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  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00Yannick Deder, c'est intéressant que vous soyez là ce matin, d'autant qu'il est 16h.
00:07Vous êtes chargé de la santé et l'accès aux soins.
00:18Le gouvernement veut restreindre les conditions d'accès et réduire les soins pris en charge
00:24lorsqu'on évoque l'aide médicale d'État, la fameuse AME.
00:29Bon, l'AME pour les étrangers, est-ce que ce n'est pas une pompe aspirante ?
00:36Finalement, un signal qu'on donne à des étrangers de venir en France,
00:41alors que cette AME n'existe pas en Italie, en Espagne, etc.
00:44C'est vraiment un dispositif unique en France.
00:46Alors, j'entends bien que nous sommes un pays universel, que c'est formidable, les droits de l'homme,
00:51qu'il faut qu'on aide le monde entier, qu'on doit accueillir toute la misère du monde.
00:54Je sais que vous êtes très réticents à l'idée d'arrêter cette AME, notamment pour les étrangers.
01:02Je ne crois pas me tromper.
01:03Alors, je vais pouvoir préciser mes propos.
01:06Déjà, l'aide médicale d'État fait suite, effectivement, à un rapport, qui est le rapport Évin-Stéphanie.
01:13Et dans ce rapport, il y a un certain nombre de mesures, et ce sont celles qui sont proposées par le gouvernement,
01:20par le Premier ministre, de pouvoir, effectivement, restreindre le panier de soins.
01:24Moi, je vous dis simplement, c'est une pompe aspirante, il faut le supprimer pour les étrangers.
01:29Qu'est-ce que vous répondez à cela ?
01:29Les étrangers en situation irrégulière, c'est ça l'important.
01:33C'est pour eux, l'AME.
01:35C'est bien ça, mais ce n'est pas les étrangers en situation régulière, c'est les étrangers en situation irrégulière.
01:40C'est un dispositif qui est proposé aux étrangers en situation irrégulière.
01:47Mais il faut être prudent, je crois, que rien n'est blanc, rien n'est noir,
01:52et que globalement, on peut faire preuve de fermeté et d'humanité,
01:57tout en étant, comment dire, fraternel.
02:00Mais c'est un signal, que vous envoyez, c'est une pompe aspirante.
02:04Vous avez des gens qui ne viennent que parce qu'il y a l'AME.
02:06Je crois que dans ces sujets-là, c'est comme de partout, il faut tomber sur le juste équilibre.
02:15Il est clair qu'en termes d'humanité, quand quelqu'un, et moi je l'ai vu pendant les 25 ans où j'étais à l'hôpital,
02:21quand j'accueille un infarctus la nuit, on ne lui demande pas ses papiers, le patient il est soigné.
02:25Donc arrêtons ces faux débats de savoir si les gens vont être pris en charge ou pas.
02:32C'est une pompe aspirante, il ne viendra pas s'il n'y a pas l'AME.
02:34Les patients sont pris en charge, quel que soit leur âme.
02:37On continue de payer.
02:38Non, mais c'est dingue de ne pas être capable de trancher mon lit, je trouve ça fou.
02:43On parle d'une situation irrégulière, on ne parle pas du judoïsme.
02:48Ce qu'a voulu évoquer le Premier ministre hier, c'est que je crois qu'on est dans une situation budgétaire particulière,
02:56et c'est le sens des propos que vous évoquez.
02:58C'est que cet effort, que tout le monde finalement comprend qu'il va être une nécessité d'être fait,
03:04doit être fait par tout le monde, par les ultra-riches, par les patients en situation irrégulière.
03:16Mais vous êtes très socialiste finalement.
03:19Non, mais vous ne me laissez pas finir mes propos.
03:20Mais parce qu'on devine la fin de la phrase.
03:22Non, parce que je crois qu'il y a besoin de faire preuve de fermeté et d'humanité.
03:27Et je crois que ce qui est beaucoup plus intéressant à travailler en termes de dispositifs,
03:32c'est ça sur quoi je voulais finir, mais vous n'avez pas laissé finir,
03:35ce n'est pas tant l'aide médicale d'État le sujet, c'est les titres de séjour pour soins.
03:40Et ce qui est vraiment négatif, c'est qu'on utilise un titre de séjour pour se faire soigner.
03:46Donc je pense qu'il est proposé de renforcer les conditions d'attribution de cette aide médicale d'État
03:52avec des intentes préalables, avec les revenus globaux du foyer,
03:58et puis surtout de renforcer les conditions.
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