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  • il y a 4 mois
Gérald Darmanin, garde des Sceaux et ministre de la Justice, s'est exprimé lors d'un micro tendu ce mardi 29 juillet à l'occasion de son déplacement au tribunal judiciaire de Nanterre. Il doit rencontrer les magistrats de permanence pour évoquer son projet de loi S.U.R.E.

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Transcription
00:00Certains estiment déjà que ça va entraîner la surpopulation carcérale, des magistrats estiment qu'ils n'ont pas les moyens pour cette réforme.
00:06Que veulent répondre et vous ?
00:08Alors je suis venu d'abord écouter les magistrats, les greffiers, les collaborateurs de justice ici à Nanterre, comme je le fais partout en France,
00:16les encourager pour leur travail, les remercier en plein cœur de l'été, ils travaillent, ils travaillent beaucoup,
00:20tôt matin et tard le soir pour assurer la sécurité des Français, répondre aux besoins de justice de nos concitoyens.
00:26C'est peu connu, mais il faut souligner l'énorme travail que font les agents du ministère de la Justice et aujourd'hui à Nanterre,
00:35comme tout l'été auprès de l'ensemble des tribunaux de France.
00:38Et en effet, je suis très heureux de pouvoir expliciter ce que j'ai rendu public hier, qui est un document de concertation,
00:44bien avant le dépôt au Conseil d'État, bien avant le Conseil des ministres.
00:47J'ai reçu tous les groupes politiques représentés à l'Assemblée et au Sénat, sans exclusive, les syndicats, de la pénitentiaire, des magistrats
00:54et puis évidemment, la société civile et que ce débat existe avec les professionnels du droit, avec les citoyens.
01:01C'est tout à fait normal. La justice, c'est une vertu et il est difficile d'être à la hauteur de la vertu qu'attendent nos concitoyens.
01:08Je constate qu'il y a beaucoup de dysfonctionnements dans le ministère de la Justice.
01:13D'abord par un manque de moyens et ces moyens vont continuer à augmenter.
01:16Moi, je remercie M. le Premier ministre qui, à l'europrès, respecte la loi de programmation de la justice.
01:21Et quand on voit les autres ministères et les autres budgets dans le contexte que nous vivons,
01:25c'est un énorme effort que fait le président de la République et le Premier ministre.
01:29J'en remercie.
01:29Et puis les 1 600 recrutements, c'est-à-dire au-delà des recrutements de l'année dernière,
01:34pour les magistrats, pour les greffiers, pour la pénitentiaire.
01:38C'est un signe d'augmentation des moyens qui doit continuer dans les années qui viennent
01:42parce qu'effectivement, d'abord, il manque des moyens au ministère de la Justice.
01:46Il manque au ministère de la Justice aussi parfois un peu de bon sens.
01:48Et ce que j'ai essayé de faire dans la pénitentiaire,
01:52de voir que des gens qui sont à l'isolement, des détenus qui sont à l'isolement et qui sont dangereux,
01:57puissent continuer à avoir des téléphones portables dans leurs cellules,
01:59je pense que ça défie le bon sens provincial d'où je viens.
02:02Et donc on a créé les prisons de haute sécurité en 5 mois, comme vous l'avez vu,
02:06avant d'un levier et avec succès.
02:07Et j'en remercie l'administration pénitentiaire.
02:10Et ça manque parfois de bon sens dans le fonctionnement classique,
02:13en matière civile comme en matière pédale.
02:14Que des gens puissent avoir plusieurs sursis d'affilée, c'est le contraire du mot sursis.
02:18Le sursis, c'est un carton jaune, comme dans le football.
02:21Et bien au bout de deux cartons jaunes, on va avoir un carton rouge.
02:23Si on multiplie des cartons jaunes, on n'est plus très crédible.
02:26Quand le magistrat prononce des peines de prison de 4 mois, de 5 mois, de 6 mois,
02:31et que les gens ne vont pas en prison,
02:32parce que la loi interdit que quand on fait une peine de 6 mois de prison,
02:37on aille en prison, on défie le bon sens.
02:38Pourquoi alors prononcer une peine de prison ?
02:41Et je constate que, pour parler de surpopulation carcérale,
02:45on n'a jamais eu autant de personnes que maintenant en prison.
02:48On est passé de 94 000 années de prison prononcées par les juges en 2018
02:52à 122 000 années prononcées en 2024.
02:56Et nous avons une surpopulation carcérale qui a battu tous les records.
03:00Et pour autant, une peine sur deux de prison n'est pas effectuée.
03:03Donc c'est un système un peu chadokien qui remet en cause l'autorité du juge,
03:08je crois, fait perdre du sens à ce que font les magistrats du siège
03:13comme les magistrats du parquet, et n'est pas très efficace,
03:16puisque je constate que, par ailleurs, 60% des gens qui sortent de prison
03:18récidivent dans les 5 ans.
