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00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec Juliette Méadelle.
00:06Bonjour Juliette Méadelle, ministre déléguée et chargée de la Ville.
00:11Merci d'être avec nous, on va balayer toute l'actualité, évidemment,
00:15et on va commencer avec la situation politique.
00:17François Bayrou s'exprime partout depuis quelques jours
00:19pour tenter d'inverser la tendance et d'obtenir un vote positif à l'Assemblée Nationale.
00:24Il dit en substance, c'est moi ou le chaos.
00:26Ça serait quoi le chaos selon vous si ce n'était pas lui ?
00:30Le chaos, ce ne serait pas le chaos parce qu'on a des institutions quand même solides,
00:34mais le Premier ministre est le seul aujourd'hui qui peut assurer de la stabilité.
00:38Est-ce que ça serait, s'il n'y avait plus le 8 de gouvernement,
00:42ce serait de l'impuissance publique, de l'impuissance de l'État ?
00:45Pourquoi ? Parce que c'est des interruptions dans notre action.
00:49Ça veut dire que, tu vois, sur le terrain, dans la politique de la ville,
00:52ça veut dire qu'il y aurait moins d'interventions, il y aurait moins de soutien.
00:55Pour les forces de l'ordre, c'est difficile aussi d'avancer sans avoir de direction claire avec des ministres.
01:01Donc chaque fois que les ministres sont interrompus dans leur action,
01:05c'est les citoyens qui sont suspendus et qui voient l'action publique être ralentie, suspendue,
01:11et d'une certaine manière moins puissante qu'elle ne peut l'être.
01:13Vous pensez vraiment qu'il peut obtenir la défense d'une majorité à l'Assemblée Nationale le 8 septembre,
01:18dans l'état actuel des choses ?
01:19Mais je crois que rien n'est joué.
01:21Il ne faut pas jouer justement l'avenir de la France sur un coup de D,
01:25comme certains le font dans les appareils parisiens, politiciens.
01:28Là, ce qui se joue, ce n'est pas des histoires, des petites tactiques,
01:32loin de la réalité des Français.
01:34Ce qui se joue, c'est la stabilité du pays,
01:36et c'est surtout une forme de confiance que nous devons inspirer,
01:40y compris à ceux qui nous financent.
01:42Parce que ceux qui nous financent, ceux qui nous prêtent de l'argent tous les jours
01:44pour faire fonctionner les écoles et les hôpitaux,
01:47quand ils voient que c'est instable, ils se disent
01:48« Hum, je vais peut-être un peu moins prêter ou je vais demander un peu plus d'argent pour me faire rémunérer. »
01:51Mais les oppositions disent que c'est vous qui nous avez mis dans cette situation.
01:54Ah mais c'est toujours...
01:553 000 milliards d'euros de dette, 3 300 milliards d'euros de dette.
01:58Mais évidemment, est-ce qu'on a bien été gérés depuis 45 ans ?
02:01Je ne vais pas vous dire oui.
02:03Est-ce qu'on peut se satisfaire que chaque seconde qui passe,
02:06on dépense 5 000 euros de plus pour payer la dette ?
02:09Moi, j'ai quatre enfants.
02:10Vous voyez, sur la tête de chacun de mes enfants,
02:12il y a déjà 48 000 euros de dette.
02:15Donc, c'est une catastrophe, oui.
02:18Mais en même temps, on a aussi dû faire face à des besoins
02:21qui ont été exprimés par nos concitoyens.
02:24Moi-même, j'étais satisfaite que mes enfants puissent retourner à l'école
02:28pendant la crise Covid.
02:29J'étais satisfaite qu'il y ait des primes pour le Ségur de la santé, pour les soignants.
02:33Donc, ce qu'il faut maintenant...
02:34Alors, ça veut dire que c'était complètement irresponsable de distribuer cet argent qu'on n'avait pas ?
02:37Non, parce qu'on n'avait pas.
02:38On ne sait pas comment rembourser ?
02:39On en avait besoin.
02:39On sait heureusement encore comment rembourser, mais pour combien de temps ?
02:41Voilà, la question c'est...
02:42C'était irresponsable ?
02:43Non, c'était nécessaire.
02:44Maintenant, il faut faire autrement.
