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  • il y a 3 mois
Le président de Horizons Édouard Philippe estime que "les responsables politiques ont une obligation d'échanger ensemble" afin de "construire un budget". Celui-ci, "à défaut d'être parfait et de correspondre parfaitement à ce qu'ils espèrent", permettra d'éviter que "la situation financière du pays se dégrade", d'après Édouard Philippe, après son entretien avec François Bayrou.

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Transcription
00:00Je ne fixe... Écoutez, je vais vous dire, c'est très simple. Tout le monde sait ce à quoi je crois.
00:07Je pense qu'il faut être rigoureux dans la gestion des finances publiques.
00:11Je pense que nous devons remettre de l'ordre dans nos comptes.
00:14Je pense que le niveau d'imposition en France est trop élevé.
00:17Je pense que la politique de l'offre qui a été conduite entre 2017 et 2020
00:21permet à la fois la croissance, la réduction des déficits et le développement économique de la France.
00:27C'est ce qui s'est passé entre 2017 et 2020.
00:30Je ne vais pas m'en cacher. Je sais ce que je pense. Je sais ce que je crois.
00:34Mais si chacun arrive dans cette discussion avec la volonté d'obtenir exactement ce à quoi il croit,
00:40sans être capable de discuter avec les autres, alors il n'est pas à la hauteur des événements.
00:45Et donc, mon problème n'est pas la participation ou pas un gouvernement.
00:48Mon problème, c'est d'essayer de construire un budget qui permette à la situation financière de la France de se stabiliser.
00:54C'est urgent, c'est important et c'est au-delà de toutes les autres considérations.
00:58Monsieur le Premier ministre, dans votre projet présidentiel, vous avez régulièrement répété
01:02que vous vouliez faire une sorte d'alliance qui aille des socialistes à la droite conservatrice.
01:07En l'état actuel des forces politiques, est-ce que cette alliance est possible dans les prochains jours ?
01:10Je ne sais pas. Mais en 2022, peut-être vous en souvenez-vous, j'ai dit dès après les élections législatives
01:17qu'il fallait, pour stabiliser la situation politique, une coalition entre ce qui avait été la majorité avant 2022
01:24et ce qui était LR à l'époque. Si nous avions fait cela, si les LR et si la majorité précédente s'étaient entendues à l'époque,
01:33il y aurait eu une majorité stable et nous aurions pu avancer et faire avancer le pays.
01:37Ça n'a pas été le cas, je l'ai déploré à l'époque, je le déplore encore plus aujourd'hui.
01:42J'ai dit en 2024, après la dissolution, que la seule façon de stabiliser la situation politique du pays,
01:47c'était de créer la base la plus large possible, probablement depuis les LR,
01:52jusqu'à la partie social-démocrate du Parti Socialiste.
01:55J'ai été beaucoup critiqué à l'époque. Je constate aujourd'hui que cette capacité à discuter et à s'entendre
02:02aurait permis, ou permettra peut-être, je n'en sais rien, de voter les budgets
02:07et donc de stabiliser, là encore, la situation financière du pays.
02:11Je n'ai pas changé d'avis. Je sais ce que je crois, je sais ce que je proposerai aux Français,
02:17mais je pense que l'arithmétique du Parlement, tel qu'il résulte des élections de 2024,
02:24impose aux forces politiques de ne pas rester retranchés dans leur camp ou dans les élections,
02:30mais de discuter avec les autres. C'est ce qui se passe dans toutes les démocraties,
02:34et je crois que c'est assez sain. Si on ne fait pas ça, alors on crée les conditions du désordre
02:39et les conditions du chaos. Et moi, ça ne me va pas.
02:42Merci.
02:43Merci.
02:44Merci.
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