03:20Donc il faut mettre du bon sens.
03:22Alors ce que je propose, c'est très simple, c'est 10 articles de loi,
03:24très très simple, un sursis, un seul.
03:27Au bout du deuxième, il ne peut plus y avoir de sursis.
03:29Le magistrat a la totale liberté d'appréciation.
03:33Je rends la liberté d'appréciation.
03:35Je rends l'indépendance totale au magistrat de juger
03:37si quelqu'un doit faire quelques jours de prison
03:39ou quelques années de prison.
03:41Je pense qu'il est très important de mettre en place
03:44les jours amendes comme en Allemagne.
03:45Aujourd'hui, ils existent, ils sont très très peu utilisés.
03:48Ce que je propose, c'est qu'on condamne d'abord des gens aux amendes.
03:51Et s'ils ne les payent pas comme en Allemagne, ils vont en prison.
03:54Bref, nous sommes en train de mettre du bon sens.
03:56Ce n'est pas une révolution au sens où on ne va pas révolutionner le code de procédure pénale.
04:00C'est 10 articles de 6 mois d'écoute des magistrats, des forces de l'ordre,
04:05des citoyens, des victimes évidemment,
04:07qui méritent, me semble-t-il, la discussion en tout cas publique et politique
04:11qu'on aura dans quelques semaines, dans quelques mois.
04:13Monsieur le ministre, en l'issue des 10 mesures,
04:14il y a la mise en place d'un plan des coupables en matière de l'héritage.
04:17Vous pouvez nous expliquer les contours de cette mesure
04:19et quel serait concrètement l'avantage aujourd'hui ?
04:21Alors aujourd'hui, malgré les moyens supplémentaires et qui ont donné des résultats,
04:25puisque 30% d'affaires de plus ont été jugées en matière criminelle depuis 3 ans,
04:29on voit bien que nous avons des difficultés à juger dans les temps quelque chose de grave,
04:33qu'il y a un crime,
04:34puisqu'on met à peu près 6 ans pour avoir un jugement dans une cour criminelle départementale.
04:39A 90% ce sont des cas de viol,
04:41donc quelqu'un qui est victime de viol, mais en moyenne 6 ans pour avoir un jugement,
04:45et puis pour les cours d'assises, c'est en moyenne 8 ans.
04:47Et ces stocks augmentent parce que la criminalité augmente,
04:50chacun le voit, par exemple sur les stupéfiants ou les règlements de comptes,
04:53mais aussi sur les affaires sexuelles.
04:55Ce qui m'a été proposé par les magistrats, par des avocats,
04:59par un groupe de travail qui avait lancé mon prédécesseur, Didier Migaud,
05:02c'est de mettre en place une forme de plaidé coupable,
05:05qui n'est pas tout à fait un plaidé coupable, mais une forme de plaidé coupable,
05:07après une phase d'instruction.
05:10Donc il y a bien un moment très long où le juge ou les juges d'instruction
05:13vont constater à charge et à décharge si la personne est responsable ou pas de l'acte
05:17pour lequel on l'a poursuivi.
05:19Et si cette personne admet sa culpabilité,
05:22ce qui est le cas dans plus de la moitié des affaires,
05:24donc plus de la moitié des gens qui sont auteurs de crimes,
05:26qui reconnaissent qu'ils ont commis ce crime,
05:28eh bien nous pouvons proposer, évidemment avec un accord de l'auteur,
05:33un accord évidemment de la victime, un accord évidemment du parquet,
05:37nous pourrions proposer une forme de plaidé coupable,
05:40évidemment c'est un peu plus complexe que je m'explique ici,
05:43à l'ensemble des personnes concernées.
05:47Si la victime s'oppose parce qu'elle veut un procès classique,
05:49il n'y a pas de problème, il y aura le procès classique.
05:51Si le procureur de la République ou le juge considère que même si l'auteur,
05:55même si les victimes sont d'accord, il faut un procès,
05:57on peut imaginer l'affaire Le Square Neck par exemple,
06:00si l'auteur et toutes les victimes étaient d'accord,
06:03ce qui ne serait sans doute pas arrivé,
06:04mais imaginons, le procureur de la République peut dire non,
06:06là ça mérite un procès au sens où la société doit être informée
06:10de ces crimes extrêmement graves.
06:13C'est évidemment donc en parfait consentement de tous les acteurs de la chaîne de justice,
06:16on peut aller vers un plaidé coupable en matière criminelle.
06:18Vous savez, la pire des injustices, c'est le procès qui n'a pas lieu.
