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  • il y a 3 mois

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00:00Et c'est même tout de suite avec mes camarades de la première heure.
00:02Bonsoir Catherine Ney, heureux de vous retrouver pour cette nouvelle saison.
00:06Louis Ozelterrella, bonsoir Louis, journaliste politique au Figaro et bonsoir Sylvain Maillard.
00:12Bonsoir Pierre Devineau.
00:13Merci d'être en ligne avec nous, député de Paris, présidence de Renaissance Paris.
00:17Je sais que vous êtes attentif au monde des entreprises et notamment à ce qu'a pu dire,
00:22on va y revenir, Patrick Martin, le président du MEDEF.
00:25Il se trouve qu'Edouard Philippe était aussi à ses universités d'été
00:29et voici ce qu'il est dit.
00:32Compte tenu de l'absence de majorité, compte tenu de l'absence de clarté dans cette Assemblée nationale,
00:37compte tenu de ce que aucun des partis et aucun des parlementaires du Bloc central
00:42n'a envie de travailler avec LFI ou avec le Rassemblement national
00:46et que LFI et le Rassemblement national ne s'entendent que pour critiquer le Bloc central,
00:50je pense que rien ne sera possible d'ambitieux, de nécessaire et au fond utile pour le pays
00:57avant qu'une clarification politique avant 2000 soit rentrée.
01:02Et donc je crains que la dissolution soit inéluctable.
01:06La dissolution inéluctable, est-ce que vous êtes du même avis que l'ancien Premier ministre ?
01:11Non, je crois qu'il faut faire en sorte d'abord de bien identifier notre difficulté.
01:15Les Français ont voté lors de sa dissolution il y a un an et ont fait en sorte qu'il y ait un paysage fracturé,
01:23c'est la réalité française, pas qu'en France, d'ailleurs en Europe on a le même cas,
01:27c'est-à-dire qu'il n'y a plus de bipartisme, il y a trois blocs et ces trois blocs doivent faire en sorte
01:31de pouvoir fonctionner pour qu'au moins on ait un budget, de faire en sorte d'avoir des politiques publiques
01:36qui soient financées et de faire en sorte que, vous avez parlé tout à l'heure des chefs d'entreprise,
01:40qu'ils puissent continuer à investir et que l'ensemble de nos concitoyens se disent nous sommes gouvernés.
01:46Même si on n'est pas d'accord avec l'ensemble des mesures qui sont prises,
01:49mais ce qui nous semble essentiel c'est que les partis qui se disent de gouvernement,
01:53entre autres je pense là aux socialistes, fassent aussi un geste.
01:58Nous devons faire un geste vers eux, mais ils doivent faire un geste aussi vers nous.
02:01On ne peut pas expliquer aux Français qu'au fond tous les ans ils vont voter
02:04jusqu'à ce qu'ils soient totalement épuisés et se disent que la politique ne sert à rien.
02:09Donc ils sont à un moment de responsabilité.
02:11Vous parlez des socialistes, mais ça ne suffira pas dans l'addition, si j'ose dire, du vote.
02:17De faire en sorte déjà que les socialistes, c'est-à-dire tous ceux qui se disent de partis de gouvernement,
02:22fassent un geste, aillent discuter avec François Béroux pour voir quels sont les points,
02:27les dénominateurs communs que nous pouvons porter pour avoir un budget.
02:31Parce qu'au fond on parle beaucoup du 8 septembre et c'est bien normal,
02:34mais le vrai point de rencontre il sera à la fin de l'année au moment du budget.
02:37Et donc si un gouvernement tombe le 8, un autre pourrait tomber mi-octobre.
02:43Il nous faut un budget.
02:44Et donc pour ça, il faut faire en sorte que les partis de gouvernement s'entendent sur un budget.
02:49Et donc pour ça, moi j'appelle à la responsabilité de chacun d'entre eux,
02:52parce que si nous allons à la dissolution, Pierre Villeneuve, vous savez ce qui va se passer ?
02:56A peu près la même chose, il n'y aura pas de majorité.
02:58Et donc tous les ans, on va re-voter jusqu'à ce que les Français disent « il y en a marre ».
03:03On n'y croit plus.
03:04Ils disent déjà ça les Français.
03:07Quand on voit, et d'ailleurs 72% des Français dans un sondage est là,
03:11bière, et était pour que justement François Béroux n'ait pas son vote de confiance.
03:15Lui aux altères a une question pour vous, le Sylvain Maillard.
03:17Sylvain Maillard, est-ce que vous n'êtes pas surpris par la chorégraphie quelque part que nous offre François Béroux ?
03:21Il nous explique maintenant qu'il sollicite la confiance de l'Assemblée nationale parce qu'il faut partager un diagnostic.
