- il y a 4 mois
Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong posait pour la première fois un pied sur la Lune, dans le cadre de la mission spatiale américaine Apollo 11 et marquait à jamais le destin de l'Humanité. A l'occasion des 50 ans du premier pas d'Apollo 11, ce documentaire revient sur les plus grandes heures du programme Apollo, de la tragédie d'Apollo 1 au succès d'Apollo 8 et 11 en passant par le sauvetage in extremis d'Apollo 13.
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00:00:00Enfouis dans les archives pendant plus de 50 ans,
00:00:06des centaines de bobines qu'on croyait oubliées
00:00:09ont été montées pour la première fois
00:00:13afin de dévoiler les détails d'une mission qui relevait de l'impossible.
00:00:21J'y croyais pas. C'est une blague.
00:00:25Chaque jour, je découvrais des choses encore jamais vues.
00:00:30Une décennie d'essais remarquables et d'avaries.
00:00:39Mais en fin de compte, on était conscients des risques.
00:00:43Une équipe composée de 400 000 hommes et femmes.
00:00:48Chaque personne impliquée n'avait qu'un objectif.
00:00:52Enregistrée par des caméras.
00:00:55Je me trouvais au bon endroit ou au bon moment.
00:01:00Des images jamais diffusées.
00:01:03Et des témoignages inédits.
00:01:06L'aventure la plus ambitieuse que l'homme a accomplie.
00:01:10Liftoff. We have a liftoff.
00:01:13Liftoff on Apollo 11.
00:01:15C'est trop tard pour reculer.
00:01:19Vous allez sur la Lune.
00:01:20Tout est fin prêt pour le lancement d'Apollo 11.
00:01:35Tout est fin prêt pour le lancement d'Apollo 11.
00:01:47C'est le point d'orgue de tous les efforts fournis par les quelques 500 000 scientifiques et ingénieurs
00:01:53qui ont travaillé sur cette mission depuis 10 ans.
00:01:57Les images découvertes sont une véritable mine d'or.
00:02:02Elles dévoilent les détails de cette mission historique.
00:02:05Trois heures avant le lancement, la NASA filme la préparation de l'équipage d'Apollo 11.
00:02:17Je m'appelle Mike Collins et j'étais le pilote du module de commande sur Apollo 11.
00:02:27Pour aller sur la Lune, il faut une équipe de trois personnes, aux compétences bien distinctes.
00:02:33Le commandant de la mission est Neil Armstrong.
00:02:37Il est responsable de son équipage pendant l'expédition lunaire.
00:02:41Buzz Aldrin, le pilote du module lunaire, sera aux commandes avec Armstrong lors de l'alunissage.
00:02:47Alors que Mike Collins restera en orbite lunaire.
00:02:52Pour que ce soit un succès, l'entente et la communication au sein de l'équipage étaient primordiales.
00:02:59L'équipage est prêt.
00:03:03Il se dirige vers la plateforme de lancement.
00:03:05Neil Armstrong devance son équipage sous le regard des journalistes du monde entier.
00:03:1713 kilomètres plus loin, la fusée la plus puissante jamais construite, Saturne 5, attend leur arrivée.
00:03:34On est arrivé sur place avec Neil et Buzz.
00:03:39Sur notre plateforme, la 39A.
00:03:42D'habitude, quand on allait sur la plateforme, il y avait toujours 40 ou 50 techniciens qui s'activaient comme de vraies fourmis.
00:03:49Mais le jour du lancement, il n'y avait personne.
00:03:53Mais on a fini par arriver jusqu'à ce petit ascenseur.
00:03:58Il y avait des techniciens avec nous.
00:04:00Et puis on est montés là-haut, à 90 mètres d'altitude.
00:04:03Quand j'étais sur le point d'embarquer, j'ai regardé sur ma droite.
00:04:26Et devant moi, il y avait cette prouesse technologique.
00:04:29110 mètres d'envergure, un concentré d'appareil qui allait nous propulser sur la Lune.
00:04:37Je m'appelle Fred Ace.
00:04:45J'étais le pilote remplaçant du module lunaire sur la mission Apollo 11.
00:04:49J'ai été la dernière personne à quitter la fusée et à saluer Neil, Buzz et Mike avant leur voyage sur la Lune.
00:04:56J'ai levé mon pouce en l'air pour leur signifier que tout allait bien se passer.
00:05:06Chargé de combustible liquide à très basse température,
00:05:09Saturn V pèse 3200 tonnes avant son décollage.
00:05:15C'est la première fois qu'une fusée aussi imposante est sur le point de décoller.
00:05:22Des images rares dévoilent la complexité d'une telle opération.
00:05:26NASA's Project Apollo.
00:05:42Saturne V doit fournir une puissance de poussée de 3 105 000 kg de manière durable.
00:06:03Contrôlée et sûre.
00:06:11Ces images retracent la période de 10 ans qui a été nécessaire au développement du moteur de la fusée, le surpuissant F1.
00:06:20Je m'appelle Rick Weiss.
00:06:21J'ai été ingénieur en propulsion sur toutes les missions Apollo.
00:06:25Le moteur F1 était incroyable.
00:06:27Il avait une poussée de 680 000 kg à lui seul.
00:06:31Des vidéos de la NASA nous montrent les tests menés à travers l'Amérique pour perfectionner ce moteur.
00:06:38La clé pour que ça fonctionne, c'est le timing.
00:06:43L'oxygène liquide doit entrer en contact avec le kérosène au bon moment.
00:06:47La combustion doit intervenir au bon moment.
00:06:51Le moteur à combustion le plus puissant au monde est mis au point.
00:06:56Il doit maintenant fonctionner à la perfection pour les observateurs du monde entier.
00:07:00Depuis les airs, un hélicoptère filme les spectateurs qui se réunissent en masse pour assister au lancement.
00:07:20Depuis le stand VIP, à 5 km de la plateforme de lancement,
00:07:35les journalistes et spectateurs filment l'effervescence qui agite les lieux.
00:07:39Je suis Kouchou Solakoff.
00:07:41J'étais dans la même classe que Neil, en 6e.
00:07:45Le stand VIP était à 5 km de la plateforme de lancement.
00:07:50C'était un privilège d'être présent ce jour-là.
00:07:56Un de mes meilleurs amis était dans cette fusée.
00:08:03Ça grouillait de monde. Il y en avait partout.
00:08:08Ils voulaient faire partie de l'histoire.
00:08:14Je suis Joanne Morgan.
00:08:16J'étais responsable de la surveillance des communications au centre de lancement.
00:08:20Le décompte pour le lancement d'Apollo 11 était une grande première pour moi.
00:08:27C'était mon premier décollage.
00:08:29Des images exclusives de la NASA dévoilent ces quelques secondes, jamais vues par le public.
00:08:35Les portes étaient fermées à clé.
00:08:47Ils voulaient le calme complet.
00:08:49Tout le monde était concentré sur sa tâche.
00:08:51All indications coming in to the control centre indicate we are go.
00:08:59Paul, Aaron, the launch team wishes you good luck and Godspeed.
00:09:02Thank you very much.
00:09:03No, it'll be a good one.
00:09:05T-minus, 15 seconds.
00:09:07Guidance is internal.
00:09:08A moins d'une centaine de mètres sous les astronautes,
00:09:30la caméra de la plateforme de lancement enregistre la mise en route du moteur F1.
00:09:37Il y a eu une énorme explosion.
00:09:45Puis on est monté doucement.
00:09:49Des caméras filmant à 500 images par seconde capturent une tempête de glace.
00:09:55Elles se détachent de la paroi glacée de la fusée.
00:09:57Restaurée pour la première fois.
00:10:06Cette vidéo au ralenti incroyablement détaillée.
00:10:12Permettra aux ingénieurs d'examiner de près toute erreur potentielle seconde après seconde.
00:10:27À l'intérieur, on est balancé de gauche à droite.
00:10:33Les moteurs vont d'avant en arrière pour maintenir l'appareil en équilibre.
00:10:37La foule peut voir le décollage, mais elle ne peut pas l'entendre.
00:10:49Pas encore.
00:10:50Quand la fusée a démarré, il n'y avait aucun bruit.
00:10:56Mais il y avait des oiseaux partout.
00:10:57On était dans les gradins et d'un coup, on a été frappés par le souffle.
00:11:09Tout tremblait.
00:11:10J'en croyais pas mes yeux.
00:11:14L'onde de choc nous a frappés et sous nos pieds, ça tremblait.
00:11:17On croyait tous, allez, allez, allez, allez !
00:11:30Ça y est, notre pote Neil est parti.
00:11:52Il est en chemin pour la Lune.
00:11:54Des caméras suivent les moteurs F1 qui propulsent la fusée à une altitude de 64 kilomètres.
00:12:14Pour entrer en orbite, il lui faut encore plus de poussée.
00:12:17Pour entrer dans l'espace, ça ne suffit pas de prendre une fusée en espérant qu'elle puisse transporter tout ce que vous voulez.
00:12:27Il faut la construire sur plusieurs étages.
00:12:30Les images de l'assemblage révèlent que Saturne 5 n'est pas une seule fusée, mais trois.
00:12:36Empilées les unes sur les autres.
00:12:38Les images restaurées, filmées par les caméras télescopiques, montrent Saturne 5 à une distance de 80 kilomètres au moment où la combustion du premier étage se termine.
00:12:59Boum ! Il y a une explosion de l'autre côté de notre fenêtre.
00:13:03Le feu est jaune et rouge et on est emporté en avant dans nos harnais.