06:22C'est d'abord l'enquête qui n'est pas faite,
06:23parce qu'il manque de services enquêteurs,
06:25mais c'est aussi le procès qui n'a pas lieu.
06:26Ou l'attendre 5 ans, 10 ans, 15 ans,
06:29il y a à la Cour d'appel de Paris des procès qui attendent depuis 17 ans.
06:33Et en tant que ministre de la Justice,
06:34en tant que garant de la bonne organisation du ministère de la Justice,
06:37mon travail c'est d'écouter les bonnes propositions,
06:39qui d'ailleurs sont faites dans les pays qui nous entourent.
06:41Ce plaidé coupable en matière criminelle existe dans la moitié des pays de l'Union Européenne.
06:45C'est une proposition faite par magistrats et avocats.
06:46Je ne vois pas pourquoi je ne la proposerai pas à la représentation nationale.
06:50Monsieur le ministre, justement, pour la représentation nationale,
06:52est-ce qu'il y a une majorité à l'Assemblée, au Sénat, au Parlement,
06:55pour faire voter ce texte ?
06:56Et puis, à l'heure où les oppositions menacent le gouvernement
06:59d'une censure quasiment inéluctable à l'automne prochain,
07:01quel est l'avenir pour ce texte en cas de censure ?
07:04Un jour, on va mourir, vous et moi.
07:06Et pour autant, il faut vivre.
07:07Il faut faire des choses dans la vie.
07:09Voilà.
07:09Donc, si on commence à se poser ce genre de questions, on ne fait jamais rien.
07:12Moi, j'ai une conception de mon rôle de ministre.
07:14Ça fait 8 ans désormais que j'ai l'honneur d'être le ministre du président de la République
07:17en diverses fonctions pour faire des choses.
07:19Peut-être parce que je suis un île local et un maire avant tout.
07:21Et je considère qu'on est en responsabilité pour transformer la vie,
07:24changer la vie, comme m'aurait dit un ancien président de la République.
07:27Je l'ai fait quand j'étais à Bercy.
07:28On m'a dit que l'un point à la source, c'était impossible.
07:30Finalement, il est mis en place.
07:32Et je pense que c'est une mesure de simplification très importante pour les Français.
07:35On l'a fait pour les Jeux Olympiques.
07:36On m'avait dit que ça ne passera jamais, que ce serait terrible.
07:39Et finalement, grâce au travail des forces de l'ordre et de l'ensemble des agents de services publics,
07:42ça s'est bien réalisé.
07:43Pour les prisons de haute sécurité, on a eu le même argument il y a 5 mois.
07:47Collectivement, les journalistes m'ont dit « Mais alors, on n'a pas de majorité ».
07:50Finalement, cette loi a été votée du Rassemblement national jusqu'au Parti socialiste,
07:54avec des communistes et des Verts qui se sont abstenus.
07:56C'est la loi la mieux votée de toute cette nouvelle législature,
07:59par un travail de concertation, de discussion et parfois de compromis, bien évidemment.
08:03Et puis, le Parlement, j'ai reçu tous les groupes politiques.
08:07Ils ont tous accepté de venir me voir, de la France insommise jusqu'au Rassemblement national.
08:11Et je leur ai dit mon esprit d'ouverture et de discussion,
08:13pour quelque chose de très simple, de renforcer la sécurité de nos concitoyens.
08:17Alors, est-ce qu'on peut trouver une majorité, je l'espère, dans les deux chambres ?
08:20En tout cas, moi, je vais mettre mon énergie pour convaincre les deux chambres.
08:23J'y ai réussi précédemment. Voilà, c'est toujours effectivement un défi.
08:28Mais je respecte profondément la représentation nationale.
08:30Je pense que la représentation nationale sait que j'aime le débat politique
08:34et que je sais trouver un compromis, tout en restant ferme sur mes convictions.
08:37Mais moi, personnellement, je ne suis pas dans la posture du commentaire.
08:41C'est votre rôle, c'est le rôle des opposants en politique.
08:44Ce n'est pas le rôle des ministres, dont le travail, de façon extrêmement étymologique,
08:48c'est serviteur. Donc, de servir et de pouvoir transformer les choses.
08:51En tout cas, depuis six mois, je constate à la chancellerie,
08:54alors qu'on m'avait dit et qu'on avait dit que ce serait très difficile de faire des choses,
08:58qu'on a fait le régime pénitentiaire et les prisons de haute sécurité,
09:00qu'on a fait une réforme du civil très importante,
09:02avec deux décrets sur l'amiable qui sont parus.
09:04Et là, nous travaillons non seulement sur la réforme pénale,
09:06mais aussi sur l'aide sociale et la protection de la jeunesse.
