- il y a 5 mois
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00:0011h-13h sur Europe 1, Trina Magdine et vous !
00:04Le Conseil constitutionnel a tranché hier et a censuré la disposition la plus controversée de la loi Duplon
00:10qui prévoit la réintroduction encadrée de l'acétamipride,
00:14un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018,
00:18mais toujours autorisé dans plusieurs pays voisins et importé en France.
00:22Cette décision a été saluée par les écologistes et par de nombreuses ONG,
00:26alors qu'une pétition citoyenne réclamant l'abrogation du texte a recueilli plus de 2,1 millions de signatures en quelques jours.
00:33Dans le monde agricole, la colère gronde, la FNSEA parle d'un choc inacceptable,
00:37certains producteurs redoutent de la casse et des faillites
00:40et tous en tout cas dénoncent une distorsion de concurrence avec les pays européens
00:44qui continuent d'utiliser ce produit en clair.
00:47La France rajoute une couche de normes à nos couches de normes.
00:49On va évoquer cette décision et son impact concret avec mes invités par téléphone.
00:53Bonjour Patrick Legras.
00:54Bonjour.
00:56Merci d'être avec nous sur Europe 1.
00:58Vous êtes le porte-parole de la coordination rurale,
01:00un syndicat agricole particulièrement remonté après la décision du Conseil constitutionnel.
01:05Comment vous avez réagi hier soir à l'annonce de la censure de l'article sur l'acétamipride par le Conseil constitutionnel ?
01:11Déçu mais pas surpris.
01:14Comme on vous l'a déjà dit, on savait que ça ne pouvait que se terminer que comme cela,
01:19pour plusieurs raisons.
01:20La première chose, c'est que du ZAD, on l'avait dit, j'avais moi-même rencontré M. Duplon et M. Mélenonville,
01:26sur la démarche, en mettant cette matière active qui avait été supprimée,
01:30on en faisait un phare important pour l'écologie.
01:34Je pense qu'il aurait été souhaitable de mettre beaucoup plus de matière active,
01:38parce qu'il faut savoir qu'on nous en a supprimé depuis une dizaine, plusieurs dizaines.
01:41Donc, à vouloir trop bien faire, en fait, on a montré du nouveau un problème,
01:45qui était fondamental pour les maîtrisiers et les producteurs de noisettes essentiellement,
01:50mais donc, on est à moitié sûreté en ce qui nous concerne.
01:53Mais deuxièmement, comme d'ailleurs, j'ai plusieurs fois rencontré d'autres ministres,
01:58comme Mme Panné-Renaché, supprimer aujourd'hui de la matière active, c'est un décret,
02:03c'est ce qu'on avait dit aussi avec M. Gennevard.
02:04Supprimer c'est facile, réintroduire, c'est le parcours du combattant,
02:08et pour ça, la loi française est bien organisée,
02:11c'est-à-dire que pour vous emmerger, il n'y a pas d'autre mot,
02:14ça, rien qu'un décret ou une petite annonce,
02:16mais pour inverser la tendance, c'est le parcours du combattant.
02:20Cette décision, c'est le signe d'une déconnexion des institutions
02:22vis-à-vis du monde agricole, d'une méconnaissance ?
02:26Ah non, non, moi je veux être clair, non, non, c'est une volonté politique,
02:29il faut être clair, et savoir qui aujourd'hui a le monopole en Europe,
02:34c'est bien le représentant, c'est M. Canfin, un écolo pur et dur.
02:39Au niveau du ministère, comme j'ai pu le dire sur les réseaux,
02:43Mme Pannier-Runacher, elle a six ou sept ministères,
02:45donc c'est une pure et dure aussi au niveau écolo.
02:48Après, évidemment, il y a le réseau des ONG, financé également par l'Europe.
02:52Non, non, on reste un pays tourné vers la mondialisation,
02:58tourné sur les mauvais produits qui viennent d'Ukraine, là, il n'y a pas de problème,
03:01on ne demande pas aux députés ou aux sénateurs de regarder un peu ce qui se passe,
03:07d'étudier les propositions.
03:08Non, non, c'est une volonté politique masquée par quelques mascarades,
03:12quelques hontes à droite, à gauche, mais non, non,
03:15on continue dans le pur et dur à détruire notre souveraineté agricole française,
03:21même aussi un peu européenne, mais surtout française,
03:24puisque là, le producteur français de noisettes ou de betteraves
03:28va regarder les betteraves produites avec des néocotinoïdes
03:31dans l'ensemble des pays européens,
03:33mais par acquis de conscience idéologique,
03:36les producteurs français n'auront plus qu'à fermer dans l'usine.
03:39Le Conseil constitutionnel parle d'un manque d'encadrement suffisant,
03:43c'est un constat que vous partagez ?
03:46Aujourd'hui, le Conseil constitutionnel,
03:49il faudrait vraiment montrer un ou m'en donner un
03:51qui connaît un peu quelque chose au niveau agricole.
03:54Il y a eu un débat, comme aux députés au Sénat,
03:58des mois perdus, je ne veux pas dire des années.
04:01Aujourd'hui, pour l'agriculture, rien n'est fait.
04:03On n'arrive pas à débloquer des situations financières.
04:06Moi, M. Macron, quand je l'entends dire,
04:07je donne un milliard là, 500 millions là,
04:10800 millions, il ne m'en a personne.
04:11Nous, il faut une guerre de tranchées pour avoir quelque chose,
04:16mais comme j'ai pu le dire, ce n'est pas grave.
04:18Puisque le consommateur est très proche de nos politiques,
04:20on va aller revoir les grandes dispositions
04:23et montrer ce qui ne va pas, ce qu'il ne faut pas consommer.
04:26Et ça, on sait faire.
