Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 semaines

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Mon invité dans la grande interview ce matin c'est Sylvain Maillard.
00:05Bonjour Monsieur le député.
00:06Bonjour Thomas Bonnet.
00:07Vous êtes donc député Ensemble pour la République de Paris,
00:09ancien président de la Fédération Renaissance à Paris.
00:12Je dis ancien parce que depuis hier vous avez décidé de vous mettre en retrait de ses fonctions.
00:17Vous vous opposez à la décision de votre parti de soutenir Pierre-Yves Bournazel pour l'élection municipale à Paris.
00:23En ce qui vous concerne, vous choisissez de soutenir Rachida Dati.
00:26Pourquoi ce choix ?
00:27Oui je soutiens Rachida Dati, je suis à ses côtés et je vais faire campagne à ses côtés
00:32parce que je veux gagner Paris tout simplement.
00:35Depuis des années nous préparons un projet, nous avons modifié le mode de scrutin Paris-Lyon-Marseille,
00:40j'ai porté cette réforme et tout simplement pour faire en sorte qu'un Parisien égale une voix,
00:45enfin qu'on puisse avoir une vraie élection où chacun puisse porter son projet,
00:50qu'on puisse élire un maire directement et il me semble logique pour pouvoir gagner cette ville,
00:55cette ville qui est dirigée depuis 25 ans par les socialistes maintenant,
00:59qu'on puisse gagner cette ville, il nous faut une candidate ou un candidat de rassemblement.
01:03Et très clairement Rachida Dati arrive très largement devant l'ensemble des possibilités de candidats,
01:08parce qu'on a réfléchi aussi à une candidature nous en interne à Renaissance.
01:12Et donc évidemment je soutiens sa démarche et on va tout faire pour qu'elle devienne maire de Paris.
01:17Vous vous opposez donc à la décision du parti Renaissance qui a fait le choix de Pierre-Yves Bournazel,
01:23comment vous expliquez ce choix de la part des membres de Renaissance à Paris ?
01:27Le choix qui a été fait et qui nous a été expliqué est un choix aussi d'accord national avec Horizon.
01:34C'est un accord à Paris débloqué à un certain nombre d'accords dans des grandes villes de province.
01:39Je comprends aussi la position de la direction, de Gabriel Attal, de Franck Christaire,
01:45d'évidemment de faire en sorte de faire vivre le parti, ça je le comprends,
01:49je suis moi-même Renaissance, j'ai aussi fondé ce parti.
01:52Mais pour moi à Paris, je suis un Parisien, j'ai une fidélité à Paris.
01:57Et cette fidélité à Paris c'est de gagner Paris.
01:59Et pour gagner Paris il faut la meilleure candidate et la meilleure candidate c'est Rachida Dati.
02:02Ça veut dire que Pierre-Yves Bournazel n'est pas en mesure de gagner cette élection pour vous ?
02:06Bien sûr, on le voit très bien dans les sondages sur le terrain.
02:10Pierre-Yves Bournazel est assez peu connu, dans les sondages très largement détachés.
02:16Et puis plus généralement il y a une attitude qui pour moi m'a profondément choqué,
02:21de mettre en avant le fait que le président de la République devait démissionner.
02:27Moi qui suis un macroniste, qui ai soutenu le président de la République,
02:30parfois contre vents et marées, pour moi il est très important de garder cette fidélité à ma ville,
02:36et au président de la République.
02:37Donc je n'accepte pas de soutenir un candidat qui appelait à la démission du président de la République.
02:41En parlant du président de la République, vous dites dans un article de presse que vous l'avez averti de votre choix.
02:47Qu'est-ce qu'il en dit de ce choix de soutenir Rachida Dati ?
02:50Je n'ai pas l'habitude de parler de mes conversations avec le président de la République, mais il ne m'a pas donné tort.
02:55C'est-à-dire que lui aussi, évidemment, soutient Rachida Dati plus que Pierre-Yves Bournazel dans cette campagne ?
02:59Il ne m'a pas donné tort dans ma démarche.
03:01C'est simplement qu'on comprenne bien, Sylvain Maillard, la décision de Gabriel Attal, plus largement du parti Renaissance,
03:06est-ce qu'on doit la lire aussi comme une forme de pied de nez, voire même de revanche, contre le président de la République,
03:11pour lui mettre des bâtons dans les roues ?
03:12Ou c'est comme ça qu'on peut interpréter aussi ce choix ?
03:14Non, je ne crois pas. Je ne crois pas, très honnêtement. Je crois que c'est un accord national,
03:19et que moi qui suis parisien, comme avec beaucoup d'élus parisiens, nous voulons gagner Paris.
03:25Et pour gagner Paris, je le redis, il nous faut être derrière un candidat d'union,
03:29une candidate qui est capable de rassembler plus largement le socle commun.
03:32Rachida Dati, elle est rentrée dans le gouvernement par Emmanuel Macron,
03:36elle est rentrée dans le gouvernement de Gabriel Attal, maintenant, il y a plus d'un an et demi.
03:39Paris, elle défend la politique que nous conduisons, parfois dans la difficulté,
03:45mais elle porte nos valeurs et elle porte surtout, je crois, l'incarnation de ce qu'est le socle commun
03:51qui peuvent nous permettre de gagner à Paris.
03:54Donc moi, je la soutiens, on va faire une campagne,
03:56et j'espère qu'on va enfin apporter une alternance à Paris.
03:59Tous les Parisiens nous disent qu'on veut autre chose.
04:01Je pense qu'il y a une lassitude, il nous faut porter un choc d'autorité à Paris,
04:05il faut qu'on puisse porter d'autres politiques, redonner espoir,
04:08ré-enchanter Paris, comme je dis.
04:10On n'oublie pas qu'à Paris, nous avons perdu beaucoup d'habitants,
04:14les familles s'en vont de Paris pour plein de raisons.
04:17L'année dernière, nous avons fermé 140 classes à Paris, 140 classes.
04:21Moi, je veux redonner l'espoir d'habiter à Paris, de vivre à Paris,
04:24comme c'était mon cas, je viens de banlieue,
04:26et je suis venu faire mes études, et j'ai construit ma vie,
04:29et j'élève mes enfants à Paris,
04:31et je veux ça pour que le rêve parisien soit présent pour chacun d'entre nous.
04:37On ait envie de vivre à Paris, ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.
04:39Un mot quand même sur les considérations politiciennes, j'allais dire.
04:43On a l'impression, avec cette bataille à Paris,
04:45qu'on insiste à une forme d'implosion imminente du bloc central,
04:48c'est-à-dire que vous dénoncez, vous, par exemple,
04:50la position d'Horizon d'appeler à la démission du président de la République.
04:53Est-ce que ça veut dire que vous ne voulez plus d'accord avec eux nulle part,
04:56dans aucune ville, ni même aux législatives ?
04:58Et est-ce que vous êtes toujours affilié à Renaissance,
05:00malgré le fait que vous soyez opposé à eux ?
05:02Je fais une grande différence entre le local et le national.
05:04En national, on a besoin d'un socle commun solide,
05:07parce que la situation est difficile à l'Assemblée nationale.
05:10Je suppose que nous en parlerons dans quelques minutes.
05:12Et il nous faut faire front commun ensemble,
05:14parce que c'est la République, c'est la stabilité de nos institutions,
05:17et donc il faut faire front commun.
05:20Là, on a une vraie divergence au point de vue local.
05:22Je ne suis pas d'accord avec la décision qui a été prise,
05:24et j'en tire les conséquences en me mettant en retrait
05:26de la présidence de la Fédération Renaissance.
05:28C'est très clair.
05:29J'assume mes choix avec d'autres,
05:31avec Benjamin Haddad, qui est député,
05:33qui est ministre et député de Paris,
05:35et d'autres élus, Delphine Burkley, Alexis Goffsian,
05:38et bien d'autres.
05:39Nous assumons le choix de dire
05:41nous voulons gagner Paris pour les Parisiens,
05:43et donc nous rejoignons la candidature de Rachid Haddati.
05:47Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations