Emmanuel Macron: "Soit il décide de dissoudre, soit il nomme quelqu'un de gauche", estime Pouria Amirshahi, député Écologiste et Social

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Le Premier ministre François Bayrou a annoncé lundi 25 août qu'il sollicitera un vote de confiance par les députés le 8 septembre prochain. Des Insoumis jusqu'au Rassemblement national, de nombreux partis n'accorderont pas la confiance au Premier ministre.

Transcript

00:00Donc là, maintenant, le président de la République, il aura deux solutions.

00:03Effectivement, soit il décide de dissoudre, on verra bien, bon...

00:07Si Bayrou chute.

00:08Oui, il y a un...

00:09Bien entendu.

00:10Bien entendu.

00:10Il n'est pas avant, quand même, le 1er septembre.

00:13Soit il nomme quelqu'un de gauche.

00:16Parce qu'à partir du moment où, depuis 8 ans, cette politique fiscale,

00:20cette politique de l'offre n'a pas fonctionné, à à peu près aucun niveau,

00:24il faut peut-être laisser la main à celles et ceux qui vous proposent une autre politique.

00:30Sauf à faire quoi ?

00:32À donner la main à celles et ceux qui, partout en Europe,

00:34et même ailleurs, aux Etats-Unis ou en Israël,

00:36sont des illibéraux, voire une extrême droite sanguinaire,

00:40qui dirigent...

00:41Regardez ce qui se passe aujourd'hui en Hongrie.

00:44Regardez ce qui se passe aux Etats-Unis.

00:45Regardez ce qui se passe...

00:46Vous voulez une dissolution ?

00:48Je veux juste que le Parlement, pour contredire et répondre à Édouard Philippe,

00:53reprenne la main, comme il n'aurait jamais dû en être, comment dire, dépossédé.

01:00Il suffit de demander, dans la logique parlementaire,

01:03à la coalition qui est arrivée en tête,

01:06de tenter de mettre en œuvre sa politique.

01:08Alors, ça veut dire aussi avec des compromis, évidemment.

01:10Ah mais donc vous étiez prêt à discuter ?

01:12Mais nous... Mais attendez, si là...

01:13Déjà, cet été, François Bayrou...

01:15Je pige pas.

01:16Vous pigez pas quoi, dites-moi. Je vais vous aider à...

01:18Oui, j'aimerais bien, parce que là, maintenant, vous êtes prêt à discuter,

01:20à faire des compromis.

01:21Et pourquoi vous ne l'avez pas fait avant ?

01:23Parce que là, vous votez la confiance, pourquoi ne pas attendre le budget

01:26et faire des compromis à ce moment-là ?

01:28Et s'ils ne sont pas là, vous censurez ?

01:29Vous rigolez ou quoi ?

01:30Ah non, pas du tout.

01:31En plein été, ils décident qu'il faut, sans en discuter avec personne,

01:34sans avoir consulté aucun parti, aucun groupe parlementaire,

01:39qu'il faut faire 43 milliards d'économie, point.

01:41Ils donnent une feuille de route...

01:41Quand on a 3 000, 200 milliards de dettes...

01:43Mais c'est son bilan.

01:44Nous, on vous dit que si on veut régler la question et de la dette...

01:48Attendez, la discussion du budget est censurée si les mesures ne vous conviennent pas.

01:52Écoutez, c'est lui qui demande une confiance.

01:53Vous essayez, vous discutez, vous amendez.

01:55François Bayrou a dit tout est négociable, tout est amendable.

01:58Mais alors, pourquoi il pose la confiance, alors ?

01:59Parce que c'est la responsabilité, c'est plus un vote de responsabilité,

02:02de rentrer en discussion et en rédaction.

02:04Mais ma responsabilité, c'est que cette politique-là s'arrête, madame.

02:06La confiance, c'est justement est-ce que vous êtes prêts à bosser avec nous,

02:11à travailler avec nous ?

02:12Non mais comment voulez-vous ?

02:13Non mais attendez, arrêtons ça.

02:15On nous demande de donner qui tue, ça a une politique qui ne fonctionne pas.

02:17Nous vous disons que s'il faut, aujourd'hui, résoudre la question du déficit,

02:22sur les 43 milliards et demi qui seront énoncés,

02:24on vous dit que si on essaye de mettre en place la taxe Zuckman dont on vous a déjà parlé,

02:28qui ne va pas faire peur aux ultra-riches,

02:30mais qui va rapporter beaucoup d'argent, ne serait-ce que la bagatelle de 21 milliards,

02:33et qu'on essaye de remettre un peu de raison dans notre économie,

02:36c'est-à-dire de conditionner les aides aux entreprises,

02:39dont beaucoup bénéficient d'aides publiques sans aucune contrepartie,

02:43on aura réglé une bonne partie du problème.

02:44Là, il a fait un geste.

02:45Mais moi, je vais vous donner...

02:45Si des niches fiscales sont injustes, on les supprimera.

02:49Après 8 ans, il dit ça dans la panique.

02:51Mais écoutez, il dit ça dans la panique.

02:53Lui-même se met un couteau sous la gorge en disant,

02:55je demande une confiance.

02:56Prenez le manche.

02:57Mais c'est ce que je demande.

02:59Je demande le manche.

03:00Je demande qu'Emmanuel Macron nous donne le manche, précisément,

03:03pour qu'on essaye de mettre en place cette politique

03:06qui est effectivement l'antithèse de celle qui est conduite.

03:09Et on le demande très calmement, très sereinement.

03:11Je vais vous donner des priorités.

03:12Elles sont simples.

03:13Vous avez vu l'été qu'on a passé.

03:15Une transition écologique qui est urgente maintenant,

03:17car les conséquences des 1,5 degrés sont irréversibles.

03:19Deuxièmement, la défense, vu l'enjeu géopolitique qui nous concerne.

03:23Troisièmement, la santé.

03:24Quatrièmement, l'éducation.

03:25Voilà des priorités.

03:25Le reste, on en discute.

03:26Deuxièmement, l'éducation.

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