04:27On va avoir un peu de temps, ça, on va montrer.
04:29Mais ça ne va pas plaire.
04:30Mais il y a un moment, il faut qu'on arrête d'être pris
04:33pour des gens qui ne sont pas responsables,
04:38qui produisent mal.
04:39Je le répète à chaque fois,
04:41l'agriculture française est un pilier de l'agriculture mondiale.
04:45C'est un exemple qui fait dans beaucoup de pays.
04:46Il n'y a qu'en France qu'il y a des problèmes,
04:48mais il n'y a pas que pour ça.
04:49Mais en France, on veut toujours faire plus blanc que blanc,
04:52mais aussi mondial.
04:53Et ça, on ne sait plus faire.
04:54Et on va faire autre chose.
04:57Vous êtes raisonnable avec les pesticides.
04:58J'imagine qu'il y a des normes drastiques
05:00et des contrôles stricts en matière d'utilisation.
05:02Alors, il faut savoir déjà que plusieurs dizaines de produits
05:07ont été supprimés, toujours contre l'avis parfois même
05:13des organismes techniques qui s'arvalifent,
05:15parce que je parle de technique,
05:17les vidéologues m'intéressent peu.
05:19Mais c'est toujours au détriment de l'aspect financier et productiviste,
05:23puisque c'est un terme qui plaît aux écolos,
05:25oui, de production, donc productiviste,
05:27parce qu'on produit pour gagner sa croûte.
05:29Donc, on ne produit pas par philosophie ou par philanthropie.
05:33On produit de la marchandise pour nos consommateurs français,
05:37et on est fiers de les produire
05:39en faisant des efforts, évidemment, vis-à-vis de l'écologie.
05:44Mais on est là pour produire et nourrir.
05:46Sauf que là, on le voit depuis des années,
05:48on fait un maximum d'émissions en disant
05:50on importe de plus en plus, on importe de plus en plus.
05:53Ben oui, au prix mondial, avec des normes françaises,
05:55on ne sait plus produire en France.
05:56Donc, on continue, on n'a pas de solution.
05:59Surtout, les idéologues n'ont pas de solution.
06:02Mais on tape sur ceux qui produisent et qui utilisent.
06:06Là, ce matin, j'avais encore un producteur dure,
06:07j'ai dit chez moi, qui traitait,
06:09parce qu'il faut protéger les plantes.
06:10Alors, on a le nom de pesticides,
06:12on dit produits phytosanitaires,
06:14comme on peut également nous protéger les hommes
06:17lorsqu'ils sont malades.
06:18Donc, ils utilisent aussi des pesticides
06:19pour se soigner.
06:21Et la plante, comme toutes les matières vivantes,
06:24ont besoin de pesticides ou de produits phytosanitaires
06:27ou de médicaments pour se soigner.
06:28Et ça, tant qu'on ne l'aura pas compris
06:30et que nos politiques n'auront pas le courage
06:31de l'expliquer à la majorité des Parisiens
06:34qui sont à l'Assemblée nationale et au Sénat,
06:37ça sera un problème.
06:38Patrick Legra, quels impacts concrets
06:39cette censure va avoir sur les agriculteurs
06:41que vous représentez ?
06:42Est-ce qu'un risque de perte de production
06:44ou de faillite d'exploitation est à redouter ?
06:46Alors là, au moins, la question est claire.
06:49Elle est totalement asyndicale.
06:51C'est-à-dire que pour l'ensemble des producteurs
06:52de betteraves,
06:53pour l'ensemble des producteurs de noisettes
06:55et d'autres produits qui avaient besoin,
06:57des petites productions qui avaient besoin
06:59d'une protection contre les invasions d'insectes,
07:03à nommer là essentiellement le puceron
07:05ou je dirais pour la betterave,
07:08ça va être brutal.
07:09C'est-à-dire que cette année,
07:09on a une reconnaissance des pucerons,
07:11donc des insectes,
07:12donc on va avoir moins de rendement.
07:14Le prix mondial chute.
07:15Donc, les producteurs,
07:17comme peuvent le dire d'autres,
07:20on va dire, intervenants,
07:21les gens vont se désintéresser de la production.
07:24Donc, les usines,
07:25on va repartir vers une baisse du nombre d'usines,
07:27une fermeture des usines,
07:29et donc on va aller vers l'abandon
07:31de production et d'autonomie sucrière française
07:34au profit des sucres d'autres pays européens
07:37ou du sucre de canne,
07:38où là, on n'a aucune visibilité,
07:41mais on n'a pas de produits
07:43à base de néocotinoïdes
07:46qui sont utilisés en France.
07:47Donc, voilà.
07:48Et je pense qu'on est plus dans une guerre philosophique
07:52et...
07:52Bon, après,
07:53nous, la coordination rurale,
07:55pour les néocotinoïdes d'étrave,
07:56on est mal passé,
07:57parce que même en étant en syndicat majoritaire,
08:00on a la CGB,
08:01donc le vice-président de la FNS,
08:03qui ne souhaite pas
08:03que nos participateurs du 6 jours.
08:04Donc, il y a une partie des éléments
08:06qu'on n'a pas.
08:07Ça, c'est dommage aussi,
08:08mais ça, c'est vraiment
08:09un petit problème syndical.
08:10Mais sur le reste,
08:11pour le consommateur,
08:12quoi qu'il en soit,
08:13automatiquement,
08:14l'arrêt des productions
08:15de betteraves
08:16ou de noisettes françaises
08:18se fera par la compensation
08:19de betteraves
08:20et de noisettes étrangères.
08:22On doit importer des produits
08:23avec des standards
08:24et des normes moins bonnes
08:25sur le sol français,
08:26mais les agriculteurs
08:26n'ont pas le droit
08:27de produire la même chose.
