:18sans aucun totem
12:19et sans aucun tabou,
12:22pas même l'âge de la retraite
12:23à condition qu'elle réponde
12:24à l'exigence fixée.
12:27La seule exigence fixée
12:29est que nous ne pouvons pas
12:30laisser dégrader
12:31l'équilibre financier.
12:32Mais quand la gauche
12:33a proposé des pistes sérieuses
12:34qui permettaient une réduction
12:35de l'âge de départ
12:36à 62 ans,
12:37Bayrou a tout simplement
12:38bloqué la proposition.
12:39Il a utilisé
12:40tous les outils constitutionnels
12:41à la disposition du gouvernement
12:42pour bloquer
12:43une initiative parlementaire,
12:45pourtant majoritaire
12:46à l'Assemblée nationale.
12:47Idem pour son conclave,
12:48il était censé garantir
12:50l'indépendance
12:50des partenaires sociaux
12:51pour négocier une sortie,
12:52sauf que Bayrou a bloqué
12:53dès le départ
12:54le contentieux principal,
12:56l'option des 62 ans.
12:57Ce conclave n'a donc servi
12:58qu'à gagner du temps
12:59et obtenir
13:00la non-censure du PS.
13:02C'est la même tambouille
13:03pour le budget.
13:03D'abord,
13:04Bayrou nous explique
13:05en long, en large
13:05et en travers
13:06que le budget est problématique
13:07parce qu'on aurait
13:07un déficit excessif.
13:08Nous sommes menacés
13:10par un mal
13:10auquel nous n'échapperons pas
13:13si nous ne sommes pas courageux.
13:15Ce mal,
13:16c'est,
13:16vous le connaissez
13:17dans toutes vos familles,
13:18c'est le surendettement.
13:19Mais d'autres pays
13:20sont beaucoup plus endettés
13:21que nous.
13:21Et là,
13:22c'est pas pareil.
13:23Au Japon,
13:24la dette,
13:25elle est beaucoup plus importante
13:26que la nôtre
13:27en pourcentage du PIB,
13:29mais cette dette
13:30est détenue
13:31à 99%
13:32par les japonais.
13:333%,
13:34pas 3%,
13:35dette française,
13:35pas dette française,
13:36les règles changent
13:37en fonction
13:37de ce qui arrange Bayrou.
13:38Les mots n'ont plus
13:39de consistance.
13:40Bayrou est un faux soyeur
13:41du sens.
13:42Les macronistes
13:42sont au pouvoir
13:43depuis 2017.
13:44Ils ont eu
13:44le contrôle absolu
13:45sur la politique
13:46à mener,
13:47mais rien n'est de leur faute.
13:47Vous n'avez pas
13:48une part de responsabilité,
13:50honnêtement ?
13:51En tout cas,
13:52le camp présidentiel
13:52plus 1000 milliards
13:54de dettes
13:55depuis 2017,
13:56ça fait 8 ans.
13:57Les 1000 milliards
13:58de dettes Macron,
13:58c'est pas eux,
13:59c'est le Covid
14:00et l'inflation.
14:01Ces augmentations,
14:02elles s'expliquent simplement
14:03parce que les années précédentes
14:05ont été
14:06des années
14:07d'inflation.
14:09Le Covid...
14:11C'est quand même bien
14:12la première fois
14:13qu'un virus
14:13avec ses petites spicules
14:15est allé dans le projet
14:16de loi de finances
14:16pour écrire
14:17les lignes budgétaires
14:17qui ont autorisé l'État
14:18à emprunter autant d'argent.
14:19Ce sont des gestes
14:20techniques précis.
14:21Non, soyons sérieux.
14:23Ce sont les politiques
14:23publiques adoptées
14:24pour répondre au Covid
14:25et à l'inflation
14:26qui ont causé
14:27cet endettement massif.
14:28Parce qu'il faut regarder
14:28comment les macronistes
14:29ont financé tout ça.
14:30Par la dette.
14:32Surprise, motherfucker !
14:33Bayrou présente donc
14:34comme un fait naturel
14:35l'aboutissement
14:35de leur choix politique
14:36dont il veut faire payer
14:37les frais aujourd'hui
14:38aux Français.
14:39Mais la gauche
14:39a toujours montré
14:40qu'il était possible
14:41de financer ces politiques
14:42autrement.
