Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il avait promis qu'il se battrait comme un chien.
00:04Depuis son annonce d'un vote de confiance le 8 sépandre,
00:06François Bayrou multiplie ses interventions médiatiques
00:10pour tenter d'infléchir la décision de la gauche et du RN
00:13qui ont annoncé dans la foulée qu'il ne lui accorderait pas cette confiance.
00:17Il peut en tous les cas compter sur le soutien d'Emmanuel Macron
00:20qui s'y est mis.
00:21Aujourd'hui aussi le chef de l'État qui appelle les forces politiques
00:24à trouver des chemins d'accord sur le budget.
00:28Et il rajoute, attention, je resterai jusqu'au bout,
00:31quelle que soit l'issue du vote de confiance.
00:34Et bien Emmanuel Macron assure qu'il entend exercer jusqu'à son terme
00:37le mandat qui lui a été confié par les Français.
00:42On accueille nos débatteurs de la première heure.
00:44Jules Torres, journaliste politique au JDD.
00:47Bonjour mon cher Jules.
00:48C'est un plaisir de vous retrouver.
00:49Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle émission.
00:50Moi aussi, Gilles Boutin, journaliste économie au Figaro.
00:56Bonsoir Stéphanie.
00:56Bonsoir Gilles Boutin.
00:57Ça tombe bien puisqu'on va parler économie justement.
01:00On va évidemment avec vous messieurs revenir sur cette séquence politique.
01:04Vous n'êtes pas ennuyé pour cette semaine de rentrée.
01:07Bon, j'ai vu qu'il était là François.
01:08Oui, c'est sûr.
01:10Mais évidemment tout cela, ça a des conséquences économiques importantes.
01:13On le sait, on l'a vu d'ailleurs à cette université d'été du MEDEF.
01:18Il y a beaucoup d'inquiétudes du côté des entreprises.
01:21On en parle avec vous, Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés.
01:25Bonsoir Benoît Perrin.
01:26Bonsoir Stéphanie, bonjour à toutes.
01:27J'aime beaucoup quand vous êtes là parce que vous rendez l'économie simple à comprendre.
01:33Merci du compliment.
01:33Donc je tenais à vous inviter en cette fin de semaine.
01:36Parce que je réponds à des questions intelligentes, c'est pour ça.
01:37Oui, merci, merci.
01:38C'est moi le flatteur du plateau.
01:40Oui, normalement c'est...
01:41Donc là vous arrêtez tout de suite, je m'arrête.
01:44C'est bien, vous avez du recul sur vous-même, Jules Torres.
01:47Bon, Benoît Perrin, comment vous suivez ces développements ?
01:51Vous avez évidemment suivi hier les responsables politiques sur la scène du MEDEF.
01:57Bon, il y a ce vote de confiance qui semble extrêmement mal barré pour François Bayrou le 8 septembre.
02:03Ça vous inquiète ?
02:04Écoutez, oui, il y a de quoi être inquiet parce que François Bayrou, il a bien compris qu'en fait, très concrètement,
02:08évidemment, il n'a pas de majorité politique.
02:10Ça, tout le monde le sait.
02:11Deuxièmement, il n'a pas vraiment de soutien populaire, ce qui est beaucoup plus préoccupant.
02:15Et d'ailleurs, il passe son temps, en fait, à appeler à témoin justement la population française
02:20parce qu'il sait très bien que les partis politiques ne vont pas le soutenir.
02:23Et donc, il se dit, le seul moyen que j'ai pour faire pression, c'est d'essayer de convaincre l'opinion publique.
02:27Et en fait, le problème, c'est qu'on l'a vu avec ses podcasts de cet été.
02:31Je regardais encore tout à l'heure sur YouTube.
02:32La première vidéo a fait, vous savez, les YouTube qu'il a fait durant le mois d'août.
02:36Le premier a fait 150 000 vues, ce qui est pas mal.
02:39Le dernier, je crois qu'on était à peu près à 7000 vues.
02:41C'est pas énorme.
02:42Donc, on peut pas dire que ce soit un succès.
02:43Vu l'enjeu, c'est pas immense.
02:46Et moi, j'y vois deux explications du non-soutien populaire.
02:49La première, c'est qu'il n'y a pas de mesure, en tout cas pas aujourd'hui, de mesure symbolique.
02:53C'est vrai que quand on demande aux Français pourquoi vous ne soutenez pas justement le plan d'économie de François Béroux,
02:57souvent, ce qui revient, c'est...
02:59Mais il n'y a pas de mesure sur les élus, sur les hauts fonctionnaires, sur les comités déodules, sur le nombre d'élus.
03:05Bref, plein de mesures symboliques qui, c'est vrai, n'ont pas un vrai impact financier.
03:09Là, on parle de quelques millions.
03:10Bon, ça, on vous dit plutôt dans les milieux de droite.