08:28Je suppose que ça profite
08:29à nos voisins,
08:30cette situation,
08:31et aux importations.
08:33Ça profite aux importateurs.
08:35Ça pose des problèmes
08:36pour les multinationales
08:37qui avaient quand même
08:38un produit
08:39qui avait cru
08:41dans la bonne production
08:42de sucre française.
08:45Par exemple,
08:45le groupe Saint-Louis,
08:46c'est un groupe allemand.
08:47Il avait investi en France,
08:48donc il a déjà
08:49fermé plusieurs jours.
08:50Qu'est-ce que ça va être
08:51quid de demain ?
08:52Ça, c'est le problème.
08:54Mais plus loin que ça,
08:55si le producteur,
08:56on avait déjà un prix du sucre,
08:58il ne se voit pas
08:59au consommateur,
08:59parce que je le répète toujours,
09:01le consommateur,
09:02dans ce dossier-là,
09:03il ne paye pas moins cher
09:04son sucre.
09:04il le paye,
09:06il sera moins bon,
09:07il sera moins tracé,
09:08mais il ne le payera pas
09:10moins cher.
09:11Par contre,
09:12vous savez,
09:13les amitiés,
09:14ça se lit également,
09:15les politiques n'ont pas oublié
09:16d'aller faire une taxe
09:17sur le sucre
09:18qui correspond
09:19à un milliard d'euros
09:20pour les boissons
09:22situées pour l'État.
09:23Et là,
09:23je peux vous dire
09:24que ça,
09:25on ne remet pas en cause
09:26les new cotinoïdes,
09:28on ne remet pas en cause
09:29la production.
09:29l'État prendra
09:31le milliard tous les ans,
09:33ça a démarré début mars,
09:34ça prendra tous les ans
09:35sur le dos encore
09:36du consommateur.
09:37C'est-à-dire qu'on trouve
09:37de l'argent pour l'État,
09:39pour remplir les caisses
09:41de l'État
09:41et pour compenser
09:43les pertes pour le producteur.
09:44C'est dramatique,
09:45mais on ne la trouve jamais.
09:46Les syndicats appellent
09:47en tout cas à contester
09:48cette décision
09:48et à manifester.
09:49On en parle dans un instant
09:49avec vous.
09:50Restez avec nous,
09:51Patrick Legras.
09:51Il est 11h14 sur Europe 1,
09:54Trina Magdine et vous.
09:56Il est 11h18,
09:57retour de Trina Magdine
09:58et on parle de la censure
09:59de la loi Duplon
10:00en partie par le Conseil
10:01constitutionnel.
10:02Appelez-nous pour débattre
10:0301-80-20-39-21.
10:06Et nous sommes toujours
10:07avec Patrick Legras,
10:08porte-parole
10:08de la coordination rurale.
10:10Patrick Legras,
10:10une mobilisation est envisagée
10:12par plusieurs syndicats agricoles
10:13et plus largement
10:14par les agriculteurs français.
10:15Vous savez quelle forme
10:16cette mobilisation va prendre
10:17et quand elle aura lieu ?
10:19Alors on va vous donner
10:20de l'échéance assez loin.
10:22Déjà les plus importantes
10:23c'est fin du mois d'août.
10:25On a la foire de Chalon
10:26où c'est pendant 10 jours
10:27il y a un très grand nombre
10:28de politiques qui viennent
10:30et là on va les recevoir
10:31et on va leur demander
10:32des comptes et des positions.
10:34On a également
10:35PEC-OVIN
10:35les premiers jours de septembre.
10:37On a également
10:37Innovagric
10:38qui sont vraiment des piliers
10:40de la représentativité agricole
10:42mais qui va aussi nous permettre
10:43de nous mettre d'accord ensemble
10:45pour faire des actions.
10:46Sur le plus court terme,
10:48comme on le dit toujours
10:49à la coordination rurale,
10:51nous on ne fait pas
10:51des manifestations
10:52comme M. Rousseau
10:54avec l'accord
10:55de l'Assemblée nationale,
10:56du Sénat
10:56et de la présidence.
10:57Donc on garde un peu
10:58les surprises
10:59mais c'est certain
11:00que ça va bouger
11:01très rapidement.
11:02Là nous dans les Hauts-de-France
11:03on est encore en moisson
11:04jusqu'à la fin de la semaine
11:05mais je pense que
11:06dès la semaine prochaine
11:06on va avoir
11:07de la mobilisation
11:09très importante
11:10et comme je vous l'ai dit
11:11tout à l'heure,
11:12une des idées
11:13qui prend son chemin
11:14c'est que dans les supermarchés
11:16il y a énormément
11:16de produits
11:17qui ne viennent pas
11:18de France
11:19et qui sont donc
11:20très très toxiques
11:21pour les consommateurs français
11:23et comme ce n'est pas
11:23toujours marqué
11:24sur les boîtes
11:24on va faire des actions
11:26importantes
11:27mais plus que coup de poing
11:28pour justement
11:29protéger
11:31les gens du Conseil
11:32constitutionnel
11:33qui pourraient trouver
11:34dans leur supermarché
11:35des mauvais produits.
11:36Donc dès la semaine prochaine ?
11:37Dès la semaine prochaine.
11:39Et vous seriez prêt
11:39à appeler à bloquer la France
11:40à la rentrée
11:41comme vous l'avez déjà fait ?