02:45C'est-à-dire que maintenant, il faut mieux gérer l'argent public.
02:47Il faut que nos investissements soient productifs.
02:49On a mal dépensé notre argent.
02:51Par exemple, dans les quartiers dont je m'occupe, on aurait dû prévenir le mal.
02:55On va y venir.
02:56On va y venir, au quartier.
02:58Mais restons sur la situation politique, s'il vous plaît.
03:00Le RN appelle à un retour aux urnes, avec une dissolution.
03:03On rebat les cartes et on peut espérer voir se dessiner une majorité à l'Assemblée nationale.
03:08Vous êtes favorable à la dissolution ?
03:10Le vrai sujet, c'est que vous n'avez pas les manettes, vous n'avez pas de majorité.
03:13C'est le président de la République qui décidera.
03:15Moi, je suis favorable à ce que les institutions durent le temps pour lesquels elles sont prévues.
03:18C'est lui qui décidera, mais vous pouvez avoir un avis.
03:20Oui, si nous ne parvenons pas à avoir un accord, forcément, la question de la dissolution va se poser naturellement.
03:27C'est pourquoi il faut tout faire pour qu'il y ait un soutien de l'action qui est menée par le Premier ministre,
03:32qui, je le répète, a ouvert la voie à un dialogue et qui n'a pas fermé,
03:37qui a demandé simplement un accord sur le volume de la dette.
03:41C'est-à-dire, il dit, est-ce qu'on est tous d'accord pour que l'effort financier,
03:44on est tous d'accord pour dire que c'est 40 milliards d'euros ?
03:46Vous savez, les socialistes qui disent « d'où je viens », qui disent « 40 milliards d'euros, ce n'est pas le bon montant »,
03:51aujourd'hui, ils disent ça. Ils disent « on pourrait faire moins ».
03:54Mais, sous Jean-Marc Ayrault, le budget, le premier budget qui a été voté en 2013,
03:58c'est un budget qui consacre un effort financier de 36 milliards d'euros.
04:02Et aujourd'hui, ils vont nous expliquer que 40 milliards, c'est trop cher,
04:05alors qu'on est presque dix ans après et qu'on est dans une situation difficile.
04:08Donc là, moi, je dis qu'il faut arrêter la tactique, s'occuper de l'intérêt général,
04:12se mettre tous autour d'une table et avancer,
04:14parce que c'est ce que les Français nous ont demandé.
04:17Je ne crois pas que les Français souhaitent revenir aux urnes tous les six mois
04:22pour aller désigner ou élire leur député.
04:25Donc, il faut que la stabilité soit présente
04:28et que la classe politique soit plus responsable.
04:31Juliette Méadelle, ministre de la Ville, avec nous ce matin sur CNews et Europe.
04:34Certains veulent encore bloquer le pays le 10 septembre.
04:36Je pense notamment à Jean-Luc Mélenchon. C'est responsable ?
04:39Évidemment que non. Vous le savez.
04:41Je pense qu'on a perdu Jean-Luc Mélenchon depuis très longtemps.
04:44Je le regrette, mais il contribue à semer le désordre et à semer la lisanie.
04:48Et moi, je dis à la gauche responsable, si elle existe et si elle m'écoute encore,
04:52qu'il est urgent de casser tout type de discussion et d'accord avec Jean-Luc Mélenchon.
04:58L'insécurité et la Ville. Et on va venir à vos responsabilités, la Ville.
05:05Mais déjà, sur l'insécurité, Éric Dupond-Moretti, l'ancien garde des Sceaux, s'en prend à CNews, à Pascal Praud et à ses amis.
05:11Voilà. Il dit en substance, il l'a dit hier au Rassemblement des entreprises de France, au Rassemblement du Medef.
05:17Il dit en substance qu'il y a un sentiment d'insécurité, mais que quand on regarde les chiffres,
05:21ce n'est pas la catastrophe parce que le nombre d'homicides ne bouge pas, qu'il y a à peu près 1000 homicides par an en France et depuis de nombreuses années.
05:30Mais chacun sait que ce n'est pas le seul indicateur et que tous les autres indicateurs explosent.
05:34Voilà le nombre d'homicides, mais on va voir les autres indicateurs.
