- il y a 4 mois
La rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky se tiendra ce lundi 18 août à Washington, et les Européens seront également présents. Les membres de la "coalition des volontaires" veulent mettre tous les moyens de leur côté pour aboutir à une paix durable. On en parle avec : Laurence Haïm, envoyée spéciale de BFMTV à Washington D.C. (États-Unis), spécialiste des États-Unis. Elsa Vidal, éditorialiste politique internationale de BFMTV. Michel Fayad, analyste géopolitique. Ulrich Bounat, analyste géopolitique, spécialiste d'Europe centrale et orientale. Oxana Melnychuk, politologue ukrainienne, directrice de l'association "Unis pour l'Ukraine". Régis Genté, journaliste et écrivain spécialiste de la Russie et de l'espace post-soviétique. Et Nicolas Coadou, envoyé spécial de BFMTV à Dnipro (Ukraine).
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00:00Merci d'être toujours avec nous. L'édition spéciale continue sur BFM TV à quelques heures, vous le savez, de la rencontre entre le président Trump et le président Zelensky.
00:11Ce sera demain à Washington. Les Européens seront là d'ailleurs pour accompagner le président ukrainien.
00:16Il y aura la présidente de la Commission européenne, plusieurs chefs de gouvernement et chefs d'État, dont le président Macron.
00:23Alors, direction tout de suite, pour commencer, les États-Unis, où on retrouve sur place Laurence Haïm. Bonsoir, merci d'être avec nous, Laurence.
00:30Laurence, est-ce qu'on en sait un peu plus sur le format de cette réunion ? Ça va se passer comment ?
00:39Eh bien, pour le moment, on ne sait pas. Normalement, ça se passera demain après-midi, heure de Washington, c'est-à-dire en début de soirée, heure française.
00:46Mais nous n'avons pas de précision sur le lieu où cela va se passer. Ce que je peux vous dire, c'est qu'en étant arrivée il y a quelques heures sur place avec Julie Roser,
00:53on a constaté tout autour de la Maison-Blanche un périmètre de sécurité important et notamment un hôtel qui se trouve juste à côté de la Maison-Blanche,
01:01qui est en train d'être complètement sécurisé. Donc, on peut imaginer que les délégations avec les chefs d'État seront dans cet hôtel.
01:08Ils n'auront qu'à traverser le square Lafayette pour rejoindre la Maison-Blanche où Donald Trump sera.
01:15Côté Donald Trump, eh bien, c'est le silence absolu depuis qu'il est rentré d'Alaska.
01:19On sait simplement qu'aujourd'hui, le président Trump est allé jouer au golf toute la journée.
01:23Il est rentré il y a une heure à la Maison-Blanche.
01:26Merci Laurence. Laurence Haïm sur place à Washington, envoyée spéciale de BFMTV avec Julie Roser pour les images.
01:32Et on en parle en plateau avec nos spécialistes, nos consultants. Elsa Vidal, bonsoir.
01:37Bonsoir.
01:38Éditorialiste politique internationale BFMTV, Régis Jantet.
01:41Bonsoir à vous.
01:42Correspondant depuis plus de 20 ans pour la radio RFI dans l'ancien espace soviétique.
01:47Michel Fayyad, bonsoir.
01:48Bonsoir.
01:49Vous êtes analyste géopolitique à vos côtés.
01:51Oksana Menilchouk, bonsoir.
01:53Bonsoir.
01:54Politologue ukrainienne, directrice de l'association Unis pour l'Ukraine.
01:57Et puis Ulrich Bounat, bonsoir.
01:59Analyste géopolitique.
02:01Donc on le voit, le jour J, c'est dans quelques heures, ça se rapproche.
02:05Une réunion, on l'a bien compris, en deux temps.
02:08D'abord le tête-à-tête entre Zelensky et Trump.
02:10Et ensuite, eh bien, les deux présidents seront rejoints par la délégation européenne.
02:15Mais Elsa Vidal, on va se parler franchement.
02:18Il faut attendre quelque chose de concret de cette réunion ?
02:22On est forcés de l'espérer.
02:24En tout cas, on a une obligation de moyens.
02:26Et je pense que c'est exactement ce que les dirigeants européens s'efforcent de réaliser.
02:31Mettre tous les moyens de notre côté pour arriver à une paix qui ne soit pas le résultat finalement d'une capitulation.
02:40Une paix qui puisse être durable et qui ne soit pas suivie d'une reprise des hostilités dans quelques temps.
02:45Comme on a eu malheureusement l'habitude de le voir depuis la fin de l'Union soviétique.
02:49Dans cette ère que les Russes aiment à appeler leurs étrangers proches.
02:53Par ailleurs, rien n'est exclu.
02:55On se rappelle du 28 février dernier.
02:57La manière dont s'était fort mal déroulée la première rencontre finalement entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
03:04Le président Trump est si anxieux, ambitieux pour ses négociations qu'il est aussi possible que cela dérape.
03:12Michel Fayad, qu'est-ce qu'il faut attendre de cette réunion ?
03:16Zelensky a dit « Moi, je veux d'abord un cessez-le-feu ».
03:19Oui, mais il n'y aura pas d'abord de cessez-le-feu.
03:21En tout cas, ce n'est pas ce que veut Donald Trump, pas ce que veut Vladimir Poutine.
03:25Maintenant, je pense qu'il va y avoir une énorme pression qui va être mise sur Vladimir Zelensky.
03:30Et le vrai enjeu va être comment maintenir une position ukrainienne et européenne forte avec des positions très claires,
03:38tout en ne froissant pas Donald Trump pour justement, comme vous l'avez dit, ne pas le braquer et provoquer un énervement
03:45qui pourrait conduire à son retrait complet du conflit, pas seulement de la résolution du conflit.
03:52Ulrich ?
03:53Emmanuel Macron a parlé de discussions robustes tout à l'heure depuis le fort de Brégrançon.
03:57Donc, je pense que ça laisse un petit peu augurer, effectivement, d'une discussion qui va être un petit peu compliquée.
04:01Je pense que c'est un bel euphémisme parce qu'effectivement, Donald Trump veut aboutir à un résultat le plus rapidement possible
04:06et donc, probablement, essentiellement dépend de l'Ukraine.
04:09Et effectivement, ce n'est pas du tout la ligne des Ukrainiens et des Européens.
04:12Donc, il va falloir essayer de trouver peut-être une voie médiane.
04:17Les Européens arrivent avec beaucoup, visiblement, de propositions assez pratico-pratiques,
04:21notamment sur les garanties de sécurité, etc.,
04:23pour essayer, justement, d'amener Donald Trump à, grosso modo, donner son feu vert à certaines choses,
04:27ce qui permettrait peut-être de cadrer, en quelque sorte, un petit peu,
04:31les concessions que sera, sans doute, amenée à faire Volodymyr Zelensky.
04:35Oksana, je le disais, le président Zelensky, lui, dit,
04:39« Moi, je veux tout de suite un cessez-le-feu. »
04:40Ah non, mais vous savez, il y a un seul sens dans toute cette opération spéciale,
04:45médiatique, aujourd'hui, c'est obtenir le cessez-le-feu.