11:43Là ça se décide
11:44comme je vous ai dit
11:45pour bloquer la France
11:46on a fait moi-même
11:47et d'autres
11:48on a fait déjà des tests
11:49et on sait
11:50qu'on nous sort
11:51des moyens
11:52surmultipliers
11:53des blindés
11:54donc vous comprendrez
11:55que cette fois-ci
11:56s'il y a quelque chose
11:57qui va être fait
11:57ça va être fait
11:58avec d'autres corporations
11:59entre autres
12:00peut-être des transporteurs
12:01entre autres
12:02peut-être des gens du PP
12:03entre autres
12:04peut-être des gens
12:05de l'énergie
12:06entre autres peut-être
12:06voilà
12:07on est en train
12:08de se mettre en place
12:09mais en fait
12:09nous le but
12:10c'est pas de manifester
12:11c'est d'avoir
12:12un juste revenu
12:13et d'avoir
12:14une écoute
12:15des pouvoirs publics
12:16donc s'il y a des problèmes
12:17ce qui est dramatique
12:18c'est qu'il y a
12:19les agriculteurs
12:20mais il y en a d'autres
12:20mais le fait
12:21d'aller chercher
12:22d'autres corporations
12:23c'est un moyen
12:24de demander aux politiques
12:25de nous écouter
12:26de prendre des décisions
12:27c'est pas le but
12:28vous comprenez
12:28c'est ça le problème
12:29par exemple
12:30il y a des choses
12:31qui sont faites
12:31paraît-il plus tard
12:33en mois de septembre
12:34mais nous le but
12:34c'est pas manifester
12:35pour manifester
12:36le but c'est manifester
12:37pour qu'il y ait moins
12:37de suicides
12:38et pour trouver des solutions
12:39au monde agricole
12:41alors qu'on est baladé
12:43depuis deux ans
12:44maintenant
12:44par les pouvoirs en place
12:46donc il y a un moment
12:47ça ne peut pas continuer
12:48surtout qu'on nous met
12:49en plus de ça
12:50parce que ça c'est le français
12:51en plus de ça
12:52on nous met
12:52une rédiction des primes
12:54des compensations financières
12:56de la PAC
12:56en plus de ça
12:57on nous met
12:57des nouvelles normes
12:58en plus de ça
12:59on nous met
12:59plus de contrôles
13:00c'est-à-dire qu'aujourd'hui
13:01c'est vraiment
13:02la volonté
13:03de faire mourir
13:04le cheval agricole français
13:06mais je dis bien français
13:07donc par contre
13:09on augmente encore
13:11les plans d'importation
13:13avec l'Asie
13:14sur le libre-échange
13:15on va augmenter
13:16les échanges
13:16avec l'Ukraine
13:17où on sait
13:18qu'il y a très peu
13:18de contrôle
13:19sur les marchandises
13:20donc comment expliquer
13:22le ras-le-bol
13:23autrement
13:23qu'en étant
13:24beaucoup plus vif
13:25et imposant
13:27sur
13:28sur les politiques
13:31au pouvoir
13:31et évidemment
13:32sur ceux
13:33qu'ils représentent
13:34donc les députés
13:35les sénateurs
13:36et évidemment
13:37sans pour cela
13:39et je le dis toujours
13:40à la Cour des Nations
13:40sans pour cela
13:41détruire
13:42casser
13:42c'est pas un but
13:43et on le dit toujours
13:45le but c'est vraiment
13:46se faire montrer
13:48se faire réfléchir
13:49les politiques
13:50mais en aucun cas
13:50casser
13:51comme parfois
13:53on disait
13:53puisque la coordination
13:54brille par son zone
13:55voilà
13:56c'est pas
13:56le but
13:57on n'est pas là
13:58pour détruire
13:59quoi que ce soit
14:00mais pour construire
14:01une agriculture
14:02pour les jeunes de demain
14:03c'est encore un coup dur
14:04à apporter au monde
14:05agricole français
14:05pourtant en première ligne
14:06pour nourrir le pays
14:07est-ce qu'on peut craindre
14:08Patrick Legras
14:08une accélération
14:09de la désindustrialisation agricole
14:11une mort du modèle français
14:12d'ici quelques années
14:13sans ça
14:15il faut demander
14:16à d'autres syndicats
14:16qui ont déjà prévu
14:17cet effondrement français
14:19puisqu'on a des industriels
14:21qui sont partis
14:22à l'étranger
14:22qui sont partis
14:23à l'export
14:23et avant
14:24c'était pour enrichir
14:25un peu plus
14:26les pièces de l'Etat français
14:28et les agriculteurs français
14:30aujourd'hui
14:30ces choix industriels
14:32se font à l'inverse
14:34c'est-à-dire
14:34qu'ils vont à l'extérieur
14:35pour gagner des dividendes
14:37et le producteur français
14:38ne donne plus
14:38que la norme
14:39à son industriel
14:40ou son agro-industriel
14:41donc oui
14:42c'est dramatique
14:43mais vous savez très bien
14:44que des grands industriels
14:45et les grands patrons
14:46c'est toujours comme ça
14:47prévoient
14:48je pense que
14:49M. Macron
14:50les reçoit
14:50plus que nous
14:51donc ils ont déjà envisagé
14:53ils ont déjà prévu
14:53le remplacement
14:54de la agriculteur française
14:55mais ça
14:56ça se fait
14:56en céréales
14:57depuis longtemps
14:58ça se fait sur
14:59on le voit
15:00on a un très gros
15:01interlocuteur
15:01américain
15:03il vient d'acheter
15:04un interlocuteur belge
15:06donc on est en train
15:07de se faire bouffer
15:08mais ça
15:08c'est pas grave
15:09puisqu'on a des politiques
15:10qui veulent la mondialisation
15:11donc le producteur français
15:13il est amené à disparaître
15:15avant de se taire
15:16à l'État
15:17comme d'autres pays
15:17par le passé
15:18mais ça
15:19on s'offusque
15:20mais c'est la réalité
15:21et on a beau le dire
15:22à la coordination rurale
15:23on n'est pas entendu
15:24je pense même
15:26que je peux dire
15:27que quand on peut
15:28on va plutôt essayer
15:29de nous arrêter
15:30de faire parler
15:31par tous les moyens
15:32même avec des moyens
15:33de blindés
15:34mais ça ne nous arrêtera pas
15:36mais oui
15:37c'est dramatique
15:37mais est-ce qu'un jour
15:39des politiques
15:40auront le courage
15:40de dire
