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Maires et conseillers municipaux agressés : quels sont les moyens mis en place pour les aider ?
Europe 1
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il y a 4 mois
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00:00
Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Guillaume Lariche.
00:04
En 2020, les maires avaient environ 1300 agressions et insultes également à cette époque.
00:10
C'était quasiment le double, 2500 faits pour l'an dernier.
00:13
Sachez que début juillet, l'Association des maires de France et France Victimes
00:16
reconduisaient leur partenariat national et ce pour trois années.
00:20
Parmi les solutions proposées, une ligne d'écoute dédiée aux maires et à leurs proches
00:23
car les familles des édiles sont aussi visées.
00:26
Alexandre Malafaille, Vincent Roy.
00:28
Il y a aussi la plateforme Memovi qui est destinée à sauvegarder les preuves d'agression ou de menaces
00:34
qui peuvent ensuite être reconnues devant un tribunal.
00:37
Les maires ont besoin d'être soutenus et entendus.
00:40
Souvent on entend dire par les édiles de province, surtout en milieu rural,
00:44
qu'ils sont seuls à la charge, seuls à la tâche et vraiment abandonnés de tous.
00:49
Vincent Roy.
00:50
D'abord, on l'a compris, on va utiliser une expression qui est devenue courante
00:54
pour décrire la réalité de ces édiles.
00:57
Ils sont à portée de baffe.
00:58
Et comme la violence va grandissant dans ce pays, effectivement,
01:03
et on a vu les derniers faits, un maire qui est frappé à coup de couteau, vous l'avez vu.
01:11
Donc, évidemment qu'il faut faire quelque chose.
01:14
La situation ne peut pas...
01:15
Faites référence à l'agression du maire de Villeneuve-de-Marre en l'Isère le 6 août dernier.
01:20
Absolument.
01:20
Et donc, on ne peut pas ne rien faire.
01:23
Donc, ben voilà, pour l'instant, ce sont des mesurettes, c'est un pis-aller.
01:27
Bon, voilà, mais on ne peut pas les laisser.
01:28
Et effectivement, ils se sentent très seuls.
01:30
Oui, mais on est sur l'accompagnement d'après, mais pas d'avant.
01:33
Ben oui, mais c'est tout le problème.
01:35
Pour ça, écoutez, on l'a dit à l'instant à propos de la politique,
01:38
pour ça, il faudrait faire des textes, il faudrait imaginer des textes, il faudrait que tout le monde se mette d'accord.
01:42
Or, la cinquième sans majorité, ben la cinquième n'est plus efficiente.
01:45
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:46
Donc, pareil, on pourrait imaginer, sur l'agression d'un maire, l'agression d'un édile,
01:51
on pourrait imaginer, je ne sais rien, il y a des solutions, des peines planchées pour dissuader ceux qui...
01:56
Pour l'instant, on est juste avec des référents départementaux mobilisés pour un accompagnement psychologique juridique,
02:02
même sans dépôt de plainte.
02:03
C'est bien, c'est bien, mais ça ne fait pas le boulot.
02:05
Non, mais évidemment, c'est pourquoi je vous disais, on ne peut pas ne rien faire.
02:10
Donc, on fait des choses, mais c'est à la marge, ce n'est pas ce qui va régler le problème aujourd'hui.
02:14
D'autant que le problème est de fond, cette violence.
02:17
Endémique, le fait qu'on ne respecte rien, ni un policier, ni un maire, ni un médecin, ni un pompier, ni...
02:22
Bon, là, il y a des problèmes de fond.
02:24
Il faut, en réalité, ce qu'il faut, c'est changer les mentalités.
02:27
Mais ça, c'est un travail absolument considérable.
02:29
On est arrivé à ce point-là, dans ce pays.
02:32
Attendez, il y a des gros, gros, gros problèmes.
02:35
Quand je dis changer les mentalités, c'est-à-dire faire en sorte qu'on redevienne ce que nous fûmes,
02:41
c'est-à-dire des gens respectueux des institutions.
02:44
Ça veut dire qu'il faut qu'on retrouve la possibilité de faire nation et que tous signent le contrat social.
02:50
Je ne sais pas si vous voyez ce que je viens d'énumérer là, mais ça fait quand même une sacrée liste.
02:55
8h moins 10, Europe 1 soir, week-end avec Alexandre Malafaille et Vincent Rouen.
02:59
On parle de ces maires de villages ou alors de grandes villes aussi,
03:02
mais tout le monde peut être menacé, et de ces accompagnements qui leur sont proposés.
