L'essayiste, Joachim Le Floch-Imad, revient sur l'agression au couteau subie par le compagnon d'une journaliste de CNEWS : «On a le sentiment de vivre un long jour sans fin avec la France de l'ensauvagement qui s'en prend à la France des gens décents»
00:00On a le sentiment en effet de vivre un long jour sans fin, Naïma l'a dit, c'est toujours la même rengaine, la France de l'ensauvagement qui s'en prend à la France, des gens descend avec une affaire qui est extrêmement révélatrice je crois, parce qu'il y a tout dedans, la violence hors de contrôle, les provocations verbales qui touchent les femmes en particulier, le couteau qui est devenu un prolongement du bras, ça n'a rien d'anodin d'ailleurs que l'agression ait eu lieu au couteau.
00:23Je rappelle qu'il y avait des statistiques il y a 5 ans qui montraient qu'on avait 120 tacs au couteau par jour, on a arrêté de compter comme souvent en France, on casse le thermomètre quand la réalité est trop dérangeante, on euphémise, on édule le corps, donc je pense qu'il y a en effet urgence à une réponse politique et sécuritaire beaucoup plus ferme, mais il y a surtout une nécessité de prendre le problème à bras-le-corps, à la racine,
00:46puisque le problème encore une fois ce n'est pas les couteaux, c'est les gens qui s'en servent, c'est l'allergie à la frustration, c'est l'incapacité à réguler ses pulsions, c'est-à-dire la négation de ce qu'est la civilisation.
00:58Alors on peut toujours être dans la surenchère sécuritaire, vouloir mettre des caméras partout, mais je pense que tant qu'il n'y aura pas une vraie volonté de répondre par une politique cohérente dans la durée, à la racine, on ne s'en sortira pas.
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