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Julien Pasquet revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:01Le meilleur de l'info, bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce vendredi soir pour, comme chaque soir, décrypter et commenter les meilleures séquences de la journée sur l'antenne de CNews avec Olivier Vial du...
00:13CERU, le CERU, non mais je cherche l'entièreté, c'est le centre d'études et de recherche universitaire, bien évidemment, et Jusine Weintraub que j'ai le plaisir de retrouver également, grand reporter.
00:22On va faire un point à 23h pile ou quasiment avec Michael Dos Santos, j'allais vous appeler Olivier Dos Santos, je ne sais pas ce qui m'arrive.
00:28Michael Dos Santos, c'est peut-être l'émotion, je vous expliquerai pourquoi dans un instant.
00:32Michael Dos Santos pour l'essentiel de l'actualité et on se retrouve dans un petit instant pour le départ du meilleur de l'info.
00:40Bonsoir Julien, bonsoir à tous. Emmanuel Macron ne compte pas quitter ses fonctions depuis Toulon.
00:44Le président de la République a assuré une nouvelle fois qu'il comptait exercer son mandat jusqu'à son terme.
00:48Le chef de l'État a rejeté l'idée d'une dissolution de la politique fiction selon lui, avant d'appeler les forces politiques à trouver des chemins d'accord sur le budget avant le vote de confiance.
00:58Et puis pendant ce temps-là, tous les syndicats manifesteront ensemble le 18 septembre prochain pour exiger un budget de justice sociale et fiscale.
01:06Plusieurs grèves et des manifestations devraient avoir lieu dans le pays.
01:09Le 10 septembre, la CGT participera également au blocage du pays, mouvement soutenu par la France Insoumise et Éric Coquerel,
01:15les députés de la France Insoumise qui refusent toujours de rencontrer François Bayrou.
01:20Le plan de sauvetage de François Bayrou, non, ça ne nous intéresse pas.
01:23C'est-à-dire, fermi de négocier avec François Bayrou sur quelque chose qui n'est pas sur la table,
01:29puisqu'il l'a dit lui-même, il n'est pas question de revenir sur les grandes lignes de son budget d'austérité.
01:34Mais il a dit aussi qu'il était prêt à discuter du contenu.
01:36Oui, il a dit qu'il n'était pas prêt à discuter des grandes lignes stratégiques, juste quelques mesures.
01:41Peut-être quelques mesures mises sur la table exprès pour ne pas en discuter.
01:44Je pense par exemple aux deux jours fériés demandés aux salariés.
01:49Donc tout ça n'a pas de sens.
01:50Et puis Christian Estrosi a fait sa rentrée politique à quelques mois des municipales.
01:56Le maire de Nice a défendu son bilan devant plus de 6 000 habitants.
02:00« Jamais je ne laisserai Nice s'enliser dans les mêmes blocages que la France », a-t-il écrit sur X.
02:04Ce mercredi, le député Éric Ciotti, autre ancien LR, avait lui aussi annoncé sa candidature.
02:10Merci beaucoup, cher Michael Dos Santos.
02:13C'est vrai que je vous disais, Olivier Vial, pour décrypter les séquences marquantes de la journée sur CNews.
02:18Évidemment que ça ne vous a pas échappé, ça ne nous a pas échappé.
02:22Éric Dupond-Moretti s'est rappelé à notre bon souvenir ces dernières heures.
02:25On en a un petit peu parlé hier, mais ça a beaucoup réagi sur notre antenne aujourd'hui.
02:28Et je voulais qu'on refasse un détour par Roland Garros, puisque c'est là que s'exprimait l'ancien garde des Sceaux hier.
02:33Nous lui manquions, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
02:35Il attaque CNews, encore une fois, nous refait le coup du sentiment d'insécurité qui serait une vue de l'esprit.
02:41Il était invité d'un débat organisé par le MEDEF hier à Paris.
02:45Il en a profité pour nous accuser, nous mettre cet effet loupe, grossissant et exagéré sur l'insécurité.
02:51Si vous ne l'avez pas entendu, avant d'entendre les réactions sur l'antenne aujourd'hui,
02:54et puis évidemment de le décrypter ensemble en direct.
02:56Petit rappel, l'ancien garde des Sceaux hier.
02:58J'ai passé ma vie de ministre de la Justice à dire, à tenter de démontrer, chiffre à l'appui,
03:07que la justice n'était pas laxiste.
03:10Mais cette idée de justice laxiste est une idée, qui est une idée relayée par le Rassemblement national,
03:17pour dire, puisque la justice est laxiste, elle génère de la délinquance.
03:22Et nous, quand on va arriver au pouvoir, vous allez voir ce que nous allons voir.
03:26Le débat, il est tronqué.
03:28Il y a mille crimes par an dans notre pays.
03:30Donc vous avez pour les chaînes d'info continue, matière tous les jours,
03:34à nous parler d'un crime.
03:35Et 50 fois dans la journée, ce qui finit à la fois par, comment dirais-je, nous inquiéter,
03:43et légitimement, et ça nourrit l'insécurité, bien sûr, pour ceux qui la vivent,
03:48pour les victimes, pour les témoins, mais aussi, mais aussi, le sentiment d'insécurité.
03:54Et ça, on ne peut pas le nier.
03:55C'est un fait.
03:55Il existe ce sentiment d'insécurité.
03:58Écoutez, allez dire ça à M. Pro et à ses amis, et vous verrez ce qu'il vous répondra.
04:02Il vous répondra, mais non, pas du tout.
04:03C'est vous qui êtes déconnecté.
04:05L'ancien garde des Sceaux qui, dans cette intervention,
04:08dit que le nombre d'homicides en France est stable,
04:10qu'il n'y a pas d'augmentation de l'insécurité.
04:12C'est faire fi de toutes les tentatives d'homicides, les agressions, les vols,
04:16les 20 000 refus d'obtempérer, pourquoi pas également.
04:18Pascal Praud, dans la matinale.
04:20Lorsqu'il parle des crimes en 1994, il a raison.
04:23Il y a moins de crimes aujourd'hui.
04:24Ce qui est intéressant...
04:25Ça reste autour de 1 000, en dessous de 1 000 homicides par an.
04:28Oui, mais ce qui est intéressant, sous Emmanuel Macron,
04:30sous Emmanuel Macron, les homicides ont explosé sous Emmanuel Macron.
04:35Ils sont passés de 826 à 976.