03:06
Alexandre Malafaille, la notion selon laquelle l'édilité était sanctuarisée est désormais bien bousculée.
03:11
Est-ce que c'est grave ? J'ai envie de dire, la réponse est évidente.
03:13
C'est grave, mais toujours pareil, pas de mesure.
03:15
C'est d'autant plus grave qu'en fait, dans le système de gouvernance que nous avons mis en place depuis maintenant longtemps,
03:21
le maillon municipal est un maillon essentiel, en particulier dans les villes qui sont petites ou moyennes,
03:28
parce qu'on a un contact direct avec son élu.
03:30
Sur les 36 000 communes, on avait au moins 35 000 dans lesquelles, là, tout le monde connaît son maire.
03:34
À Paris, c'est un peu différent, on va connaître son maire d'arrondissement,
03:36
et encore, on va le voir passer sur un marché dans les villes intermédiaires.
03:39
Les enfants sont dans le même collège ou le lycée que les autres familles.
03:43
Exactement. Et ce maillage-là, et ce lien-là, il est absolument essentiel,
03:46
au-delà de la conduite des projets politiques avec lesquels on est d'accord, pas d'accord,
03:49
mais il y a cet accès, il y a cette espèce de capacité de nos élus locaux,
03:53
à faire un peu cette espèce de lien et de garantie que le système tient,
03:56
il repose sur une incarnation, sur des relais, sur des gens qui sont quand même à l'écoute,
04:00
et en effet, les maires locaux sont à l'écoute.
04:02
Ils assurent un rôle absolument considérable, sachant qu'on parle toujours des maires, il y en a 36 000,
04:06
mais il faut voir qu'autour de chacun, il y a une petite armée de conseillers, d'adjoints,
04:12
qui sont aussi très importants, qui font vivre la vie municipale,
04:15
et ça joue un rôle absolument essentiel.
04:17
Et ça, si on le lâche, et ce qui est en train de se passer,
04:20
parce qu'en fait, on n'est pas capable d'apporter des bonnes réponses,
04:22
oui, c'est très grave, parce qu'on le voit dans l'intention de se représenter,
04:25
je crois que le chiffre, c'est d'ailleurs de 60% aujourd'hui des maires,
04:28
ou ont pris une décision de ne pas y aller, ou se posent encore la question d'y retourner.
04:32
Donc 60% sur 35 500 maires, ça raconte quelque chose de très préoccupant.
04:37
Après, on voit en effet que la violence qui s'est installée dans la société,
04:41
le manque de mots parfois pour régler ces conflits,
04:44
et puis tout d'un coup, le fait qu'on franchit des lignes qu'on ne franchissait pas,
04:46
parce que les conflits entre le maire par rapport à un permis de construire,
04:49
il y en a toujours eu.
04:50
Sauf qu'avant, on ne les réglait pas nécessairement,
04:52
enfin depuis un certain nombre d'années, on ne les réglait plus par la violence.
04:54
Je ne parle pas du Moyen-Âge ou des années 18 ans,
04:57
on ne les réglait plus par ça.
04:58
Et puis là, tout d'un coup, on revient sur ces mouvements de violence,
05:02
oui, c'est très préoccupant.
05:03
Alors, on peut toujours créer des référents, etc.
05:05
C'est un problème de déstructuration de notre société,
05:08
de ses repères, de ses valeurs.
05:10
C'est peut-être aussi, à un moment donné, peut-être une perte de sens.
05:12
Les gens ne comprennent plus ce qu'on leur fait vivre,
05:15
le sens du projet dans lequel ils sont embarqués.
05:18
Et en fait, les gens étant peut-être un peu perdus,
05:20
à un moment donné, ils pètent les plombs.
05:21
Alors, je n'excuse rien, mais je pense qu'effectivement,
05:23
il y a une perte de repères systémiques qui s'est installée dans notre pays.
05:26
Et ça peut justifier, ou en tout cas expliquer,
05:28
qu'à un moment donné, des gens se disent
05:30
« Je vais régler mon problème en direct avec le maire, et puis tant pis pour les conséquences. »
05:32
On parlait de proximité, Vincent Roy, tout à l'heure,
05:34
effectivement, dans les petites villes, 500, 800, 1000 habitants, 2000 habitants, un peu plus.
05:38
Quand on est élu comme ça, dans une petite ville,
05:41
de moins de 10-15 000 habitants,
05:43
tout le monde sait où vous habitez.
05:44
Résultat, pas mal de maires hésitent à porter plainte
05:47
par peur d'exposer leur famille, leurs proches.