03:27Et pourtant, il a déjà présenté les mesures, c'était à la mi-juillet,
03:30il a déjà présenté les mesures censées répondre à ce diagnostic.
03:33Donc on a l'impression de revenir à un point de départ et qu'il pose une question
03:36qui en fait n'est pas la véritable confiance politique.
03:39Quand l'Assemblée nationale accorde sa confiance à un Premier ministre,
03:42c'est pour dire est-ce qu'il le soutient pleinement dans l'ensemble de sa politique ou pas.
03:46Il essaie de poser une question particulière à travers une démarche générale.
03:49Est-ce que vous n'êtes pas surpris par cette étrange chorégraphie en deux temps,
03:53entre juillet et le mois d'août, qui aujourd'hui met tout le monde au pied du mur ?
03:57Vous, la classe politique, mais également, on pense énormément en ce moment aux patrons,
04:01aux chefs d'entreprise, aux employés, aux salariés,
04:02bref, à tous ceux qui vont être à nouveau plongés dans l'incertitude.
04:04Réponse de Sylvain Maillard sur Europe 1.
04:06Bon écoutez, c'est une très bonne question, mais quelle était la discussion au mois de juin et juillet ?
04:12Nous savions que nous allions avoir une motion de censure probable début octobre sur le budget.
04:17Et donc le Premier ministre a choisi, je crois, à raison, de dramatiser la situation,
04:21d'expliquer où nous en étions dès le 15 juillet.
04:23Normalement, on ne parle jamais de budget au 15 juillet.
04:25Il a dramatisé dessus pour avoir des discussions avec l'ensemble des partis politiques.
04:29En réalité, il n'y a pas eu de discussion avec l'ensemble des partis politiques
04:32parce qu'il n'y a eu que des postures qui ont été mises en place par les chefs de partis
04:37ou bien par une partie de leurs députés pour dire « nous refusons les discussions ».
04:41Et donc, au fond, il est dos au mur en disant « j'engage ma responsabilité ».
04:47Puisque je n'arrive pas à construire un budget avec vous dans la discussion,
04:52à ce moment-là, nous sommes à un moment de vérité.
04:54Et ce moment de vérité, c'est le 8 septembre.
04:56Moi, j'entends les... On peut être d'accord ou pas sur la démarche du Premier ministre.
05:00En tout cas, j'y vois vraiment une sincérité.
05:02C'est-à-dire que nous sommes dans un moment de difficulté.
05:04Chacun doit être responsable.
05:05Certains députés ont recevé Arthur Delaporte ici hier, député PS,
05:09qui disait qu'il n'y avait pas eu de discussion.
05:11Que le Premier ministre disait « écoutez, c'est comme ça, je sais mieux que vous ».
05:15En substance, je ne fais que rapporter les propos d'Arthur Delaporte.
05:18Catherine, il y a une question pour vous.
05:19Moi, j'ai l'impression qu'il y a quand même une méthode Bayrou qui est assez incompréhensible.
05:23Parce qu'il a parlé le 15 juillet pour annoncer déjà ce qu'il voulait faire.
05:27dans les fameux les deux jours fériés, puis les impôts,
05:31enfin tout ce qui déplaisait en grande partie à tout le monde.
05:34Alors que l'intelligence n'aurait-elle pas été plutôt de commencer par dire
05:38à toute la classe politique « voilà où en est la France »
05:41et faire le discours qu'il a fait il y a deux jours,
05:44qui montrait dans quel état est la France et que tout le monde devait.
05:47Et après, les discussions commençaient où chacun faisait des propositions
05:51pour sortir la France de ses ennuis.
05:53Donc là, on ne comprend absolument pas.
05:56Il a mis la charrue avant les bœufs.
05:58Et là, demander un vote de confiance, d'abord, un vote de confiance,
06:02d'abord, le mot n'est pas dans la Constitution.
06:04Ce n'est pas dans le 49 alinéatron.
06:07Il demande la responsabilité.
06:09C'est un mot, c'est un vote de responsabilité.
06:11Ce n'est pas de confiance.
06:12Parce qu'un vote de confiance, c'est quand il y a une majorité.
06:15Parce que le locuteur qui propose, on peut avoir confiance en lui.
06:18Mais quand il n'y a pas de majorité, un vote de confiance, ça n'existe pas.
06:22C'est un vote de responsabilité.
06:24Donc, pourquoi l'engager aujourd'hui ?
06:26Alors que la discussion n'avait pas commencé.
06:28Sylvain Bayard.
06:28Oui, vous avez raison, Catherine.
06:31C'est un vote de responsabilité.
06:32D'ailleurs, la question qu'il pose, ce n'est pas vous êtes pour ou contre le gouvernement Bayrou.
06:37C'est êtes-vous pour ou contre faire en sorte de redresser nos finances publiques
06:41avec un certain nombre de mesures, d'efforts qui sera demandées et de, nous nous le pensons profondément, de restructuration d'un certain nombre de systèmes qu'on a engagés depuis 1945-68.
06:55Je crois que la société a profondément changé.
06:57Gabriel Attal l'a redit ce matin au micro d'un de vos confrères.
07:01Je crois que nous sommes dans un moment de vérité politique.
07:04Moi, j'entends, on peut toujours dire qu'il aurait dû faire autrement.
07:08Il est dans l'action.
07:09Je suis renaissance.
07:11Il est modem.
07:12Je ne suis pas toujours d'accord avec tout ce que présentait François Bayrou.
07:14Mais nous avons un devoir de stabilité.
07:17Nous avons un devoir de construire un budget.
07:19Et on n'acceptera pas tout dans le budget.
07:21Ce ne sera pas tout viendra de nous, évidemment.
07:23Mais si vous n'êtes pas dans la discussion, si les deux jours, par exemple, les deux jours de fin de travail sur les deux jours de...
07:34Les jours fériés.
07:34Les jours fériés qui avait proposé par François Bayrou, nous n'étions pas d'accord avec cette mesure en disant que les Français qui travaillent deux jours supplémentaires,
07:41ils doivent être payés deux jours de plus.
07:43Il n'y a pas de question de travailler sans être payés.
07:46Nous l'étions à Renaissance, nous l'étions contre ça.
07:49Par contre, engager une discussion, ça nous semblait important.
07:51Oui, il va nous falloir travailler plus collectivement.
07:54Nous l'avons toujours dit.
07:55Donc, ce sont des mesures impopulaires.
07:56Il faudra réformer l'assurance chômage.
07:58Ce sont des mesures impopulaires.
07:59Mais il faut les porter parce que les Français disent tout simplement, nous voulons construire un avenir.
08:06Nous voulons être, je dirais, avoir quelque chose de plus fort pour nos enfants.
08:11Je crois que c'est probablement dans les discussions que nous avons depuis des mois et des mois avec nos concitoyens.
08:15C'est le fameux Nouveau Monde qu'annonce François Bayrou.
08:19Et vous l'avez dit, vous dites qu'il faut faire des réformes qu'on n'a pas faites depuis 1945.
08:25Ce sont des réformes structurelles qu'on n'arrive jamais à faire.
08:28Je ne sais pas comment est-ce que vous arriverez à la faire, faute de budget.
08:30Est-ce que vous êtes déjà en campagne, Sylvain Meillard ?
08:34Pour ma curiosité, est-ce que vous anticipez une dissolution ?
08:37Vous êtes député, ça veut dire que si c'était le cas, pour la deuxième fois en un an et demi,
08:40votre mandat se trouverait interrompu par une décision du président de la République.
08:44Est-ce que, voilà, ce serait naturel que vous anticipez cette décision ?
08:47Est-ce que vous faites déjà campagne, d'une manière ou d'une autre, auprès de vos électeurs sur le terrain ?
08:52Il n'y a rien de déshonorant, Sylvain Meillard.
08:53C'est un honneur de faire campagne.
08:58J'ai eu l'occasion de le faire trois fois déjà pour être député.
09:01Je trouverais plutôt un moment fort, un moment de rencontre.
09:05Pour le moment, on fait en sorte de convaincre,
09:07on va tout faire pour convaincre l'ensemble des députés de voter cette confiance.
09:12Je pense que c'est ce que nous demandent les Français.
09:13Et puis ensuite, on verra les décisions qui seront prises.
09:16Ce qu'il nous faut, c'est un budget.
09:17Je le redis, ce n'est pas forcément des élections.
09:19Ce qu'il nous faut, c'est un budget.
09:20Et donc, pour cela, il va falloir que les forces politiques discutent.
09:23Vous l'avez déjà dit, mais en attendant, il y a cette réunion des partis,
09:27notamment lundi prochain autour de François Bayrou.
09:31Est-ce que vous voyez peut-être, je ne sais pas, des failles dans ce discours
09:38à la fois nouveau et très offensif du Rassemblement National ?
09:42Je n'en sais rien.
09:44Je vais être très honnête avec vous, je n'en ai mis aucune idée.
09:46Je trouve que l'ensemble des responsables politiques, et en tout cas ceux qui se disent partis de gouvernement,
09:52je vous le répète, ont réagi extrêmement vite.
09:55Peut-être même sans consulter l'ensemble de leurs députés.
09:57Vous ne considérez pas le Rassemblement National comme un parti de gouvernement ?
10:00Je ne crois pas.
10:01D'ailleurs, il ne se place pas comme un parti de gouvernement.