04:38Mais surtout, ce qu'il ne veut pas dire, les tentatives d'homicides.
04:43Et par exemple, le compagnon d'Isabelle Piboulot, il a subi une tentative d'homicides.
04:48Elles, elles sont passées de 2 259 en 2016 à 4 290.
04:55Elles ont quasiment doublé.
04:57Donc, qui peut contester aujourd'hui que la société est plus dangereuse,
05:01plus violente qu'avant ?
05:02Rappelez que l'ensauvagement de la société se mesure au-delà des homicides,
05:06des tentatives d'homicides.
05:07On peut rappeler aussi, et je vais vous donner quelques chiffres,
05:09que sur les 8 dernières années, selon les chiffres officiels,
05:12le nombre de victimes de violences physiques est passé de 277 300 à 449 800.
05:17Le nombre de victimes de violences sexuelles est passé de 51 900 à 122 400 entre 2016 et 2024.
05:26L'évolution moyenne annuelle est estimée à 11%.
05:28Coup de gueule du syndicaliste policier Reda Bellach dans Midi News.
05:33Cette personne-là, je pense qu'elle n'a pas la télé, je pense qu'elle n'a pas l'expertise,
05:37je pense qu'elle n'a pas de légitimité, parce que nous, policiers, comme les victimes aussi,
05:43on a subi ça, et lui, il ne l'a jamais subi.
05:46Donc je pense qu'il est très très très mal placé pour parler,
05:49et je pense qu'il devrait se remettre en question, honnêtement,
05:54et puis même présenter ses excuses, à votre antenne d'ailleurs,
05:59et aux victimes, aux forces de l'ordre, aux policiers, aux gendarmes aussi,
06:05à minima par respect, parce que franchement c'est du déni,
06:08venant d'un avocat qui est expérimenté, qui sait ce que font les gens de mal,
06:13qui sait faire la différence entre le bien et le mal,
06:15je pense qu'il ment en fait, tout simplement.
06:17Je ne sais pas pourquoi il le fait, peut-être c'est du théâtre,
06:20peut-être qu'il a besoin qu'on parle de lui,
06:21mais en tout cas, nous on est choqués et outrés par ses propos.
06:25En effet, Éric Dupond-Moretti, passé maître en l'art de la déconnexion,
06:29positionnement tout simplement irresponsable de la part de l'ancien garde des Sceaux,
06:33pour Georges Fenech dans l'heure des pros ce matin.
06:35Il cache l'échec terrible, cuisant, de toute une politique dont il est l'héritier,
06:41qui commence par Badinter, Elisabeth Guigou, Mme Taubira, Mme Belloubet,
06:46ils ont cassé l'outil répressif, ils ont cassé la prison,
06:51ils ont cassé l'exécution des peines,
06:53et donc ils ont cassé, si vous voulez, tout ce qui pouvait dissuader de la criminalité.
06:57Donc si vous dites à M. Dupond-Moretti, mais vous voyez bien la situation,
07:00la société aujourd'hui, de ce point de vue-là ?
07:03Ah oui, mais c'est la conséquence de quoi ? De votre politique, voyez-vous ?
07:06Il n'a rien fait pour la césure du procès pénal, pour les mineurs,
07:10tout ça, M. Darmanin a essayé d'y remédier, mais par quelques petites réformes,
07:15en l'absence de majorité, ne rêvons pas.
07:17Moi, je crois que la position de M. Dupond-Moretti, elle est irresponsable,
07:22et il se contente finalement de dire, c'est la faute des médias,
07:26c'est la faute de Pascal Proulx.
07:27Je me souviens, il m'avait traité de clique avec Philippe Bulger,
07:30la clique de CNews, vous vous rendez compte ? C'est une injure.
07:34Le pire dans tout ça, c'est qu'Éric Dupond-Moretti est très probablement convaincu
07:38par ce qu'il dit. Commentaire de Véronique Jacquier dans Punchline,
07:41pour finir cette séquence.
07:42Éric Dupond-Moretti avait déjà égratigné CNews,
07:44donc ce n'est pas la première fois.
07:46Ce n'est pas la première fois.
07:48Là, ce qui est étonnant, c'est qu'il n'y a plus de...
07:51Voilà, on agit vraiment en visage découvert,
07:53on montre qui est l'ennemi, on montre celui qu'on veut plus qu'égratigner.
07:58Mais je crois que, franchement, Éric Dupond-Moretti
08:02est sincèrement convaincu de ce qu'il raconte.
08:04C'est ça le pire, même si, nous, à longueur de journée,
08:07sur les plateaux, on parle des faits,
08:10on dit que, comme l'a dit Pascal Praud, c'est un fait.
08:13L'antisémitisme augmente en France.
08:15Il y a même une explosion, évidemment, depuis le 7 octobre,
08:19il y a deux ans.
08:20Mais Éric Dupond-Moretti, souvenez-vous,
08:23avait déjà osé parler d'un sentiment d'insécurité,
08:26après Crépol, après l'affaire de la petite Lola.
08:29Donc voilà, c'est un petit peu comme quand Emmanuel Macron dit
08:32non, non, il n'y a pas de fait divers, il n'y a pas de société,
08:37vous êtes en train de vous bronnoischer le cerveau.
08:39C'est exactement la même chose.
08:40Donc il y a une forme de mépris, et pour les Français, et pour CNews.
08:44Judith Weintraub, déconnexion irresponsable.
08:47Si je condense un petit peu tout ce qu'on vient d'entendre,
08:49ce sont les deux mots qui peuvent résumer justement
08:52ce qui est dit autour de Dupond-Moretti.
08:54Éric Dupond-Moretti, qu'est-ce qu'on peut dire d'autre ?
08:57Il est complètement dans le déni et dans la contradiction.
09:00Par exemple, quand il dit, je m'épuise à vouloir démontrer
09:04avec des chiffres que la justice n'est pas laxiste,
09:08je me rappelle un certain garde des Sceaux
09:10qui donnait consigne au magistrat d'être sévère
09:13après les émeutes urbaines.
09:14Comment s'appelait-il ?
09:15Éric Dupond-Moretti, s'il était persuadé
09:17que la justice n'était pas laxiste,
09:20pourquoi diable ?
09:21L'a-t-il demandé au juge d'être sévère ?
09:27En fait, il faut écouter très attentivement ce qu'il dit,
09:29même s'il le répète plusieurs fois,
09:30parce qu'il y a des variations intéressantes.