15:41on arrête de perdre
15:42notre agriculture
15:43et on nourrit
15:45avec des produits français
15:47avant on exportait
15:49maintenant on est plus
15:50importateur d'exportateur
15:51c'est pas dû aux agriculteurs
15:52c'est dû à politique agricole
15:54menée par nos
15:55politiques françaises
15:57et européennes
15:57ça vous donne le sentiment
15:58d'un deux poids deux mesures
15:59entre producteurs français
16:00et européens
16:01voire mondiaux
16:02cette interdiction française
16:03oui mais
16:05je vais être brutal exprès
16:07je vais provoquer
16:08mais ça intéresse qui aujourd'hui
16:09le monde agricole
16:10c'est 1% des actifs
16:11même si on fait vivre
16:12énormément de monde
16:13et aujourd'hui
16:14à l'Assemblée nationale
16:15et au Sénat
16:16je pense que c'est
16:161 ou 2%
16:17donc on est marginalisé
16:19au même titre
16:20que les ONG
16:21au même titre
16:22que ces gens
16:23qui ne représentent rien
16:25nous nous faisons vivre
16:26mais nous travaillons
16:28sur nos fermes
16:28après-midi
16:29je vais en débattre
16:29voilà
16:30ce que l'on dit
16:31ce que l'on fait
16:31c'est pas des
16:32c'est pas des paroles en l'air
16:34et on se bat
16:36à quelques-uns
16:37et on est mandaté
16:39pour justement
16:39parce qu'on a une continuité
16:40parce qu'on a des enfants
16:41parce qu'il y a des jeunes
16:42qui veulent s'installer
16:43on est mandaté
16:44pour faire connaître
16:46la réalité
16:47parce que le changement
16:48il ne sera pas avec nous
16:49il se fera grâce à vous
16:50aux médias
16:50il se fera grâce
16:51aux sénateurs
16:52et aux députés courageux
16:54je rappelle que
16:55la coordination rurale
16:57c'est un référendum
16:58qui n'est très peu suivi
17:00on a beaucoup d'adeptes
17:01personne ne veut le signer
17:02personne
17:03surtout qu'on va avoir
17:04des élections
17:05de députés
17:06peut-être
17:07bientôt
17:08peut-être qu'on va avoir
17:08des élections
17:09et sûrement même
17:10de maires
17:11et donc aujourd'hui
17:12tout le monde a peur
17:13parce que les gens
17:14ils jouent leur carte
17:15ils ne jouent pas la carte
17:16du pays
17:17et c'est le drame
17:18aujourd'hui je ne jette
17:19la pierre à personne
17:20je ne suis moi-même
17:21pas politique
17:21mais c'est ça
17:22c'est qu'aujourd'hui
17:23quels sont les gens courageux
17:25qui diront
17:25aller tous ensemble
17:26de façon apolitique
17:27comme nous on va le faire
17:28je pense cet automne
17:29de façon asyndicale
17:30il y en a ras-le-bol
17:31et on met l'agriculture française
17:33au centre de notre civilisation française
17:36c'est quand même aussi important
17:38que l'écologie
17:39c'est aussi important
17:40que les éoliennes
17:41et c'est aussi important
17:42que la construction des armes
17:44pour aller se taper sur la gueule
17:45parce que c'est ça
17:46dont on parle
17:46aujourd'hui
17:47c'est garder notre puissance
17:49de nourriture
17:50sur notre pays
17:52donc voilà
17:53aujourd'hui
17:54on en est conscient
17:55tout le monde en est conscient
17:56mais aujourd'hui
17:58il y a des élections
17:58et le monde agricole
17:59représente peu
18:00Rapidement
18:02Patrick Legras
18:02pour terminer
18:03qu'est-ce que vous dites
18:03à Emmanuel Macron
18:04et à Annie Gennevard
18:05la ministre de l'agriculture
18:06qui nous écoute peut-être
18:07en ce moment ?
18:09Madame Gennevard
18:10elle va prendre ses ordres
18:11chez ses conseillers
18:11les conseillers
18:12ne viennent pas de notre syndicat
18:13donc je ne lui dirai rien
18:14elle sait
18:14elle connaît le contexte
18:16quant à monsieur Macron
18:16c'est quelqu'un
18:18qui est mondialiste
18:20par nature
18:20je ne pense pas
18:21qu'il veuille
18:22forcément à la fin
18:23de l'agriculture
18:23ce qu'il demande
18:25et on l'a déjà vu
18:25plusieurs fois
18:26au niveau du salon
18:28il faut que l'on s'adapte
18:29donc s'adapter
18:30il y a plusieurs modèles
18:31je ne dirais qu'une chose
18:33je pense qu'il y a
18:34des pays
18:35d'autres pays
18:35qui s'adaptent
18:36à leur chef d'état
18:37et on sait ce que ça donne
18:38et nous aujourd'hui
18:39le chef d'état
18:40demande aux agriculteurs
18:41de s'adapter
18:41et on sait très bien
18:42ce qui se passe
18:43depuis qu'il est arrivé au pouvoir
18:44tant qu'il n'y aura pas
18:45de ce changement
18:46on sait vers où on va
18:48combien resterons-nous
18:50100 000
18:5150 000
18:51parce qu'au train
18:52où ça va aller
18:53très peu vont survivre
18:55je ne parle pas seulement
18:58de la betterave
18:59ou des noisettes
19:00bien sûr
19:00merci
19:01merci beaucoup
19:01Patrick Legras
19:02d'avoir été avec nous
19:03sur Europe 1
19:03je rappelle que vous êtes
19:04porte-parole de la
19:05coordination rurale
19:06et justement
19:07on va accueillir dans un instant
19:08Fabien Hamot
19:09secrétaire général
19:09de la Confédération Générale
19:10des Planteurs de betterave
19:11il est 11h27 sur Europe 1
19:13et Trina on parle d'un sujet
19:17qui vous fait beaucoup
19:18réagir au standard
19:18la loi Duplomb
19:19dont la mesure phare
19:20sur les pesticides
19:21a été invalidée
19:22par le Conseil Constitutionnel
19:24et on va donner la parole
19:25à un autre français
19:25touché par cette censure
19:26partielle de la loi Duplomb
19:28bonjour Fabien Hamot
19:29bonjour
19:31bienvenue sur Europe 1
19:32vous êtes le secrétaire général
19:33de la Confédération Générale
19:35des Planteurs de betterave
19:36alors d'abord
19:36présentez-nous rapidement
19:37la filière betterave en France
19:39combien de personnes ça représente ?