03:13Parce qu'en général, dans les milieux de gauche, on attend la mesure symbolique.
03:15Alors, j'y viens.
03:17Exactement, j'y viens.
03:18Première raison, c'est qu'effectivement, il n'y a pas de mesure symbolique.
03:21Quand on demande aux gens de gauche, effectivement, ils se disent qu'en gros, on tape pas assez sur les riches.
03:25Alors qu'il faut quand même rappeler qu'en France, les riches sont quand même beaucoup taxés.
03:29On pourra y revenir.
03:30Et puis, la troisième raison, c'est l'histoire des jours fériés, qui a effectivement un peu cristallisé l'opinion.
03:36Et les Français qui travaillent, des Français méritants, se sont dit, ah ben non, on en a ras-le-bol.
03:40Le pays repose en grande partie sur nous.
03:42Et donc, on en a marre d'encore une fois voir notre sac à dos déjà très lourd, encore chargé.
03:47Et puis, l'autre raison, je crois, de François Bayrou, et la vraie difficulté, c'est qu'il a face à lui des partis politiques qui défendent en quelque sorte leurs précaires électoraux.
03:56Les uns défendent les fonctionnaires, les autres défendent ceux qui bénéficient de prestations sociales, les autres les actifs.
04:01Enfin bref, il a face à lui des politiques qui n'ont pas a priori le sens des responsabilités et le sens du bien commun.
04:07Donc, quand François Bayrou nous dit, nous Français, c'est la responsabilité ou le chaos, vous, l'économiste, vous le rejoignez dans une certaine mesure.
04:17Je pense qu'il a raison, mais je pense surtout qu'il ne va pas assez loin.
04:19C'est-à-dire que très concrètement, il faut rappeler quand même que ce plan de 44 milliards d'économistes, c'est seulement 2,5% de la dépense publique.
04:26Donc, c'est finalement quasiment rien.
04:28C'est assez déprimant même.
04:30C'est même, exactement, c'est très déprimant.
04:32Pourquoi ? Parce qu'en fait, on se dit, voilà, on veut juste, vous demandez à un chef d'entreprise d'économiser 2,5% de votre budget.
04:37Sur un coin de table, il vous le fait.
04:38Et là, on a des responsables politiques qui sont incapables de se mettre d'accord sur un petit effort qui est encore modeste.
04:45Et là, il est prévu de supprimer 3 000 postes de fonctionnaires.
04:483 000 postes de fonctionnaires, c'est 0,05% du nombre de fonctionnaires.
04:52Et pourtant, ça hurle.
04:53Donc, c'est vrai que François Béraud, il a le courage quand même d'annoncer un plan d'effort budgétaire.
05:00Parce que c'est un plan qui a été attendu quand même depuis longtemps, compte tenu de la situation périlleuse des finances publiques.
05:05Mais, je crois qu'il ne va malheureusement pas assez loin.
05:09Et clairement, il y a deux sujets, je crois, qui sont notamment des angles morts.
05:13Le premier sujet, c'est le sujet de la retraite.
05:15C'est dommage qu'on n'ait pas parlé de la capitalisation.
05:17Et le deuxième sujet, je crois, c'est le sujet de l'immigration, qui n'a pas été non plus abordé par François Béraud.
05:23Et je crois que c'est quelque chose qui, effectivement, répondrait à des attentes d'un certain nombre de Français.
05:26Vous parlez de la retraite, mon cher Benoît Perrin, ça me renvoie aux jeunes, aux plus jeunes.
05:32Écoutez ce que dit François Béraud sur les plus jeunes, justement, il a réitéré ses propos d'hier.
05:39Pour les générations du baby-boom, qui ont beaucoup travaillé, qui ont beaucoup fait marcher le pays,
05:45qui ont bien mérité de la patrie, comme on dit, mais qui ne peuvent pas se désintéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français.
05:54Ils ne peuvent pas s'en désintéresser, à mes yeux.
05:57C'est l'esclavage des plus jeunes, et on les a convaincus de porter encore plus de poids et de fonte sur les épaules.
06:04Eh bien, je dis que, simplement comme citoyens, et en tenant compte, enfin, des plus jeunes que nous ne regardons pas depuis des années.
06:13Il y a quelqu'un qui m'a écrit, enfin, dans ce que vous avez dit, j'ai eu le sentiment qu'on me voyait.
06:18Le poids de la fonte, je la vois sur les épaules de Jules Thorez, qui, ça y est, enfin, a trouvé quelqu'un pour porter votre combat depuis longtemps.
06:28J'attendais mon messie, les retraites, il est arrivé.
06:30Non, mais c'est assez drôle, et après, je laisserai à mon opérin répondre.
06:33Mais on a un peu le sentiment que, finalement, François Bayrou découvre une sorte de sérum de vérité depuis cinq jours, c'est-à-dire qu'il est complètement en roue libre.