05:38Le nombre de victimes de tentatives d'homicides, 2259 en 2016, 4290 en 2024, fois 2 en 8 ans.
05:47Le nombre de victimes de violences physiques enregistrées, entre 2016 et 2024, 277 450 000 en 2024.
05:55Regardez cet autre chiffre, nombre de victimes de violences sexuelles, 51 900, 122 400 en 2024, en 8 ans.
06:04La gauche n'en a pas fini avec le sentiment d'insécurité ?
06:07Enfin, la gauche et Éric Dupond-Moretti, je ne comprends pas bien, mais le vrai sujet...
06:11Il est de gauche, Éric Dupond-Moretti.
06:12Je ne sais pas, mais enfin, manifestement, il a perdu un peu le contact avec la réalité.
06:19Dans les quartiers, il y a des jeunes qui perdent la vie de plus en plus régulièrement,
06:24sur des balles perdues, sur des rixes violentes, sur des règlements de comptes entre trafiquants de drogue.
06:30Donc, la réalité aujourd'hui, c'est que l'insécurité, la violence des attaques est plus importante qu'elle ne l'était auparavant.
06:37Et qu'en plus, le sentiment d'insécurité, surtout dans les quartiers dont les habitants des quartiers sont les premières victimes,
06:43est extrêmement important.
06:45Donc, on ne peut pas dire ça.
06:45Ce n'est pas un sentiment d'insécurité.
06:47C'est les deux.
06:47Quand on habite dans un quartier gangréné par un trafic de drogue, on doit baisser les yeux tous les jours pour aller travailler.
06:53Ce n'est pas un sentiment d'insécurité.
06:54Mais bien évidemment.
06:55Mais de toute manière, qu'il s'agisse d'une augmentation des victimes et d'une augmentation de la violence,
06:59ou de ce que vous appelez un sentiment d'insécurité, peu importe.
07:02Ce qui compte, c'est que la situation est très grave du point de vue de l'insécurité dans les quartiers.
07:08Et elle est aussi très grave du point de vue de l'insécurité chez les riverains.
07:11Par exemple, il y a des petites villes où il n'y a pas de quartier politique de la ville,
07:16mais qui subissent aussi les conséquences du trafic de drogue.
07:19Donc aujourd'hui, c'est un sujet qu'il faut prendre sérieusement, ce que fait le Premier ministre,
07:24le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice.
07:26Juliette Méadelle, ministre de la Ville.
07:28Ma consoeur, journaliste à CNews, Isabelle Piboulot, qui rentrait de vacances avec son compagnon à minuit.
07:34Son compagnon était venu la chercher à la gare.
07:36Ils prennent le tram.
07:37Ils sont agressés par un individu qui finit par poignarder le compagnon.
07:40L'individu sénégalais, en l'occurrence, 42 ans, a été arrêté.
07:44Ce n'est pas un homicide, mais c'est le symbole de cette insécurité dont les Français ne veulent plus.
07:49On peut faire toutes les politiques de la ville, rien ne se passera de positif dans ce pays
07:53si on ne rétablit pas la sécurité. On est d'accord ?
07:55Non, la sécurité, ce n'est pas que ça.
07:57La sécurité, c'est la répression, mais ce n'est pas que la répression.
08:00L'efficacité pour réprimer utilement, c'est de prévenir le mal.
08:04Et c'est ce sur quoi nos politiques publiques ont été insuffisamment incarnées jusqu'à présent.
08:10Pour prévenir le mal, il faut s'occuper du mal à la racine, c'est-à-dire prévenir la souffrance,
08:15prévenir la déscolarisation, prévenir le trouble psychique lourd.
08:19Et de ce point de vue-là, la politique que nous mettons en œuvre avec le Premier ministre,
08:24c'est de prévenir par plus d'école, par de l'accompagnement, par des adultes.
08:28Il faut plus de limites éducatives.
08:30Et tout ça, c'est des moyens de l'État et c'est surtout une volonté politique.
08:33Quel rôle joue l'immigration dans cette situation ?
08:36L'immigration fait partie des réalités de notre pays.
08:38C'est aussi une chance quand les immigrés sont correctement accueillis et correctement intégrés.