00:13:08Avant d'avoir le temps de réagir, le deuxième étage s'allume.
00:13:16C'est très éprouvant.
00:13:23On se demande si ça va exploser ou si ça n'a pas déjà explosé.
00:13:28Mais on comprend que non, c'est le déroulement normal.
00:13:32Un étage est éjecté et ça passe au suivant.
00:13:38On a à peine le temps de se réjouir de ce qu'on vient de faire, que la suite arrive déjà.
00:14:05L'allumage du troisième étage de la fusée.
00:14:09Hop !
00:14:10...
00:14:11...
00:14:15...
00:14:19...
00:14:20...
00:14:21...
00:14:21...
00:14:23...
00:14:32L'équipe de lancement avait réussi. On souriait et on savourait le fait que c'était fini.
00:14:55Voir la rampe de lancement entièrement vide, c'était incroyable.
00:14:59La fusée était partie. Il n'y avait plus rien. C'était dur à réaliser. On travaillait encore dessus la veille.
00:15:08Une fois que le vaisseau a quitté la rampe de lancement, c'est l'équipe du centre de contrôle de Houston qui a pris le relais pour la suite du vol.
00:15:25Apollo 11, Apollo 11, c'est Houston.
00:15:28Déniché au fond des archives de la NASA, un film tourné au centre de contrôle va dévoiler tous les détails du périple audacieux d'Apollo 11.
00:15:38Je m'appelle Jerry Griffin. J'étais directeur de vol d'Apollo 11.
00:15:45Quand on entre dans le centre de contrôle pour une mission sur la Lune, les couleurs sont différentes.
00:15:52Les écrans paraissent plus brillants.
00:15:54C'est l'adrénaline.
00:15:55Je m'appelle Glyn Leuny. J'étais directeur de vol d'Apollo 11.
00:16:08C'était un moment très palpitant.
00:16:10En m'installant au tableau de bord, je devenais responsable de tout ce qui arrivait au vaisseau et à l'équipage.
00:16:16La moyenne d'âge dans le centre de contrôle était de 27 ans.
00:16:24Le gouvernement avait donné les clés de la voiture à un groupe de gamins en leur disant « Allez sur la Lune ».
00:16:31Les astronautes devaient faire voler le vaisseau, mais nous, on pouvait voir des milliers de mesures de température et de voltage,
00:16:38plein de choses qu'eux ne voyaient pas.
00:16:40Armstrong, Aldrin et Collins entrent en orbite autour de la Terre,
00:16:57où une vue spectaculaire les attend.
00:16:58Les photographies prises par Collins pendant l'orbite offrent une image de la Terre inédite pour beaucoup.
00:17:18Les membres de l'équipage d'Apollo 11 ne sont plus qu'à deux heures du plus grand voyage de leur vie.
00:17:28C'est le dernier chapitre d'une aventure ayant débuté huit ans plus tôt,
00:17:35avec un événement qui a bouleversé la Terre entière.
00:17:37En avril 1961, le cosmonaute soviétique Yuri Gagarin devient le premier homme à entrer en orbite.
00:18:00C'était effrayant, parce que les Russes avaient cet astronaute.
00:18:04On se demandait ce qui allait bien pouvoir se passer ensuite.
00:18:06Ensuite, déterminé à surpasser les soviétiques,
00:18:11le président Kennedy annonce un projet audacieux.
00:18:13Quand Kennedy a dit qu'on allait le faire dans la décennie à venir,
00:18:33je me suis demandé s'il était sérieux.
00:18:35On est en 1961 et vous comptez faire ça d'ici dix ans ? Impossible.
00:18:39C'est un défi ambitieux.
00:18:47La NASA n'a pas un instant à perdre.
00:18:49La première étape est celle du programme Mercury.
00:19:06L'objectif est d'envoyer un homme en orbite et de le ramener sur Terre sain et sauf.
00:19:11Le vaisseau était conçu pour accueillir un seul astronaute.
00:19:16Le premier homme envoyé dans l'espace.
00:19:18Une caméra capture le moment où John Glenn devient le premier américain à effectuer un vol orbital.
00:19:39Je m'appelle Walter Cunningham.
00:19:47J'étais pilote dans le corps des Marines.
00:19:50J'ai entendu une voix crier, j'ai regardé autour de moi et je me suis rendu compte que c'était moi.
00:19:55J'étais celui qui avait crié.
00:19:57Le programme Mercury étant une réussite,
00:20:11la NASA planifie d'autres vols spatiaux très complexes.
00:20:19Des images rares retracent les recherches effectuées pour trouver des pilotes à la hauteur de la mission.
00:20:24Quand le programme spatial a vu le jour,
00:20:29on ne savait pas encore quels critères de sélection ils allaient choisir pour ce nouveau poste.
00:20:37Mike Collins, que l'on aperçoit ici dans un enregistrement de 1962 récemment numérisé,
00:20:44espère qu'il sera à la hauteur.
00:20:46Et puis, quelqu'un a dit que les candidats devaient être diplômés d'une école de pilotes d'essais agréée.
00:20:54Ces hommes, dont Neil Armstrong, risquaient régulièrement leur vie
00:21:01en poussant des aéronefs jamais testés jusqu'aux limites du possible.
00:21:08Le rôle du pilote d'essais consiste à faire les choses en mieux,
00:21:12de les faire en plus haute altitude et en moins de temps.
00:21:15C'est exactement ce que recherche la NASA.
00:21:22Et les candidats ne manquent pas.
00:21:27Je m'appelle Jim Lovell, j'étais à l'académie navale à l'époque.
00:21:32Je m'appelle Al Worden, j'avais suivi l'entraînement pour devenir pilote.
00:21:35Je n'avais pas l'âge minimum, mais je n'avais rien à perdre.
00:21:37De rares images d'archives montrent les recrues face aux journalistes du monde entier.
00:21:44Je m'appelle Bill Anders.
00:21:46À ma grande surprise, j'ai été sélectionné.
00:21:50Je suis Harrison Schmitt.
00:21:52Je faisais partie du groupe des quatre astronautes sélectionnés.
00:21:56Je suis Charlie Duke.
00:21:58Un vol sur la Lune, c'était la plus grande des aventures.
00:22:01Parmi les nouveaux astronautes, se trouvent les trois hommes destinés à tenter le premier à l'unissage.
00:22:09On savait exactement ce que la NASA voulait faire.
00:22:13Le programme allait être un succès.
00:22:27Après un premier tour et demi autour de la Terre,
00:22:30l'équipage d'Apollo 11 doit maintenant voler plus loin et plus vite que jamais.
00:22:43Il faut que le vaisseau spatial aille au-delà de l'orbite terrestre.
00:22:49Et pour ça, il doit se propulser à nouveau.
00:22:55Cette manœuvre est appelée ITL, injection translunaire.
00:23:00Une fois ce moteur allumé, le vaisseau va de plus en plus vite.
00:23:14L'équipage d'Apollo 11 s'éloigne de la Terre à une vitesse prodigieuse.
00:23:31Ces images de la Terre rétrécissant à vue d'œil
00:23:34donnent une idée de l'accélération nécessaire pour s'affranchir de la gravité terrestre.
00:23:38plus de 38 000 kilomètres par heure.
00:23:50Le voyage vers la Lune repose sur un enchaînement d'événements incertains.
00:23:57On se demande quelle est la prochaine étape,
00:23:59quand aurait-elle lieu, comment y faire face ?
00:24:01Une archive secrète donne un aperçu inédit des années d'entraînement
00:24:07que les astronautes suivent
00:24:08avant de pouvoir partir en mission.
00:24:11Pour voyager dans l'espace,
00:24:26l'échec n'est pas envisageable.
00:24:29On s'est servi de simulateur
00:24:31afin de nous entraîner pour la mission.
00:24:33On apprenait tout sur le décollage
00:24:35et sur le fonctionnement de la fusée.
00:24:38Les astronautes doivent aussi se préparer
00:24:46à la pression du décollage et de l'atterrissage.
00:24:52Dans la centrifugeuse,
00:24:54on devait atteindre les 6G
00:24:55parce que c'est le niveau qu'on atteint
00:24:57pendant l'entrée dans l'atmosphère.
00:25:01C'est comme si un éléphant s'asseillait sur votre poitrine.
00:25:05Le sang se concentre à l'arrière de votre tête.
00:25:08Après les 4G,
00:25:10c'est difficile d'atteindre les commandes.
00:25:14Comme le révèle cette vidéo étonnante,
00:25:17la NASA a même eu recours à des cobayes
00:25:19pour étudier les effets des vibrations du lancement.
00:25:22Celui qui dirigeait ces expériences,
00:25:31c'était le contrôleur de simulation.
00:25:34Un type complètement désinvolte
00:25:36qui nous rendait complètement fous.
00:25:40Il essayait constamment de vous tuer.
00:25:43On a essuyé tellement d'échecs dans le simulateur
00:25:46que les 9 vies d'un chat n'auraient pas suffi.
00:25:48J'ai été tué 20 ou 30 fois,
00:25:51parfois au cours d'une seule journée.
00:25:54Mais à chaque échec,
00:25:56leurs compétences ne font que se renforcer.
00:25:59C'est comme jouer au piano.
00:26:01Si tu t'entraînes 8 heures par jour,
00:26:03au bout d'un moment,
00:26:04tu n'y réfléchis même plus.
00:26:07En apprenant à surmonter ces difficultés,
00:26:10nous avions la certitude de bien connaître l'appareil.
00:26:13Mais dans l'espace,
00:26:18on n'a pas le droit à l'erreur.
00:26:30Un peu plus de 3 heures après le lancement,
00:26:32Mike Collins se prépare pour la prochaine manœuvre.
00:26:35Mike devait séparer le module de commande
00:26:40du troisième étage de Saturne.
00:26:42Puis, le faire tourner dans une manœuvre à 180 degrés.
00:26:47La marée, éjecter le module lunaire
00:26:50et enfin reculer.
00:26:51Tandis que le vaisseau spatial se retourne,
00:27:05la cible de Mike apparaît.
00:27:12Il fallait qu'il soit capable
00:27:14d'amarrer très lentement
00:27:16et avec une grande précision.
00:27:21Pas besoin de se hâter,
00:27:24il avait le temps de faire la manœuvre.
00:27:31Mike a fait du très bon boulot.
00:27:33Tout s'est déroulé à merveille.
00:27:35L'équipage va devoir passer 8 jours
00:27:50dans l'environnement le plus hostile
00:27:52jamais exploré par l'homme.
00:27:54Je m'appelle Bill Carpentier.
00:27:59J'étais chirurgien de l'air sur Apollo 11.
00:28:02Ma mission était d'envoyer un homme sur la Lune
00:28:05et de le ramener sur Terre sain et sauf.
00:28:08On ignorait comment un homme
00:28:09allait s'adapter dans l'espace.
00:28:12Le film restauré montre
00:28:13que la NASA n'a rien laissé au hasard.
00:28:15En 1964,
00:28:27les événements s'accélèrent
00:28:28pour le programme spatial.
00:28:31Avec moins de 3 jours
00:28:32d'expérience en vol spatial habité,
00:28:34la NASA lance la phase 2
00:28:36de son grand projet.
00:28:38Le programme Gemini.
00:28:41Le programme Gemini
00:28:42consistait à résoudre tous les problèmes
00:28:44auxquels nous allions être confrontés
00:28:46en allant sur la Lune.
00:28:48La NASA lance 10 missions en duo
00:28:50autour de la Terre
00:28:51en guise d'entraînement.
00:28:53Avec des sorties dans l'espace,
00:28:56des rendez-vous
00:28:59et des manœuvres d'amarrage.
00:29:05Mais la plus grande inconnue
00:29:15est pourtant la plus vitale.
00:29:17Les humains peuvent-ils survivre
00:29:18pendant la durée
00:29:19d'une mission lunaire ?
00:29:22Nous avons retrouvé
00:29:22des archives de la NASA
00:29:24qui documentent le voyage
00:29:25effectué par Gordon Cooper
00:29:26et Pete Conrad
00:29:27pour le découvrir.
00:29:28Je m'appelle Jay Barbary.
00:29:31J'étais correspondant
00:29:32chez NBC News
00:29:33au sujet d'Apollo 11.
00:29:36Gemini 5 était connu
00:29:37sous le nom de
00:29:388 jours ou un fiasco.
00:29:41L'objectif était de prouver
00:29:42que l'homme était capable
00:29:43de survivre dans l'espace
00:29:45assez longtemps
00:29:46pour aller sur la Lune
00:29:46et revenir.
00:29:48C'était une mission capitale
00:29:49car personne n'était parti
00:29:51si longtemps.
00:29:51Personne ne savait
00:30:03ce qui allait se passer.
00:30:06Combien de temps
00:30:07l'homme pouvait-il supporter
00:30:08l'apesanteur ?
00:30:10C'était un jour
00:30:24pour les astronautes
00:30:25Conrad et Cooper.
00:30:26Ils sont maintenant
00:30:26dans leur 50e révolution
00:30:28et passent au travers
00:30:28de l'Amérique du Sud.
00:30:30... pour le pilot
00:30:31pour le pressure.
00:30:32OK, le pilot
00:30:33pour le pressure
00:30:34pour le temps.
00:30:35Roger.
00:30:36Gordon Cooper
00:30:36et Pete Conrad
00:30:37sont maintenant
00:30:38à l'intérieur
00:30:38de l'année
00:30:39et nous ne nous
00:30:40au cinquième jour
00:30:43nous avons battu
00:30:44le record russe
00:30:44de temps cumulé
00:30:45dans l'espace.
00:30:47Good morning, Gordo.
00:30:48How does it feel
00:30:49for the United States
00:30:50to be the new record holder ?
00:30:51Good last, sir.
00:30:53Roger.
00:30:53Congratulations.
00:30:55On s'inquiétait
00:30:55surtout pour le retour.
00:30:58On ne savait absolument
00:30:58pas comment les astronautes
00:31:00supporteraient les forces G
00:31:02après huit jours
00:31:03d'apesanteur.
00:31:06On ignorait tout
00:31:07de ce qui les attendait
00:31:08lors du retour sur Terre.
00:31:09Une vidéo
00:31:13issue des archives
00:31:14de la NASA
00:31:15témoigne
00:31:15de la santé
00:31:16de l'équipage
00:31:17et de leur établissement.
00:31:19Je les attendais
00:31:20à bord de l'hélicoptère.
00:31:22Ils arrivaient
00:31:23à se mettre debout
00:31:23et à me faire
00:31:24des signes
00:31:24de la main.
00:31:26Ils étaient
00:31:27de très bonne humeur.
00:31:30Ils n'arrêtaient
00:31:31pas de plaisanter.
00:31:34Tout était
00:31:34donc normal.
00:31:35Gemini 5
00:31:36nous a donc redonné
00:31:37la conviction
00:31:37que l'on pouvait
00:31:38envoyer un homme
00:31:39sur la Lune
00:31:39et qu'il pourrait
00:31:41survivre
00:31:41après huit jours
00:31:42dans l'espace.
00:31:43Le lendemain du lancement,
00:32:01l'équipage d'Apollo 11
00:32:03réalise la toute première
00:32:04diffusion télé en direct
00:32:05devant des millions
00:32:06de téléspectateurs
00:32:07dans le monde.
00:32:08Au dernier moment,
00:32:22ils ont pris
00:32:22une caméra
00:32:23de télévision à bord.
00:32:25On a essayé
00:32:26de faire de notre mieux
00:32:27pour que le spectacle
00:32:28soit divertissant.
00:32:30Mais notre mission
00:32:30principale
00:32:31était d'arriver
00:32:32sur la Lune
00:32:33sans encombre.
00:32:34Et ce n'est pas
00:32:35la caméra
00:32:36qui allait pouvoir
00:32:37nous aider dans
00:32:37cette affaire-là.
00:32:39Ce n'est que le début
00:32:40du voyage.
00:32:42L'équipage doit se résoudre
00:32:43à faire confiance
00:32:44aux appareils embarqués
00:32:45pour survivre
00:32:46dans ce milieu hostile.
00:32:57Après les missions
00:32:58Mercury et Gemini,
00:33:00la NASA met
00:33:01les bouchées doubles
00:33:01pour atteindre la Lune.
00:33:04Le programme Apollo
00:33:05représente son projet
00:33:06le plus ambitieux.
00:33:09Des images retrouvées
00:33:10dans les archives
00:33:11révèlent un niveau
00:33:12de préparation
00:33:13sans précédent
00:33:14pour réussir
00:33:15l'alunissage.
00:33:17Il y avait
00:33:18une réelle différence
00:33:18entre le programme Gemini
00:33:20et le programme Apollo.
00:33:22La première étant
00:33:23qu'il y allait y avoir
00:33:24trois personnes à bord.
00:33:25Pour transporter
00:33:26trois astronautes,
00:33:27il faut mettre au point
00:33:28un module plus perfectionné.
00:33:29Je m'appelle Jerry Goodman.
00:33:43J'ai travaillé
00:33:44sur l'aménagement intérieur
00:33:45du module de commande.
00:33:48Le module de commande
00:33:50devait pouvoir protéger
00:33:51l'équipage
00:33:52de l'environnement extérieur.
00:33:53Mais il devait aussi
00:33:56assurer le contrôle
00:33:57de l'environnement intérieur
00:33:58comme la température,
00:34:00la nourriture,
00:34:01l'eau,
00:34:02les déchets
00:34:02ainsi que le reste
00:34:04de l'équipement
00:34:05qui leur était nécessaire
00:34:06pour survivre.
00:34:07C'était un vrai défi.
00:34:08Les ingénieurs
00:34:10travaillent sans relâche
00:34:11pour que le lancement
00:34:13ait bien lieu
00:34:13avant la fin
00:34:14de la décennie.
00:34:17Le premier lancement
00:34:18devait avoir lieu
00:34:19en février 1967.
00:34:22La pression
00:34:23était presque palpable.
00:34:25On travaillait tous
00:34:2624 heures sur 24.
00:34:28On avançait vite,
00:34:30c'est évident.
00:34:31On se tuait
00:34:32à la tâche pour ça.
00:34:38Ces nouvelles images
00:34:44d'archives
00:34:44montrent une conférence
00:34:45de presse donnée
00:34:46par la NASA
00:34:47afin de présenter
00:34:48l'équipage
00:34:49de son nouveau vaisseau.
00:34:50Les jeunes,
00:34:51l'occasion,
00:34:52c'est la nomine
00:34:54de la première
00:34:55Apollo
00:34:56flight crew.
00:34:58Le lieutenant colonel
00:34:59Virgil Gus Grissom,
00:35:01le lieutenant colonel
00:35:02Edward H. White
00:35:02et le lieutenant
00:35:04Roger B. Chaffee.