06:42Donc, un coup, il dit, bon, ben, les oppositions, elles sont en vacances.
06:45Un coup, il vous dit, bon, ben, c'est la faute aux boomers.
06:47Là, cet après-midi, il a encore dit, par exemple, qu'on n'aurait jamais dû dire, nous, responsables français,
06:52que, finalement, les droits de douane américains imposés par Trump, c'était formidable,
06:55et que les 15%, eh bien, finalement, c'était génial, et que nos vendeurs de Cognac, elle y est très content.
07:00Donc, voilà, il y a quand même un petit peu une sorte de tournée d'adieu qui va virer un petit peu au ridicule dans les prochains jours.
07:07C'est aussi pour ça qu'il parle tous les jours, et quand on parle tous les jours, on ne peut pas être aussi précis que lorsqu'il a fait son discours lundi.
07:14Gilles Boutin, ça vous a inspiré quoi, cette sortie sur les boomers ?
07:16C'est la communication de François Bayrou extrêmement déroutante, parce que, vous avez raison,
07:21il passe son temps à engueuler les gens, et en même temps, il s'étonne qu'ils ne veulent pas discuter avec lui.
07:26Effectivement, il les critique en creux pour avoir été en vacances.
07:29Il essaie de se rattraper après, en disant que, pas du tout, c'était pas du tout une stigmatisation des hommes politiques en vacances.
07:35Et puis, il explique que, dès le départ, il était là pour discuter, qu'il a fixé un cap de 44 milliards d'économies,
07:44mais qu'on peut en discuter tant qu'on reste dans le cadre.
07:47Et il revient, tel un Napoléon revenant d'Égypte, pour dire,
07:50vous êtes parti en vacances, et voilà, dans quel état vous laissez la situation ?
07:55C'est un couple débat budgétaire.
07:57Non, mais c'est ça, et puis de mettre les choses dans le désordre,
08:00c'est-à-dire de fixer cet objectif, et ensuite de prétendre que sa porte était ouverte pour un tas de discussions.
08:07Et l'autre problème de François Bayrou, c'est de fixer constamment un cap.
08:09C'est-à-dire, il fixe un cap à des gens qui, en face, n'en veulent pas de ce cap.
08:13C'est comme sur les retraites, le conclave, il avait fixé une lettre de mission, une lettre de cadrage,
08:19en indiquant qu'il ne faut pas sortir du cadre financier,
08:22c'est-à-dire qu'il ne faut pas aggraver l'état de nos finances sociales.
08:26On va partant de là, vous parlez avec des partenaires sociaux
08:29qui ne partagent pas votre constat sur la nécessité de la réforme de 2023.
08:33Donc, comment s'étonner que derrière, il y ait tant de réticences à...
08:36Et là, c'est pareil.
08:37Oui, le PS, pour des idéologies, pour des bas calculs électoralistes,
08:41vous avez affaire à une classe politique qui prétend que le problème n'est pas là.
08:44Et donc, on nous dit que François Bayrou est très...
08:47La politique, on va en parler, Gilles Boutin et Jules Torres, dans quelques instants,
08:50mais on profite de la présence de Benoît Perrin pour rester sur cette question économique.
08:56C'est la faute des boomers.
08:57Il faudrait, justement, par rapport à cette retraite, on l'a vu,
09:01c'est quand même le service public, les fonctionnaires,
09:05à la retraite du service public qui est la plus coûteuse.
09:09Sur l'histoire des boomers, j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre,
09:12effectivement, ça vient d'être très bien expliqué, la stratégie de François Bayrou.
09:15En fait, je crois qu'il a fait un plan qui est quand même plutôt équilibré.
09:18C'est-à-dire qu'en fait, tout le monde est touché par les économies,
09:20quasiment tout le monde, en tout cas.
09:22Les retraités, peut-être, effectivement, un peu plus que les autres,
09:25mais enfin, bon, objectivement, quand même, tout le monde est touché.
09:27Et pour autant, il les monte du doigt,
09:30alors que c'est vrai que cette génération a bénéficié quand même
09:34d'une circonstance qui était quand même très favorable.
09:36Croissance soutenue, d'augmentation de salaire.
09:38Oui, mais ce n'est pas comparable aujourd'hui avec les yeux de 2025,
09:41on ne peut pas comparer.
09:42Ils ont quand même...
09:43Ils ont bossé et reconstruit le pays, Benoît Perrin.
09:45Justement, non mais justement,
09:46objectivement, ils ont quand même une période économique qui était quand même faste.
09:48Ils ont eu des belles augmentations de salaire.
09:50Ils ont eu de l'immobilier pas cher.
09:51Mais une fois qu'on a dit ça, il faut aussi dire, en parallèle,
09:54qu'ils ont beaucoup bossé.
