00:00Absolument. Alors l'assaillant qui a été abattu était de nationalité tunisienne, en situation régulière, avec un titre de séjour valide jusqu'en 2032.
00:08Et ce, alors qu'il était défavorablement connu des services de police.
00:11Bruno Rotaillot a notamment indiqué hier soir qu'une procédure judiciaire était en cours depuis le mois d'août pour des propos antisémites qu'il aurait proféré devant la mosquée de Sète.
00:20Légitimement, la question se pose donc de sa présence sur le territoire français, aspect que n'a pas manqué d'évoquer Bruno Rotaillot,
00:27en affirmant qu'il était urgent de reprendre le contrôle des flux migratoires.
00:31Voilà ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur, les désordres migratoires finissent toujours par déboucher sur d'autres désordres.
00:38Quelques minutes plus tard, Benoît Payon, le maire de Marseille, était l'invité de CNews dans 100% politique avec Gauthier Lebray hier soir.
00:45Et pour Benoît Payon, le maire de Marseille, l'immigration n'est pas le sujet.
00:49Oui, de toutes les questions soulevées par ce drame, celle du contrôle de l'immigration et du questionnement légitime
00:54sur la pertinence de garder sur notre sol des étrangers connus de la justice,
00:58n'apparaissent pas dans le logiciel du maire de gauche de la deuxième ville de France.
01:02Écoutez ces extraits de son échange hier avec Gauthier Lebray dans 100% politique.
01:07Évidemment, on peut discuter du profil de la personne qui a commis cet acte.
01:14Évidemment, on peut essayer de faire des extrapolations.
01:17On peut essayer de ramener tout ça à l'origine de la personne.
01:22Non, ça n'était pas le sujet.
01:23Ce soir, pour moi, le sujet, c'est que cette personne ait été arrêtée,
01:27qu'elle soit hors d'état de nuire.
01:29C'est que ce Marseillais qui a été blessé puisse vivre.
01:32Et l'immigration, c'est un autre sujet.
01:36Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas discuter normalement
01:38sans que la question de l'immigration soit une obsession ?
01:42Dire que l'immigration, ce n'est pas le sujet,
01:44que la question de l'immigration, c'est une obsession.
01:46Pourquoi un tel déni de la part de Benoît Payon ?
01:49Parce que ce serait tout simplement admettre
01:51que le logiciel idéologique qui est le sien n'est plus à jour.
01:55À l'heure où les gouvernements de gauche un peu partout en Europe
01:57prennent le sujet de l'immigration à bras-le-corps,
01:59en France, cette gauche reste farouchement enfermée
02:02dans une doctrine datée en Allemagne.
02:05Par exemple, les attaques au couteau d'individus syriens ou afghans
02:09ont conduit le gouvernement de gauche de l'époque,
02:12celui d'Olaf Scholz, à rétablir le contrôle aux frontières.
02:15Mais en France, on préfère regarder ailleurs.
02:17Un quart des détenus sont étrangers.
02:19Les drames perpétrés par des individus en situation irrégulière,
02:22voire régulière, se multiplient.
02:24Mais il est interdit de questionner le lien
02:26entre une partie de l'immigration et l'insécurité.
02:28Pour une partie de la gauche, il y a les bonnes et les mauvaises victimes,
02:31comme il y a les bonnes et les mauvaises récupérations.
02:34Prudent, il l'était beaucoup moins
02:35quand il s'agissait de dénoncer une prétendue agression islamophobe à Reims
02:39au mois de juin, quand une femme avait affirmé
02:42avoir été agressée par des individus
02:43lui demandant de retirer son voile.
02:46A l'époque, une grande partie de la gauche avait dénoncé le discours de Bruno Retailleau,
02:51estimant qu'il était responsable à leurs yeux de cette attaque.
02:54Or, on a appris depuis que l'affaire a été classée sans suite,
02:57qu'il s'agissait d'une altercation sans lien avec l'orientation religieuse de la jeune femme.
03:01Preuve, s'il en fallait une, que la gauche est capable de réagir vite,
03:05parfois trop vite.
03:06Mais pour l'attaque d'hier, le déni restera le meilleur moyen
03:09d'éviter un sujet qui pourrait s'avérer encombrant
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