09:32Par exemple, là, j'ai noté,
09:33parler d'un crime nourrit la sécurité.
09:36Parler d'un crime nourrit la sécurité.
09:38Il faudrait le taire, parce qu'on fait peur aux gens
09:40en parlant des crimes.
09:41Attention, cachons le réel, Village Potenkin,
09:43c'est ça en fait qu'il nous propose.
09:44Pas le sentiment d'insécurité,
09:46l'insécurité, c'est-à-dire parler d'un crime
09:48provoque des crimes, si on comprend bien le français.
09:52Éric Dupond-Moretti ajoute le mépris au déni,
09:57puisqu'évidemment, il se défausse
09:59de toutes ses responsabilités
10:00en matière de politique pénale sur CNews.
10:04Il n'est pas resté six mois, place Vendôme,
10:06c'est quatre années qu'il a occupé
10:08ce poste de garde des Sceaux.
10:10Après Nicole Belloubet,
10:11qui n'a pas pu contribuer aussi
10:13à ce fameux laxisme judiciaire
10:15qui n'existe pas, comme chacun sait.
10:16Bien sûr.
10:17Et quel mépris pour les spectateurs
10:21de CNews.
10:22C'est vraiment son éneune.
10:24Mais merci, Éric Dupond-Moretti.
10:25Il nous regarde et voilà.
10:27Comment est-ce qu'on peut être, à ce point-là,
10:29éloigné autant des réalités, Olivier ?
10:31Parce qu'en fait, je pense qu'il y a un vrai prisme idéologique.
10:34Et ce qu'il faut comprendre chez Éric Dupond-Moretti,
10:36c'est qu'il a une seule obsession,
10:37c'est la lutte contre l'extrême droite.
10:39Depuis qu'il est arrivé au pouvoir,
10:41il a cette obsession-là.
10:42Et il est convaincu que la réalité de l'insécurité
10:45est un agent électoral pour l'extrême droite.
10:47Et donc, il faut la nier absolument.
10:49Et ce que dit Véronique Jacquet
10:50quand elle dit qu'il est sincère,
10:52je ne pense pas qu'il est sincère dans ce qu'il dit,
10:53mais il est sincère dans son intention.
10:55C'est-à-dire qu'il pense sincèrement
10:56que c'est ce qu'il doit faire.
10:58Il doit nier la réalité
10:59pour éviter la montée de l'extrême droite.
11:01Sauf qu'en réalité, en faisant ça,
11:04il entretient l'insécurité
11:06parce qu'il n'a pas pris les mesures qu'il fallait.
11:08Et que c'est cette insécurité.
11:09Il entretient l'extrême droite.
11:09Et il entretient l'extrême droite.
11:10Donc je crois que c'est un très mauvais calcul,
11:12mais il en est totalement convaincu.
11:13Et malheureusement...
11:14Mais ça montre la faiblesse des arguments également,
11:16de pointer constamment à notre chaîne
11:18pour expliquer l'état du pays, de la société.
11:20Mais ils sont dans cette logique-là.
11:21Et c'est effectivement ce que fait aussi
11:22Emmanuel Macron
11:23quand il parle de brainwashing.
11:25On a envie de lui demander
11:25est-ce que Gérard Collomb
11:26regardait trop CNews
11:27quand il disait que nous finirions
11:28probablement face à face ?
11:30Est-ce que les magistrats marseillais
11:31étaient trop influencés par CNews
11:33lorsqu'ils ont affirmé sous serment
11:35qu'on était en train de perdre la guerre
11:37contre les narcotrafiquants ?
11:38Est-ce que la sœur d'Ilan Halimi
11:39regarde trop CNews
11:40quand elle nous rappelle
11:41que les Juifs de France
11:42ont peur de sortir de chez eux ?
11:44Pourquoi le public est-il aussi nombreux
11:46à nous regarder ?
11:47Peut-être parce qu'on s'efforce
11:48de témoigner du réel.
11:50Écoutez ce dernier extrait
11:50de Charlotte Dornelas ce matin.
11:52J'aimerais une bonne fois pour toutes
11:54et pour lui
11:55comme pour tous ceux
11:55qui attaquent CNews
11:56en expliquant
11:57c'est le brainwashing
11:58c'est le nouveau brainwashing finalement
11:59c'est exactement la même sortie
12:01qu'Emmanuel Macron
12:02les journalistes
12:05depuis longtemps en France
12:06sont un des métiers
12:07les plus détestés des Français
12:08c'est factuel
12:10ça n'a pas attendu CNews
12:11quand CNews arrive
12:13il y a un succès
12:14qui est extrêmement rapide
12:16un succès qui est par ailleurs
12:18une sorte de plébiscite
12:19il y a un attachement à CNews
12:20j'aimerais simplement
12:21que ces gens nous l'expliquent
12:22pour quelles raisons
12:23parce que les gens aiment se faire mal
12:25ou alors parce que les gens
12:26pour une fois
12:27entendent
12:29quelque chose
12:29qui leur permet
12:30de penser
12:32là où ils sont
12:32qu'ils ne sont pas complètement fous
12:33et qu'ils ne sont pas complètement seuls
12:35ce qui aide à être
12:36un petit peu plus optimiste
12:37par ailleurs
12:38je précise juste
12:40Judith
12:41avant de vous entendre
12:41peut-être une dernière fois
12:42qu'après son intervention au MEDEF
12:43hier
12:44Pascal Praud
12:44a envoyé plusieurs messages
12:46à Eric Dupond-Moretti
12:46afin de le convier
12:47de se confronter
12:48aux arguments
12:50des uns et des autres
12:51sur le plateau
12:52évidemment
12:53il n'a jamais
12:54envoyé la moindre réponse
12:55à Pascal
12:56et le courage
12:57d'affronter la contradiction
12:58n'est pas parvenu
12:59jusqu'à lui
13:00toujours le mépris
13:01c'est dingue
13:02de voir à quel point
13:03notre chaîne les rend fous
13:03à quel point
13:04le récit du réel
13:06les gêne
13:07mais la réponse
13:08à la question
13:09de Charlotte Dornelas
13:10c'est
13:11prendre les gens
13:12pour des imbéciles
13:13c'est ça
13:13Dupond-Moretti
13:15pense vraiment
13:16que le téléspectateur
13:18de CNews
13:19en particulier
13:19l'électeur
13:20du Rassemblement National
13:22éventuellement
13:24l'électeur de la droite
13:25est un petit être
13:28influençable
13:30qui ne sait pas
13:31faire la part des choses
13:32qui croient
13:33tout ce qu'il dit
13:33C'est une vieille tendance
13:36de la gauche
13:37de penser
13:38qu'elle a une supériorité morale
13:39et qu'elle a en capacité
13:41de guider
13:42le peuple
13:43qui ne saurait pas
13:44où est son intérêt
13:45Illustration
13:46de cette insécurité
13:47qui va au-delà
13:48du simple sentiment
13:49dans des plaises
13:50à notre ancienne
13:50garde des saules
13:51le narcotrafique
13:52qui s'est installé
13:53qui prospère
13:54notamment
13:54on en parle
13:55depuis 24-48 heures
13:56sur notre antenne
13:56à Clermont-Ferrand
13:57une de nos équipes
13:58a approché
13:59les dealers
13:59cette semaine
14:00dealers qui se moquaient
14:01ouvertement des policiers
14:02vous l'avez vu
14:02dans un précédent reportage
14:03hier
14:04notre équipe
14:05est ensuite allée
14:06dans le quartier
14:06de la gare
14:07toujours à Clermont
14:07donc tristement connue
14:08pour en abriter d'autres
14:09et c'est un enfer
14:11pour les riverains
14:11juste pour un peu de contexte
14:13regardez cet extrait
14:13du sujet de Simon Guillain
14:15et Sacha Robin sur place
14:16en pleine journée
14:19dans le quartier
14:20de la gare
14:21à Clermont-Ferrand
14:22les dealers
14:23continuent
14:23de régner en maître
14:24pour ce pharmacien
14:26et président
14:26du comité de quartier
14:28le quotidien
14:29est devenu invivable
14:30tout le monde
14:31se rend compte
14:31même au lieu
14:32que ça y est
14:33ça a dépassé
14:33un point de non-retour
14:35c'est vraiment
14:36ils ont pris possession
14:36du quartier
14:37et ceux qui font la loi
14:38face à cette situation
14:39Bruno Retailleau
14:41se rendra
14:41à Clermont-Ferrand
14:42le 5 septembre
14:43une visite
14:44attendue de pied ferme
14:46on espère beaucoup
14:46qu'il va annoncer
14:47des effectifs supplémentaires
14:48et puis une pression
14:49supplémentaire
14:50on a aussi un nouveau procureur
14:51qui arrive
14:52et qui j'espère
14:53fera bouger les choses
14:54voilà exemple
14:55nous disons
14:56et nous montrons
14:57surtout la vérité
14:58au quotidien
14:59écoutez les habitants
15:00de Clermont-Ferrand
15:00qui je le précise
15:02encore une fois
15:02c'est peut-être
15:03un petit peu redondant
15:04mais les gens
15:05qu'on a interrogés
15:06ne sont pas journalistes
15:06pour CNews
15:08quand on voit
15:08ce qui se passe
15:09oui je pense
15:10c'est plus un sentiment
15:11parce que les faits sont là
15:12on voit ce qui se passe
15:14c'est pas tous les jours
15:15mais presque
15:15il y a des incidents
15:16et oui je pense
15:17que les riverains
15:18on commence à avoir
15:20un peu peur
15:20de l'avenir
15:22en fait
15:22de notre ville
15:23bien sûr
15:23qu'il y a une réelle
15:24insécurité
15:25à Clermont-Ferrand
15:26moi je suis
15:28dans le quartier
15:29ici de la gare
15:30juste en face
15:30de la gare SNCF
15:33et on le constate
15:34tous les jours
15:35vous avez
15:35l'avenue Charras
15:36vous avez
15:37les gens
15:38qui traînent
15:39ici
15:40à Michel Charras
15:41devant le parvis
15:42de la gare
15:43c'est de la folie
15:45la réalité
15:46c'est plutôt
15:47le successeur
15:48d'Eric Dupond-Moretti
15:49qui l'a décrite
15:49il y a quelques semaines
15:50il n'y a plus d'endroit safe
15:51en France
15:52rappelait Gérald Darmanin
15:54écoutez Véronique Jacquier
15:55dans Punchline
15:55on sait malheureusement
15:57que le narcotrafic
15:58qui est en train
15:59de complètement gangrener
16:00les villes moyennes
16:01donc il y a quand même
16:03une angoisse
16:03prégnante maintenant
16:05chez les français
16:06de se dire
16:06c'est plus seulement
16:07la région parisienne
16:08c'est plus seulement
16:09quelques métropoles
16:10c'est à côté de chez moi
16:11avec une forme
16:13d'impuissance
16:13de constater
16:14pour certains
16:15les deals
16:16qui se sont installés
16:17devant leurs portes
16:18et puis
16:19qu'est-ce que je fais
16:20je déménage
16:21parce que j'ai le droit
16:22de me sentir encore
16:23en sécurité
16:23dans ma ville
16:25alors qu'il y a 10 ans
16:26c'était pas ça
16:27donc vous avez peur
16:28pour vous
16:28vous avez peur
16:28pour vos enfants
16:29il y a évidemment
16:30une dépréciation
16:30de l'immobilier
16:31vous constatez quand même
16:33l'impuissance des mères
16:34voilà
16:35et tout ça malheureusement
16:36est quand même
16:37très organisé
16:37de la part des narcotrafiquants
16:39donc il y a une force
16:41avec un cynisme absolu
16:43de la part des narcotrafiquants
16:44qui de toute façon
16:45veulent
16:46de l'intérieur
16:47détruire un pays
16:49et n'aiment pas la France
16:51il ne faut quand même
16:52pas oublier non plus
16:53un petit peu
16:54ce cheval d'eau-trois
16:56de l'entrisme
16:57de l'islamisme
16:58qui est couplé quand même
16:59avec le business
17:00du trafic de drogue
17:01qu'est-ce qui doit être fait
17:03qui n'a pas déjà été fait
17:04pour tenter de venir à bout
17:06ce fléau qui empoisonne
17:07le quotidien
17:08de plus en plus
17:08de Français
17:09il faut assumer
17:10la fermeté
17:11pour Paul-Antoine
17:12dernier extra
17:13rester dans 180 minutes
17:14c'est très simple
17:15on a besoin d'argent
17:16c'est très simple
17:16vous prenez de la cocaïne
17:17maintenant avant
17:18vous aviez une amende
17:18maintenant l'amende
17:19elle va être quadruplée
17:19et vous allez payer
17:20la prison dans laquelle
17:21vous allez dormir après
17:21c'est ça la réalité
17:22ce ne sera pas la même chose
17:23franchement ça change
17:25et après comme je vous dis
17:26il y a aussi une question
17:27d'exemplarité
17:27quand vous allez prendre
17:28des gens qui sont juste
17:31entre guillemets consommateurs
17:32et qui se considèrent
17:33comme des petits consommateurs
17:34et que vous allez dire
17:34pas de problème
17:35par contre vous allez quand même
17:36avoir une petite peine de prison
17:37de un mois à deux mois
17:38ça va peut-être les faire réfléchir
17:40Oui mais vous savez
17:43c'est ce qui marche
17:43ça fait 15 ans
17:44qu'on essaie la méthode gentille
17:45on vous caresse dans le sens du poil
17:47c'est pas bien la drogue
17:48attention
17:48il faut faire gaffe
17:49ça marche pas
17:50donc il y a un moment
17:51où il faut sortir
17:52la boîte à gifles
17:53et puis il faut la faire marcher
17:54Olivier Vial
17:56une réaction
17:58oui je vais reprendre
17:59cette fameuse phrase
18:02des magistrats marseillais
18:03il y a un peu plus d'un an
18:04maintenant
18:04on est très très loin
18:05d'avoir remporté cette guerre
18:06contre les narcotrafiquants
18:08Oui parce qu'effectivement
18:09on a aujourd'hui
18:10une contre-société
18:11qui s'est montée
18:13on rappelle
18:14le chiffre du rapport du Sénat
18:16c'est 200 000 personnes
18:17qui vivent directement
18:18du trafic
18:19200 000 personnes
18:20c'est un budget
18:22de plusieurs
18:23de 6 milliards d'euros
18:24c'est quasiment une entreprise
18:26du CAC 40
18:26de narcotrafic
18:27en France
18:28c'est aujourd'hui
18:28effectivement une très grosse
18:29entreprise
18:30qui gangrène
18:31nos villes moyennes
18:32le rapport de la Cour des comptes
18:33dit que c'est 80%
18:34des villes
18:35qui sont aujourd'hui
18:36sous l'influence
18:37du narcotrafic
18:38donc on a effectivement
18:39un vrai problème
18:40et peut-être qu'effectivement
18:41un des enjeux aujourd'hui
18:43c'est de renforcer aussi
18:44la coercition
18:45sur les consommateurs
18:47parce qu'eux ont été
18:48quand même assez
18:49il y a eu une vraie laxie
18:51vis-à-vis d'eux
18:51et faire des exemples
18:53on a eu des exemples
18:55de certains
18:55qui ont été pris
18:56pour trafic de drogue
18:58ou pour arrêter de la drogue
18:59et qui ont été licenciés
19:00S'attaquer aux consommateurs
19:01c'est une chose
19:02mais ce serait peut-être bien
19:03déjà d'être capable
19:03de freiner les dealers
19:05parce qu'a priori
19:06il y a quand même
19:07moins de dealers
19:08que de consommateurs de drogue
19:09sans me projeter trop
19:11on n'a pas assez
19:12de place de prison
19:12pour les dealers
19:13c'est ça
19:14de là à imaginer
19:16dans ces conditions-là
19:17qu'il faut enfermer
19:18les consommateurs
19:19ça me paraît
19:20totalement illusible
19:21pour les enfermer
19:22c'est sûr
19:22mais par contre
19:23c'est une méthode de faiblesse
19:24je trouve
19:24de vouloir se projeter
19:26j'entends bien
19:27que sans demande
19:28il n'y a pas d'offre
19:28et qu'en effet
19:29responsabiliser les consommateurs
19:31c'est une chose
19:32ça montre surtout
19:33je trouve moi
19:34en tout cas
19:34que c'est un aveu de faiblesse
19:37on est incapable
19:37de s'en prendre aux dealers
19:38donc on va cibler les consommateurs
19:40le sentiment d'impunité
19:42des dealers
19:43n'existe pas plus
19:44que le sentiment d'insécurité
19:45ils ont raison
19:46de croire
19:47qu'ils peuvent agir
19:48en toute impunité
19:49ou presque
19:50en tout cas
19:51à un certain niveau
19:52quand on monte
19:53les échelons
19:55de l'entreprise criminelle
19:58on a plus de risques
20:00de finir
20:00entre des barreaux
20:01mais il y a
20:03des étages
20:04où on est tout à fait tranquille
20:05L'horloge tourne
20:06pour tout le monde
20:07mais surtout
20:08pour le Premier ministre
20:09dans 10 jours
20:10l'heure de vérité
20:11pour François Béroux
20:13on ouvre notre page politique
20:14en attendant
20:14il ne ménage pas sa peine
20:16pour alerter
20:17sur la gravité
20:18de la situation
20:18de notre pays
20:19même s'il sait
20:20a priori
20:20qu'il ne convaincra plus
20:21les oppositions désormais
20:23d'ici le 8 septembre
20:24tournée d'adieu
20:25du Premier ministre
20:26qui est passé par Chalons
20:27en Champagne
20:27aujourd'hui
20:28extrait
20:28J'ai reçu énormément
20:32de messages
20:33de jeunes
20:33qui disent
20:37pour la première fois
20:38on a parlé de nous
20:39parce que j'ai employé
20:40le mot qu'ils avaient choisi
20:41eux de boomers
20:42pour les générations
20:43de l'après-guerre
20:44pour les générations
20:46du baby boom
20:47qui ont beaucoup travaillé
20:50qui ont beaucoup fait marcher
20:51le pays
20:52qui ont bien mérité
20:53de la patrie
20:53comme on dit
20:54mais qui ne peuvent pas
20:56se désintéresser
20:57de la situation
20:59qui est faite
21:00aux jeunes français
21:01peuvent pas
21:03s'en désintéresser
21:04à mes yeux
21:05on peut faire semblant
21:08mais si on est responsable
21:10si on a des enfants
21:12c'est notre cas
21:13beaucoup d'entre nous
21:14si on a des petits enfants
21:16pour quelques-uns
21:16d'entre nous
21:17est-ce qu'on peut
21:18se désintéresser
21:18de la situation
21:19on ne peut pas
21:20et puis qu'on se le dise
21:21vous l'avez sûrement entendu
21:22ce n'est pas du tout
21:23la faute de François Béroud
21:24de tous ceux
21:25qui sont aux manettes
21:25depuis 40 ans
21:26si on en est là
21:27c'est la faute des boomers
21:28évidemment une expression
21:30qui a de quoi faire bondir
21:31ceux qui sont qualifiés ainsi
21:32c'est-à-dire les seigneurs
21:33nés après la seconde guerre mondiale
21:34qui auraient bénéficié
21:35de tous les avantages
21:36de notre modèle social
21:37et qui devraient
21:38maintenant qu'ils sont
21:38à la retraite
21:39en être privés
21:40édito de Pascal Praud
21:41toute société malade
21:44toute société en crise
21:46cherche un ou des boucs émissaires
21:50c'est la thèse de René Girard
21:51anthropologue, historien, théologien
21:53philosophe, académicien
21:55français
21:56mort en 2015
21:57François Bayrou a ciblé
21:59les boomers
22:00responsables de tous les maux
22:02pour le confort des boomers
22:04a-t-il dit
22:04les vrais boomers
22:06ont aujourd'hui 70 ans
22:0780 ans et plus
22:08il existe cette idée
22:10dans la jeunesse
22:11qu'ils auraient vécu
22:12sans compter
22:13que la vie était facile
22:14que les salaires suivaient
22:15et qu'aujourd'hui
22:16leurs retraites
22:17sont confortables
22:19tout cela est faux
22:20les enfants nés
22:21dans les années 30
22:2240, 50
22:24ont connu
22:25les privations
22:25quand ils ont eu
22:2730 ans
22:27ils ont économisé
22:28pour acheter
22:29leur premier appartement
22:31leur première maison
22:32c'était à l'époque
22:33une obsession
22:33la société du loisir
22:35n'existait pas encore
22:36il n'avait pas
22:37les désirs
22:38mais aussi
22:38les tentations
22:39que les temps
22:40de la consommation
22:42ont produites
22:43prendre des lunettes
22:45de 2025
22:45pour juger
22:471965
22:48est une erreur
22:49ce n'était pas
22:50open bar
22:51tous les soirs
22:52les boomers
22:53les vrais
22:54je les connais
22:55c'est la génération
22:56de mes parents
22:57mais à force de raconter
22:59que le monde
23:00d'avant
23:01était un âge d'or
23:02les jeunes gens
23:03pensent que
23:04tout le monde
23:05roulait sur l'or
23:06c'est évidemment faux
23:07donc monsieur le premier ministre
23:10laissez les boomers
23:11tranquilles
23:12et attaquez-vous
23:13aux dépenses intouchables
23:15immigration
23:16prestations sociales
23:18fraude sociale
23:19en revanche
23:21ce qui est vrai
23:21c'est que la vie
23:22était plus simple
23:23jadis
23:24et les relations sociales
23:25infiniment plus confiantes
23:28et voyez-vous
23:29cet état-là
23:29ce climat-là
23:30cet esprit-là
23:31et bien
23:32ça n'avait pas de prix
23:34et je suis certain
23:35que les boomers
23:37seraient prêts à payer
23:38très cher
23:40pour le retrouver
23:41il n'a plus rien à perdre
23:43en fait
23:43François Bayrou
23:44c'est comme ça
23:44qu'il faut analyser
23:45il y a 11%
23:47des retraités
23:48qui vivent
23:48en dessous
23:49du seuil
23:50de pauvreté
23:51mais c'est très pratique
23:52d'accuser les boomers
23:53parce que ça évite
23:55ils vont pas aller
23:56dans la rue
23:56tout cassé
23:56aux politiques
23:57d'abord ils vont pas
23:58aller dans la rue
23:59et en plus
23:59on exonère
24:01les politiques
24:01tous les politiques
24:02de leurs erreurs
24:04qui a décidé
24:06de la retraite
24:06à 60 ans
24:07qui a fait
24:08les 35 heures
24:09qui ne les a pas
24:10abrogés
24:11la gauche et la droite
24:12devraient se regarder
24:13le centre aussi
24:14je parle pour François Bayrou
24:15Bon sauf coup de théâtre
24:17en avance
24:17et je vais vous faire réagir
24:18sur Emmanuel Macron
24:19Olivier
24:19sauf coup de théâtre
24:20donc le gouvernement
24:21le gouvernement
24:23Bérot
24:23n'obtiendra pas
24:24la confiance des députés
24:25lui septembre
24:26il revient à Emmanuel Macron
24:27de trancher entre trois options
24:28donc d'ici là
24:29nommer un nouveau premier ministre
24:30dissous de l'Assemblée
24:31ou démissionner
24:32une dernière option
24:33qui a de nouveau été balayée
24:34aujourd'hui
24:35par le président de la République
24:36qui était en Allemagne
24:37regardez cette petite séquence
24:38pour le reste
24:39je ne fais pas
24:40de politique fiction
24:40il y a juste
24:41une de vos hypothèses
24:43que je peux tout de suite
24:44donner
24:45c'est que
24:45pour ce qui me concerne
24:46je crois dans la démocratie
24:47la démocratie consiste
24:49à ce que des gens votent
24:50pour un mandat donné
24:51le mandat qui m'a été confié
24:53par les français
24:54et par personne d'autre
24:55est un mandat
24:56qui sera exercé
24:57jusqu'à son terme
24:57conformément à l'engagement
24:58que j'ai pris
24:59à l'égard des français
25:00n'en déplaise
25:02y compris à ceux
25:03qui ont été défaits
25:04à plusieurs reprises
25:04lors de ces mêmes élections
25:06Il faut dire que
25:07depuis la dissolution
25:08prononcée
25:09et annoncée
25:10le 9 juin 2024
25:11par Emmanuel Macron
25:12la République est entrée
25:13dans une période
25:14d'instabilité politique
25:15quasiment sans précédent
25:16dans la 5ème République
25:18alors doit-il démissionner
25:19Emmanuel Macron
25:19pour Henri Guénaud
25:20une démission du chef de l'État
25:22entraînerait un peu plus
25:23encore l'État
25:24dans une crise de régime
25:26écoutez-le aujourd'hui
25:27l'ancien conseiller
25:28Nicolas Sarkozy
25:28Moi je suis
25:30persuadé d'une chose
25:32c'est que si demain
25:33le président de la République
25:34dont on a compris
25:35qu'il ne partirait que
25:36s'il y a contraint
25:38forcé
25:39cette hypothèse
25:41qu'il ne veut pas envisager
25:42mais voilà
25:42si cela arrivait
25:44il partirait peut-être
25:45mais s'il part
25:47parce qu'il est forcé
25:48de partir
25:49on affaiblit considérablement
25:51les institutions
25:51de la 5ème République
25:52on affaiblit
25:53la fonction présidentielle
25:54et on est
25:55qui plus est
25:56obligé
25:57d'organiser des élections
25:58dans les 35 jours
26:00donc si vous voulez
26:01ce serait
26:03un nouveau
26:04rendez-vous démocratique
26:05raté
26:06comme celui de 2017
26:07comme ce rendez-vous
26:09de 2022
26:10comme celui de 2024
26:11donc on rajouterait
26:14une nouvelle crise
26:15à la crise
26:15on ajouterait
26:16une crise
26:17à la crise
26:18et on élirait
26:19un président de la République
26:20ou une présidente
26:21qui n'aurait
26:23aucun mandat réel
26:24cette élection
26:25se ferait
26:26sans vrai débat
26:27sans qu'on ait
26:28réfléchi à tous les problèmes
26:29et sa légitimité
26:31serait fortement affaiblie
26:33Vous êtes d'accord
26:35Olivier Vial
26:36un départ du président
26:37affaiblirait nos institutions
26:38et finalement
26:39il n'est pas à souhaiter ?
26:41En fait
26:41c'est la question
26:42justement de la méthode
26:43si effectivement
26:44il démissionne
26:46comme il a 10 sous
26:47c'est-à-dire
26:47sur un coup de tête
26:48et qu'effectivement
26:49il n'y a pas de débat derrière
26:50effectivement
26:50ça ne peut que
26:51empirer
26:52Si il démissionne
26:53c'est 35 jours légalement
26:54pour organiser des élections
26:55Oui mais effectivement
26:55il pourrait annoncer
26:57qu'il démissionne
26:57dans quelques mois
26:58il y a des possibilités
27:00où effectivement
27:00il pourrait le faire
27:01de façon à préparer les choses
27:03De façon plus responsable
27:04On a l'impression quand même
27:05et ça fait le lien
27:06avec ce qu'on a d'avant
27:07une petite référence de Boomer
27:09qu'il reprend tout à fait
27:12ce qui était une pièce
27:13de théâtre formidable
27:14c'est j'y suis j'y reste
27:15et jusqu'au bout
27:16quand il dit jusqu'au terme
27:18c'est jusqu'à la lit
27:19et on va être en capacité
27:20de voir jusqu'où
27:21on peut dissoudre
27:23la 5ème République
27:25jusqu'où on peut dissoudre
27:26les institutions
27:26il l'a fait
27:27avec les dissolutions
27:28et on verra
27:29ce que ça donne
27:29dans quelques semaines
27:31après la fin
27:33du gouvernement
27:34de François Bayrou
27:35J'ai dit
27:36une démission sèche
27:37comme ça
27:38affaiblirait les institutions
27:39on comprend bien
27:39ce que nous dit Henri Gueno
27:40ce que dit également
27:41Olivier
27:42pour autant
27:43et là encore
27:43cette question
27:44on peut se la poser
27:45quelle légitimité
27:46pour un président
27:47désavoué par les urnes
27:48depuis plus d'un an ?
27:49C'est surtout
27:50que la France
27:50est menacée d'asphyxie
27:52On est dans un pays
27:54où aucune décision sérieuse
27:57de redressement
27:58des finances publiques
27:58ne peut se prendre
27:59ce n'est pas possible
28:00sauf miracle
28:01le 8 septembre
28:03on continuera
28:05dans cette spirale
28:06du déclin
28:07avec un déclassement
28:08on ne pourra plus
28:09emprunter
28:09parce que l'écart
28:10sera-t-elle
28:11non seulement
28:11avec l'Allemagne
28:12mais aussi avec l'Italie
28:13je rappelle que l'Italie
28:14a emprunté moins cher
28:16que nous
28:16quelques jours en été
28:18ce qui ne s'était
28:19absolument jamais produit
28:21alors moi je veux bien
28:23qu'il faille préserver
28:24les apparences
28:25mais si le malade est mort
28:26gardez-le la seule
28:28je ne vois pas bien l'intérêt
28:29Très bonne formule
28:31pour conclure ce thème
28:33on verra le 8 septembre
28:35ce qu'il en arrivera
28:36du gouvernement
28:37mais bon
28:38la masse est presque dite
28:39si je puis dire
28:40depuis presque deux ans
28:41je voulais absolument
28:41que vous entendiez
28:42ce témoignage
28:42avant de marquer une pause
28:44depuis presque deux ans
28:45l'antisémitisme
28:46a explosé dans notre pays
28:47on le dit
28:48on le répète
28:48même si monsieur Dupond-Moretti
28:50c'est le fil rouge
28:51de la soirée
28:51aimerait qu'on le taise
28:53là encore
28:53il se trouve que
28:54dans la France d'Emmanuel Macron
28:55il ne se passe pas un jour
28:56sans qu'on prenne connaissance
28:57d'un ou plusieurs faits antisémites
29:00je voulais vous faire entendre
29:01donc le témoignage
29:01de Steve Suissa
29:02il était invité de Pascal Praud ce matin
29:04Steve Suissa
29:05il est producteur
29:05metteur en scène à succès
29:07depuis des dizaines d'années
29:08depuis le mois d'octobre 2023
29:10il est totalement invisibilisé
29:12par sa profession
29:13écoutez un extrait
29:14de ce témoignage
29:15dans l'heure des pros
29:15je monte des pièces
29:18depuis 35 ans
29:19avant le 7 octobre
29:22j'avais à peu près
29:22entre 4 et 5 spectacles
29:24dans des grands théâtres
29:25à Paris
29:26et depuis le 15 octobre
29:30j'ai été débarqué
29:32de mon agence
29:32et deux grandes stars
29:34françaises
29:35ont demandé
29:36à ce qu'on boycotte
29:38de tous les théâtres
29:39et de tous les auteurs français
29:40je suis franco-israélien
29:43et je me retrouve
29:44par le fait
29:45que j'ai voulu monter
29:46un festival de théâtre
29:47il y a 8 ans
29:47à Tel Aviv
29:48pour faire un pont d'amour
29:49entre la France et Tel Aviv
29:50où j'ai fait venir
29:51de Gérard Depardieu
29:53à Aznavour
29:53à Huster
29:54à l'Hermite
29:54à Arditi
29:55à qui vous voulez
29:55mis sur la touche
29:57non pas parce que
29:59je ne suis que juif
30:00c'est juste parce que
30:01j'essaye de faire
30:02un pont d'amour
30:03entre ces deux pays
30:04dans la culture
30:05et dans l'éducation
30:06et donc tout d'un coup
30:08je me suis retrouvé
30:09alors que je recevais
30:11entre 30 et 40 textes
30:12par semaine
30:12que je pense être
30:14un des seuls metteurs
30:15en scène en Europe
30:15à avoir fait 200 mises en scène
30:17et 10 opéras
30:18je me suis retrouvé
30:19tout d'un coup
30:19à devoir me réinventer
30:20et je me suis dit
30:22il est hors de question