14:43La dette n'est pas
14:44une fatalité.
14:45La gauche a montré
14:45que la taxe Zuckman
14:46était non seulement possible
14:47mais réaliste.
14:49Les parlementaires
14:49ont aussi montré
14:50comment le gouvernement
14:51avait aidé les banques
14:52à continuer à frauder
14:53le fisc dans l'affaire Koum Koum
14:54alors que la loi
14:55l'avait interdit.
14:56Et tout ça au moment
14:57où le gouvernement
14:57demandait des efforts
14:58aux Français
14:59et au même moment
15:00où le Sénat dévoilait
15:01les abus indicibles
15:02des entreprises françaises.
15:03Rappelez-vous,
15:04on a appris qu'il y avait
15:05pour 211 milliards d'euros
15:07d'aides aux entreprises
15:07dans la nature.
15:08Les entreprises
15:09n'ont pu ni préciser
15:10le montant
15:10ni l'utilité de ces aides
15:12à part quelques éléments
15:13de langage classique
15:14du patronat.
15:14C'est tellement un sujet
15:15épidermique
15:16voire polémique
15:18que c'est bien
15:18d'amener un petit peu
15:19de transparence
15:20et de clarification
15:21là-dedans
15:21parce qu'il y a tellement
15:22de fantasmes
15:23autour des aides
15:24aux entreprises
15:24et des grandes entreprises
15:25qu'on pourrait croire
15:27que c'est des cadeaux
15:28aux entreprises
15:28et qu'elles font
15:29n'importe quoi
15:30avec cet argent.
15:31Plutôt que de s'attaquer
15:32à ce gouffre financier
15:33en grande partie
15:33capté par les plus grosses
15:34multinationales,
15:35le gouvernement a préféré
15:37début septembre
15:37doubler le reste
15:38à charge des assurés
15:39sur les franchises médicales.
15:40Bref,
15:41faire payer les malades
15:42plutôt que les riches
15:43et les entreprises.
15:44Et tout ça pour Bayrou
15:45c'est très clair.
15:45Il n'y a pas d'alternative.
15:47Leur politique
15:48est la bonne
15:48et il ne faudrait
15:49en aucun cas
15:50en changer.
15:51Si le gouvernement tombe
15:52comme il le souhaite,
15:54comme il l'annonce,
15:55eh bien ça veut dire
15:55qu'on changera de politique
15:57pour en prendre une autre
15:58plus laxiste,
16:02plus abandonnée,
16:04plus à la dérive.
16:06Eh oui,
16:06c'est normal
16:07que la politique change
16:07quand on perd des élections
16:08parce qu'à y regarder
16:09de plus près,
16:10les macronistes
16:11n'ont pas vraiment gagné
16:12une élection depuis 2017.
16:13Ils n'ont pas perdu
16:14la présidentielle de 2022
16:15parce que la gauche
16:16a fait barrage.
16:17Mais Emmanuel Macron
16:18savait déjà
16:18qu'il n'y avait pas d'adhésion
16:19à sa personne
16:20ni à son projet.
16:21Je sais aussi
16:22que nombre de nos compatriotes
16:25ont voté ce jour
16:26pour moi,
16:28non pour soutenir
16:29les idées que je porte,
16:31mais pour faire barrage
16:33à celles de l'extrême droite.
16:35Oui !
16:36Et je veux ici
16:39les remercier
16:41et leur dire
16:43que j'ai conscience
16:44que ce vote m'oblisse.
16:45Aux législatives,
16:46les macronistes
16:47n'ont remporté
16:47qu'une majorité relative
16:49en 2022
16:49qui les a obligés
16:50à s'appuyer sur les LR.
16:51En 2024,
16:52ils n'ont eu que la deuxième place
16:53qui a achevé
16:54de lier leur camp
16:55à celui de leurs homologues
16:56de droite.
16:57Ces défaites successives,
16:58la Macronie ne veut pas
16:59en faire le deuil.
17:00Et leur aigreur
17:01et leur rage
17:01sont palpables.
17:03Tout sera bon
17:03pour s'en épargner
17:04les conséquences.
17:05La séquence budgétaire
17:06est éclairante.
17:07Un mot est omniprésent,
17:08la dette.