08:44Et pour ça, qu'est-ce qu'il faut de l'école, de la sécurité ?
08:48C'est qui se comporte bien ? Ou c'est que le rôle des Français ?
08:50Vous dites accueillis et intégrés.
08:53Ça, c'est le rôle des Français, mais il y a le rôle aussi ?
08:55Mais c'est le rôle de tout un chacun.
08:57Enfin, on est dans une république des droits et des devoirs et ça s'applique à tout le monde.
09:02Ça s'applique à ceux qui arrivent et ça s'applique à ceux qui restent.
09:04Donc vous nous dites qu'on fera reculer l'insécurité en réduisant également l'immigration ?
09:07Je dis qu'on fera reculer l'insécurité quand l'État aura retrouvé la pleine puissance de ses moyens,
09:12c'est-à-dire quand il investira encore davantage dans l'éducation, dans la santé et dans la sécurité,
09:19mais qu'il le fera de façon efficace.
09:20Pour moi, un euro dépensé doit être un euro utile.
09:23Et c'est ce que j'ai fait dans les quartiers, notamment sur l'entretien dans les quartiers et dans les parties communes des logements sociaux.
09:28On va y venir.
09:28Mais à propos de la ville, tiens, on parlait à l'instant de ce qui est arrivé à ma consoeur.
09:32Regardons des images de la porte de Venve.
09:35C'est dans le sud de Paris pour les auditeurs d'Europe 1.
09:37Je vais le décrire.
09:39Regardez les images, elles vont apparaître.
09:41Sur ces images, on voit un marché.
09:46Un marché, elles vont normalement apparaître.
09:48Mais on voit un marché avec des gens, un marché illégal, des gens qui vendent à même le sol des produits.
09:57C'est en pleine ville.
09:59C'est porte de Venve.
10:00Que dit la ministre de la ville quand elle voit ça ?
10:02Moi, je dis qu'on a l'impression d'être dans un pays sous-développé,
10:06un pays qui n'a pas le niveau de développement économique.
10:08Et ça, c'est dans la capitale française.
10:09Vous êtes ministre de la ville.
10:11Votre commentaire, quand vous voyez ça, vous dites que c'est tout à fait normal ?
10:14Ou est-ce qu'il y a un vrai problème avec la mairie de Paris, avec Anne Hidalgo et ses alliés communistes ?
10:18Qu'est-ce que vous vous dites ?
10:19Écoutez, porte de Venve, là c'est Château d'Eau.
10:21Alors là c'est Château d'Eau et on va rester sur la porte de Venve.
10:24La politique de la ville, c'est ça précisément.
10:25Je vous dis ça à la régie, merci.
10:26Non mais c'est précisément ça.
10:28C'est-à-dire que les maires, la mairie de Paris en particulier, avec l'État, donnent des autorisations ou pas.
10:34Et donc, je ne sais pas si ce marché était autorisé.
10:37Si ce marché n'est pas autorisé, il ne doit pas avoir lieu.
10:40C'est très simple, vous savez.
10:42C'est très très simple, la politique de la ville ou même les politiques municipales.
10:46Soit c'est autorisé, soit c'est pas autorisé.
10:48Donc, moi ce que je souhaite maintenant, c'est que d'abord on arrête de stigmatiser.
10:53Stigmatiser.
10:53Ah c'est-à-dire ?
10:54Je souhaite qu'on arrête de stigmatiser tout ce qui, dans les quartiers politiques de la ville,
10:59il y a des gens, la plupart des gens, 95% des habitants des quartiers travaillent.
11:03Et qu'est-ce qu'ils veulent ?
11:04Et qu'ils souhaitent que ça se passe bien.
11:05Ils veulent de l'ordre, ils veulent de la propreté et ils veulent de l'ordre.
11:08Moi je travaille avec...
11:09Et c'est bien pour eux et c'est bien pour les personnes qui habitent ce quartier qu'on en parle.
11:12Exactement.
11:13Et donc ça veut dire que tous ceux...
11:14Alors du coup, tout le monde est d'accord.
11:15Tous ceux qui vivent, ils portent devant.
11:18Moi je passe tous les matins.
11:18Qui est stigmatisé ?
11:18Quand on dit qu'il y a des quartiers qui partent à volo, on stigmate...
11:21Mais parce que...
11:22Justement, on défend les personnes qui habitent ce quartier.
11:24Exactement.
11:24Donc tous ceux qui habitent dans les quartiers politiques de la ville,
11:28qui sont nos concitoyens, à 95%,
11:31attendent exactement la même chose que ceux qui habitent à Paris XVIe.
11:34Ils veulent de l'éducation, de la sécurité, de la propreté et de la santé.
11:39Et c'est ça le rôle de l'État.
11:41Et pour ça, il faut dépenser bien et dépenser mieux.
11:45Et Madame la Ministre de la Ville, vous lancez des plans.
11:48Et vous dites, chaque euro dépensé doit être...
11:50Un euro utile, c'est-à-dire qui rapporte aux Français.
11:53Et vous lancez un plan ascenseur.
11:55Oui, qui va commencer là, le 10 septembre.
11:57C'est-à-dire que moi, j'ai démarré en disant
11:59que je serai la ministre des ascenseurs qui marche.
12:01Pourquoi ?
12:01Parce qu'il y a des quartiers où vous avez des tours
12:04avec des ascenseurs qui tombent en panne pendant trois semaines.
12:06Est-ce que c'est normal, quand vous êtes handicapé,
12:08de ne pas pouvoir sortir de chez vous pendant trois semaines ?
12:11Donc, j'ai demandé à 30 départements,
12:14avec les préfets et les élus locaux,
12:15de m'identifier les zones où nous allons pouvoir démarrer les travaux.
12:18Et j'ai réuni la Fédération des ascensoristes
12:20et les travaux vont démarrer à la fin du mois de septembre
12:23dans 30 départements.
12:25Deuxième sujet.
12:26Oui.
12:26L'action que j'ai menée avec les bailleurs sociaux,
12:28c'est-à-dire ceux qui entretiennent les logements sociaux,
12:31a produit ses effets.
12:33L'État aide les bailleurs sociaux pour entretenir.
12:36Moi, je veux que, si cet argent-là produise des résultats,
12:39on continue.
12:40Mais si, quand l'argent public dépensé ne produit pas de résultats
12:42et que c'est toujours aussi sale, on arrête.
12:44Les bailleurs sociaux ont été au rendez-vous.
12:46Je veux vous le dire ici, à la fin de mes huit mois d'action,
12:50il y a aujourd'hui plus que quelques cas
12:53avec de grosses difficultés d'entretien.
12:56Et nous sommes derrière.
12:57Et tous les trois mois, nous allons retourner voir sur le terrain
13:00si c'est toujours aussi propre.
13:01Et si ça ne l'est pas, nous supprimerons les aides publiques.
13:04Je l'ai fait une fois dans un endroit à Martigues.
13:07Et donc, je veux vous le dire ici,
13:09cet argent que nous investissons aujourd'hui,
13:11il est bien utilisé.
13:12Et je remercie les bailleurs sociaux
13:13de s'être vraiment mobilisés sur ce terrain
13:16car les progrès ont été enregistrés.
13:18Juliette Méadelle, ministre de la Ville.
13:20Avec nous, on va parler de l'antisémitisme
13:21et on va écouter le témoignage d'une mère de famille
13:23de confession juive.
13:25Elle témoignait sur CNews.
13:27C'est Israël qui a été attaqué le 7 octobre
13:29par les terroristes du Hamas.
13:31Et ce sont les Juifs qui sont visés par des actes antisémites.
13:34On écoute ce témoignage
13:35et on écoute votre réaction juste après.
13:38Moi, je dis à mes enfants d'être très discret
13:39sur ce sujet-là, sur leur religion,
13:42sur les fêtes juives, etc.,
13:45sur les shabbats,
13:46parce qu'on est quand même pratiquants, etc.
13:48Je leur demande d'être très discret.
13:50Et j'estime que ce n'est pas normal
13:52de devoir demander ça à ces enfants.
13:56Ne dites pas que vous êtes juifs,
13:57ne dites pas qu'on fait shabbat le vendredi soir,
13:59ne dites pas qu'on fait les fêtes juives,
14:01ne dites pas ça.
14:02Ce n'est pas normal d'en arriver à ce point-là.
14:05Des Juifs en France
14:06qui sont obligés de cacher leur religion.
14:08Voilà où on en est.
14:09Je crois que nous sommes en train de vivre
14:11le pire recul de l'histoire de la République
14:13de ce point de vue-là
14:15depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
14:18Je ne pensais pas qu'un jour,
14:19dans mon pays,
14:20je vivrais ce type de recul
14:23qui nous rappelle les heures
14:25les plus sombres de l'histoire.
14:26Et pour cela,
14:27nous devons lutter de toutes nos forces
14:28contre toutes les discriminations.
14:31Toutes.
14:32Tout ce qui tend à séparer la République
14:35de tel ou tel,
14:36ou à faire d'un individu,
14:37en raison de sa religion,
14:38un bouc émissaire,
14:40voilà le mal.
14:41Donc, nous devons serrer les rangs,
14:43sanctionner de façon exemplaire
14:45toutes les atteintes antisémites
14:47et xénophobes,
14:49et préserver et protéger
14:51tous nos concitoyens qui sont menacés.
14:53Juliette Méadelle,
14:54votre parole ne tremble pas,
14:57vos mots sont forts,
14:58on vit le pire recul
15:00de l'histoire de la République.
15:01Du point de vue de l'antisémitisme
15:03et de la xénophobie.
15:04Du point de vue de l'antisémitisme
15:04et de la xénophobie.
15:06Depuis 45.
15:07Vous avez entendu le président de la République
15:09prendre la parole ?
15:10Il y a des actes antisémites tous les jours.
15:11Vous avez entendu le président de la République
15:12prendre la parole sur ce thème-là ?
15:14Mais très régulièrement,
15:16il l'a fait,
15:17d'abord au moment des hommages aux victimes,
15:19par exemple l'hommage aux victimes du 7 octobre.
15:21Il n'a pas manifesté ?
15:22Non, mais il s'est exprimé,
15:23il a fait un hommage national après.
15:25Le président de la République...
15:26Là, depuis quelque temps,
15:27il y a des actes antisémites tous les jours,
15:30et il y en a plusieurs chaque jour.
15:32Et on ne l'a pas entendu
15:33prendre la parole de façon officielle
15:37et, j'allais dire, importante,
15:41qu'il prenne la parole sur ce thème-là, précisément.
15:44Non, alors je ne partage pas du tout, évidemment.
15:46Vous devez vous en douter,
15:47le président de la République
15:48est là à chaque moment solennel.
15:50C'est-à-dire que non seulement
15:51il intervient à bon escient.
15:52C'était le terme que j'ai cherché.
15:53Il n'y a pas eu d'intervention solenne.
15:54Mais ça n'est pas vrai.
15:55Le dernier exemple en date,
15:56l'hommage national
15:57qui a été rendu aux victimes
15:59des attentats du 7 octobre,
16:01qui s'est déroulé comme il se doit,
16:03avec tout ce qui va,
16:04avec un hommage national,
16:05c'est-à-dire à la fois en grande pompe,
16:07avec le nom de chacune des victimes.
16:09Et depuis cet hommage national
16:11aux attentats du Hamas du 7 octobre,
16:13il y a eu des prises de parole
16:15à chaque moment d'intervention solennelle dans le pays.
16:18Vous savez, je crois que,
16:19maintenant ce qui compte aussi,
16:20une fois que nos déclarations politiques ont été dites,
16:24c'est les actes.
16:24Comment on lutte contre ça ?
16:26Encore une fois,
16:27et ça n'est pas un vain mot,
16:29par l'éducation,
16:30y compris à la maison.
16:32Et donc le message que nous devons porter aussi,
16:34c'est qu'à la maison,
16:35on apprend que le racisme et l'antisémitisme
16:38sont des délits,
16:40et que l'égalité entre les femmes,
16:42entre les hommes,
16:43quelle que soit votre religion ou votre origine,
16:45est un principe avec lequel on ne transige pas.
16:47Et c'est comme ça qu'on luttera
16:48contre ces terribles dérives.
16:51Juliette Méadelle était l'invité
16:52de la grande interview du CNU Europe 1.
16:53Merci à vous, Madame la Ministre.
16:54Bonne journée, à bientôt.
16:55Bonne journée.
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