05:51
Résultat, encore un crime qui peut peut-être être impuni,
05:53
et peut-être même plus.
05:54
C'est-à-dire qu'après, on gouverne par la peur.
05:57
– Mais oui, par l'intimidation, bien entendu.
06:01
Mais bien sûr que les maires ont peur.
06:03
Attendez, vous savez, il y a quelque chose qu'on peut dater.
06:10
La société française n'a pas toujours été aussi violente qu'elle l'est aujourd'hui.
06:13
Je parle du XXe et du XXIe siècle.
06:17
Il est évident que cette violence endémique,
06:21
le fait qu'on n'arrive plus à dialoguer,
06:24
et qu'on n'en passe plus par les mots,
06:26
mais qu'on en passe par les coups,
06:27
c'est une chose assez nouvelle,
06:30
qui a surgi il y a une dizaine d'années,
06:35
et ça va progressant, hélas.
06:38
Bon, ça, il va falloir le soigner.
06:41
Vous voyez bien que nous vivons tout de même
06:43
dans une société devenue malade,
06:46
malade de violence.
06:47
Il faut donc la soigner.
06:49
Alors, comment la soigner ?
06:50
C'est toute la question qu'on peut se poser,
06:52
mais on ne peut pas la laisser en l'état.
06:55
C'est pour ça qu'on fait des...
06:56
Pour l'instant, ce que j'appelle des mesurettes pour les édiles,
06:59
mais je pense qu'on va prendre le problème à bras-le-corps.
07:01
Mais ce qui est vrai pour les édiles est vrai pour beaucoup de catégories
07:04
de Français représentant, d'une certaine manière,
07:08
la République, qu'il s'agisse des pompiers, des policiers, des gendarmes.
07:12
Donc, songez qu'aujourd'hui, on en est quand même à attaquer des gendarmes
07:14
aux mortiers d'artifice.
07:15
C'est quand même neuf.
07:16
Il n'y avait pas ça il y a 30 ans.
07:17
Il y a 30 ans, on n'attaquait pas des gendarmes aux mortiers d'artifice.
07:19
Donc, les édiles à portée de baffe sont effectivement en première ligne.
07:26
Il va falloir effectivement soigner cette société devenue malade.
07:30
Vincent Roy parle de malade de violence.
07:32
Moi, j'aimerais mettre l'accent sur le fait qu'on n'arrive plus à gérer les frustrations.
07:36
C'est-à-dire qu'on doit avoir tout, tout de suite.
07:37
J'arrive, par exemple, aux urgences, je veux tout de suite mon médecin.
07:41
Et donc là, je vais voir mon maire, j'ai un problème en crèche,
07:44
il ne veut pas le comprendre, je le prends contre moi, je m'énerve tout de suite.
07:47
Bon, après, on a des gars comme le permis de construire, ça dure sur plusieurs années.
07:50
Bref, c'est la juridiction comme ça au niveau des quartiers et des villes.
07:55
C'est le droit public.
07:56
Mais effectivement, gérer cette frustration qu'on arrivait peut-être à faire avant,
08:00
maintenant, comme on a dans le tout, dans l'immédiateté,
08:03
ça incite les gens à vouloir aller peut-être pas réfléchir
08:06
et plus faire preuve de nuance à l'exemple de la faille.
08:07
Oui, et puis vous avez après, je pense, un problème de comportement de la classe politique
08:11
qui va encourager cela.
08:13
Je m'explique déjà, quand vous avez un parti politique,
08:15
ça s'appelle la France insoumise,
08:16
qui vise quand même de gagner la présidentielle,
08:19
en étant quand même, par principe, insoumis au système.
08:21
Ça en dit très long sur l'instinct politique qui est derrière, qui est à la manœuvre.
08:26
Et vous avez aujourd'hui, sur toutes ces questions qui sont liées au rapport à l'autorité,
08:30
au respect de l'État, au respect des élus,
08:32
au respect des gendarmes, au respect des pompiers,
08:33
au respect des uns et des autres,
08:35
vous n'avez absolument pas de front uni de la classe politique
08:37
capable de dire ça, ceci est inacceptable.
08:40
Et tant que vous n'aurez pas ce front uni,
08:42
vous aurez toujours, à un moment donné,
08:43
des gens qui se sentiront d'une certaine façon légitimes
08:46
pour régler par la violence, la brutalité,
08:48
le verbo, le verbe violent,
08:50
leurs problèmes, parce que, quelque part,
08:53
le système politique ne leur dit pas
08:55
ça, c'est mal.
08:56
Oui, et dans les théories de l'extra-gauche,
09:02
la violence existe.
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