00:35:06Je me souviens
00:35:06que ce n'est
00:35:07une flight
00:35:07à la Monde,
00:35:08mais si ce soit,
00:35:08les deux hommes
00:35:09vont descendre.
00:35:10Si ce soit,
00:35:11je serais
00:35:12et quelqu'un d'autre.
00:35:15Je suis très éclaté.
00:35:18Je pense que
00:35:18j'ai un couple
00:35:19de les plus grands
00:35:19dans le monde
00:35:20à travailler.
00:35:21C'est beaucoup de fun.
00:35:27Ces images restaurées
00:35:28dévoilent la préparation
00:35:30du module de commande
00:35:31d'Apollo 1
00:35:32pour un test de lancement.
00:35:34On se préparait
00:35:34au premier lancement
00:35:36du module.
00:35:36Tout semblait
00:35:37très bien se dérouler.
00:35:38C'était un test
00:35:51à blanc.
00:35:52Un peu comme
00:35:52une répétition générale,
00:35:54si vous voulez.
00:35:56Des caméras
00:35:56en noir et blanc
00:35:57retransmettent en direct
00:35:58les images
00:35:59du test
00:35:59à la télévision.
00:36:00On ferait le compte
00:36:04à rebours
00:36:05jusqu'à zéro
00:36:06et ce serait fini.
00:36:07ACS.
00:36:08Go ahead, ACS.
00:36:09The hash door is secured.
00:36:10Roger.
00:36:12Avec Grissom,
00:36:14White et Chaffee
00:36:15confinés à l'intérieur,
00:36:17le compte à rebours
00:36:18du test
00:36:19peut commencer.
00:36:19On avait quelques soucis
00:36:27de communication.
00:36:28Le commandant,
00:36:29Gus Grissom,
00:36:30s'en plaignait beaucoup.
00:36:31Ils ont suspendu
00:36:33le compte à rebours
00:36:34pour essayer
00:36:34de régler le problème.
00:36:35J'ai gardé mon casque
00:36:39sur les oreilles
00:36:40et j'ai entendu
00:36:40un bruit parasite.
00:36:42Comme un crépitement.
00:36:45J'ai signalé
00:36:46que quelque chose
00:36:47n'allait pas
00:36:47dans le module.
00:36:48Mais je pense
00:36:49que le temps
00:36:50que je le dise,
00:36:53c'était déjà fini.
00:36:54On ignore encore
00:37:05d'où l'étincelle est partie.
00:37:07Mais un feu
00:37:07s'est déclenché
00:37:08dans le module
00:37:09de commandement.
00:37:11A l'époque,
00:37:12on utilisait
00:37:13100% d'oxygène.
00:37:15Si un feu
00:37:15se déclenche
00:37:16dans une atmosphère
00:37:17composée à 100%
00:37:18d'oxygène,
00:37:19tout part en fumée
00:37:20très vite.
00:37:23Les coups disent
00:37:24s'étaient verrouillés
00:37:24de l'intérieur.
00:37:26Et tout d'un coup,
00:37:27il y a eu
00:37:28une étincelle.
00:37:3018 secondes plus tard,
00:37:32tout était fini.
00:37:44Nous étions anéantis
00:37:45par la mort
00:37:46de nos trois amis.
00:37:49Aller sur la Lune,
00:37:50voyager dans l'espace,
00:37:51on connaît les risques.
00:37:54Mais là,
00:37:55ils étaient dans
00:37:55un vaisseau
00:37:56sans carburant.
00:37:58Personne ne veut
00:37:59partir comme ça.
00:38:03Ce n'était pas pour ça
00:38:04qu'on s'était engagés.
00:38:08L'Amérique est sous le choc
00:38:09après le décès
00:38:10tragique de trois héros.
00:38:13Mais les archives
00:38:14nous montrent
00:38:15la volonté de la NASA
00:38:16d'éviter
00:38:16qu'un tel accident
00:38:17ne se reproduise.
00:38:18après l'incendie,
00:38:23j'ai rejoint
00:38:23l'équipe chargée
00:38:24de renforcer
00:38:25le module de commande.
00:38:28On a changé
00:38:29la composition
00:38:29de l'air
00:38:30avec un mélange
00:38:31d'oxygène
00:38:31et de nitrogène.
00:38:34On a reconfiguré
00:38:35l'intérieur
00:38:36pour qu'il n'y ait
00:38:37plus rien d'inflammable.
00:38:40On a installé
00:38:41une écoutille
00:38:41à ouverture double
00:38:42qui pouvait être
00:38:43rapidement ouverte
00:38:44de l'extérieur.
00:38:45Ces images d'archives
00:38:48révèlent l'étendue
00:38:49de la refonte
00:38:49du module de commande.
00:38:52En octobre 1968,
00:38:54près de deux ans
00:38:54après la date
00:38:55initialement prévue,
00:38:57la NASA possède
00:38:58enfin un vaisseau
00:38:59paré pour la Lune.
00:39:02Cet incendie
00:39:02nous a rappelé
00:39:03à tous
00:39:04que nous devions
00:39:04être prudents.
00:39:07L'équipage
00:39:08en a payé le prix
00:39:08mais nous a peut-être
00:39:10sauvés.
00:39:15Une fois en sécurité
00:39:30dans le module
00:39:31de commande,
00:39:32à 380 000 km
00:39:33de la Terre,
00:39:35Apollo 11
00:39:35s'approche
00:39:36de la Lune.
00:39:39Le voyage
00:39:40vers la Lune
00:39:41est très particulier.
00:39:42On ne peut
00:39:43à aucun moment
00:39:43l'apercevoir.
00:39:44c'est notamment
00:39:45dû aux conditions
00:39:46thermiques.
00:39:47Pour que la chaleur
00:39:48soit répartie
00:39:49uniformément,
00:39:50il faut toujours
00:39:51rester parallèle
00:39:51au Soleil.
00:39:52Le vaisseau
00:39:53doit tourner
00:39:53sur lui-même
00:39:54comme un poulet
00:39:55sur sa broche.
00:39:56Mais cela
00:39:57est provisoire.
00:39:59Apollo 11
00:40:00doit enclencher
00:40:00son moteur fusée
00:40:01pour être attiré
00:40:02par la gravité lunaire.
00:40:05Une manœuvre connue
00:40:06sous le nom
00:40:06d'insertion
00:40:07en orbite lunaire.
00:40:09À ce stade,
00:40:10la moindre erreur
00:40:11pourrait être fatale.
00:40:12L'insertion
00:40:13en orbite lunaire
00:40:14était l'une des étapes
00:40:15les plus délicates
00:40:16du voyage.
00:40:22La manœuvre
00:40:23se devait
00:40:24d'être parfaite.
00:40:26Le vaisseau
00:40:26est attiré
00:40:27du côté
00:40:27de la face cachée
00:40:28de la Lune.
00:40:29Le centre de contrôle
00:40:30n'est plus apte
00:40:30à les aider.
00:40:31En cas de problème,
00:40:33les astronautes
00:40:33sont livrés
00:40:34à eux-mêmes.
00:40:36On va voir
00:40:36sur l'autre côté.
00:40:37trois jours après le lancement
00:40:55d'Apollo 11,
00:40:56l'équipage est caché
00:40:57par la Lune,
00:40:58ce qui rend le contact
00:40:59impossible
00:41:00avec le centre
00:41:00de contrôle.
00:41:05Mais les enregistrements
00:41:06audio et vidéo
00:41:07témoignent
00:41:08de la première réaction
00:41:09des astronautes
00:41:11à l'approche
00:41:11du monde
00:41:12extraterrestre.
00:41:13On voyait
00:41:29ces grandes sphères
00:41:30en trois dimensions.
00:41:33Leur ventre
00:41:33pointait
00:41:34dans notre direction.
00:41:35On ne voyait
00:41:36que ça
00:41:36à travers la fenêtre.
00:41:38C'était si imposant
00:41:39qu'on avait peur
00:41:40de s'y cogner.
00:41:43C'était si peu
00:41:52accueillant
00:41:52que je ne souhaitais
00:41:54pas aller plus loin.
00:42:07Après 35
00:42:09longues minutes,
00:42:10le centre de contrôle
00:42:11attend des nouvelles
00:42:12des astronautes.
00:42:13En orbite,
00:42:33l'équipe braque
00:42:34ses caméras
00:42:35sur ce qu'ils aperçoivent
00:42:36en dessous.
00:42:36La surface lunaire
00:42:44est l'endroit
00:42:45le plus chaotique
00:42:46que j'ai jamais vu.
00:42:48Il n'y a que
00:42:49des cratères partout,
00:42:50pas une seule étendue lisse.
00:42:52Une zone d'atterrissage
00:42:53sécurisée
00:42:54est nécessaire
00:42:54pour réussir
00:42:55le programme Apollo 11.
00:42:58En trouver une
00:42:59n'est pas facile.
00:43:00Cet extrait vidéo
00:43:01récemment découvert
00:43:02en témoigne.
00:43:02il a fallu des années
00:43:04de recherche
00:43:05et d'analyse
00:43:05à l'aide
00:43:06de satellites
00:43:07artificiels.
00:43:07Je m'appelle
00:43:24Jeffrey Winn,
00:43:25j'ai travaillé pour
00:43:26Eastman Kodak
00:43:27sur le programme
00:43:27Lunar Orbiter.
00:43:28Pour trouver
00:43:30une zone
00:43:31d'atterrissage
00:43:32sécurisée,
00:43:33Lunar Orbiter
00:43:34tourne autour
00:43:34de la Lune
00:43:35et prend des photos
00:43:36via une caméra
00:43:37embarquée.