30:22que je perds mon outil
30:24parce que le seul endroit
30:26où il y a la paix
30:27dans le monde
30:27c'est une salle de spectacle
30:28parce qu'on y va
30:29avec son cœur
30:29parce qu'on est dans le noir
30:30et on est collé à des gens
30:31qu'on ne connait pas
30:32et on peut se permettre
30:33d'avoir des éclats de rire
30:34des émotions
30:34et c'est ça qui répare
30:35et donc personne
30:36ne vous propose rien
30:39de Steve Suissa
30:40qui n'a pas été agressé
30:41ou violenté
30:42mais qui raconte
30:42quelque chose
30:43qui fait froid dans le dos
30:44une mise au banc insupportable
30:46commentaire de Georges Fenech
30:47sur le plateau ce matin
30:48j'ai du mal à vous répondre
30:50parce que je suis toujours
30:51sous le choc
30:51de ce que je viens d'entendre
30:52je ne m'attendais pas du tout
30:55je connais moi l'antisémitisme
30:58un peu comme magistrat
31:00c'est à dire
31:00la répression
31:01la lutte etc
31:03mais celui dont vous parlez
31:05il me paraît encore
31:06beaucoup plus violent
31:07c'est à dire
31:08c'est un antisémitisme
31:09sourd
31:10qui rase
31:12au-dessous des radars
31:14et qui fait
31:15qu'un producteur
31:17un metteur en scène
31:18de cette qualité
31:19ne peut plus travailler
31:20en France
31:20c'est arrivé
31:21non
31:22vous avez
31:22moi j'étais pas du tout
31:23au courant
31:24de ce qui allait se passer
31:25donc je me permets de le dire
31:26je suis sous le choc
31:28d'être dans un pays
31:29et vous avez raison
31:30où on assiste
31:32à ce genre de choses
31:33Judith
31:34vous m'avez dit
31:35pendant
31:35je travaille pas grand chose
31:36vous m'avez dit
31:37pendant qu'on a été
31:37écoutez Georges Fenech
31:38Georges Fenech
31:39sidérant non pas du tout
31:41non pas du tout
31:41je crois que son radar
31:43dysfonctionne un peu
31:45je ne me rappelle pas
31:47une cérémonie
31:48ces dernières années
31:50du monde de la culture
31:52c'est-à-dire les Césars
31:53les Molières
31:54le festival de Cannes
31:55ou en Belgique
31:56le festival de Cité d'Humain
31:58qui s'appelle les Magrites
31:59où il y a eu un mot
32:01contre l'antisémitisme
32:03Israël est toujours
32:04au bord des accusés
32:05les milieux culturels
32:07et les juifs par extension
32:07exactement
32:09les milieux culturels
32:11soit encouragent l'antisémitisme
32:15soit le nourrice
32:16soit sont complaisants
32:17avec lui
32:17oui effectivement
32:19ce qu'on voit
32:19et malheureusement
32:20son cas
32:21c'est ce qu'a vécu Amir
32:22quand on a voulu
32:24boycotter ses concerts
32:25c'est ce qu'on a eu
32:27avec les polémiques
32:28au moment du festival d'Avignon
32:29c'est ce qu'il a
32:30aujourd'hui
32:30on a Gal Gadot
32:32qui est une actrice
32:33israélienne
32:34qui a été interdite
32:36finalement
32:36de la mousse
32:37parce que justement
32:39il y avait des pressions
32:40donc on voit que
32:41malheureusement
32:41dans ce milieu-là
32:42aujourd'hui
32:42une forme d'antisionisme
32:44est devenue
32:44une monnaie tellement courante
32:46que c'est même plus
32:46un signe d'engagement
32:47mais c'est une sorte
32:48de passage obligé
32:49pour montrer
32:50qu'on fait partie du milieu
32:50bon
32:51j'ai trois petites choses
32:53à vous dire
32:53la première
32:54c'est que c'est la fin
32:55de ce meilleur de l'info
32:56pour ce soir
32:57mais également
32:58pour un petit moment
32:59parce que vous l'avez compris
33:00vous aurez le plaisir
33:01de retrouver
33:02dès lundi
33:03Gauthier Lebret
33:03de 21h à une nuit
33:04et moi je vais me faire
33:05un plaisir
33:06de vous retrouver
33:06à partir de la semaine prochaine
33:08les vendredis
33:09samedis et dimanche
33:10entre 14h et 17h
33:11donc j'en profite
33:12pour remercier la direction
33:13pour sa confiance
33:14c'est vraiment
33:14un grand plaisir
33:15un honneur
33:16de pouvoir vous retrouver
33:17les prochains week-ends
33:19on va marquer une pause
33:19on va se retrouver
33:20avec l'interview politique
33:22si vous l'avez manqué
33:23ce matin
33:23très intéressante
33:24interview de Juliette Meadel
33:25par Sonia Mabrouk
33:26la ministre déléguée
33:27de chargée de la ville
33:27qui était l'invité
33:28de la grande interview
33:30je vous salue
33:30je vous souhaite
33:31une très belle soirée
33:31on va se retrouver
33:32évidemment avec
33:32Miquel Dos Santos
33:33pour l'édition de la nuit
33:34et puis j'ai fait une promesse
33:35que je vais tenir
33:35je fais un coucou
33:36à Linda d'Europe 1
33:37qui est la programmatrice
33:38de Thomas Hill
33:39que j'ai croisée
33:39cet après-midi
33:40qui a eu des mots
33:40très très sympathiques
33:41pour moi
33:42et pour la chaîne
33:42plus globalement
33:43donc je la salue
33:44une pause
33:45Juliette Meadel
33:46et on se retrouve
33:47pour l'édition de la nuit
33:48merci à tous les deux
33:49de m'avoir accompagné
33:50pour cette dernière
33:50et bon vent
33:51merci
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