09:55Eux, ils n'avaient pas les 35 heures.
09:56Eux, ils commençaient à travailler plus tôt sur le marché du travail.
09:58Eux, justement, souscrivaient moins d'arrêt maladie que la génération d'aujourd'hui.
10:03Donc, et surtout, ils n'ont rien volé.
10:04Enfin, je veux dire, c'est des gens, ils sont nés,
10:06ils ont eu la chance de naître à une bonne période.
10:08On ne va pas leur en vouloir.
10:10Néanmoins, ce qui me semble être important dans cette histoire,
10:13c'est de comprendre que ce qui énerve, en fait, une partie de la jeunesse,
10:18en tout cas des actifs d'aujourd'hui,
10:19c'est qu'aujourd'hui, vous avez des actifs qui cotisent beaucoup
10:24pour la retraite de leurs aînés.
10:25C'est 28% du salaire brut, ce qui est absolument énorme.
10:28Et ils sont un peu agacés que les retraités d'aujourd'hui
10:31aient moins cotisé, évidemment, qu'au même âge.
10:35Et donc, du coup, ils ont des retraites qui sont importantes,
10:37effectivement, mais j'aurais tendance à dire,
10:38ce n'est pas la faute des retraités.
10:40Et c'est là qu'il y a un problème de méthode, je crois, de François Béroux,
10:42c'est qu'avant de stigmatiser telle ou telle partie de la population
10:45qui a travaillé, je crois qu'il faut d'abord s'attaquer,
10:48encore une fois, au symbole, et d'abord au fraudeur.
10:51Une fois qu'on a fait ça, on peut demander des efforts aux Français.
10:54Vous parlez du système de capitalisation.
10:58Comment vous expliquez que François Béroux n'en est pas parlé,
11:01parce que c'est quand même une idée qui commence à germer,
11:03y compris à gauche, qui devient acceptable
11:05et qui permettrait aussi peut-être de financer,
11:09d'apporter du cash pour les investissements ?
11:11Vous avez totalement raison.
11:13Je crois que c'est vraiment un des tabous, justement,
11:14de la vie, non pas politique, mais économique française.
11:16C'est-à-dire que tout le monde en parle, mais personne ne le fait.
11:18Alors qu'on sait très bien qu'on va devoir le faire.
11:20Parce qu'il y a un vrai enjeu idéologique,
11:22un vrai enjeu dogmatique,
11:24parce que la capitalisation, c'est en fait cotiser pour soi-même,
11:27placer son argent sur les marchés financiers
11:29et récupérer à la fin de sa carrière professionnelle,
11:32justement, les dividendes ou le capital qu'on a placé.
11:35Donc, il y a un petit risque quand même,
11:37parce qu'effectivement, c'est le fait de placer son argent en action,
11:40donc sur les marchés financiers,
11:41ce qui fait que spontanément, ça peut faire peur.
11:43Alors qu'il faut quand même rappeler
11:44que le marché des actions et l'investissement le plus rentable,
11:48c'est à peu près entre 5 et 7% par an.
11:52Donc, c'est très rentable.
11:53Et l'idée, ce n'est pas de balayer le système par capitalisation,
11:56par répartition, et de le remplacer par la capitalisation.
11:59C'est simplement de faire comme une grande partie
12:01des pays du monde occidentaux ont fait,
12:03c'est-à-dire...
12:03Tous les pays du Nord, d'ailleurs, où ça marche mieux.
12:06Une part de capitalisation, une part de répartition,
12:08ce qui me semble, de toute façon, être un chemin inéluctable.
12:12Parce qu'il faut rappeler que quand le système de retraite
12:14a été mis en place, il y avait un actif pour 5 retraités.
12:17Aujourd'hui, c'est un actif et demi pour un retraite.
12:19Benoît Perrin, je vous propose de rester avec nous encore quelques minutes.
12:21Si vous le voulez bien, on marque une pause.
12:23On revient dans quelques instants avec ce débat
12:25et ses conséquences économiques.
12:28Et on parlera évidemment de l'aspect politique.
12:30On est toujours en compagnie de mes chroniqueurs de la première heure,
12:34Jules Torres, journaliste politique au JDD,
12:36Gilles Goutin, journaliste économie au Figaro,
12:39et Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
12:44avec lequel on parle des éventuelles conséquences économiques
12:48si ce budget, ça semble mal parti, de François Bayrou,
12:52n'était pas adopté à l'automne.
12:55Benoît Perrin, vous l'avez dit, vous exprimez une grande inquiétude.
12:58C'est vrai que cette instabilité, on le répète,
13:01mais n'est jamais bonne pour l'économie, évidemment.
13:05Ça veut dire moins d'embauches, ça veut dire plus de fébrilité,
13:09plus d'attentisme.
13:10Et puis, il y a cette petite phrase aussi de François Bayrou
13:12qui a dû peut-être vous faire réagir en tant que représentant
13:17de l'Association des Contribuables Associés.
13:18C'est l'esprit ISF qui semble revenir.
13:21Vous l'avez vu sur la scène du MEDEF.
13:24Un effort, dit-il, spécifique pour les plus aisés.
13:26Alors, on rappelle qu'il y avait quand même déjà
13:29la contribution différentielle des hauts revenus.
13:31Et là, on sent qu'il a envie de donner des gages aux socialistes,
13:35François Bayrou, pour tenter de sauver sa peau.
13:37Alors, quand il a présenté son plan,
13:38il avait déjà prévu à peu près 4 milliards, justement,
13:41sur les hauts revenus.
13:42On ne savait pas tellement les modalités.
13:43Globalement, il y a trois modalités aujourd'hui qui sont envisageables.
13:45La première, effectivement, c'est un peu la poursuite
13:47de ce qui a été fait en 2025,
13:49donc taxer les hauts revenus,
13:50qui sont, faut-il le rappeler, extrêmement taxés déjà aujourd'hui.
13:53Vous avez une tranche marginale d'impôt qui va jusqu'à 49%,
13:55pour les plus fortunés.
13:57Deuxième option, c'est de taxer les actifs qui sont non productifs,
14:01donc très concrètement, tout ce qui est sujet de holding.
14:03Et troisième possibilité, c'est de taxer les patrimoines.
14:07Donc, on nous dit, non, ce n'est pas un retour de l'ISF,
14:09mais enfin bon, on s'en a quand même tout l'air,
14:11parce que, a priori, quand même,
14:13les biens professionnels seraient exemptés,
14:15tout ce qui est œuvres d'art seraient aussi exemptés.
14:17Mais enfin, on voit bien que, globalement,
14:19l'idée, c'est de récupérer une partie de l'argent
14:22que l'État ne collecte plus depuis 2018,
14:25puisqu'il faut rappeler qu'en 2018,
14:27c'est la fin, justement, de l'ISF,
14:29qui se transforme, en quelque sorte, en IFI,
14:31où là, en fait, on sort tous les placements financiers
14:33de l'imposition des Français.
14:35Et là, on voit qu'en fait, il y a...
14:37C'est le même rendement, 4,2 milliards,
14:40qui l'évoque, c'est à peu près la même chose.
14:42Alors, l'ISF, c'était à peu près 4,5 milliards.
14:45L'IFI, c'est...
14:46On est plutôt aux alentours de 2,5 milliards.
14:49Donc, c'est quand même moins...
14:50Mais là, il parle, justement, d'équité...
14:52Mesure d'équité fiscale, 4,2 milliards.
14:54Ça correspond au budget perdu de l'ISF, par hasard.
14:58Exactement. C'est exactement ça.
14:59Et là, on voit bien que, de toute façon,
15:00il y a une fracture fondamentale à l'Assemblée nationale.
15:02Vous avez ceux qui considèrent qu'il y a trop de dépenses
15:04et ceux qui considèrent que le problème en France,
15:06c'est les recettes.
15:07Ce qu'il faut toujours rappeler, quand même,
15:09c'est qu'en France, on a le taux de dépenses publiques
15:11qui est le plus important du monde
15:13et on a le taux de prélèvement obligatoire le plus important d'Europe.
15:15De l'OCDE.
15:16Et malgré tout, il y a encore une partie de l'hémicycle
15:19qui nous explique que si on a des problèmes budgétaires,
15:22c'est simplement parce qu'en fait, on manque de recettes.
15:24Comme si, en France, on ne taxait pas...
15:25Et ça, on ne s'en sortira jamais de cette rhétorique, de toute manière.
15:28C'est un clivage qui est évidemment fondamental,
15:31même si un des points, quand même, noirs du bilan Macron,
15:35c'est quand même qu'il faut reconnaître qu'il a baissé les impôts,
15:37d'à peu près 60 milliards.
15:38Mais comme en face, il n'a pas baissé les dépenses,
15:40et bien en fait, ça a participé logiquement à l'accroissement des déficits.
15:44Jules Torres, ça va suffire à convaincre le PS ?
15:48Non, de toute façon.
15:49Non, je vous le signe tout de suite.
15:50Le PS, de toute façon, a décidé, il l'avait même dit avant,
15:52parce que souvenez-vous, avant même que François Bayrou
15:54prenne tout le monde par surprise et joue qui tout double lundi,
15:57on avait l'un des porte-parole du Parti Socialiste
16:00qui s'appelle M. Jouvet, qui, vendredi dernier,
16:03disait déjà, on aura une censure immédiate, quoi qu'il arrive,
16:06au prochain budget, s'il conserve cette copie-là.
16:08Et c'est objectivement pas avec cette chose sur les hauts revenus,
16:12cette proposition sur les hauts revenus,
16:13que le PS va se dédier.
16:15Il faut quand même savoir qu'il faut seulement 13 députés socialistes
16:18qui veulent voter une censure
16:19pour que le gouvernement soit en danger.
16:22Autrement dit, il y en a 66,
16:23et donc la grande majorité actuellement,
16:25on suit plutôt la ligne qui est celle d'Olivier Faure et de Boris Vallaud,
16:28c'est-à-dire, on censure quoi qu'il arrive,
16:30et on ne votera pas la confiance à François Bayrou,
16:33ou ils vont faire un contre-budget,
16:35ils vont faire des propositions,
16:36d'ailleurs, ce n'est même pas un plan de budget,
16:37c'est un plan avec des économies,
16:39donc on verra ce que ça donne.
16:40Mais quoi qu'il arrive,
16:42le débat aujourd'hui, il n'est même plus tellement sur ce budget,
16:45parce qu'on sait bien qu'on aura un budget,
16:47peut-être une loi spéciale,
16:48que s'il n'y a pas de dissolution,
16:50on aura un Premier ministre,
16:51alors s'il est issu de la gauche ou du Bloc central,
16:53de toute manière,
16:54on n'aura pas un budget de 44 milliards d'économies,
16:57mais on le baissera,
16:57c'est toujours ce qu'on fait,
16:59on le baisse quasiment de moitié,
17:00donc on aura un vrai milliard,
17:01avec 10 milliards de vraies économies,
17:03et de coupes dans les dépenses,
17:05donc voilà,
17:05de toute manière,
17:05le budget,
17:06il était morné depuis le début,
17:08on l'a assez dit,
17:09François Bayon,
17:10qui concentre ses efforts,
17:11avec cette proposition aussi symbolique
17:13que les jours fériés,
17:14ça ne pouvait pas fonctionner,
17:16c'était tellement friable dans l'opinion
17:17que ça ne pouvait pas marcher,
17:18mais justement,
17:19ça aurait pu servir de tremplin,
17:21de levier,
17:23de fusible.
17:24Oui,
17:24bien sûr qu'il utilisait ça peut-être,
17:27d'ailleurs,
17:27les jours fériés,
17:28pour ensuite le retirer,
17:29pour montrer que bien,
17:30il peut faire du compromis,
17:31mais il arrive,
17:32on est encore en vacances,
17:33il dit aux oppositions,
17:34prenez vos responsabilités,
17:36le 8,
17:37vous décidez,
17:38et on fait une session extraordinaire,
17:39et puis ensuite,
17:40il va sur TF1,
17:40pour aller les insulter,
17:41les dire qu'ils étaient en vacances,
17:42et puis par ailleurs,
17:43il y a quand même un argument
17:44qui n'est jamais développé,
17:45et qui m'agace,
17:46parce que cette rhétorique
17:47de la responsabilité
17:49ou le chaos,
17:49j'en ai un peu marre,
17:50c'est quand même ceux
17:51qui ont mis la France dans le chaos,
17:52les 1200 milliards de dettes,
17:53Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
17:55ils n'y sont pas pour grand chose,
17:56et enfin,
17:57le bloc central vous dit,
17:59bon ben,
17:59on a besoin de la France insoumise
18:01et du RN
18:01qui sont irresponsables
18:02pour nous sauver,
18:03mais attendez,
18:04qui a inventé l'arc républicain ?
18:05Qui vous dit depuis 8 ans
18:06que le RN,
18:08c'est la peste brune,
18:09et qu'on ne peut pas pactiser avec eux,
18:10et pas voter avec eux,
18:11parce que c'est les héritiers du fascisme,
18:13et qui dit aujourd'hui
18:14que la France insoumise,
18:15eh bien,
18:15c'est les nouveaux antisémites
18:16et qu'on ne peut pas discuter avec eux
18:17et ne voter rien avec eux,
18:18et puis ensuite,
18:19ils viennent vous dire,
18:19ah ben,
18:20sauvez-nous quand même,
18:20sauvez notre premier ministre François Bayrou,
18:22il n'a rien,
18:22non mais c'est insupportable.
18:24Gilles Boutin essaie de parler,
18:25il a le droit poliment
18:26depuis tout à l'heure,
18:27je suis un questionnement
18:29autour de la prise de conscience,
18:32puisqu'on en parle beaucoup,
18:33c'est le cheval de bataille
18:34de François Bayrou,
18:34il veut faire comprendre
18:36aux Français,
18:37ainsi qu'aux politiques,
18:38les enjeux,
18:39mais on a l'impression
18:39ça on peut lui laisser
18:40qu'il est cohérent,
18:41ça fait des années.