04:48Sinon, il n'y a pas aucune excuse pour Trump qu'il ait accordé cette rencontre à Poutine.
04:54Parce que, pour commencer les négociations, il faut que les armes s'arrêtent.
05:01Il faut arrêter de tuer les Ukrainiens.
05:02Parce que, pendant toutes ces déclarations, pendant tous ces événements majeurs,
05:09diplomatiques et politiques, rappelons, la guerre continue.
05:12Les bombardements, c'est chaque nuit, c'est chaque jour.
05:15Les alertes aériennes, c'est sur tous les territoires ukrainiens.
05:19Les Ukrainiens sont abattus, comme ça, la population civile,
05:23l'infrastructure civile est attaquée.
05:25Comme dit notre président, Poutine ne donne aucun signe qu'il prête
05:30ou qu'il se prépare pour la fin de la guerre.
05:32Donc, logique, c'est d'abord, on arrête de tirer.
05:35Et après, on commence à discuter.
05:37Mais dans la tête des Ukrainiens, ce que tout le monde, aujourd'hui, pense,
05:41c'est qu'une seule chose qu'on peut discuter pendant cette négociation,
05:45c'est quand et comment les Russes vont retirer de la territoire souveraine de l'Ukraine.
05:51Sinon, n'importe quelle autre concession va ouvrir la grande porte pour la Troisième Guerre mondiale.
05:57On a regardé le calendrier avec attention aujourd'hui.
06:00C'est aujourd'hui le 1270e jour de guerre.
06:06De la résistance ukrainienne aussi.
06:08Du côté de Moscou, Régis Janté, comment on réagit ?
06:13Que dit le Kremlin ?
06:14Le seul qui ne sera pas là demain, c'est Poutine.
06:17Oui, absolument.
06:18Il est beaucoup trop tôt pour ça, évidemment.
06:19Et surtout que le Kremlin a dit depuis le début qu'il n'était pas question de rencontrer M. Zelensky
06:23puisqu'on est sur un narratif, en quelque sorte, une histoire qu'on raconte et qu'on se raconte,
06:28qui est que M. Zelensky est arrivé au pouvoir par un coup d'État et qu'il est donc non légitime.
06:33Et ça va de pair avec cette idée que l'État, l'Ukraine n'est pas un État et qu'on ne peut pas le reconnaître.
06:39Donc ça, il n'en est pas question.
06:40Cela dit, dans les processus de paix, il ne faut jamais dire jamais et on ne sait pas ce qu'il en sera.
06:45Ce qu'on dit à Moscou, ce qu'on disait avant la rencontre en Alaska, c'est qu'on a des chances de gagner.
06:53Enfin, on veut croire, en tout cas, à certains cercles autour de M. Poutine,
06:56essentiellement ceux qu'on appelle les silovikis, ceux des gens, des anciens du KGB, des organes de force,
07:01sont pour une ligne dure en disant qu'il y a une chance de remporter la victoire sur le terrain.
07:05Vous savez, les guerres, souvent, soit ça se termine par une victoire à plate couture sur le terrain,
07:10et c'est ça qui décide de la paix, si j'ose dire, avec le vainqueur qui impose, en gros, ces conditions.
07:15Soit, à un moment donné, les deux sont épuisés et on négocie.
07:20Du côté de M. Poutine, en tout cas, de ce qu'on appelle les silovikis,
07:23parce que toute l'autre partie de l'élite russe, des cercles dirigeants,
07:26notamment ceux qui travaillent avec de l'argent, qui font du pétrole, qui font du minerai,
07:29qui sont dans l'industrie, eux sont plutôt pour l'arrêt de la guerre,
07:32parce que les sanctions font vraiment très mal.
07:34Ça leur pose des vrais problèmes, outre leur confort de vie, leur plaisir à voyager en France,
07:40en Italie, et d'y envoyer leurs enfants à étudier.
07:42Donc ça, c'est une vraie question.
07:44Et en tout cas, pour le moment, on croit à la victoire en Moscou.
07:47On pense qu'encore quelques mois, on sera sans doute capable de faire des percées décisives.
07:51Et c'est pourquoi Poutine veut gagner du temps.
07:54Et c'était peut-être le sens de cette rencontre de l'Alaska pour les Russes.
07:59– Alors, une rencontre à laquelle vous avez assisté, vous étiez sur place, Laurent Saïm, on repart aux Etats-Unis.
08:05J'ai une autre question à vous poser.
08:07Il semblerait que l'entourage de Trump ait pris la parole au cours des dernières heures.
08:12Pour dire quoi ?
08:13– Eh bien, ce qui est très intéressant, c'est que chaque dimanche matin, ici à Washington,
08:19vous avez ce qui s'appelle les grandes émissions politiques pour les membres de l'administration en place,
08:24disséminer le message du jour.
08:26Et ce matin, sur CBS News et ABC News, Marco Rubio, le secrétaire d'État,
08:30qui était présent lors de la rencontre avec le président Trump et le président Poutine dans la salle,
08:36a fait de longues interviews avec ces deux chaînes pour dire
08:39« Il n'y a pas eu beaucoup de progrès, mais suffisamment de progrès dans les pourparlers
08:44pour passer à la phase suivante de négociations.
08:47C'est une phase suivante de négociations et en aucun cas la paix »,
08:52dit Marco Rubio, qui annonce donc la rencontre de demain.
08:55Alors, Marco Rubio a précisé deux choses.
08:57Il a d'abord dit « Je ne dis pas que nous sommes sur le point de conclure un accord de paix,
09:01mais je dis que nous avons un mouvement suffisamment puissant
09:04pour justifier ce suivi avec le président Zelensky et avec les dirigeants des pays européens. »
09:10Et lorsque nos confrères de CBS et d'EBC ont interrogé Marco Rubio
09:15sur toutes les critiques suscitées par l'accueil du président Trump avec le président Poutine,
09:20sur le tapis rouge déployé, sur les sourires échangés,
09:24Marco Rubio a eu cette phrase « Vous savez, les critiques, ça suffit.
09:27Nous passons beaucoup de temps à essayer de régler ce conflit.
09:30Nous ne savons pas si ce sera possible, mais nous allons essayer de le faire.
09:36Et encore une fois, on nous a imploré, nous, Américains, d'être dans ces négociations de paix.
09:41C'est ce que Marco Rubio a déclaré.
09:43Très rapidement, je voulais aussi vous livrer la déclaration de Steve Witkoff,
09:47qui lui aussi était dans la salle en Alaska avec le président Trump et le président Poutine.
09:53Steve Witkoff, c'est cet agent immobilier qui maintenant est en charge
09:56de toutes les négociations internationales et qui dit « Les Etats-Unis sont potentiellement prêts
10:01à donner des garanties de sécurité au titre de l'article 5,
10:06mais pas de l'OTAN, directement des Etats-Unis et d'autres pays européens. »
10:10C'est ce qu'a déclaré Steve Witkoff dans une interview qu'il vient de faire
10:14avec nos confrères de Fox News.
