Pour conclure les universités d'été du Medef, l'organisation patronale reçoit Gabriel Attal, Jordan Bardella, Manuel Bompard, Bruno Retailleau, Fabien Roussel et Marine Tondelier. Le débat commence dans un contexte politique inédit qui donne à ces échanges un air de pré-présidentielles.
00:00Moi je pense qu'il faut que l'État s'occupe de ces domaines régaliens et que la France, dans son ensemble, réapprenne à aimer ceux qui créent, ceux qui innovent, ceux qui prennent des risques.
00:12Et qu'on arrête de pointer du doigt le patron, l'entreprise, l'artisan, le commerçant avec trop de normes, trop d'impôts, trop de taxes.
00:20Mais est-ce qu'elle doit investir ?
00:21J'y viens, bien sûr. En 1945, on a parlé du gaullisme, du communisme. En 1945, la France elle est à genoux, la France elle est exsangue.
00:30Et dix ans plus tard, la France elle est projetée dans les trente glorieuses. Parce qu'il y avait une vision, parce qu'il y avait un projet, parce qu'il y avait une confiance absolue dans le travailleur et dans le patron, dans l'ouvrier et dans le chef d'entreprise.
00:43Et donc il faut renouer avec cet état d'esprit là, sinon on ne s'en sortira pas.
00:48Et moi je veux juste dire une chose, c'est que notre pays aujourd'hui, il a des boulets au pied. Financiers, normatifs, fiscaux, sécuritaires.
00:57Mais on a tous les atouts pour réussir. Il ne manque pas grand chose pour faire repartir la machine économique.
01:03Il y a une fiscalité sur la production qui est trop haute. Il y a trop de normes. Il y a des règles de concurrence et d'accès au marché public qui ne sont pas adaptées.
01:10On a des salaires nets qui sont trop bas et un coût du travail qui est trop haut.
01:13Donc il faut évidemment réduire le train de vie de l'État pour redonner de la marge de manœuvre à nos chefs d'entreprise et pour permettre d'augmenter les salaires parce que c'est une nécessité absolue.
01:22Nous on a proposé, parce qu'on est dans un pays où l'épargne est parmi les plus élevées aujourd'hui des économies développées et de l'OCDE.
01:2914% d'épargne, c'est considérable, c'est un des taux les plus élevés au monde.
01:33On pourrait mettre en place un fonds souverain, créer un véhicule d'investissement de plusieurs dizaines voire centaines de milliards d'euros chaque année garantis par l'État pour les Français qui le souhaitent,
01:44pour faire en sorte que les Français non seulement soient actionnaires de la Maison France mais qu'ils restent propriétaires de notre pays et flécher l'investissement, l'épargne des Français,
01:52encore une fois pour ceux qui le souhaitent, vers l'intelligence artificielle, vers les start-up, vers la relocalisation, vers la réindustrialisation, vers les grands projets.
02:02Il faut qu'on renoue avec la culture des grands projets. Évidemment les centrales nucléaires, ça a été abordé.
02:07Donc je pense qu'on a tous les atouts pour réussir et puisqu'on est ici dans une enceinte sportive, je dirais que la France a peut-être les meilleurs joueurs du monde,
02:15mais elle est entraînée par des ânes. Et je pense que quand vous avez les meilleurs joueurs du monde et que vous êtes mal entraînés, mal conseillés avec une mauvaise tactique,
02:28et bien vous pouvez avoir les meilleurs joueurs du monde, et bien vous perdez systématiquement.
02:31Donc on a tous les atouts pour réussir, il faut renouer avec l'optimisme français et il faut que la France se remette à épater le monde.
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