18:42C'est très bien dans l'intention,
18:43c'est pas un bon beurre,
18:44en insultant,
18:45en étant très maladroit,
18:48mais dans les faits,
18:48il y a un sondage qui nous montre
18:49que seuls 56% des Français
18:50sont d'accord avec l'objectif
18:52de réduction des déficits,
18:53donc je ne parle même pas
18:54d'être d'accord
18:55avec un effort de 44 milliards,
18:57c'est l'objectif
18:58de réduction des déficits.
19:00Ils y sont plus sensibles maintenant,
19:02les Français justement,
19:04de plus en plus sensibles,
19:04donc ça a porté quand même
19:06dans l'opinion
19:06une forme de pédagogie.
19:08Je crois que c'est la cinquième,
19:09un court sondage passé,
19:10c'était la cinquième priorité
19:12des Français,
19:12avant c'était bien plus loin.
19:14Ce n'est que la cinquième.
19:14Oui, non, bien sûr.
19:16Or, on ne parle que de ça
19:17en ce moment.
19:18Moi, la question que je me pose,
19:19c'est selon vous,
19:20à partir de quel moment,
19:21à partir de quel fait identifiable,
19:25une majorité de Français
19:26va se dire,
19:27on n'a plus le choix,
19:28il faut qu'on passe à la casserole ?
19:30Quand le FMI
19:31viendra sonner à nos portes ?
19:32Alors, excellente question.
19:34Avant que le FMI intervienne,
19:35c'est-à-dire qu'à quel moment
19:36les Français vont se dire,
19:37bon là,
19:38on va éviter que le FMI intervienne,
19:40voire qu'avant,
19:41les mécanismes de protection européens
19:43se mettent en place,
19:44parce qu'il y a quand même
19:45d'autres mécanismes
19:45qui existent avant ça.
19:47Et donc,
19:48ce serait quoi ?
19:48Ce serait un emballement des taux ?
19:50Je pense qu'effectivement,
19:51ce qu'il faut bien comprendre,
19:52c'est le processus
19:55quand il y a des problèmes
19:56d'emprunt.
19:57La première étape,
19:58c'est un peu ce qu'on vit aujourd'hui.
19:59C'est-à-dire que
20:00les marchés ne sont pas très confiants,
20:01ils augmentent les taux progressivement,
20:03mais la France arrive quand même
20:04à placer sa dette
20:05sur les marchés financiers.
20:06Donc là,
20:06il n'y a pas trop de difficultés.
20:07Deuxième étape,
20:08c'est quand effectivement
20:09la France propose un taux
20:10et qu'il n'y a personne qui en veut.
20:11Donc là,
20:12elle est obligée vraiment
20:12de proposer un taux
20:14largement supérieur.
20:15C'est ce qui risque de se passer
20:17peut-être le 12 septembre
20:19avec la note de Fitch.
20:20Alors, on va y venir.
20:21Exactement,
20:21vous avez tout à fait raison.
20:23Et donc,
20:24dans cette deuxième étape,
20:25comme il n'y a personne
20:26qui veut de sa dette
20:26et donc du coup,
20:27qu'elle est obligée
20:27de proposer des taux
20:28beaucoup plus importants,
20:29et bien là,
20:30effectivement,
20:30la charge de la dette
20:33devient effectivement
20:34extrêmement,
20:35presque insupportable
20:36puisqu'on emprunte
20:37à des taux très importants.
20:38Et là,
20:38les Français,
20:39qu'est-ce qu'ils voient
20:39dans ce cas-là ?
20:40Ils voient quoi ?
20:40Ils voient comme ce que prévoient
20:42les différentes institutions
20:44aujourd'hui.
20:44C'est-à-dire qu'en 2029,
20:45on aura 100 milliards,
20:46100 milliards simplement
20:48d'intérêts,
20:49de remboursement de la dette.
20:50On est à combien aujourd'hui ?
20:503,50 ?
20:51On a 66 milliards.
20:53Mais 3,52% de taux d'emprunt,
20:55c'est ça ?
20:56Exactement.
20:56L'Allemagne,
20:57il y a 2,67.
20:59Exactement.
20:59C'est exactement ça.
21:00Mais là,
21:00ce qui est inquiétant,
21:01c'est que l'Italie
21:03qui était en quelque sorte
21:03de mauvais élève de l'Europe
21:04jusqu'à il y a quelques mois
21:06qui empruntait à des taux
21:08largement supérieurs aux nôtres,
21:10aujourd'hui,
21:10ils sont sur le point
21:11de nous rattraper
21:12et aujourd'hui,
21:12la France emprunte à des taux
21:14supérieurs à d'autres
21:14mauvais élèves,
21:15à savoir la Grèce,
21:16l'Espagne et le Portugal.
21:18Donc là,
21:19la difficulté,
21:19c'est effectivement
21:20lorsque les Français
21:21vont comprendre
21:21qu'en fait,
21:22ils travaillent pour rembourser
21:23les créanciers.