00:43:39Mais cela pose
00:43:39un gros problème
00:43:40technique.
00:43:42Comment envoyer
00:43:43les photos
00:43:43vers la Terre
00:43:44à plus de
00:43:45380 000 kilomètres
00:43:46de distance ?
00:43:49C'était de loin
00:43:49le projet
00:43:50le plus difficile
00:43:51sur lequel j'ai travaillé.
00:43:53Il s'agissait
00:43:53d'une caméra
00:43:54à pellicule.
00:43:55Il n'y avait
00:43:55aucun moyen
00:43:56d'aller récupérer
00:43:57les bandes là-haut.
00:43:58Le satellite dispose
00:44:00de produits chimiques
00:44:00pour développer
00:44:01les pellicules,
00:44:02bien qu'ils soient
00:44:03en orbite.
00:44:05Le Lunar Orbiter
00:44:06s'apparentait
00:44:07à une chambre
00:44:08noire volante.
00:44:09En plus de prendre
00:44:10des photos,
00:44:11on pouvait
00:44:11les développer
00:44:12de là-haut.
00:44:15L'étape suivante
00:44:16est de trouver
00:44:16un moyen
00:44:17de partager
00:44:17ces photos
00:44:18avec les scientifiques.
00:44:24Les photos
00:44:24devaient être
00:44:25transformées
00:44:26en un signal
00:44:27électrique,
00:44:27puis envoyées
00:44:29par ondes radio.
00:44:30Ça nous permettait
00:44:31de reconstruire
00:44:32la photo
00:44:33sur une pellicule
00:44:34depuis la Terre.
00:44:36Une fois
00:44:37les bandes
00:44:37transmises
00:44:37à la Terre,
00:44:38elles sont assemblées
00:44:39pour en faire
00:44:40une image
00:44:40haute résolution.
00:44:46Ces images
00:44:47étaient bien plus précises
00:44:49que toutes les photos
00:44:49prises depuis la Terre.
00:44:51la Terre.
00:44:55Après six longues années,
00:44:57la NASA détermine
00:44:58la zone d'atterrissage
00:44:59la plus sûre
00:45:00pour le programme
00:45:00des astronautes.
00:45:02Elle se trouve
00:45:03sur une étendue
00:45:03appelée
00:45:04Mer de la Tranquillité.
00:45:13Les images
00:45:14étaient suffisamment
00:45:15claires
00:45:15pour déterminer
00:45:16que la mer
00:45:17de la Tranquillité
00:45:18était la zone
00:45:19d'atterrissage
00:45:19la plus lisse
00:45:20pour les astronautes
00:45:21d'Apollo 11.
00:45:26Pour tenter
00:45:27l'alunissage,
00:45:28Armstrong et Aldrin
00:45:29devront faire
00:45:30pleinement confiance
00:45:31au véhicule spatial
00:45:32le plus développé
00:45:34jamais créé.
00:45:37De la conception
00:45:38aux essais,
00:45:39la vie du vaisseau
00:45:40est documentée
00:45:41dans ses archives restaurées.
00:45:49La construction
00:45:55du module lunaire
00:45:56était un défi
00:45:57de taille
00:45:57pour les ingénieurs.
00:45:59Le vaisseau
00:45:59devait être capable
00:46:00d'alunir,
00:46:01de protéger
00:46:01l'équipage,
00:46:02mais aussi
00:46:03de le ramener
00:46:03au module
00:46:04de commande
00:46:04et de service.
00:46:06Les images
00:46:07des premières maquettes
00:46:08présentent un véhicule
00:46:09qui est loin
00:46:10d'être aérodynamique.
00:46:14Comme il était conçu
00:46:15pour voler
00:46:15hors de l'atmosphère,
00:46:17il ne ressemblait pas
00:46:18à ce qu'on peut attendre
00:46:19d'un vaisseau classique.
00:46:22Le module comporte
00:46:23deux étages.
00:46:25En bas se trouve
00:46:25l'étage de descente.
00:46:28L'étage de descente
00:46:29était équipé
00:46:30d'un moteur
00:46:30que l'on pouvait
00:46:31ralentir
00:46:31pour l'alunissage.
00:46:33Les astronautes
00:46:34descendent vers la Lune
00:46:35depuis la partie supérieure,
00:46:37l'étage de remontée.
00:46:39Il n'y avait pas de siège.
00:46:40L'équipage devait
00:46:41rester debout.
00:46:43Le moment venu,
00:46:45c'est cet étage
00:46:45qui les remontera
00:46:46vers le module de commande.
00:46:48Mais le plus grand défi
00:46:51du véhicule spatial
00:46:52reste son poids.
00:46:54Pour prolonger
00:46:55le temps de séjour
00:46:56sur la Lune,
00:46:57il fallait faire en sorte
00:46:58que le module
00:46:58soit le plus léger possible.
00:47:02L'enveloppe était légèrement
00:47:03plus épaisse
00:47:04que du papier cuisson,
00:47:05mais de très peu.
00:47:07Un des constructeurs
00:47:08avait fait tomber
00:47:08un tournevis de sa poche
00:47:09en se penchant
00:47:10et ça avait transpercé
00:47:12le module.
00:47:13Après sept longues années
00:47:16d'élaboration
00:47:17et deux vols d'essais
00:47:18dans l'espace,
00:47:20la NASA est convaincue
00:47:25que le module lunaire
00:47:26sera à la hauteur.
00:47:29La mission Apollo 11
00:47:30révélera au monde entier
00:47:32si le vaisseau
00:47:33est réellement prêt.
00:47:33Armstrong et Aldrin
00:47:52sont à l'intérieur
00:47:53du module lunaire
00:47:54que l'on surnomme
00:47:55Eagle.
00:47:56Après la séparation
00:48:06des modules,
00:48:07Collins filme
00:48:08et photographie
00:48:09Eagle
00:48:09qui entame sa descente.
00:48:13Collins est resté
00:48:13en orbite
00:48:14à bord du module
00:48:15de commande
00:48:15surnommé
00:48:16Columbia.
00:48:22Neil et Buzz
00:48:23sont descendus
00:48:24vers la Lune,
00:48:24mais il fallait
00:48:25quelqu'un
00:48:26pour contrôler
00:48:26le module de commande.
00:48:28J'étais un peu
00:48:28leur camp de base,
00:48:30leur billet de retour.
00:48:38Sur Terre,
00:48:39des centaines
00:48:39de millions
00:48:40de téléspectateurs
00:48:40suivent les événements
00:48:41pendant qu'Amstrong
00:48:42et Aldrin
00:48:43s'apprêtent
00:48:44à entrer
00:48:44dans l'histoire.
00:48:45Aldrin
00:48:55Aldrin
00:48:55allume alors
00:48:56la caméra
00:48:56du module
00:48:57pour filmer
00:48:57son audacieuse descente.
00:49:04Le véritable défi
00:49:05de la mission
00:49:06Apollo 11,
00:49:07c'était
00:49:07les 15 000
00:49:08derniers mètres.
00:49:09Lors des précédentes missions,
00:49:19on s'était préparé
00:49:19aux différentes étapes
00:49:21du voyage,
00:49:22mais là,
00:49:22on ne savait pas
00:49:23ce qui allait se passer.
00:49:25Soit on allunissait,
00:49:27soit on arrêtait
00:49:28la mission.
00:49:28Le centre de contrôle
00:49:36suit l'avancée
00:49:37du module lunaire
00:49:38sur un écran géant.
00:49:41La salle
00:49:41était complètement bondée.
00:49:43Certains étaient
00:49:44assis par terre,
00:49:45d'autres sur les marches.
00:49:46C'était l'effervescence.
00:49:50J'étais le Capcom
00:49:52de la mission Apollo 11,
00:49:53le contrôleur
00:49:54de communication.
00:49:55J'étais la seule personne
00:49:56du centre de contrôle
00:49:57à pouvoir
00:49:58parler avec l'équipage.
00:50:03On a démarré
00:50:09le moteur.
00:50:20On a amorcé
00:50:21la descente.
00:50:23Tout a dérapé
00:50:24en une fraction
00:50:25de seconde.
00:50:28On avait des problèmes
00:50:32de communication.
00:50:36On perdait des données.
00:50:41Les ordinateurs
00:50:42tombaient en rade.
00:50:46Le centre de contrôle
00:50:47doit réagir au plus vite.
00:50:50Faut-il alunir
00:50:51ou abandonner la mission ?
00:50:53Les alarmes n'arrêtaient pas.
00:51:01Les ordinateurs
00:51:02tombaient en rade.
00:51:03J'ai pensé que c'était
00:51:04la fin,
00:51:05qu'on ne pourrait
00:51:05jamais continuer.
00:51:08Les ordinateurs
00:51:09devaient traiter
00:51:10un trop grand nombre
00:51:11de données
00:51:11et ils nous faisaient
00:51:13comprendre
00:51:13qu'ils étaient en train
00:51:14de saturer.
00:51:17Mais comme on peut le voir
00:51:18sur ces images,
00:51:19Gene Kranz,
00:51:20directeur de vol,
00:51:21il n'a pas dit
00:51:22son dernier mot.
00:51:38Après toutes
00:51:39ces péripéties,
00:51:40la tension montait
00:51:41dans la salle de contrôle.
00:51:55Pour alunir
00:51:56en toute sécurité,
00:51:57Neil Armstrong
00:51:58doit prendre le contrôle
00:51:59du module lunaire.