10:15Et ça, c'est très important parce qu'on voit à quel point les Etats-Unis,
10:19avec Donald Trump, veulent essayer de diriger ce qui va se passer demain,
10:23ici à Washington. Steve Witkoff l'a réaffirmé donc à nos confrères de Fox News.
10:28Merci Laurence. Laurence Haïm aux Etats-Unis pour BFM TV.
10:31Alors, Laurence le disait à l'instant, c'est très intéressant,
10:34on parle beaucoup depuis ces dernières heures des garanties de sécurité
10:37et notamment, on fait allusion à cet article 5.
10:41Alors, j'aimerais qu'on explique cet article 5 de l'OTAN.
10:46Concrètement, ça veut dire quoi ?
10:47En principe, cela veut dire qu'en cas d'attaque contraint des membres de l'Alliance,
10:52les autres membres de l'Alliance s'engagent à intervenir
10:55pour faire respecter l'intégrité et la souveraineté territoriale du pays attaqué.
11:00Il n'y a pas d'automaticité, mais il y a malgré tout un engagement contraignant.
11:05Et d'ailleurs, ce dont on discutait très longuement, c'était de savoir
11:08si Vladimir Poutine était convaincu de l'engagement des pays membres
11:13à faire valoir ce cinquième article ou s'il n'était pas parti
11:18pour essayer de tester ce sérieux des différents membres de l'Alliance
11:23en poussant à la faute notamment des pays baltes ou les pays scandinaves,
11:27en laissant des drones ou des avions russes pénétrer dans l'espace aérien
11:32et voir quelle pourrait être la réaction des uns et des autres.
11:35C'est assez surprenant de pouvoir évoquer l'article 5 sans l'appartenance à l'OTAN.
11:41C'est une grande forme de créativité diplomatique.
11:44On va voir si ça peut s'avérer satisfaisant des deux côtés.
11:46En tout cas, le président Zelensky lui fait partie de ces personnes qui évoquent l'article 5.
11:52D'ailleurs, il a produit un tweet sur le réseau social X.
11:57Il dit qu'il est important que les États-Unis acceptent de collaborer avec l'Europe
11:59afin d'offrir les garanties de sécurité à l'Ukraine et donc à toute l'Europe.
12:03Mais aucun détail n'a été fourni.
12:04Quel sera le rôle des États-Unis ? Quel sera celui d'Europe ?
12:08Que peut-on faire ? Que peut faire l'UE ?
12:10Nous avons besoin d'une sécurité qui fonctionne dans la pratique
12:13à l'instar, à l'instar dit-il, de l'article 5 de l'OTAN.
12:18Je voudrais dire qu'il y a eu quelque chose dans le même genre qui avait été fait dans l'histoire.
12:22C'était le pacte de Bagdad en 1957
12:24où les pays du Moyen-Orient signataires de ce pacte de Bagdad
12:29avaient le droit de demander aux États-Unis d'intervenir pour les sauver
12:34d'une tentative de coup d'État communiste à l'époque ou pro-soviétique.
12:39Et ça avait été utilisé à l'époque par le Liban
12:41puisqu'à l'époque du président Camille Chamoun,
12:45il y avait eu une tentative de coup d'État de la part de Nasser au Liban.
12:49Et Chamoun avait appelé les Américains
12:51et les Américains étaient intervenus au Liban en 1958.
12:55Donc ça, ça faisait partie du cadre du pacte de Bagdad
12:57qui revient exactement à ce qu'aujourd'hui est proposé pour l'Ukraine.
13:02C'est quelque chose qui a existé à travers l'histoire
13:05et qui, pourquoi pas, peut se répéter aujourd'hui.
13:08Il y a aussi deux choses qui font que ce sujet des garanties de sécurité
13:13est beaucoup mis en avant.
13:14C'est parce qu'il semblerait quand même relativement clair
13:17que les Américains et les Russes se sont plus ou moins mis d'accord
13:20sur le fait que les Ukrainiens devraient faire des concessions,
13:23notamment territoriales.
13:24Et pour le coup, pour les Ukrainiens,
13:26faire des concessions, qu'elles soient,
13:28ça ne pourra se faire qu'en contrepartie de garanties de sécurité
13:31qui garantissent aux Ukrainiens que s'ils font des concessions aujourd'hui,
13:35ils auront au moins la garantie que ces concessions
13:37éviteront une reprise de la guerre dans quelques années.
13:40Parce que c'est ça qui se joue.
13:41Les Ukrainiens n'ont pas envie de se retrouver dans la situation de 2015
13:43avec les accords de Minsk 2
13:44où ils ont grosso modo fait des concessions sur le fait
13:47qu'ils ne récupèreraient pas la Crimée
13:49et les territoires séparatistes avant très longtemps.
13:52Grosso modo, c'est à peu près ça que ça voulait dire, de facto.
13:55Mais sans aucune garantie derrière,
13:57ce qui du coup a permis à la Russie
13:58de reprendre l'offensive en 2022.
14:00Donc c'est ça qui fait que les garanties de sécurité
14:02sont véritablement à l'ordre du jour.
14:04Et l'autre élément, c'est que visiblement,
14:06d'après certains bruits de couloirs,
14:07lors des discussions à Anchorage,
14:09les Russes auraient donné une espèce de potentiel feu vert
14:13à des garanties de sécurité à l'Ukraine,
14:15même si c'est extrêmement flou.
14:16Oksana ?
14:17Vous savez, il y a beaucoup de déclarations
14:19qui sont assez contradictoires.
14:23À ma connaissance,
14:24le mot « concession » en contrepartie de quelque chose
14:27est complètement disparu
14:28du langage ukrainien aujourd'hui.
14:31Aujourd'hui, Zelensky a fait clairement comprendre
14:33qu'une seule garantie de sécurité aujourd'hui pour l'Ukraine,
14:36c'est l'armée ukrainienne forte et bien armée.
14:40Et qu'il compte à ce sujet sur les Européens
14:43et sur les engagements qui étaient déjà pris
14:45par les Américains.
14:46Rappelons-le qu'avant la rencontre à Alaska,
14:49Rubio a déclaré que,
14:52sans faire attention aux résultats de l'Alaska,
14:57les États-Unis vont continuer à aider l'Ukraine
15:00et vendre l'armement aux partenaires européens
15:03pour être employés après en Ukraine.
15:06Donc, les garanties de sécurité,
15:10on a déjà entendu parler pendant le mémorandum de Boudapest.
15:14Je rappelle que l'Ukraine,
15:16elle a rendu 2000 têtes nucléaires
15:18en contrepartie de garantie sécurité bidonne
15:22parce que les Américains n'ont jamais,
15:24ils n'ont jamais bougé un seul doigt
15:26pour l'histoire de Crimée.
15:28Pour l'envahissement de l'Ukraine,
15:31il y avait une sorte de deal entre Berns et Patrochev.
15:36Je rappelle, Berns, c'est le directeur du CIA,
15:38et Patrochev, c'était à l'époque le chef
15:41de la Conseil de sécurité de la Russie.
15:43Quand Berns est venu en novembre 2021 à Moscou
15:48pour négocier quand même qu'il ne faut pas faire l'agression
15:51contre l'Ukraine,
15:52et quand elle a bien compris que la guerre sera inévitable,
15:56il y avait un deal entre les États-Unis et les Russes,
15:59que les Russes ne vont pas toucher les pays de l'OTAN,
16:02et en contrepartie,
16:03les Américains ne vont pas permettre aux Ukrainiens
16:05de tirer sur le sol russe.
16:08Voilà, et le résultat, on a bien vu.
16:10Donc, on a assez de toutes ces garanties bidonnes,
16:14une seule garantie sur notre armée forte,
16:16et tout ce qui se passe aujourd'hui sur le front,
16:18et tout ce qu'il y a dans le média,
16:20c'est les deux choses complètement différentes.
16:23– Oui, peut-être juste pour rappeler
16:24un des fondamentaux de toute cette histoire,
16:25c'est que cette question des garanties de sécurité,
16:28c'est pour les raisons qu'on a rappelées,
16:29les accords de Minsk qui n'ont pas fonctionné,
16:31parce que précisément, c'était un des enjeux de cela,
16:34et ça n'a pas marché.
16:35Mais précisément, ce que veut la Russie,
16:37c'est justement ne pas en donner,
16:39c'est la base,
16:39quand les conditions de fonds imposées par la Russie,
16:43c'est de démilitarisation,
16:45c'est-à-dire ne pas avoir d'armée.
16:46Donc, c'est exactement le contraire,
16:47mot pour mot, à 100% de ce que pourraient être
16:50des garanties de sécurité.
16:52Donc, on a l'impression que tout de même,
16:53le gap, le guet entre les deux,
16:55on ne peut pas le remplir,
16:58on ne peut pas le faire disparaître pour le moment.
17:01Ça rend assez pessimiste sur ce qui pourrait se passer,
17:03et ça ne veut pas dire que ça ne soit rien ce qui se passe,
17:05même si ça n'aboutit sur rien demain.
17:07Je pense qu'un des grands enjeux,
17:08ce sera de voir si M. Trump veut,
17:11comme le 28 février,
17:12une sorte de capitulation de l'Ukraine,
17:14précisément sur cette question des garanties ou pas.
17:17Et s'il fait venir les Européens,
17:18on peut penser que précisément non,
17:19et qu'il va accepter une discussion avec eux,
17:22justement sur ces conditions.
17:23C'était tout à fait au cœur du discours de M. Macron aujourd'hui,
17:27par exemple, cette question de la sécurité de l'Ukraine.
17:30Alors justement, à propos du président Macron,
17:31aujourd'hui, le président français a beaucoup consulté,
17:34beaucoup échangé dans sa résidence de vacances
17:37au fort de Brégançon, dans le Var,
17:40avant de rencontrer demain les différents protagonistes de Soudottier.
17:45On retrouve Hugo Capelli,
17:46vous êtes sur place pour BFM TV.
17:48Hugo, dans quelques heures,
17:50le chef de l'État va donc prendre la direction de Washington.
17:55Oui, Emmanuel Macron,
17:56qui se trouve toujours dans le Var ce soir,
17:59qui prendra l'avion demain matin,
18:00direction Washington.
18:02Il retrouvera sur place Volodymyr Zelensky
18:05et d'autres leaders européens
18:08qui sont des soutiens de Kiev.
18:10C'est une journée primordiale, capitale,
18:13pour discuter de l'avenir de ce conflit qu'il y a en Ukraine.
18:18Ce rendez-vous à Washington a largement été préparé ce dimanche
18:22à l'occasion d'une réunion en visioconférence
18:24qui aura duré plus de deux heures
18:26et à laquelle a participé Emmanuel Macron.
18:28Et à l'issue, il s'est exprimé devant les médias.
18:32Selon lui, il faut se méfier avant tout accord de paix
18:34de ce que veut vraiment Vladimir Poutine.
18:36Est-ce qu'il veut vraiment la paix ?
18:38Pas vraiment, selon Emmanuel Macron.
18:39On l'écoute.
18:40Je crois qu'il faut aujourd'hui être lucide.
18:42Est-ce que je pense que le président Poutine veut la paix ?
18:47La réponse est non.
18:49Si vous voulez mon intime conviction, non.
18:52Est-ce que je pense que le président Trump veut la paix ?
18:53Oui.
18:55Je ne pense pas que le président Poutine veuille la paix.
18:57Je pense qu'il veut la capitulation de l'Ukraine.
18:59C'est ça qu'il a proposé.
19:01Donc, maintenant, on va voir.
19:03Demain, on aura une discussion.
19:04Elle sera robuste.
19:05Et elle permettra au président Trump de réengager,
19:07sur la base de ce qu'il a lui-même dit et souhaité,
19:09un rendez-vous élargi,
19:11où les Ukrainiens et les Européens pourront être là pour porter leur vue.
19:14C'est une bonne chose.
19:15Les Européens, en force, demain, à Washington,
19:18qui veulent montrer qu'ils sont bien de retour à la table
19:20des négociations pour parler de l'Ukraine.
19:23Les Européens et les Américains qui vont aussi discuter
19:26de la façon dont ils peuvent apporter des garanties de sécurité à l'Ukraine.
19:29Autrement dit, comment protéger les Ukrainiens
19:31dans les années à venir d'une nouvelle invasion russe ?
19:34Vous le voyez, les sujets ne manquent pas
19:36et les discussions risquent d'être longues demain aux États-Unis.
19:39Hugo Capelli dans le Var avec Simon Pérez-Dessouza pour Les Images.
19:43Emmanuel Macron et Elza Vidal disaient à l'instant
19:45« Poutine ne veut pas la paix, mais une capitulation ».
19:48C'est son scénario préféré.
19:49Il a raison de dire ça, le chef de l'État ?
19:51Oui, en fait, la technique de négociation russe,
19:54elle est en fait héritière de celle de l'Union soviétique.
19:57Elle a été formalisée par un ancien ministre des Affaires étrangères,
20:00André Gormiko,
20:00et qui disait tout simplement
20:01« Demandez le maximum, ne cédez sur rien
20:05et à la fin de la négociation,
20:06vous repartirez toujours avec quelque chose de plus
20:08que vous n'étiez arrivé ».
20:10Et c'est un peu traditionnel, on doit aussi le dire,
20:12d'arriver à une négociation
20:13en ayant le plus de demandes possibles.
20:16À partir de là, vous pouvez sacrifier des éléments,
20:18peut-être, au fur et à mesure.
20:20Ce qui est certain, c'est que
20:21pour Vladimir Poutine
20:24et non pas pour Donald Trump,
20:26la capitulation de l'Ukraine est importante.
20:28Et on a eu, grâce à Reuters notamment,
20:31un détail aussi sur ce qui était demandé,
20:33le retour de la langue russe en tant que langue d'État,
20:35le fait que le patriarcat de Moscou
20:37puisse aussi être reconnu à nouveau,
20:40toute une série de conditions supplémentaires
20:41qui seront très dures à agrer,
20:43mais qui ne sont peut-être là que pour être sacrifiées.
20:45– Et si je peux rajouter,
20:47dans le discours qu'il a fait en Alaska,
20:49le dire Poutine, il a quand même repris
20:51l'ensemble de son narratif, justement,
20:53sur la capitulation de l'Ukraine.
20:54Il a parlé des Ukrainiens, peuple frère,
20:56qui avaient été dévoyés par un gouvernement,
20:59parce que c'est ça, quand il parle de peuple frère,
21:01c'est ça qu'il sous-entend.
21:02Il a parlé de paix durable en s'adressant
21:03aux causes profondes de la guerre,
21:05ce qui veut dire grosso modo,
21:06entre guillemets, dénazification de l'Ukraine,
21:09potentiellement un retrait américain
21:10d'une partie de l'Europe centrale.
21:12Et dernier point, il a parlé de donner
21:13des garanties de sécurité à l'Ukraine,
21:15ce qui, pour lui, signifie probablement
21:16neutralisation de l'armée ukrainienne
21:18et donc neutralité de fait,
21:19qui, du coup, fera qu'effectivement,
21:21la Russie n'aura plus besoin d'attaquer
21:22puisque l'Ukraine ne pourra plus se défendre.
21:24Donc, effectivement, dans ce discours-là,
21:26en quelques minutes,
21:27il a repris tout son narratif,
21:28ce qui montre que, vraiment, pour le coup,
21:29il n'a pas varié d'un iota par rapport à 2022.
21:31– Michel Le Fayad.
21:32– Maintenant, il faut quand même étudier
21:34ce qu'a dit Emmanuel Macron lui-même,
21:36parce qu'une paix ou une capitulation,
21:39en réalité, toute paix qu'on va signer
21:41au jour d'aujourd'hui serait vue comme une capitulation.
21:44Parce que la Russie ne va pas se retirer
21:46des territoires qu'elle a déjà conquis
21:47au jour d'aujourd'hui, je parle.
21:49Et donc, de fait, s'il y a toute une paix
21:52qui est conclue aujourd'hui,
21:53elle sera vécue par les Ukrainiens
21:55comme étant une capitulation.
21:57– C'est pour ça qu'il n'y aura pas de paix,
21:58aucune confusion de paix
22:00avant le cesser de feu.
22:02– Mais cesser le feu ou pas cesser le feu,
22:03la question, c'est que, étant donné que les Russes
22:05ne vont pas accepter de se retirer des territoires…
22:07– Mais on s'en fout ce que les Russes veulent.
22:09– Aujourd'hui, on s'en fout ce que les Russes…
22:11– Michel, terminez, et ensuite…
22:13– Non, moi, je ne fais juste de l'analyse,
22:16je ne fais pas autre chose.
22:17Je suis en train juste de dire
22:18qu'il y a un problème dans les mots
22:20qui sont utilisés, c'est-à-dire que
22:22paix ou capitulation, aujourd'hui,
22:23toute paix, telle qu'elle est sur le terrain,
22:26elle sera vécue par les Ukrainiens
22:28comme une capitulation.
22:29Et vous confirmez, en fait,
22:29ce que je suis en train de dire.
22:31Et donc, il y a ce problème-là
22:33qui se pose réellement.
22:35– Vous savez, je pense que nous devons
22:37mettre les pendules à l'heure.
22:38– Il faut quand même bien comprendre
22:40que nous avons maintenant de deux côtés.
22:43D'un côté, il y a un maniaque sadique,
22:45c'est Poutine, criminel de guerre.
22:47La personne qui a torturé les gens,
22:50je rappelle, sur le territoire occupé,
22:52il y a 40 camps de concentration
22:54dans lesquels on torture et tout
22:56les gens qui parlent ukrainien.
22:58De l'autre côté, nous avons la personne
23:00qui est née que l'idiot utile de Poutine,
23:04qui dépend de Poutine,
23:05parce que Poutine,
23:07il fait la pression énorme sur le Trump,
23:09parce que Trump,
23:09il est dépendant de Poutine financièrement,
23:12parce qu'il y avait certaines dettes
23:14à l'époque de sa jeunesse
23:15qu'il est rédébable à Poutine.
23:18Donc, entre ces deux personnes,
23:20si on continue à dire,
23:22et si nous devons prêter l'attention
23:23à ce qu'ils veulent les Russes,
23:25les Russes, ils ne peuvent désirer
23:26une seule chose.
23:27Poutine, seulement.
23:29Ils peuvent désirer seulement
23:30une cellule confortable
23:31dans les tribunales internationaux.
23:32C'est une seule chose
23:34qu'ils peuvent maintenant vouloir.
23:36Le reste, c'est les blablas
23:37dans la guerre médiatique.
23:39Régis, et ensuite Elsa.
23:41Il y a quand même quelque chose
23:43qu'il faut comprendre
23:43entre le cessez-le-feu
23:44et l'accord de paix.
23:46Il y a deux démarches essentielles
23:48dans des négociations diplomatiques.
23:50L'accord de paix,
23:51c'est quand on arrive
23:52à se mettre d'accord
23:52sur des éléments de base,
23:54des grands principes.
23:56Il y a un niveau de confiance
23:57qui est quand même suffisant
23:58pour s'engager sur le long terme.
24:00Quand on n'a pas réuni
24:02ce niveau de confiance,
24:03on part sur des engagements
24:04beaucoup plus limités,
24:06sur des dossiers plus techniques,
24:08de manière à construire
24:09à nouveau la confiance.
24:11Je pense qu'au stade
24:12où nous nous trouvons tous
24:13dans ce dossier,
24:15peut-être que Vladimir Poutine
24:16veut un accord de paix,
24:17mais il n'y a pas suffisamment
24:17de confiance
24:18entre toutes les parties prenantes
24:19pour aller directement
24:21à l'accord de paix.
24:21Vous avez raison,
24:22sauf que le problème,
24:23c'est Donald Trump.
24:23Donald Trump s'est rallié
24:24à l'idée de paix.
24:26C'est ça le grand problème.
24:27Un mot, Régis,
24:28avant de filer en Ukraine, justement.
24:30Ça fait beaucoup de questions.
24:32Oui, sur Trump...
24:33On a le temps, on a le temps.
24:34Sur Trump et la paix,
24:36il s'est rallié, effectivement.
24:39Mais encore une fois,
24:40j'ai l'impression
24:41qu'il y a beaucoup
24:41de flottement dans ses positions
24:43parce que depuis plusieurs mois,
24:45il s'affronte à lui.
24:46Et c'est vrai que son inclination naturelle,
24:48si je puis dire,
24:49de par son histoire,
24:50son passé,
24:51ses relations vieilles de 40 ans
24:52avec Moscou,
24:53font qu'il est plutôt incliné,
24:55ou très incliné même,
24:57en fait,
24:57à satisfaire les Russes,
24:59sauf qu'il n'est pas tout seul,
25:00M. Trump, dans le jeu.
25:01Il a un électorat
25:03des midtermes l'année prochaine
25:04qui ne sont pas gagnés du tout.
25:06Il y a une administration.
25:08Il y a quand même
25:08des enjeux aussi nationaux,
25:09tels qui sont formulés
25:10par la CIA,
25:11par le FBI,
25:12par les experts, etc.
25:14Et qui font qu'il est
25:15en train de changer manifestement
25:16pour ne pas perdre la face,
25:18pour apparaître
25:19comme un faiseur de paix.
25:20Mais il voit bien
25:20que pour le moment,
25:21il n'obtient rien.
25:22Donc on voit
25:23qu'il est en train d'hésiter.
25:24Il essaie d'obtenir
25:25quelque chose
25:25de M. Zelensky.
25:26Ça n'a pas marché
25:27le 28 février.
25:28Et il y a de grandes chances
25:29que ça ne marchera pas
25:30cette fois.
25:31Donc, quelle paix ?
25:33Ce qu'on peut dire
25:34si on veut être optimiste,
25:35c'est que malgré tout,
25:36ça fait quand même
25:36bouger les lignes.
25:38Ça implique davantage
25:40M. Poutine,
25:40qui craint aussi
25:41les réactions de M. Trump.
25:43Parce que si tout un coup,
25:45il changeait complètement
25:46de position
25:47et se mettait à imposer
25:48des sanctions secondaires,
25:50par exemple,
25:51s'il décidait
25:52de réarmer l'Ukraine,
25:53ça pourrait vraiment
25:54avoir des effets
25:55et sur le front
25:56et sur l'économie russe.
25:58Justement,
25:58on file en Ukraine
25:59direction la ville
26:00de Dnipro
26:00où se trouve
26:01l'envoyé spécial
26:02de BFM TV
26:03Nicolas Kohadou.
26:04Nicolas,
26:04on négocie d'un côté,
26:06mais en Ukraine,
26:07la guerre continue.
26:09J'imagine
26:09que la population ukrainienne
26:11sur place
26:11attend beaucoup
26:12du rendez-vous
26:13des prochaines heures
26:14à Washington.
26:14A moins de 24 heures
26:17d'un sommet
26:18à haut risque
26:19d'une rencontre
26:19entre Volodymyr Zelensky
26:20et Donald Trump,
26:22les Ukrainiens
26:23sont surtout inquiets.
26:24Inquiets
26:25parce que tout le monde
26:26a le souvenir
26:27de cette précédente rencontre
26:28dans le bureau
26:29au Val du 28 février dernier
26:30entre Donald Trump
26:31et Volodymyr Zelensky
26:32qui s'était soldé
26:33par une séance
26:34d'humiliation
26:35du président ukrainien.
26:37Quelques motifs d'espoir
26:38tout de même
26:39et en premier lieu
26:40avec la présence
26:41des Européens
26:42Ursula von der Leyen
26:43notamment Emmanuel Macron
26:44Kirstarmer
26:45qui seront ici
26:46pour épauler
26:47le président ukrainien
26:49dans sa rencontre
26:50avec Donald Trump.
26:52Les dirigeants européens
26:53qui martèlent
26:54tout comme l'Ukraine
26:55qu'il faut un cessez-le-feu
26:57que l'Ukraine
26:57ne cèdera pas
26:58des territoires
26:59du moins
27:00les territoires
27:01qui n'ont pas été
27:02conquis
27:03par la Russie.
27:05Volodymyr Zelensky
27:06donc
27:06qui marche
27:07sur une corde raide
27:08d'un côté
27:09il ne faut pas froisser
27:10Donald Trump
27:11mais il a multiplié
27:12les messages
27:12de remerciements
27:13sur son réseau social
27:14nous remercions
27:15le président Trump
27:17pour tous ses efforts
27:18en faveur d'une paix juste
27:19voilà ce que dit
27:20Volodymyr Zelensky
27:22alors que dans un même temps
27:23il essaie d'opposer
27:25le bloc européen
27:27ukrainien
27:27et américain
27:29qui veut donc
27:29la paix
27:30avec une Russie
27:31qui ne souhaiterait pas
27:32la paix.
27:33Volodymyr Zelensky
27:33en veut pour preuve
27:34ses récentes frappes
27:36qui se sont intensifiées
27:37sur toute l'Ukraine
27:3860 drones envoyés
27:39sur l'Ukraine
27:40la nuit dernière
27:40et sur l'ensemble
27:41de la ligne de front
27:42des combats
27:43qui s'intensifient également.
27:45Si Nicolas
27:46Nicolas Coadou
27:47l'envoyé spécial
27:48de BFM TV
27:48sur place
27:49en Ukraine
27:50avec Théo Touché
27:51pour les images
27:51alors on s'est rapproché
27:53du rôle
27:54de ce mur
27:55de ce mur d'images
27:56dans laquelle on va découvrir
27:57voilà
27:57la carte de l'Ukraine
27:59Elsa Vidal
27:59on va essayer d'être
28:00très cartésien
28:02très concret
28:03très pragmatique
28:04on a une carte
28:05l'Ukraine
28:06avec des régions
28:07et on a une progression
28:08militaire russe
28:10parce que la guerre continue.
28:11La guerre continue
28:12et elle concerne actuellement
28:14tout particulièrement
28:15la région du Donbass
28:16qui est située
28:16à l'est de l'Ukraine
28:18comme vous pouvez le voir
28:19et tout particulièrement
28:20les Russes
28:21Vladimir Poutine
28:22insiste pour que
28:23l'Ukraine
28:24dans le cadre
28:25de ce qu'il appelle
28:26des échanges de territoire
28:27vous verrez que c'est problématique
28:28accepte de
28:30soumettre
28:31complètement aux Russes
28:32la région
28:33on dit l'oblaste
28:34de Lugansk
28:35en haut
28:36et à droite
28:37de cette carte
28:38qui est conquise
28:38à peu près à 90%
28:40par l'armée russe
28:41sur le terrain
28:42mais aussi
28:43la région de Donetsk
28:44nettement moins contrôlée
28:45par les Russes
28:46à peu près
28:46à hauteur de 75%
28:48en l'échange
28:49de quoi
28:50l'armée russe
28:51selon Vladimir Poutine
28:52toujours
28:52accepterait de figer
28:54la ligne de front
28:55dans deux autres régions
28:57occupées
28:58qui sont celles
28:58de Zaporizhia
28:59où se trouve
28:59la plus grande centrale nucléaire
29:01d'Europe
29:01mais aussi celle de Kherson
29:03et ces quatre régions
29:05que nous venons de citer
29:06sont déjà
29:07du point de vue russe
29:08incorporées
29:09dans le territoire russe
29:10par
29:10de pseudo-référendums
29:12organisés
29:13en septembre 2022
29:14comme c'est le cas
29:15également pour la Crimée
29:16saisie en 2014
29:17donc Vladimir Poutine
29:19veut pouvoir
29:19engranger ses gains
29:21le problème étant
29:22qu'il ne donne rien
29:23en contrepartie
29:24de ces échanges
29:25territoriaux
29:26puisque l'Ukraine
29:27ne gagnerait
29:28que
29:28l'arrêt
29:30d'une progression
29:31future
29:32de l'armée russe
29:33alors elle ne gagnerait
29:34rien
29:35territorialement
29:35parlant
29:36elle concéderait
29:37en revanche
29:38ces 10 et 25%
29:39à peu près
29:40dans chaque territoire
29:41que l'armée russe
29:42ne contrôle pas
29:43alors ça c'est
29:44la progression militaire
29:45absolument
29:45il y a ensuite
29:46la question de la partition
29:49que vous avez évoqué
29:50qu'est-ce que souhaite
29:51la Russie
29:52et qu'est-ce que ne veut pas
29:53absolument pas l'Ukraine
29:54alors le problème
29:55pour l'Ukraine
29:56il est d'abord
29:56essentiellement juridique
29:58constitutionnel
29:59depuis 1996
30:00le territoire ukrainien
30:02est réputé indivisible
30:03et inviolable
30:04cela répond aussi
30:05à un souci
30:05de sécurité
30:06que les dirigeants ukrainiens
30:08avaient bien identifié
30:09puisqu'en 1994
30:10ils ont rétrocédé
30:11tout leur arsenal nucléaire
30:13à la Russie
30:14ce qui n'a pas manqué
30:14de les inquiéter
30:15la Russie s'est d'ailleurs
30:16engagée à protéger
30:17l'intégrité territoriale
30:19de l'Ukraine
30:19on voit ce que ça a donné
30:20donc céder des territoires
30:22n'est absolument pas possible
30:23du point de vue
30:24de la constitution ukrainienne
30:25politiquement
30:26on est là
30:27face à un obstacle
30:28très important
30:29tout ça on en parle demain
30:30évidemment
30:30dans les prochaines heures
30:31en détail oui
30:32bon alors
30:33dans cette réunion
30:34d'abord on l'a dit
30:36tout à l'heure
30:36il y a
30:37l'entretien Zelensky
30:38avec Trump
30:39et ensuite il y a
30:40les Européens
30:41qui se greffent
30:42à cette réunion
30:43il y a des personnages
30:44qu'on ne connait pas
30:45on va les découvrir
30:46on a vu l'aspect militaire
30:48l'aspect de la partition
30:49maintenant
30:50ces personnages
30:51Emmanuel Macron
30:52le président français
30:53qui sera là
30:54Volodymyr Zelensky
30:54la présidente
30:55de la commission européenne
30:56et ensuite
30:57et ensuite
30:58Marc Routteux
30:58donc le secrétaire général
31:00de l'Alliance Atlantique
31:01qui a succédé
31:02il y a à peu près
31:03un an
31:03à Jens Stoltenberg
31:04qui avait été un leader
31:05très charismatique
31:07en tout cas très affirmé
31:08de l'OTAN
31:09Marc Routteux
31:10ancien premier ministre
31:11néerlandais
31:12qui était celui
31:13qui a échangé
31:13des SMS complices
31:15avec Donald Trump
31:16en l'appelant même
31:16papa
31:17en y faisant référence
31:18en disant
31:18papa va venir régler la guerre
31:20un homme donc
31:21que Donald Trump
31:22écoute
31:22et avec lequel
31:23il a une bonne relation
31:25moins connu
31:26des spectateurs français
31:27peut-être
31:27le président
31:28Alexander Sto
31:29président finlandais
31:30qui a pour lui
31:32aussi la pratique du golf
31:34une proximité
31:35qui lui avait permis
31:36de rencontrer Donald Trump
31:37et de lui dire
31:38assez franchement
31:39qu'il ne pouvait pas
31:40faire confiance
31:40à Vladimir Poutine
31:42et il vient raconter
31:44du point de vue finlandais
31:45c'est-à-dire scandinave
31:46les risques
31:47que fait peser la Russie
31:48sur cette marge
31:49nord de l'Europe
31:50Georgia Meloni
31:52une fervente partisane
31:53de Donald Trump
31:54et puis
31:55Keir Starmer
31:55Friedrich Merz
31:56les chefs de gouvernement
31:58de l'Allemagne
32:00et de la Grande-Bretagne
32:01qui viennent
32:02avec la France
32:02constituer la tête de pont
32:04de la coalition
32:05des volontaires
32:06les plus puissants militairement
32:07les plus puissants
32:08économiquants
32:08les plus désireux
32:09politiquement
32:10de s'impliquer
32:11aux côtés de l'Ukraine
32:11bon je crois
32:12qu'on a été très précis
32:13merci Elsa
32:13en tout cas
32:14la coalition
32:15s'est préparée
32:15durant les dernières heures
32:17c'est ce que nous rappelle
32:18Pierre Desmit
32:18c'est une manœuvre
32:22diplomatique
32:23qui s'est tenue
32:23cet après-midi
32:24depuis le fort
32:26de Brégançon
32:26Emmanuel Macron
32:27s'est entretenu
32:28avec les puissances
32:29alliées de Kiev
32:30et le président
32:31ukrainien
32:32baptisé coalition
32:34des volontaires
32:35cette alliance
32:36affiche une unité
32:37occidentale élargie
32:38avant la rencontre
32:39entre Donald Trump
32:40et Volodymyr Zelensky
32:41demain
32:42Washington DC
32:42notre volonté
32:44c'est de présenter
32:45un front
32:46uni
32:47entre Européens
32:48et Ukrainiens
32:48dans ce moment
32:50de règlement
32:51du conflit
32:52nous voulons
32:53la paix
32:53une paix robuste
32:55durable
32:56c'est-à-dire
32:56respectueuse
32:57du droit international
32:58et qui permet
33:00de s'installer
33:01dans la durée
33:01c'est-à-dire
33:02qui respecte
33:02la souveraineté
33:03et l'intégrité
33:04territoriale
33:04de tous les pays
33:05en parallèle
33:06Ursula von der Leyen
33:08la présidente
33:09de la commission européenne
33:10recevait
33:10Volodymyr Zelensky
33:12à Bruxelles
33:12tous deux
33:13ont participé
33:14à cette coalition
33:15par visioconférence
33:16le président ukrainien
33:17l'assure
33:18il faut mettre fin
33:19au plus vite
33:20à ce conflit
33:20qui dure depuis
33:21plus de deux ans et demi
33:22il est important
33:24que l'Europe
33:25reste aussi unique
33:26qu'elle l'était
33:26en 2022
33:27au début de la guerre
33:28nous avons besoin
33:29d'un cessez-le-feu
33:30nous devons trouver
33:31un accord rapidement
33:32nous allons en discuter
33:33à Washington
33:34Poutine ne veut pas
33:36arrêter de tuer
33:37mais il doit pourtant
33:38cesser
33:38Ursula von der Leyen
33:39quant à elle
33:40insiste sur la nécessité
33:41d'inclure l'Ukraine
33:42dans ses négociations
33:43pour protéger
33:44ses intérêts
33:45l'Ukraine doit pouvoir
33:47protéger sa souveraineté
33:48et son intégrité
33:49territoriale
33:50il ne peut y avoir
33:51aucune limitation
33:52concernant les forces
33:53armées ukrainiennes
33:54mais l'Ukraine doit
33:55pouvoir décider
33:55de son destin
33:56seule l'Ukraine
33:57peut le faire
33:57plusieurs dirigeants
34:00européens sont attendus
34:01à la Maison Blanche