10:03Il est un parti qui a envie de gouverner, mais il ne se place pas comme un parti de gouvernement.
10:07Il n'a jamais exercé de responsabilité.
10:08Et je crois qu'il veut plutôt renverser la table, plutôt que participer à quoi que ce soit.
10:12Donc, pour nous, ce qui nous semble important, c'est que l'ensemble des forces qui veulent être partis de gouvernement,
10:19dans ce moment difficile, se réussissent.
10:21Vous me répondez quand même d'une certaine manière, Sylvain Maillard, sur Europe 1,
10:25en disant que pour vous, c'est plié.
10:27C'est-à-dire que le Rassemblement National ne changera pas d'avis.
10:30J'entendais François Bayrou dire dans son discours à la CFDT
10:34qu'il était attentif aux gens qui disaient non tout de suite, mais qui étaient plus lents à dire oui.
10:40Là, pour vous en tout cas, pour ce qui concerne Marine Le Pen et Jordan Bardella,
10:46il n'y aura pas de vote de confiance.
10:48J'ai le sentiment qu'il faut évidemment...
10:52On verra ce qui se passera, mais il faut être assez clair.
10:55C'est leur intérêt, que ce soit le chaos, comme c'est l'intérêt de la France insoumise, que ce soit le chaos.
10:59Ce qu'ils veulent, c'est un départ du Président de la République, et de faire en sorte que...
11:04C'est pareil, vouloir le départ du Président de la République et vouloir le chaos entraînant toute la population française,
11:10ce n'est pas exactement de la même chose, c'est bien d'ailleurs.
11:11Si vous faites tomber tous les mois un gouvernement, vous aurez vite le chaos.
11:16Tous les mois.
11:18Ça peut aller vite, Pierre Devineau.
11:19Si le gouvernement tombe le 8 septembre, vous aurez début octobre ou mi-octobre un nouveau 49-3 pour les premiers budgets.
11:28Et à ce moment-là, une motion de censure est à nouveau, et le gouvernement tombera à nouveau.
11:32C'est-à-dire qu'on peut imaginer une succession de premiers ministres tous les mois.
11:35Et donc, oui, ce sera le chaos.
11:36Oui, à un moment, ce sera plus tenable.
11:38Et donc, je crois que la France insoumise et le Rassemblement national, là, s'entendent très bien,
11:42comme ils s'entendent régulièrement, en votant ensemble, pour faire en sorte que ce soit le chaos.
11:46Catherine Ney.
11:47Oui, alors, le Premier ministre s'est autonomé, Premier ministre, contre...
11:52Voilà, il a forcé la main du Président.
11:53Et là, en lançant son vote de confiance, entre guillemets, il met le Président en bord de la balustrade, non ?
12:03Écoutez, je pense que c'est une décision concertée avec le Président de la République,
12:08puisque c'est le Président de la République qui décide de la session parlementaire exceptionnelle.
12:13Donc, c'est une décision, forcément, qui a été vue avec le Président de la République.
12:18Le Président de la République l'a redit en Conseil des ministres ce matin.
12:21C'est un moment de gravité et il faut essayer d'aller convaincre l'ensemble de ceux qui sont raisonnables
12:28et qui veulent une stabilité pour nos institutions et qui veulent un budget.
12:32Donc, rien n'est encore perdu, même si, évidemment, la partie est difficile.
12:35Le Président a dit qu'il serait Président jusqu'au dernier quart d'heure,
12:39notamment dans les confessions qu'il fait au JD News.
12:43Vous le sentez aussi combatif qu'avant ou, quand même, il y a des failles ?
12:48Emmanuel Macron a toujours cette qualité d'être extrêmement combatif.
12:53Et je ne crois pas que l'ensemble des interlocuteurs qui le voient régulièrement
12:57puissent dire qu'il a changé et il est extrêmement combatif.
13:00D'ailleurs, il l'a été encore ce matin face au ministre qui, peut-être pour certains d'entre eux,
13:04l'était un peu moins.
13:05Donc, il faut faire en sorte qu'on puisse se battre et de revenir devant les Français en disant
13:12« Nous avons tout essayé » parce que la responsabilité de ceux qui auront fait tomber le gouvernement,
13:17elle sera très claire au 8 septembre.
13:19Et les Français pourront être juges de ceux qui ont voulu négocier,
13:23trouver un budget, trouver une stabilité et ceux qui ont voulu le chaos.
13:26Merci beaucoup, Sylvain Maillard, d'avoir été l'invité d'Europe 1 ce soir à 19h28.
13:31Ça continue pendant 2h jusqu'à 21h.
13:33On revient avec Louis-Alter du Figaro et avec Catherine Ney d'Europe 1 dans un instant.
13:37A tout de suite.
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