19:42ah ben ça représente
19:43la filière betterave
19:44ça représente
19:44avec les emplois directs
19:47et indirects
19:48environ 70 000 emplois
19:49qui se retrouvent
19:51par cette décision
19:52potentiellement
19:53aujourd'hui menacée
19:54donc voilà
19:56c'est un coup
19:57c'est un coup dur
19:58on peut se le dire
19:58c'est une décision
20:00du Conseil Constitutionnel
20:01qui est difficile à comprendre
20:03donc c'est la plus haute
20:07institution qu'il faut respecter
20:08donc l'État français
20:09aujourd'hui
20:10pérennise
20:11donc une distorsion
20:12de concurrence majeure
20:13une surtransposition
20:14du droit européen
20:16vous comprenez
20:17les arguments avancés
20:17par le Conseil Constitutionnel
20:19qui évoque des risques
20:19pour la santé humaine
20:20la biodiversité
20:21les pollinisateurs
20:22dans les explications
20:25qui sont données
20:26en fait
20:26aujourd'hui
20:28les sages
20:30reconnaissent en fait
20:33estiment qu'en fait
20:34le cadre
20:35le cadre
20:37de cette loi
20:39en fait
20:39du texte
20:40qui a été présenté
20:41ne correspond pas
20:42à la jurisprudence
20:45donc
20:46c'est
20:47plus sur la forme
20:50en fait
20:50que sur le fond
20:51puisque
20:52la dérogation
20:53semble-t-il
20:55serait possible
20:55à partir du moment
20:56où
20:56il faudrait
20:58revoir
20:59le cadre
21:00législatif
21:01par rapport
21:03à cette
21:05demande
21:05de dérogation
21:07pour utiliser
21:08l'acétamétride
21:10qui est
21:11validée
21:12partout en Europe
21:12et utilisée
21:13par tous
21:14nos concurrents
21:16dans l'Europe entière
21:16La pétition citoyenne
21:17contre la loi Duplan
21:18sur le site
21:19de l'Assemblée nationale
21:19a recueilli
21:20plus de 2,1 millions
21:21de signatures
21:22en quelques jours
21:22vous pensez que ça a pu
21:23influencer la décision
21:25des sages ?
21:26Est-ce qu'ils avaient
21:26un peu la pression
21:27peut-être ?
21:29Ben j'essaie pas
21:29parce qu'en fait
21:31ce serait une faute
21:32il me semble
21:32puisque
21:33je pense que
21:35le Conseil constitutionnel
21:36n'a pas à tenir compte
21:37des avis
21:39des citoyens
21:40je pense que
21:41cette décision
21:42de toute façon
21:42n'a pas été prise
21:43non plus
21:44en tenant compte
21:45des avis scientifiques
21:46puisque
21:48je rappelle
21:49l'EFSA
21:50l'agent de santé européenne
21:52elle valide
21:53l'utilisation
21:54de cette molécule
21:55partout en Europe
21:56y compris
21:57en ayant
21:58prêté attention
22:00un peu
22:01reprise
22:03à la demande
22:03de la France
22:04la dernière
22:06en date
22:07c'est en 2024
22:07par rapport
22:09à des études
22:09qui ont été
22:10présentées par la France
22:11en demandant
22:12donc
22:13un approfondissement
22:14pour valider
22:15ou pas
22:17cette molécule
22:18et donc
22:19l'EFSA
22:21a bien
22:21validé
22:22la possibilité
22:23d'utiliser
22:25cette molécule
22:25et vous avez
22:26la porte-parole
22:27de la DG Santé
22:31de la Commission européenne
22:33qui a bien confirmé
22:34qu'il n'y avait pas
22:34de risque
22:35pour la santé
22:36et pour la biodiversité
22:37pour utiliser
22:37cette molécule
22:38Justement Fabien Hamot
22:39qu'est-ce que vous répondez
22:40aux Français
22:40qui ont signé la pétition
22:41et qui ont peut-être
22:42simplement peur
22:42des produits
22:43des produits
22:44qu'ils consomment
22:44finalement ?