00:52:03Grâce à des images
00:52:04restaurées,
00:52:05nous pouvons découvrir
00:52:06comment ce dernier
00:52:07a perfectionné
00:52:08ses talents de pilote.
00:52:09pour atterrir
00:52:20sur un corps céleste
00:52:21inconnu.
00:52:23L'équipage doit maîtriser
00:52:25le pilotage
00:52:25de véhicules spatiaux
00:52:26complexes
00:52:27dans un environnement
00:52:29sans oxygène
00:52:30où la gravité
00:52:31est plus faible.
00:52:31Au cours de mon entraînement,
00:52:37je suis allé
00:52:38au centre de recherche
00:52:39de Langley.
00:52:41Là-bas,
00:52:41on nous a appris
00:52:42à piloter
00:52:42un véhicule
00:52:43philo-guidé
00:52:44dans des conditions
00:52:45reproduisant
00:52:45la pesanteur lunaire.
00:52:53Les commandes
00:52:53de ce véhicule
00:52:54étaient identiques
00:52:55à celles
00:52:55du module lunaire.
00:52:56quand les astronautes
00:53:00maîtrisent
00:53:00le pilotage
00:53:01sur simulateur
00:53:02philo-guidé,
00:53:04ils doivent
00:53:08s'entraîner
00:53:08sur un véhicule
00:53:09autonome.
00:53:14Celui-ci
00:53:15disposait
00:53:15d'un moteur
00:53:15monté sur cardan
00:53:16et alimenté
00:53:17en kérosène.
00:53:18Il était possible
00:53:19de l'orienter
00:53:20à l'aide
00:53:20de petites fusées
00:53:21réparties
00:53:22un peu partout
00:53:22sur l'appareil.
00:53:23Tout le monde
00:53:27faisait confiance
00:53:27à la jauge
00:53:28de carburant.
00:53:30On descendait
00:53:3020 secondes
00:53:31avant de redécoller.
00:53:32Mais on surestimait
00:53:34cette jauge.
00:53:35Ce jour-là,
00:53:36Neil Armstrong
00:53:37s'apprête
00:53:37à le découvrir.
00:53:50Le matin
00:53:50du 6 mai,
00:53:51la jauge
00:53:52fonctionnait mal.
00:53:54On pensait
00:53:54qu'il avait
00:53:55deux fois plus
00:53:55de temps.
00:53:57C'était faux
00:53:58et il s'est retrouvé
00:53:59à court de carburant.
00:54:00Les images
00:54:01de l'époque
00:54:01montrent
00:54:02Armstrong
00:54:02en difficulté.
00:54:11Tout s'est
00:54:12enchaîné
00:54:12très rapidement.
00:54:15Neil a dû
00:54:15s'éjecter.
00:54:19En fin de compte,
00:54:20c'est grâce
00:54:21à cet incident
00:54:21tant qu'il a été
00:54:22nommé pilote
00:54:23du module lunaire.
00:54:25La NASA
00:54:25savait que
00:54:26parmi tous
00:54:27les astronautes,
00:54:28c'était Neil
00:54:29qui était le plus
00:54:29à même
00:54:30de prendre
00:54:30les bonnes décisions
00:54:31pour négocier
00:54:33l'alunissage.
00:54:35C'est l'heure
00:54:36de vérité
00:54:36pour Neil Armstrong.
00:54:38Il n'a plus
00:54:38le droit
00:54:38à l'erreur.
00:54:40Cette fois-ci,
00:54:41impossible
00:54:41de s'éjecter.
00:54:42à moins de 300 mètres
00:54:57de la surface
00:54:58de la Lune,
00:54:59la caméra embarquée
00:55:00d'Eagle
00:55:00joue son rôle
00:55:01et Armstrong
00:55:02détecte un problème.
00:55:06Lorsque Neil
00:55:06a découvert
00:55:07l'endroit
00:55:07où l'ordinateur
00:55:08de bord
00:55:08voulait les faire
00:55:09atterrir,
00:55:10il a su
00:55:11qu'il devait
00:55:11trouver un site
00:55:12plus adapté.
00:55:13Pour cela,
00:55:14il doit prendre
00:55:15le contrôle
00:55:15manuel d'Eagle.
00:55:20Il a survolé
00:55:21ce cratère
00:55:22pour trouver
00:55:22un nouveau site
00:55:23d'alunissage,
00:55:24mais cela
00:55:25lui a fait
00:55:25consommer
00:55:25plus de carburant.
00:55:31Il cherchait
00:55:32un endroit
00:55:32où l'unir.
00:55:33Si c'était une pierre,
00:55:35il n'y avait
00:55:35rien de grave,
00:55:36mais un rocher,
00:55:37c'était plus gênant.
00:55:41Il fallait faire
00:55:45attention
00:55:45au carburant
00:55:46qui était
00:55:47en quantité
00:55:47limitée
00:55:48à bord.
00:55:49Charlie Duke
00:55:50annonce alors
00:55:51que le carburant
00:55:52commence à manquer.
00:55:56Buzz était
00:55:57concentré
00:55:58sur les commandes,
00:55:59la pression
00:56:00et les températures.
00:56:05Il annonçait
00:56:06à Neil
00:56:07la distance
00:56:07qui les séparait
00:56:08de la surface
00:56:09et leur vitesse.
00:56:11De cette façon,
00:56:13Neil pouvait
00:56:13se concentrer
00:56:14pleinement
00:56:14sur le pilotage.
00:56:19C'était
00:56:20comme une danse.
00:56:21Ils travaillaient
00:56:22ensemble
00:56:22pour se poser
00:56:23sur la Lune.
00:56:28Buzz tenait
00:56:29Neil informer
00:56:30toutes les 10
00:56:30ou 15 secondes
00:56:31environ.
00:56:34Et tout à coup,
00:56:35entre deux informations,
00:56:37il a ajouté
00:56:38quelque chose.
00:56:41attention,
00:56:43nuage de poussière.
00:56:45J'en ai encore
00:56:45des frissons
00:56:46rien que d'y repenser.
00:56:48Tout le monde
00:56:48sentait qu'on touchait
00:56:49enfin au but.
00:56:55Partout dans le monde,
00:56:56les téléspectateurs
00:56:57retiennent leur souffle
00:56:58en observant
00:56:59une animation.
00:57:01Je regardais la télé
00:57:03et c'était
00:57:03Walter Cronkite
00:57:04qui était à l'antenne.
00:57:06Je me souviens
00:57:08avoir hurlé.
00:57:10Allez,
00:57:11Neil,
00:57:11vas-y,
00:57:12tu peux le faire.
00:57:25Tout le monde
00:57:26retenait son souffle.
00:57:27J'ai entendu Buzz dire
00:57:37contact,
00:57:38arrêt les moteurs
00:57:39et on a su
00:57:40qu'ils avaient réussi.
00:57:40à ce moment-là,
00:58:01tout le monde
00:58:02s'est remis
00:58:02à respirer.
00:58:03On était tellement
00:58:10soulagés.
00:58:11Je me souviens
00:58:12que mon cœur
00:58:12battait la chamade
00:58:13mais Neil restait
00:58:15parfaitement calme.
00:58:20Et voilà,
00:58:21il avait réussi.
00:58:22J'ai sauté de joie
00:58:23et je me suis mis
00:58:24à pleurer.
00:58:25Je savais que Neil
00:58:26était capable
00:58:27d'y arriver.
00:58:27Je n'avais aucun doute
00:58:29là-dessus.
00:58:29Je suis là-dessus.
00:58:33Après l'alunissage,
00:58:47Buzz Aldrin
00:58:47allume la caméra
00:58:4816 mm embarquée
00:58:49dans le module
00:58:50pour filmer
00:58:51la descente
00:58:52de Neil Armstrong.
00:58:56En descendant l'échelle,
00:59:01l'astronaute tire
00:59:03sur un fil
00:59:03pour allumer
00:59:06une caméra
00:59:06de télévision.
00:59:12L'enregistrement
00:59:19est retransmis
00:59:19en direct
00:59:20sur Terre.
00:59:25Plus de 500 millions
00:59:27de personnes
00:59:27découvrent alors
00:59:28la surface
00:59:28de la Lune
00:59:29pour la première fois.
00:59:31C'était absolument
00:59:34incroyable
00:59:34d'observer
00:59:35Neil descendre
00:59:36du module.
00:59:42Au moment
00:59:42où j'ai réalisé
00:59:43l'importance
00:59:44de cet événement
00:59:44exceptionnel
00:59:45à l'échelle mondiale,
00:59:47je me suis sentie
00:59:48très fière
00:59:48d'être américaine.
00:59:53J'ai eu la chance
00:59:55de pouvoir observer
00:59:56Neil descendre
00:59:57cette échelle
00:59:57sur l'écran
00:59:58du centre de contrôle
00:59:59de la NASA.
01:00:00tout le monde
01:00:02était concentré
01:00:03sur l'équipage.
01:00:12Neil s'est éloigné
01:00:14de la rampe
01:00:14de lancement.
01:00:19On savait tous
01:00:20que le grand moment
01:00:21était arrivé.
01:00:23Il a posé un pied
01:00:24sur la surface
01:00:25de la Lune
01:00:26et il a prononcé
01:00:29cette phrase.
01:00:30« C'est un petit
01:00:34step pour l'homme,
01:00:38un grand leap
01:00:39pour me.
01:00:40de la surface
01:00:47de la surface
01:00:48et on peut
01:00:50étudier
01:00:51avec la taille.
01:00:51« C'est un peu
01:00:52un peu
01:00:53de l'homme,
01:00:53de l'homme,
01:00:54un peu
01:00:55de l'homme,
01:00:55comme
01:00:56de l'homme,
01:00:57de l'homme,
01:00:57d'un des
01:00:58de l'homme,
01:00:59de l'homme,
01:01:00et de l'homme,
01:01:01et de l'homme.
01:01:01Le date est maintenant indéluable. July 20, 1969, le jour où l'homme a atteint et a passé sur la lune.
01:01:19Tous les ingénieurs du centre de contrôle étaient aux anges, parce qu'ils avaient enfin réussi à envoyer un homme sur la lune.
01:01:27En tant que commandant de l'équipe de remplacement, j'étais jaloux. S'il était arrivé quelque chose à Neil pendant sa formation, j'aurais été à sa place. Malheureusement pour moi, il était trop doué.
01:01:42Tandis que Neil Armstrong explore la lune, ses premiers mots font le tour du monde.
01:01:49C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond géant pour l'humanité.
01:01:54Plus tard, j'ai demandé à Neil comment il avait eu l'idée de dire ça.
01:02:00Il m'a répondu qu'il avait beaucoup pensé à un jeu auquel il avait joué étant enfant.
01:02:06Or, pour remporter la partie, les différents joueurs avaient le droit de se déplacer en faisant des petits pas, ou au contraire, en effectuant des pas de géant.
01:02:16Ce jeu lui était revenu en mémoire au cours du voyage vers la lune.
01:02:21Voilà pourquoi il a prononcé cette phrase.
01:02:23La NASA ne peut pas se contenter simplement de belles paroles et de quelques photos.
01:02:29Ok, je suis en haut.
01:02:31Buzz Aldrin rejoint Armstrong à la surface pour l'aider à récolter de précieux échantillons scientifiques.
01:02:39C'est un peu de vue.
01:02:39C'est un peu de vue.
01:02:41Magnifique.
01:02:43Magnifique.
01:02:44Mais comment les astronautes savent-ils ce qu'ils doivent emporter précisément ?
01:02:51Des archives secrètes nous permettent de découvrir la formation qu'ils ont suivie.
01:02:56On ne peut pas aller sur la lune et se contenter de ramasser des roches.
01:03:13Il fallait que les astronautes soient à même de décrire la surface du satellite.
01:03:18Il était indispensable de leur enseigner des notions de géologie.
01:03:20Dans le cadre de leur formation, les astronautes s'entraînent sur la Terre ferme.
01:03:28Je m'appelle Jerry Schaber et je faisais partie de l'équipe de géologues d'Apollo 11.
01:03:33Ce n'était pas facile de former ce groupe d'astronautes.
01:03:36Parce que quand on est pilote d'essai, la géologie, ce n'est pas vraiment une priorité.
01:03:41Comme ils débordaient de testostérone, ils n'arrêtaient pas de faire les pitres.
01:03:48J'avais une classe d'élèves indisciplinée.
01:03:54Pour ces géologues en herbe, la NASA a trouvé les paysages qui rappellent le plus ceux de la Lune.
01:04:01À Hawaï, nous leur avons montré des éruptions volcaniques.
01:04:06Pour qu'ils voient en direct ce que c'est que la géologie.
01:04:11Je me rappelle que nous avons marché sur un lac de lave et qu'en contrebas, il y avait de la lave en fusion.
01:04:20L'un des astronautes a dit « ça sent le caoutchouc ».
01:04:23C'était leurs chaussures qui brûlaient tellement la lave était chaude.
01:04:26Malgré les dangers, les astronautes finissent par assimiler les connaissances géologiques dont ils auront besoin sur la Lune.
01:04:38On a appris à identifier tous les types de roches que l'on risquait de rencontrer une fois là-haut.
01:04:44On a étudié les roches volcaniques, les roches magmatiques comme le granit et les roches sédimentaires.
01:04:52Il fallait reconnaître une roche qui sortait de l'ordinaire.
01:04:56Ces mois passés sur le terrain sont cruciaux.
01:05:01Sur la Lune, ils auront moins de trois heures pour mettre en pratique ce qu'ils auront appris.
01:05:17Les images en direct d'Amstrong et Aldrin ébahissent des millions de téléspectateurs et permettent aux géologues de localiser la mission.
01:05:26C'est ce que l'on observe dans ces archives inédites.
01:05:30On m'a donné pour mission de suivre la progression des astronautes sur la Lune.
01:05:36J'avais un plan et deux figurines en papier.
01:05:40L'une d'elles était le commandant.
01:05:41Et l'autre, c'était le pilote du module lunaire.
01:05:49La caméra filme Armstrong en train d'effectuer les prélèvements.
01:06:04Mais sur la Lune, la sécurité passe avant la recherche scientifique.
01:06:11La priorité absolue, c'était qu'ils rentrent sans se mettre en danger.
01:06:29Pendant ce temps-là, je disais, il faut qu'ils reviennent.
01:06:32Il faut qu'ils reviennent.
01:06:33Deux heures et demie plus tard, la première sortie lunaire de l'humanité touche à sa fin.
01:06:53Le décollage depuis la Lune était l'étape la plus stressante pour moi, mais également pour tous les autres.
01:07:12Pour quitter la Lune, les astronautes vont devoir compter sur le module lunaire une dernière fois.
01:07:21Nous n'avions qu'un seul moteur.
01:07:23Un seul et unique système de propulsion.
01:07:26Si ce moteur ne marchait pas, alors c'était fichu.
01:07:29Dans ce cas-là, ils étaient condamnés à mort.
01:07:31C'était l'angoisse, mais on pouvait rien faire.
01:07:57Juste après le décollage, Aldrin allume la caméra argentique.
01:08:27A leur grand soulagement, le moteur de remontée les propulsent sans problème.
01:08:34Après 21 heures, seul à bord du module de commande Columbia.
01:09:02Mike Collins s'apprête à accueillir le reste de l'équipage.
01:09:08J'allais devoir les récupérer en toute sécurité.
01:09:10Ça faisait des mois que j'angoissais en pensant à cette étape.
01:09:14Cette manœuvre a failli coûter la vie à Neil Armstrong lors de sa première mission spatiale.
01:09:19Comme le révèlent ces images absolument terrifiantes.
01:09:22Le 16 mars 1966.
01:09:37Armstrong et son copilote Dave Scott entrent dans l'histoire.
01:09:40A bord du vaisseau spatial Gemini 8, et à l'aide d'une fusée cible baptisée Agena,
01:09:47ils procèdent au tout premier amarrage dans l'espace.
01:09:50L'opération de rendez-vous a été un succès.
01:10:06Les doigts dans le nez.
01:10:07Elles se sont amarrées, et à ce moment-là, tout se passait bien.
01:10:10Comme prévu, les communications sont alors coupées.
01:10:15Quand soudain, c'est le chaos.
01:10:19Leurs caméras embarquées filment la suite des événements.
01:10:24D'un seul coup, ça s'est mis à tanguer.
01:10:28Puis à tourner sur les côtés.
01:10:31Neil m'a raconté que ça tournait tellement vite qu'il ne contrôlait plus rien.
01:10:36Alors, il allait devoir prendre une décision radicale.
01:10:40Croyant que le problème vient de l'Agena, Armstrong se désamarre.
01:10:51Mais les astronautes tournent encore plus vite.
01:10:57Nous avons alors compris que le problème venait en réalité du Gemini 8.
01:11:03Ignorant tout de l'urgence de la situation, les équipes se relaient au centre de contrôle.
01:11:08J'étais l'agent de liaison.
01:11:10C'était Bill Anders qui allait prendre ma place.
01:11:13C'était sa première fois à ce poste.
01:11:15Alors je lui ai dit, t'en fais pas, Bill.
01:11:17Tout va bien se passer.
01:11:20Il m'a dit que ce serait une soirée sans histoire.
01:11:22Et là, le vaisseau est apparu sur nos écrans.
01:11:26Et il tournait sur lui-même à toute vitesse.
01:11:28Après 15 minutes de silence radio, Armstrong reprend contact avec la Terre.
01:11:46Apparemment, c'était tellement violent que tout ce qui n'était pas fixé se mettait à voler.
01:11:52Neil m'a dit que ses bras partaient dans tous les sens.
01:11:54C'était une question de vie ou de mort.
01:12:05Si nous ne faisions rien, l'équipage finirait par perdre connaissance et il ne pourrait jamais rentrer.
01:12:11La caméra filme la catastrophe.
01:12:14Un propulseur déréglé fait tourner le vaisseau Gemini 8 à plus d'un tour par seconde.
01:12:20Armstrong doit réagir.
01:12:22Et vite.
01:12:22Neil a fait la seule chose possible.
01:12:32Il a éteint tous les propulseurs.
01:12:34Puis, il a activé le système de contrôle par réaction.
01:12:46Grâce à ça, il a pu reprendre le contrôle du véhicule.
01:12:49La mission des astronautes est aussitôt annulée.
01:13:01Mais la réactivité d'Amstrong lui a sauvé la vie.
01:13:04Et celle de son copilote.
01:13:05En orbite lunaire, à bord du Columbia, dans quelques minutes, Mike Collins va devoir procéder à l'amarrage de l'Higuel.
01:13:23Les caméras des deux vaisseaux nous les montrent en train de s'aligner.
01:13:32Je me suis maintenu à une orbite idéale, à 100 kilomètres.
01:13:40Là, Neil et Buzz sont montés et se sont positionnés en dessous.