17:09Ce n'est pas cette dette
17:10que nous avons privilégiée.
17:12Nous aurions dû investir
17:13dans la recherche
17:14et dans l'innovation.
17:16Nous avons préféré
17:16la dette de facilité.
17:18La dette,
17:19la dette,
17:20la dette.
17:20Comme une chape de plomb
17:21dont les macronistes
17:22recouvrent peu à peu
17:23le paysage politique.
17:24François Bayrou
17:24s'est muté
17:25en moine fanatique
17:26du capitalisme,
17:27les yeux bandés,
17:28errant dans les rues de France
17:29en assénant
17:29ses invectives morales.
17:31Je crois que
17:32cette question-là,
17:34déficit et dette,
17:36c'est une question
17:37qui pose un problème moral.
17:40Pas un problème financier seulement.
17:48Or, Nietzsche a travaillé
17:49cette notion de dette morale
17:50dans plusieurs de ses écrits,
17:51comme la généalogie de la morale,
17:53ainsi par les Aratusra
17:54ou encore le Gué Savoir.
17:55Il a montré
17:55comment le faible
17:56transformait sa faiblesse
17:57en élucubration morale
17:58pour contraindre le fort
18:00à s'affaiblir pour lui.
18:01Et la dette est un outil
18:01formidablement puissant.
18:03Regardons à quoi elle sert
18:04cette dette morale financière
18:05fabriquée de toutes pièces
18:06par le conservatisme macroniste.
18:08Votre formule laisse entendre
18:10que c'est les gouvernements
18:11qui dépensent l'argent.
18:12Ce n'est pas vrai ?
18:13C'est l'État, là.
18:14C'est l'État.
18:14Non.
18:14Ici, c'est l'État.
18:15Non.
18:16Ce sont les Français
18:17à qui on a mis
18:19à disposition
18:20pour les retraites
18:22une immense somme.
18:25Peu importe que les retraites
18:26soient payées par le salaire,
18:27peu importe aussi
18:28l'aller-retour en jet
18:29pour présider
18:30le conseil municipal de Pau.
18:31Ce qui compte,
18:32c'est de faire payer les Français.
18:33Ce culte de la dette
18:34est une idole
18:35qui sonne creux
18:35et qui sent l'air
18:36vicié du ressentiment.
18:37C'est une idéologie faible
18:39et laide
18:39qui sert à inverser
18:40les positions de pouvoir.
18:42Le peuple fait perdre
18:43les macronistes
18:43depuis des années.
18:44Élection après élection,
18:45le peuple les a privés
18:46des victoires
18:47qu'ils estimaient méritées.
18:48Consumés par le ressentiment
18:49et dans un esprit vengeur,
18:50les macronistes fabriquent
18:51une dette
18:52qu'ils collent aux Français,
18:53qu'ils rendent responsables
18:54comme Nietzsche
18:55nous permet de le voir.
18:56Nous sommes devenus accros
18:58à la dépense publique.
19:00L'inversion des valeurs
19:01est stupéfiante.
19:02Les macronistes
19:02se partent des habits
19:03du moraliste
19:04pour juger
19:04et condamner les Français
19:05devant lesquels
19:06ils sont pourtant responsables.
19:07Ils ne font que parler
19:08de vérité aux Français,
19:09allant même
19:10jusqu'à citer
19:10Anna Arendt.
19:12Anna Arendt disait
19:13qu'un peuple
19:13à qui on a cessé
19:14de dire la vérité
19:15ne peut plus rien croire.
19:18Il est privé,
19:18disait-elle,
19:19non seulement
19:19de sa capacité d'agir,
19:22mais de sa capacité
19:23de penser
19:24et de juger.
19:25Cette inversion
19:25industrielle des valeurs
19:26c'est autant de stratagèmes
19:28que la Macronie utilise
19:29pour se faire
19:30plus forte qu'elle n'est.
19:31Elle veut voler
19:31aux Français la vérité,
19:32elle veut voler aux Français
19:33la morale
19:34et in fine leur voler
19:34le pouvoir.
19:35Comme Nietzsche nous l'enseigne,
19:36cette dette morale
19:37dont ils se font
19:38les apôtres aîlés
19:39est l'immense signe
19:40de leur défaite.