22:46C'est vrai que
22:46cette pétition
22:47vous savez
22:49les agriculteurs
22:50on n'a pas envie
22:50d'en posonner les gens
22:51je pense qu'il faut
22:53dépolariser un peu
22:54le débat
22:54malheureusement
22:55cette pétition
22:55a été largement
22:56instrumentalisée
22:57en jouant un peu
22:57sur les peurs
22:58et puis
22:58sur la santé humaine
23:00les cancers pédiatriques
23:01enfin
23:01beaucoup
23:02d'éléments infondés
23:04reconnus
23:05aussi
23:06de toute façon
23:07par certains scientifiques
23:08sur le fait
23:09que c'était
23:10erroné
23:11et donc
23:12voilà
23:12malheureusement
23:13c'est venu
23:15un petit peu
23:16c'est venu
23:17un peu se mêler
23:18dans ce débat
23:19alors que
23:21écarter un petit peu
23:23tous les avis
23:23scientifiques
23:24et pragmatiques
23:25sur le sujet
23:26et finalement
23:27il y a de nombreuses
23:29filières en France
23:30la Petrafe
23:31on n'est pas les seuls
23:32qui se retrouvent
23:33en situation
23:34d'impasse
23:36technique
23:37aujourd'hui
23:37et puis
23:38qui se retrouvent
23:39donc menacées
23:40Vous comptez vous mobiliser ?
23:43Écoutez
23:44nous
23:45au niveau
23:45de la CGB
23:47ce qu'on réclame
23:48aujourd'hui
23:49donc
23:49auprès du président
23:51de la République
23:52et du gouvernement
23:52donc déjà
23:53des mesures de sauvegarde
23:54parce qu'en fait
23:55on demande
23:57un dispositif
23:57d'indemnisation
23:58pour les pertes
23:59causées par cette maladie
24:00comme la jeunesse
24:01de la Petrafe
24:02qui entraîne
24:02des pertes très importantes
24:03qui remettent
24:04en cause
24:05la culture
24:06elle-même
24:06et puis
24:08l'investissement
24:09aussi
24:09un peu plus efficace
24:11dans la recherche
24:14pour des solutions
24:16qui soient
24:17efficaces
24:21et
24:22qui soient pérennes
24:24surtout
24:25et puis
24:25un projet de loi
24:27donc
24:27un nouveau projet de loi
24:28adapté
24:29pour chaque filière concernée
24:31pour répondre
24:32à l'encadrement
24:34insuffisant
24:35tel qu'il a été
24:37mis en avant
24:37par le Conseil constitutionnel
24:39Merci Fabien Hamot
24:40d'avoir été avec nous
24:41je rappelle
24:41que vous êtes
24:42le secrétaire général
24:42de la Confédération Générale
24:44des Planteurs de Bétrave
24:45on espère que vous serez entendus
24:46en tout cas
24:47vous avez tout notre soutien
24:48merci à vous
24:48on va prendre Paul
24:50au standard
24:50bonjour Paul
24:52Bonjour
24:53Bienvenue Paul
24:54vous nous appelez d'où ?
24:55Eh ben je suis
24:56dans les champs
24:57à l'heure actuelle
24:58je suis en train de préparer
24:59des terres à colza
25:00sinon j'habite
25:01à côté de Montmirail
25:02Montenil
25:03d'ailleurs
25:03je suis le maire du village
25:04toute petite commune
25:05la plus petite commune
25:06de Seine-et-Marne
25:07je pense
25:07alors bonjour
25:08Monsieur le maire
25:08dans ce cas
25:09Bonjour
25:10respect
25:11Comment vous avez accueilli
25:12cette décision
25:13du Conseil constitutionnel ?
25:15C'est complètement incompréhensible
25:17enfin
25:18il ne faut pas se répéter
25:20vis-à-vis de l'auditeur d'avant
25:21mais donc
25:21là on interdit
25:23un produit
25:24qui est relativement efficace
25:26donc en traitement de semences
25:28et donc
25:28les Bétraviés
25:29je ne suis pas Bétravié
25:30moi personnellement
25:31donc je les vois bien
25:32j'ai plein de voisins
25:32qui sont Bétraviés
25:33ils ont traité trois fois
25:34en plein
25:35avec en pulvérisation
25:36donc un traitement
25:37disons
25:38en plein air
25:39trois fois
25:40pour un résultat médiocre
25:41donc moi je veux bien
25:42qu'on parle d'écologie
25:43mais le bilan
25:45sur l'environnement
25:46entre trois traitements
25:47aériens
25:48et un traitement
25:49localisé sur la graine
25:50au niveau du sol
25:52pour moi
25:53il n'y a pas photo
25:53et après
25:54comme la personne d'avant
25:57globalement
25:58scientifiquement
25:59alors on entend
26:00tout
26:00ils sont contraires
26:01mais bon
26:01c'est a priori
26:03pas avéré
26:03alors les deux millions
26:04de personnes
26:05qui ont signé
26:05moi je n'ai rien contre eux
26:06forcément on fait peur
26:07à tout le monde
26:08donc après
26:09on fait peur à tout le monde
26:10moi je les comprends
26:10quand on ne connait pas un sujet
26:11on nous fait peur
26:13on signe la pétition
26:14mais bon
26:14il y a des médecins
26:15des cancérologues
26:16qui n'ont pas signé
26:16cette pétition non plus
26:17donc voilà
26:18il faut se baser
26:20sur des faits scientifiques
26:21qui est avérés
26:22après on voudrait tous
26:24habiter dans un monde
26:25parfait
26:25sans chimie
26:26sans rien
26:26mais bon
26:26on est entouré de chimie
26:28dans les maisons
26:30partout
26:30partout
26:30on est dans la chimie
26:32partout
26:32donc bon
26:33bref
26:33le paradoxe
26:36c'est que l'Europe
26:36l'autorise
26:37c'est très paradoxal
26:38on les consomme
26:39ces produits
26:40on les consomme
26:41donc globalement
26:42moi je suis agriculteur
26:44je me considère
26:44très patriote
26:45on est dans une guerre
26:46économique
26:46alors donc
26:47il y a deux possibilités
26:48soit qu'on nous met
26:49les mêmes armes
26:50ou soit qu'on nous protège
26:51mais on nous protège pas
26:52avec des mots
26:52parce que ça
26:53il y a plein de personnes
26:54qui nous protègent
26:55avec des mots
26:55mais qui font qu'un acte
26:57quand on voit
26:57Trump 15%
26:59le libre-échange
27:00et tout ça
27:00alors moi je
27:01moi je sais pas
27:02on va d'un côté
27:04ou de l'autre
27:04mais il faut être cohérent
27:05on peut pas non plus
27:06nous demander
27:07d'être productif
27:08et d'avoir des prix mondiaux
27:10des prix mondiaux
27:10et de l'autre côté
27:11nous interdire tout
27:12voilà
27:13je veux dire
27:13quand vous allez au front
27:15si en face
27:16le gars il a une armure
27:17si vous avez pas d'armure
27:18vous êtes mort
27:18c'est tout
27:18donc soit qu'on a
27:20les mêmes armes
27:20ou soit qu'on nous protège
27:22c'est tout
27:22mais pas avec des mots
27:23les mots
27:23ça protège pas beaucoup
27:25Qu'est-ce que vous attendez
27:26aujourd'hui concrètement
27:27du gouvernement
27:28et qu'est-ce que vous dites
27:28à Emmanuel Macron
27:29et Annie Gennevar ?
27:33Je sais pas
27:34si à la limite
27:35c'est vraiment eux
27:35qui gouvernent
27:36on a l'impression
27:36que c'est l'opinion publique
27:37c'est les personnes
27:39qui jettent
27:40qui font peur
27:41à tout le monde
27:42donc alors après
27:43oui il faudrait peut-être
27:44des personnes très courageuses
27:45mais je sais pas
27:47si ça existe
27:48au sommet de notre hiérarchie
27:51je sais pas si ça existe
27:52enfin voilà
27:53je pense que
27:55il y a beaucoup
27:56beaucoup de choses à faire
27:56je sais pas si Macron
27:59peut faire quelque chose
28:00alors il devrait
28:00mais je sais pas
28:02s'il va pouvoir
28:02et puis en plus
28:03en plus
28:04vu sa situation
28:05dans un an
28:06il arrête
28:06donc bon
28:07voilà voilà
28:08je suis assez sceptique
28:09sur la politique
28:10quand même pour résoudre
28:10ces problèmes-là
28:11mais je pense qu'il faudrait
28:12que vous invitez vraiment
28:13des scientifiques
28:14et puis
28:15des vrais scientifiques
28:16après
28:16enfin je sais pas moi
28:17il y a un moment
28:19après je pense que
28:21tout ce qui est écologie
28:22moi je me considère
28:23comme le premier écologique
28:24la première force écologie
28:27du territoire
28:28je travaille avec la nature
28:29je suis totalement
28:30les deux pieds dedans
28:31après je pense
28:33qu'il y a beaucoup
28:34d'écolos
28:34qui ont juste le nom
28:36mais qui connaissent
28:37strictement rien
28:38et qui jouent sur les peurs
28:39et qui jouent sur les peurs
28:41parce que bon voilà
28:42la nature
28:44la nature est belle
28:44et cruelle
28:45je veux dire
28:45si on laisse
28:47les pucerons manger
28:47les betteraves
28:49on aura moins à manger
28:51pour nous
28:51c'est la loi de la nature
28:53le puceron
28:53il va pas dire
28:54ah bah merci
28:55ils ont arrêté
28:55le produit chimique
28:58on va pas venir
28:59voir vos betteraves
28:59alors oui
29:00on entend
29:00qu'il y a des bio
29:01qui arrivent
29:02et tout ça
29:02mais ils ont pas
29:03les mêmes contraintes
29:03un betteravier
29:05à l'heure actuelle
29:06qui est en conventionnel
29:06il faut qu'il fasse
29:07minimum 80 tonnes
29:08sinon voilà
29:09ou alors après
29:10il faut augmenter
29:12le prix de la betterave
29:12point barre
29:13vous êtes prêt
29:14à prendre votre acteur
29:15et à vous mobiliser
29:16vous aussi ?
29:18bah on l'a déjà fait
29:20mais franchement
29:22encore une fois
29:24bah moi le seul truc
29:25pourtant j'ai 55 ans
29:27je suis extrêmement patriote
29:28je suis fier d'être français
29:30je pense qu'on est
29:32le pays le plus
29:33où il y a le plus
29:34de richesses
29:35et on a quand même
29:36le plus de réglementations
29:37et on fait attention quand même
29:38alors on n'est peut-être pas parfait
29:39forcément personne n'est parfait
29:40mais je pense qu'on fait
29:41quand même déjà très attention
29:42moi des fois je pourrais
29:44de localiser
29:44je pourrais prendre mes terres
29:45puis j'irais dans un autre pays
29:46je le ferais
29:46parce que vraiment
29:47en plus
29:49voir comment on se
29:50on se saigne
29:51enfin
29:52comment on est impliqué
29:53dans notre profession
29:54et avec le peu de reconnaissance
29:56et le peu de retour
29:57sur investissement
29:58il faut être
29:59il faut être à moitié malade
30:00et encore moi
30:01j'ai mon fils
30:01qui a 22 ans
30:02il est acharné
30:04comme
30:04enfin voilà
30:04il veut être agriculteur
30:05alors ça me fait extrêmement plaisir
30:07mais je me dis
30:07mais je me dis
30:09mais quoi
30:09bon courage en tout cas
30:11bon courage à vous
30:12monsieur le maire
30:13merci d'avoir été avec nous
30:14sur Europe
30:15merci
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