01:13:48Puis, nous avons rassemblé les deux véhicules comme nous avions appris à le faire.
01:13:52Une fois réunis, les astronautes rallument le moteur du module de commande.
01:14:08Dans trois jours, ils seront de retour sur Terre.
01:14:11Le trajet du retour se fait dans un grand silence à bord du Columbia.
01:14:32Sur Terre, les caméras filment les préparatifs avant l'arrivée de l'équipage.
01:14:47Ceux-ci se concentrent sur une petite zone d'amérissage, dans l'océan Pacifique.
01:14:53Ce qui nous inquiète, c'est qu'à une distance de 400 000 kilomètres, on essaie de viser une zone très réduite.
01:14:59S'il manque leur cible, les astronautes peuvent atterrir dans l'un des coins les plus hostiles de la planète.
01:15:07Les archives retrouvées montrent comment ils se sont préparés au pire.
01:15:19Si on arrivait sur la Terre ferme, on pouvait très bien atterrir dans le désert ou dans la jungle.
01:15:25On a donc dû apprendre à survivre pendant trois jours.
01:15:29Dans les terres en friche américaines, les caméras ont suivi les astronautes alors qu'ils apprenaient à se débrouiller seuls,
01:15:37en ne se servant que d'éléments récupérés dans le vaisseau spatial.
01:15:42Ils nous ont donné une outre d'eau, une pelle et un parachute.
01:15:47On avait énormément de nylon.
01:15:50Avec ça, on pouvait confectionner des tentes et des vêtements pour se protéger des rayons du soleil.
01:15:56On a dû se fabriquer des protections.
01:16:00J'ai retenu que si on se retrouve dans le désert, l'idée, c'est de conserver notre sueur.
01:16:07Les parachutes peuvent même aider à étancher la soif.
01:16:11On creuse un trou, on met une boîte de conserve au fond et on prend un bout de parachute.
01:16:15La nuit, l'arrosé s'écoule le long du parachute et atterrit dans la conserve.
01:16:19Ça nous permet d'avoir de l'eau.
01:16:23Se maintenir au frais dans le désert, c'est une chose.
01:16:28Trouver de la nourriture en pleine jungle, c'en est une autre.
01:16:33Qu'est-ce qu'un type de Houston au Texas connaît de la jungle ?
01:16:37Rien du tout.
01:16:39C'est pour ça qu'ils nous ont laissés en pleine nature au Panama pendant une semaine.
01:16:43On a dû s'adapter.
01:16:46Mike Collins et moi, on était en binôme à l'école de survie.
01:16:51On nous a montré ce qu'on pouvait manger.
01:16:55On pouvait couper des plantes grimpantes pour récupérer de l'eau.
01:16:58On cueillait des fruits.
01:17:00Un autochtone nous avait servi plein de nourriture avant le départ.
01:17:05J'ai donc décidé de me gaver le soir d'avant.
01:17:09Comme ça, si nécessaire, je pouvais passer trois jours sans manger.
01:17:13Mike courait comme un dératé dans la jungle.
01:17:16Mais il n'attrapait rien du tout et était proche de l'épuisement.
01:17:22Il fallait qu'on essaie de trouver des bestioles.
01:17:26On a capturé un serpent qu'on a dépecé.
01:17:32C'était un drôle de repas.
01:17:36Ça avait un goût de poulet.
01:17:37C'était une belle expérience.
01:17:41Et les serpents sont assez bons quand on a très faim.
01:17:45Les astronautes sont maintenant prêts à faire face à toute éventualité
01:17:49lors de leur retour sur Terre.
01:17:51Mais avant, ils doivent déjà l'atteindre.
01:17:53Armstrong, Aldrin et Collins doivent relever un dernier défi périlleux.
01:18:17survivre à la chaleur accablante et à l'incroyable vitesse du retour sur Terre.
01:18:23Apollo 11 est presque à la maison.
01:18:51L'équipage utilise ses dernières pellicules de film
01:18:55avant de braver l'atmosphère terrestre.
01:19:01On a toujours peur d'avoir bien réussi la mission
01:19:04et de perdre des membres de l'équipage à l'atterrissage.
01:19:09Mais on n'a pas le choix.
01:19:10Il faut en passer par là.
01:19:11Aldrin allume sa caméra pour la dernière fois
01:19:26et filme la fournaise
01:19:28alors qu'il franchisse l'atmosphère à plus de 38 000 km heure.
01:19:33Quand on entre dans l'atmosphère,
01:19:40il y a plusieurs nuances de couleurs un peu mauves sur les bords.
01:19:46Plus l'air s'épaissit,
01:19:49plus on arrive sur des teintes de jaune et d'oranger à cause de la friction.
01:19:53À mesure que le bouclier thermique fond,
01:19:58une traînée de débris enflammés jaillit du vaisseau spatial.
01:20:01Si le bouclier thermique doit s'enflammer
01:20:12et qu'on doit partir en fumée,
01:20:13c'est à ce moment-là que ça va se produire.
01:20:17Une caméra aérienne qui vole à 12 km du sol
01:20:20capture les premières images d'Apollo 11
01:20:23traversant l'atmosphère terrestre,
01:20:25enrobée dans une boule de feu.
01:20:31Quand le vaisseau a traversé l'atmosphère,
01:20:35il ressemblait à une étoile filante.
01:20:37«Apollo 11, you sent through a ride. »
01:20:58Maintenant que le module de commande réapparaît
01:21:09à proximité du point d'amérissage dans l'océan Pacifique,
01:21:13l'USS Hornet ratisse le ciel
01:21:15pour capter les premières images des astronautes.
01:21:17«Apollo 11, this is Hornet. Hornet, over. »
01:21:34«Apollo 11, this is Apollo. »
01:21:36«Apollo 1330, 16915. »
01:21:42«Apollo 11, Hornet, copy. »
01:21:45«Apollo 11, Hornet, copy. »
01:22:00«Apollo 11, Hornet, copy. »
01:22:03Au centre de contrôle, les caméras immortalisent aussi ce moment d'exaltation.
01:22:33Tout le monde a allumé de gros cigares, fumé et brandissé des drapeaux américains.
01:22:47Mais pour Armstrong, Aldrin et Collins, les festivités devront attendre.
01:22:54Une nouvelle phase de la mission commence pour eux.
01:22:57Une phase qui a pour but de protéger la survie de l'humanité.
01:23:03De nombreux scientifiques estimaient qu'il était possible que la Lune abrite de dangereux agents pathogènes qui risqueraient de contaminer la planète.
01:23:16Les enregistrements vidéo nous apprennent que la première précaution prise pour éviter tout risque de contagion a été d'utiliser des combinaisons de protection.
01:23:26Les combinaisons étaient de simples enveloppes de caoutchouc.
01:23:29On est sortis du vaisseau spatial pour atterrir dans un petit radeau.
01:23:32L'eau du Pacifique était plutôt chaude et le soleil brillait.
01:23:35Je transpirais beaucoup.
01:23:38L'équipage de l'USS Hornet manœuvre pour prendre les premières vidéos du retour des astronautes.
01:23:47J'ai ouvert la porte de l'hélicoptère et l'équipage s'est dirigé vers la zone de quarantaine.
01:23:52Et là, bingo ! Les portes se sont ouvertes sur notre capsule.
01:23:59L'équipage est enfermé dans une caravane Gulf Stream améliorée, puis rapatrié à Houston pour y être mis en quarantaine.
01:24:09Une vidéo inédite nous montre à quoi ressemble le laboratoire dans lequel les astronautes et leurs assistants se sont errés.
01:24:37A l'intérieur, les caméras de la NASA n'observent pas que l'équipage.
01:24:42On était en quarantaine avec une charmante colonie de souris blanches.
01:24:47Elles ont été exposées aux minéraux lunaires pour vérifier l'absence de virus.
01:24:51Si on avait trouvé des microbes dangereux pour la Terre, on aurait pu rester en quarantaine très longtemps.
01:24:59Peut-être pour toujours.
01:25:01Si les souris blanches survivaient, alors, hurrah !
01:25:05Ça voulait dire qu'on avait réussi.
01:25:07Si elles mouraient, c'est qu'on était dans de beaux draps.
01:25:09Ah bon !
01:25:39John Fitzgerald Kennedy nous avait donné mandat.
01:25:47On devait fouler la surface de la Lune sans encombre et revenir en un seul morceau.
01:25:53C'est ce qu'on a fait.
01:25:57Aujourd'hui, les archives secrètes d'Apollo, vieilles d'un demi-siècle,
01:26:03nous permettent de garder intactes les souvenirs liés à Apollo 11.
01:26:06Ça a été la plus belle mission de ma vie.
01:26:16C'était bien.
01:26:17Vraiment très sympa.
01:26:21Apollo a été l'aventure ultime.
01:26:24Ça a été un exploit significatif dans l'histoire de l'humanité.
01:26:28C'était pas seulement un programme pour les Américains.
01:26:34Apollo a compté pour toutes les personnes qui l'ont vu.
01:26:38C'était formidable.
01:26:40Pendant un moment, c'était comme si tous les hommes étaient unis.
01:26:44Neil m'a dit, « Je ne suis qu'un homme.
01:26:52J'ai juste pris le vaisseau.
01:26:54Je ne suis pas un héros.
01:26:57J'ai été qu'un pilote.
01:26:59Les héros, ce sont tous ceux qui ont fait le reste du travail. »
01:27:05To all the other people that are listening and watching tonight,
01:27:11God bless you.
01:27:12Good night from Apollo 11.
01:27:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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