21:24Et les créanciers de la France,
21:25c'est qui ?
21:25C'est à 54% des étrangers.
21:28Donc,
21:28il n'y a rien de plus insupportable
21:30que de travailler simplement
21:31pour rembourser
21:32des créanciers
21:33qui sont des banques,
21:34des institutions.
21:34Et vous pensez que le simple fait
21:35de savoir ça suffira ?
21:37En tout cas,
21:40j'ai l'impression
21:42qu'il va falloir prendre le mur
21:44et effectivement
21:44avoir le FMI
21:47qui sonne à la porte.
21:49En tout cas,
21:49avant le FMI,
21:50si jamais on doit emprunter
21:52à des taux extrêmement importants,
21:54il y a des chances
21:55qu'effectivement,
21:55on n'ait plus accès au crédit.
21:57Et si on n'a plus accès au crédit
21:58parce que plus personne
21:58ne veut nous prêter,
22:00et bien là,
22:00concrètement,
22:02qu'est-ce qui va se passer ?
22:02On aura des retards de paiement
22:03dans les pensions de retraite,
22:05dans les salaires des fonctionnaires,
22:06dans les prestations sociales.
22:08Et là, pour le coup,
22:09il y aura très probablement
22:10une prise de conscience générale
22:11parce que beaucoup
22:12de Français sont impactés
22:13par le fait que la France,
22:14par manque d'argent
22:15et par manque d'accès
22:17au marché financier,
22:18sera obligée effectivement
22:19de retarder les paiements.
22:20Et après, il y aura la BCE
22:21et après, il y aura...
22:22C'est pour la question économique.
22:23Emmanuel Macron commence à s'en inquiéter.
22:26Mais enfin, vous avez vu...
22:27Il a bien raison.
22:28...la prise de parole
22:29du chef de l'État,
22:30mon cher Jules Torres.
22:31Aujourd'hui,
22:31alors, une grande majorité des Français
22:34souhaitent qu'Emmanuel Macron
22:36dissolve l'Assemblée,
22:3863% selon un dernier sondage.
22:40Mais enfin, c'est non.
22:41Il restera.
22:42Il l'a prévenu.
22:43Il appelle les forces politiques
22:44à être d'accord.
22:45Oui, il l'a dit aujourd'hui.
22:46On n'est pas étonné en même temps.
22:48Non, on n'est pas étonné.
22:49De toute manière,
22:49il ne peut pas laisser miroiter
22:50l'idée possiblement
22:51d'un départ du président
22:53de la République d'abord.
22:55Et puis, la dissolution,
22:56en effet, il ne la souhaite pas.
22:57Il ne souhaite pas un retour aux urnes
22:59parce qu'on n'est pas sûr
23:00de ce qui se passerait
23:01avec une dissolution.
23:02Et si, admettons,
23:04il y a une dissolution
23:05et qu'on a les trois mêmes
23:06couloirs de nage
23:07qu'on a actuellement,
23:08quelle question on posera ?
23:09Celle de la démission
23:10du président de la République.
23:11Et évidemment, Emmanuel Macron,
23:12il ne veut absolument pas
23:13qu'on pose cette question-là.
23:14Ce qui sera à regarder,
23:17c'est l'attitude
23:18des partis d'opposition
23:19s'il y a un nouveau gouvernement,
23:22tout simplement,
23:23qui succède à celui
23:24de François Bayrou.
23:25Vont-ils continuer
23:26d'emprunter le chemin
23:27de la radicalisation ?
23:28C'est-à-dire que le PS,
23:29qui se présentait comme
23:29malgré tout constructif,
23:32ainsi que le RN,
23:33vont-ils tout simplement acter
23:35qu'ils ont refusé
23:36d'accorder la confiance
23:37à François Bayrou ?
23:38Par conséquent,
23:39d'avoir un effet mécanique
23:40d'entraînement,
23:41ils refuseraient tout bonnement
23:42de soutenir n'importe quel autre...
23:44parce qu'ils se sont dit
23:46« ça y est,
23:47on est prêts à y aller ».
23:48Ce qui est surprenant,
23:49d'ailleurs.
23:49On marque une pause...
23:50Pardon,
23:50je vous ai coupé
23:51dans votre fraise.
23:53C'est bien,
23:54j'ai réjoui une main de la question.
23:55Oui, trop bien avec vous,
23:56vous êtes indiscipliné.
23:58On marque une pause,
23:58on revient dans quelques instants,
23:59on parlera aussi
24:00de cette rentrée sociale,
24:01parce que vous avez vu,
24:02il y a des grèves
24:03qui s'annoncent.
24:04Quand est-ce qu'il n'y en a pas ?
24:05Oui, vous avez bien raison.
24:06A tout de suite.
24:07A tout de suite.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations