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  • 3 months ago
En 1958, des agriculteurs fouillant une grotte chinoise pour récolter du guano de chauve-souris ont découvert quelque chose de bien plus étrange : un crâne fossilisé qui déroutera les scientifiques pendant des décennies. Au début, les experts pensaient qu'il s'agissait d'un Néandertalien, mais de nouveaux scans micro-CT ont révélé un rebondissement : cela ne correspond pas exactement aux Néandertaliens, aux Homo sapiens, ni même aux Homo erectus. Au lieu de cela, Maba 1 est un mélange de caractéristiques — en partie ceci, en partie cela, et en partie « qu'est-ce donc que ça ? » La taille de la boîte crânienne est étonnamment moderne, mais sa structure est tout simplement trop étrange pour appartenir à une espèce connue. Certains chercheurs pensent maintenant qu'il pourrait représenter une lignée humaine complètement inconnue qui vivait en Asie il y a 300 000 ans. Rejoignez-nous alors que nous perçons le mystère de Maba 1 et découvrons ce qu'il nous apprend sur notre histoire évolutive étrange et sinueuse. Animation créée par Sympa.
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Transcript
00:00This could look at one of these stories where we look for the cuivre and where we fall on
00:05the ore. But here, the Chinese farmers creusent in reality to recover
00:09the déjections of chauves-souris. And yes. And we end up with a fragment of human
00:14skulls in place. Surprenant, no? But why search for guano? And above all, what is
00:20what makes this skull so precious, almost comparable to the ore? Let me explain.
00:25In the beginning, these farmers simply looked for a natural engrais,
00:32reason for which they found in this grot. But instead of the guano
00:36expected, they were found on a morsel of human crâne, ancient, lourd and fossile.
00:41The scientists called Mabba I and had about 300.000 years ago. At this time,
00:48during the Pleistocene Moyen-Tardif, many ancient human species coexisted on Earth.
00:55Ce qui compliquait l'identification. Pendant des décennies, les spécialistes ont émis des
01:00hypothèses néandertaliens, homo erectus, ou bien une espèce encore inconnue. Le crâne
01:06n'était qu'un fragment, sans mâchoire ni squelette, rendant l'analyse particulièrement
01:11complexe. Mais grâce à une micro tomographie de pointe, les chercheurs ont enfin pu examiner son
01:16intérieur sans l'abîmer. Leur découverte a bouleversé les certitudes. Des structures tubulaires
01:22extrêmement rares ont été observées, presque absentes chez les néandertaliens. Serait-ce
01:27la trace d'un ancien humain encore jamais identifié ? La forme interne du crâne évoquait
01:33davantage celle de l'homo erectus, une espèce bien plus ancienne. Mais elle ne correspondait
01:38pas complètement à ce modèle. Sa taille et sa morphologie rappelaient davantage les humains
01:43modernes et les néandertaliens, tout en présentant des particularités inhabituelles pour l'homo erectus.
01:48Par exemple, une zone frontale plus courte et un bregma plus épais, cet endroit où deux
01:54os du crâne se rejoignent. De plus, MABA 1 portait une étrange marque sur le front,
01:59semblable à un bleu figé dans le temps. Cette blessure semble avoir été subie de son vivant,
02:05peut-être à la suite d'une chute, d'une anémie, voire d'une tumeur. Toutefois, aucune infection n'ayant
02:12été détectée, il est probable que la personne ait guéri et survécu un certain temps après l'accident.
02:18Ainsi, MABA 1 ne correspond parfaitement à aucune espèce connue, mais il partage certains
02:23traits communs et une histoire comparable à celle d'autres fossiles mystérieux retrouvés à travers
02:28l'Afrique. En 1976, une célèbre paléontologue, Dr. Mary Leakey, et son équipe ont mis au jour en
02:35Tanzanie un autre crâne humanoïde fascinant. Bien qu'extrêmement ancien, il présentait des traits
02:40évoquant ceux de l'Homo sapiens, notre espèce actuelle. Les chercheurs pensent qu'il pourrait
02:46s'agir de l'un des plus anciens représentants connus de notre lignée, un véritable trésor
02:50scientifique. Ce fossile pourrait ainsi éclairer l'une des grandes énigmes de la paléontologie.
02:55Déterminer le moment précis où l'Homo sapiens est apparu. La couche de sol où il a été découvert
03:02remonte au Pleistocène tardif, d'eau 1000 à 15 à 1000 ans. Cette datation remet en cause ce qu'enseignaient
03:08autrefois les manuels scolaires sur l'origine des humains modernes. Depuis sa découverte,
03:14le crâne LH 18 a été étudié en détail et comparé à d'autres fossiles anciens afin de comprendre sa
03:20place dans l'arbre généalogique humain. Aucun équivalent exact n'a été trouvé, mais il se
03:26rapproche d'autres crânes d'Homo sapiens archaïques mis au jour en Afrique. A l'autre extrémité du continent
03:31africain, dans les collines rocheuses du Maroc, en 1961, des mineurs cherchant du barit, un minéral
03:38utilisé notamment pour la peinture et le caoutchouc, ont découvert des ossements humains anciens, puis
03:43des outils en pierre et des restes d'animaux. Au départ, les chercheurs ont cru qu'il s'agissait
03:49de néandertaliens âgés d'environ 40 000 ans. Mais en approfondissant leurs analyses, ils ont réalisé que
03:56ces fossiles appartenaient en réalité à des Homo sapiens bien plus anciens, peut-être âgés d'environ
04:01160 000 ans. Toutefois, certaines caractéristiques semblent trop primitives pour notre espèce. Grâce
04:09à de nouvelles découvertes et à des techniques de datation plus précises, les scientifiques ont
04:14établi que ce site marocain pourrait être bien plus ancien et plus crucial qu'envisagé, entre
04:192000 et 3000 ans. Les os présentaient un mélange singulier de traits anciens et modernes. Le visage,
04:26la mâchoire et les dents rappelaient ceux des humains actuels, tandis que la forme du crâne,
04:32plus allongé et moins arrondi, évoquait des espèces plus anciennes. Ce fossile pourrait révéler à quoi
04:39ressemblaient les cerveaux des premiers Homo sapiens avant leur évolution vers la forme actuelle. Ce
04:45groupe pourrait représenter le tout premier stade de notre espèce, presque comme nous, mais pas tout à
04:50fait encore. Certains chercheurs contestent toutefois cette classification et suggèrent qu'il
04:55pourrait s'agir de proches parents. Peut-être Homo antecessor, possibles ancêtres communs des
05:02néandertaliens et des humains, une certitude demeure. Les premiers Homo sapiens n'émergent pas
05:07d'un seul foyer, mais de différentes régions d'Afrique. Et, pour certains d'entre eux, il reste
05:13difficile de déterminer qui a façonné les outils et objets culturels du paléolithique moyen,
05:18environ 300 000 à 40 000 ans. Il existe une autre découverte énigmatique, le crâne mis au jour dans
05:26la mine de Broken Hill, en Zambie. Les mineurs l'ont trouvé par hasard, accompagné d'autres ossements.
05:32Surnommé l'homme de Rhodésie par les scientifiques, il fut d'abord considéré comme un possible chénon
05:37manquant entre Homo erectus et Homo sapiens. Mais les recherches récentes ont permis de dater ce
05:43fossile à environ 2 900 000 ans. Son propriétaire aurait probablement vécu à la même époque que
05:49l'espèce primitive Homo naledi, présente dans le sud de l'Afrique. Ces découvertes s'accordent
05:55avec de nouvelles analyses, montrant que certaines parties de notre ADN sont bien plus anciennes
06:00qu'on ne le supposait, antérieures même à la divergence initiale de nos ancêtres humains,
06:05en différentes populations. Pendant un temps, on a envisagé que les premiers Homo sapiens
06:10d'Afrique s'étaient bon peut-être mêlés avec une espèce inconnue. Un peu comme les
06:14métissages ultérieurs, avec les Néandertaliens et les Dénisoviens en Europe et en Asie.
06:20Cependant, aucun fossile ni aucun fragment d'ADN de cette hypothétique espèce fantôme
06:25n'a jamais été retrouvé. Plutôt que d'attribuer ces gènes anciens à une espèce disparue,
06:30les chercheurs ont utilisé des modèles avancés pour étudier l'évolution de l'ADN
06:34humain au fil du temps. Il apparaît que les premières populations d'Homo sapiens en Afrique
06:39ne formaient sans doute pas une seule communauté unie. Entre 1 million et 1000 ans plus tôt,
06:44la Terre a traversé de puissants cycles glaciaires, alternant phases de froid intenses et périodes
06:49plus clémentes. Ces fluctuations ont poussé certains groupes humains à se disperser lorsque
06:54les conditions étaient favorables, avant de les contraindre à se regrouper lorsque
06:59l'environnement devenait hostile. L'analyse génétique de populations actuelles réparties
07:04sur tous les continents, Afrique, Asie, Europe et Amérique, a révélé qu'il y a environ 300 000 ans,
07:10deux groupes humains distincts se sont réunis. L'un, fragilisé par une période critique et proche
07:15de l'extinction, représente environ 80% de notre patrimoine génétique actuel. L'autre a apporté
07:21les 20% restants, une contribution qui pourrait avoir joué un rôle essentiel, notamment dans le
07:26développement cérébral et le fonctionnement neuronal. Contrairement au Néandertalien,
07:30dont l'ADN ne compose aujourd'hui que 1 à 4% du génome des non-africains, cet ancien métissage a
07:36ajouté dix fois plus de diversité, présente chez tous les humains modernes. Les chercheurs doivent
07:41encore élucider l'identité de ces mystérieux ancêtres. D'après les indices fossiles, il semble
07:47que l'Homo erectus et l'Homo heidelbergensis, présents en Afrique et au-delà durant cette même
07:52période, pourraient correspondre à ces anciennes populations. Toutefois, il faudra davantage de
07:58preuves, à la fois génétiques et fossiles, pour en avoir la certitude. Certains spécialistes suggèrent
08:04même que les caractéristiques d'un de ces groupes pourraient remonter à un ancêtre encore plus ancien,
08:10tel qu'Homo antecessor, dont des fossiles ont été mis au jour en Espagne. Peut-être que la clé se trouve
08:17chez les Khoisan, en Afrique australe, dont la diversité génétique dépasse celle de tous les
08:22autres humains réunis. Cette richesse s'explique par une histoire très ancienne et longtemps isolée,
08:26leur lignée remontant directement aux plus anciennes branches des premiers Homo sapiens.
08:30Environ 15% de leur ADN provient d'ancêtres européens, et ils portent également une part
08:35d'héritage est-africain remontant à environ 2000 ans. Les chercheurs estiment désormais que les
08:41descendants des populations d'Afrique de l'Ouest et de l'Est ont fini par quitter le continent,
08:46et peuplé le reste du monde. Ces migrations résultent probablement de la convergence de
08:51plusieurs branches d'Homo sapiens réunies après leur séparation. Ces travaux révèlent qu'il n'existe
08:57pas d'origine unique et linéaire pour notre espèce. Peut-être est-il temps d'abandonner l'idée
09:03d'une ascendance africaine uniforme. L'Afrique est immensément diverse, tout comme les racines
09:09mêmes de l'humanité.
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