Le journaliste et historien, Guillaume Perrault, revient sur la radicalisation, notamment chez les jeunes. Il estime : «Il faut avoir à l'esprit que les moyens d'actions de l'État ne sont pas illimités», dans L'Heure des Pros sur CNEWS.
00:00Oui, ça fait beaucoup de cas de figure à considérer et beaucoup de personnes qui correspondent potentiellement à ces inquiétantes caractéristiques.
00:14Si vous voulez, on est une démocratie libérale très soucieuse des libertés individuelles.
00:19Donc il faut aussi admettre, et ça ne veut pas dire se résigner, il faut avoir à l'esprit que les moyens d'action de l'État ne sont pas illimités.
00:30En effet, il y a un exemple particulièrement frappant qui vient d'être évoqué par Pierre-Marie, c'est la censure du Conseil constitutionnel la semaine dernière.
00:38Mais de façon plus générale, depuis 40 ans ou 50 ans, l'État est perçu comme un danger pour les libertés individuelles plus que comme le garant des libertés individuelles.
00:51Donc il est vrai qu'on lui a ôté de plus en plus de moyens de coercition et que tout ce qui peut porter atteinte aux libertés individuelles est regardé avec beaucoup de suspicion par des juridictions sans nombre.
01:06Il y a le contrôle bien sûr du Conseil constitutionnel, du Conseil d'État, de la Cour de cassation, de la Cour européenne des droits de l'homme et désormais de la Cour de justice de l'Union européenne qui s'intéresse aussi aux questions régaliennes.
01:16Donc on ne peut que souhaiter la plus grande vigilance de l'État.
01:22Il faut aussi admettre que ces moyens d'action ne sont pas illimités.
01:27Alors qu'est-ce qu'on peut faire ? On a appelé à la vigilance de chacun, ne pas s'en remettre entièrement à l'État.
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