34:02demain
34:02où le président ukrainien
34:03rencontrera son homologue
34:05américain Donald Trump
34:06pour tenter de dessiner
34:07une sortie à cette guerre
34:08bon Michel Fayad
34:10on l'a bien compris
34:11l'Europe s'engage
34:13dans ce processus
34:14de négociation
34:16pour l'instant
34:16la Finlande notamment
34:17c'est important
34:19que la Finlande
34:20soit présente
34:20demain à Washington
34:21oui parce que la Finlande
34:23en fait a subi
34:24ce que l'Ukraine subit
34:25aujourd'hui
34:25avant l'heure
34:26puisqu'une partie
34:27du territoire finlandais
34:28qui s'appelle
34:29la Kareli
34:30a été annexée
34:30par la Russie
34:31et fait partie
34:32de la Russie
34:33jusqu'à aujourd'hui
34:34et cela avait poussé
34:35également la Finlande
34:36à accepter
34:37d'être neutralisée
34:38il y a un mot
34:39qui est rentré
34:40dans le dictionnaire
34:40qui est la finlandisation
34:41et donc cette finlandisation
34:43a duré jusqu'à la guerre
34:44en Ukraine
34:45qui a permis
34:46à ce moment-là
34:47uniquement à la Finlande
34:48de sortir de cette
34:49neutralité qui lui avait été
34:51imposée par la force
34:53et donc à ce moment-là
34:54la Finlande a pu rentrer
34:56dans l'OTAN
34:56et prendre position
34:57vraiment ouvertement
34:59en faveur de l'Ukraine
35:00en faveur de l'OTAN
35:01et donc aujourd'hui
35:03la présence de la Finlande
35:05dans la délégation
35:05n'est pas complètement
35:07anodin
35:07absolument
35:08c'est important de le rappeler
35:09et d'autant plus
35:10que pour le coup
35:10la Finlande subit
35:11la guerre hybride
35:12de la Russie au quotidien
35:13il y a des infiltrations
35:14au niveau de la frontière
35:15la Finlande est impactée
35:17par les sections
35:18de câbles en Baltique
35:19donc effectivement
35:20c'est quand même
35:20extrêmement important
35:21et c'est d'autant plus
35:22intéressant pour
35:22Donald Trump
35:24que ça va vraiment
35:25lui donner l'impression
35:26que d'une part
35:27que finalement
35:28que ce soit
35:28de l'Italie
35:29à la Finlande
35:30en gros
35:31on parle le même langage
35:32en Europe
35:32et que quand bien même
35:33on ne soit pas
35:33des mêmes bords politiques
35:34on a une même vision
35:35de la problématique stratégique
35:37que pose la Russie
35:37Oksana
35:39c'est important
35:40que l'Europe
35:40là soit vraiment
35:41on utilise souvent
35:44l'expression
35:44au chevet
35:45mais que l'Europe
35:46soit là
35:46accompagne demain
35:47l'Ukraine
35:48c'est vital
35:49parce que
35:50c'est pas la guerre
35:51en Ukraine
35:52c'est la guerre
35:52en Europe
35:53il s'agit aujourd'hui
35:54de la guerre
35:55en Europe
35:55et de la future
35:56et la forte possibilité
35:58de la future
35:59guerre mondiale
36:01vous savez les Ukrainiens
36:01c'est ce que vous aviez
36:02déjà rappelé
36:03il y a quelques minutes
36:04oui exactement
36:04non mais
36:05les Européens
36:07nous partageons
36:08les mêmes valeurs
36:08et c'est
36:11effectivement
36:11c'est grâce
36:12à soutien de l'Europe
36:13que l'Ukraine
36:14tient le coup
36:15je peux vous dire
36:16que par exemple
36:17l'Ukraine
36:18contrairement à la Russie
36:19il a les chiffres
36:20de PIB national
36:22plus élevés
36:23et l'économie fonctionne
36:25l'appareil d'Etat
36:26fonctionne en Ukraine
36:27grâce à l'aide considérable
36:29de l'Union Européenne
36:30donc bien sûr
36:31c'est un allié
36:32incontournable
36:33pour l'Ukraine
36:33mais aussi
36:34il faut bien savoir
36:35que c'est pas la sorte
36:36de l'Ukraine
36:37qui se décide aujourd'hui
36:38mais c'est la sorte
36:39de le monde libre
36:40le monde
36:41des valeurs démocratiques
36:42ça veut dire européens
36:43Elsa Régis
36:44Elsa
36:45ici même
36:45il y a quelques heures
36:46on disait
36:46oulala
36:47les Européens
36:47ils sont un peu
36:48distants
36:49dans ce processus
36:51de négociation
36:52et on se rend compte
36:52qu'ils sont
36:54très présents
36:55en fait
36:55ils sont très présents
36:56ils ont été présents
36:57depuis au moins
36:58le mois de mars
36:58dans leur capacité
36:59surtout à ne pas
37:00s'affronter
37:01frontalement
37:02à Donald Trump
37:03à ne pas le contredire
37:04et à ne pas le crisper
37:06tout le monde cherche
37:07quand même
37:07à éviter
37:08d'être l'objet
37:09du courroux
37:09de l'irritation
37:10de Donald Trump
37:11il a fallu
37:11neutraliser ce risque
37:13et puis amener
37:14des arguments
37:15qui sont aussi
37:16des arguments techniques
37:17des arguments politiques
37:18et diplomatiques
37:19pour accompagner
37:21le mouvement diplomatique
37:22l'impulsion diplomatique
37:23de Donald Trump
37:24de manière à ce que
37:25nous nous y retrouvions
37:26mais je pense qu'aujourd'hui
37:27avec le discours
37:28notamment du président Macron
37:30on a en quelque sorte
37:32entendu
37:33l'acte de naissance stratégique
37:34de l'Europe
37:35en tout cas
37:36sa volonté
37:37la voix
37:37de l'Europe
37:38en tant que puissance
37:39qui entend faire valoir
37:40ses intérêts
37:41ce que le président
37:42a rappelé
37:42c'est que ce n'est pas
37:43seulement par bonté d'âme
37:45que l'Europe
37:45entend être présente
37:47à Washington
37:47c'est parce que
37:48encore une fois
37:49Oksana avait raison
37:50vraiment sur ce point
37:51il y a un risque
37:53pour l'Europe
37:54à exploser
37:55si elle laisse
37:56la Russie
37:57l'emporter
37:58en Ukraine
37:58nous sommes donc
37:59maintenant à quelques heures
38:01d'une rencontre
38:02décisive
38:03entre le président Zelensky
38:04et le président Trump
38:05à Washington
38:05rencontre à laquelle
38:07viendront se joindre
38:08ensuite
38:08les chefs d'État
38:10et de gouvernement
38:11européens
38:12parmi lesquels
38:12le président français
38:14Emmanuel Macron
38:15et lesquels
38:16ils sont donc
38:17lesquels
38:18lesquels
38:18lesquels
38:19lesquels
38:19lesquels
38:19lesquels
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