19:41Ils n'ont plus
19:42la force avec eux.
19:44Alors ils se mettent en scène
19:45pour masquer
19:45qu'ils sont contraints
19:46par leurs échecs.
19:47Macron n'a pas fait campagne
19:48en 2022
19:48et n'a pas eu de majorité.
19:50Mais ça,
19:50il est hors de question
19:51d'en parler.
19:52La réalité leur échappe
19:53et la panique
19:53gagne les troupes
19:54et ils ne peuvent
19:55rien y faire
19:56à part se mettre en scène
19:57avec l'illusion
19:58de la puissance.
19:59Les Européennes
20:00sont un nouveau
20:00camouflet pour le Président
20:01qui n'a pas fait campagne
20:02non plus
20:03tant il est devenu inaudible
20:04même pour ses propres électeurs
20:06qui ont massivement
20:07ignoré le scrutin.
20:08Le ressentiment
20:09macronien contre le peuple
20:10qui est omniprésent
20:11aujourd'hui
20:11dans leur conduite
20:12de la politique
20:13de la nation
20:13naît
20:14de cette blessure
20:15narcissique
20:15et du sentiment
20:16d'impuissance.
20:17Devenus faibles
20:17et incapables
20:18de répondre
20:19directement à l'offense
20:20ou à la domination
20:21infligée par le peuple
20:22les macronistes
20:23ont transformé
20:24leur hostilité
20:24de perdant
20:25en nouveau
20:26jugement de valeur
20:26moralisant.
20:27Cette impuissance
20:28tortueuse
20:28se ressent encore
20:29dans cette dernière
20:30séquence
20:30du vote de confiance
20:31provoqué
20:32par François Bayrou.
20:33Sans surprise
20:34il s'en sert
20:34encore
20:35pour essayer
20:36de contraindre
20:36les oppositions
20:37à se soumettre
20:37à ses désirs.
20:38La crise
20:39ne viendrait pas
20:39de lui
20:40de ses choix
20:41ou de son incurie
20:42mais des oppositions
20:43qui s'opposent.
20:44Parce que vous pensez
20:47que la crise
20:48elle vient
20:48parce que je demande
20:49la confiance
20:50ou parce qu'on me la refuse ?
20:52C'est comme si on la lui devait
20:53la confiance
20:54spontanément
20:55naturellement
20:56évidemment.
20:57Les macronistes
20:58fabriquent ce monstre
20:59immonde de la dette
20:59dont ils rendent
21:00les français responsables.
21:02La vocation
21:02de puissance
21:03de grandeur
21:04de vie
21:04et d'autonomie
21:05du peuple français
21:06qui se veut voir
21:07reconnu dans sa dignité
21:08est présentée
21:09comme une force affreuse
21:10et un mouvement
21:11de radicaux
21:11sauvage.
21:12Les macronistes
21:13avilissent la force populaire
21:14parce qu'ils sentent
21:15le pouvoir leur échapper
21:16et qu'elle les terrifie.
21:18En se plaçant
21:19en victime
21:19des désidératas populaires
21:21les macronistes
21:21veulent faire culpabiliser
21:22les français
21:23pour les affaiblir
21:24et les faire douter.
21:25Ces valeurs de ressentiment
21:26et de dette
21:27sont une vengeance morale
21:28des macronistes
21:29dirigées contre la vie
21:30contre la joie
21:31et contre l'affirmation
21:32de la puissance populaire.
21:34Affaiblis
21:34et osabois
21:35les macronistes
21:36ne trouvent de compensation
21:37que dans cette vengeance
21:38imaginaire.
21:39Ils voudraient faire
21:40de leur propre impuissance
21:41la réalité des français.
21:44Bon, on ne va pas vous laisser
21:45sur une note déprimante.
21:47Oui, Bayrou et la macroniste
21:48suintent l'échec,
21:49la haine et le ressentiment
21:50qui abîment cruellement
21:50notre pays.
21:51Mais mercredi dernier,
21:53le 3 septembre,
21:54la Cour administrative
21:54d'appel de Paris
21:55a rendu un arrêt historique
21:57qui ouvre une lueur d'espoir
21:58pour le camp de la vie
21:59et de la raison.
21:59La Cour a reconnu
22:00que les produits phytopharmaceutiques,
22:02les pesticides,
22:03engrais et autres intrants
22:04ont causé,
22:05je cite,
22:05une contamination généralisée,
22:07diffuse, chronique
22:08et durable
22:09des eaux et des sols.
22:10Cette contamination
22:11a entraîné
22:12une diminution
22:13de la biodiversité
22:14et de la biomasse
22:15et une atteinte
22:16non négligeable
22:17aux bénéfices tirés
22:18par l'homme
22:18de son environnement.
22:19Bref,
22:20la Cour admet
22:20que ces produits
22:21détruisent notre planète.
22:22En conséquence,
22:23elle oblige l'État
22:23à réévaluer
22:24les autorisations
22:25de mise sur le marché,
22:26c'est-à-dire
22:26les autorisations de vente
22:27des produits phytopharmaceutiques
22:29dans un délai de deux ans.
22:30La Cour a constaté en effet
22:31que les procédures
22:32d'autorisation actuelles
22:33ne permettent pas
22:34d'exclure que ces produits
22:35puissent avoir,
22:36je cite,
22:36un effet nocif,
22:38immédiat ou différé
22:39sur la santé humaine
22:40ou animale,
22:41ni des effets inacceptables
22:43sur les végétaux
22:44ou sur l'environnement.
22:45Bref,
22:46on ne contrôle pas assez
22:47ces produits
22:47qui sont scientifiquement
22:48tenus pour responsables
22:49d'une grande partie
22:50des dérèglements
22:50écologiques contemporains.
22:52C'est une immense victoire
22:52de la raison,
22:53de la science
22:54et du bon sens
22:54sur cet aveuglement collectif
22:56auquel le macronisme
22:57a apporté sa pierre gélive.
22:58C'est l'aboutissement
22:59d'un combat de longue haleine
23:00et qui montre
23:00qu'il est toujours utile
23:01de se battre pour l'écologie.
23:03Comme on le voit tous les jours,
23:04le macronisme porte en lui
23:05des valeurs faibles.
23:06La valeur sociale
23:06est réduite
23:07à une dimension financière
23:08morbide et déliquescente.
23:10Au contraire de l'écologie
23:11qui, elle,
23:11porte un système fort,
23:12puissant
23:13et de grandeur.
23:15Elle veut réaliser la vie,
23:16se battre pour notre mieux vivre
23:17et pour notre dignité collective.
23:19Ce combat est bon
23:20parce qu'il nous rend plus forts
23:21et il nous rend plus forts
23:22parce qu'il est magnifique.
23:24Et parfois,
23:24comme aujourd'hui,
23:25alors qu'on se croit
23:26enfoui dans un adir sans fin,
23:27quelques rayons d'espoir
23:28pointent leur nez.
23:30Voilà pour cette fois.
23:31On se retrouve très bientôt
23:32pour commenter
23:33la chute de Bayrou
23:33avec Salomé.
23:34Alors n'oubliez pas
23:35d'activer la cloche
23:36pour recevoir les notifications,
23:37liker, commenter, partager
23:39pour diffuser une information
23:40libre, indépendante
23:41et accessible à tous.
23:42Et en attendant la prochaine fois,
23:43on vous laisse
23:44avec cette citation aspirante.
23:45Au milieu de l'hiver,
23:47j'apprenais enfin
23:47qu'il y avait en moi
23:48un été invincible.
23:50Albert Camus,
23:51l'été.
23:52Retour à Tipassa.
23:54Puisque nous avons réussi
23:56à surmonter quelque chose
23:58qui paraissait très lourd,
24:00le nazisme,
24:01le fascisme,
24:01ça paraissait extraordinairement lourd.
24:03Vichy n'était qu'une façon
24:05de travailler avec.
24:07Eh bien,
24:07nous avons réussi
24:08à faire la Libération
24:10et la Quatrième République.
24:11et la République française.
24:14Eh bien,
24:14ça veut dire
24:15qu'on peut surmonter.
24:17Et que s'il y a aujourd'hui
24:18des obstacles
24:19de même nature,
24:20peut-être plus lourds,
24:21même quelques-uns d'entre eux,
24:23il n'y a aucune raison
24:23qu'on n'arrive pas
24:24à les surmonter.
24:25Absolument.
24:26Absolument.
24:26Absolument.
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