09:11Demain, au Conseil des ministres, un nouveau patron de la PJJ sera nommé.
09:14Et j'aurai l'occasion, au fin du mois d'août, également de pouvoir travailler auprès de la jeunesse.
09:18Je remercie ce que vous venez de dire.
09:19Vous trouvez que certains ministres commentent un peu trop ?
09:21Moi, c'est votre travail de commentateur de commenter.
09:23Mon travail, c'est d'être acteur.
09:25Donc, moi, mon travail, c'est de faire des choses.
09:26C'est difficile, parfois on rate, mais je pense que les Français voient et espèrent
09:30que les ministres font des choses et les changements changent concrètement avec les contraintes.
09:34Des contraintes budgétaires, des contraintes juridiques, des contraintes parlementaires,
09:37des contraintes politiques, des contraintes constitutionnelles.
09:39Mais la vie, c'est fait de notre contrainte.
09:41Et Heidegger disait que seul celui qui avait un fardeau arrivait à être libre.
09:45Voilà, j'ai l'impression d'être libre et heureux dans ma fonction ministre de faire des choses.
09:49Monsieur le ministre, vous avez un regard quand même sur votre conseil de service politique
09:52qui se déchire autour de la candidature de Rachida Dati pour les élections législatives à Paris
09:56à l'automne prochain face à l'ancien Premier ministre Michel Barbi.
09:59Est-ce que vous la soutenez, Rachida Dati ?
10:00Moi, je n'ai pas de commentaire à faire dans le travail que font les LR,
10:03dont je rappelle qu'hier m'ont exclu.
10:05Mais moi, j'ai beaucoup d'habitiers d'estime pour Rachida Dati.
10:07Et je pense que c'est une chance de l'avoir au gouvernement et une chance pour Paris.
10:11Monsieur le ministre, vendredi, avant d'un lever, vous espériez être ministre le plus longtemps possible.
10:14Vous reconnaissez votre responsabilité vis-à-vis de l'ébasion, entre autres de Lyon-Corba
10:18et également de l'installation de ces prisons de haute sécurité,
10:22notamment pour ne plus qu'il y ait de Mohamed Hamra, je vous cite.
10:25Ce matin, par rapport à votre réforme de la justice,
10:28Alexandra Vaillant, représentante de l'USM, explique que ça ne répond pas au manque de moyens.
10:35Comment vous pensez répondre à ce manque de moyens dans la justice ?
10:38Est-ce qu'ils sont bien placés quand on entend que, par exemple,
10:40M. Hamra a fait l'objet d'un transfert de 700 000 euros, selon Paris ?
10:43Alors, il y a plusieurs questions à la fois.
10:46Les moyens, je me bats pour en obtenir davantage.
10:49Quand je suis arrivé au ministère de la Justice,
10:50j'ai obtenu 300 millions supplémentaires du budget qu'avaient préparé mes prédécesseurs.
10:54Et cette année, alors que l'intégralité des budgets connaissent des difficultés,
10:58le Premier ministre s'en est expliqué,
11:00avec le ministère des Armées, nous sommes les deux seuls ministères
11:02à connaître non seulement nos lois de programmation à l'europrès,
11:06donc 200 millions d'euros de plus,
11:07mais surtout 1 600 effectifs supplémentaires.
11:10Des magistrats, des greffiers, des agents pénitentiaires,
11:12des agents des SPIP, des agents de la PJJ supplémentaires.
11:15C'est plus encore que l'année dernière.
11:18Alors évidemment, il faut se battre pour ces moyens.
11:19Le fait d'avoir, peut-être, je l'espère,
11:21que les agents du ministère de la Justice le prennent comme ça,
11:24un ministre qui a du poids politique,
11:26permet d'avoir ces bons arbitrages budgétaires.
11:29Vous savez, le ministère de la Justice a longtemps été très discret,
11:31considérant qu'il ne devait pas s'imposer dans le concert interministériel,
11:36ne pas dire à l'administrat de l'économie et des finances
11:38que les questions financières, fiscales l'intéressaient également,
11:41ne pas dire à la jeunesse ou aux affaires sociales
11:43que les questions sociales ou les questions d'enfance
11:45l'intéressaient personnellement,
11:46ne pas dire au ministère de l'Intérieur
11:48que les questions de justice étaient évidemment des questions
11:51en premier lieu des questions du ministère de la Justice.
11:54Donc mon travail, en tant que ministre de la Justice,
11:56c'est de pouvoir porter la parole
11:58de l'ensemble des magistrats, des greffiers,
12:00des agents pénitentiaires, des professionnels du droit au sens large
12:02pour pouvoir gagner des arbitrages politiques
12:05et gagner des arbitrages budgétaires.
12:07Donc bien sûr, il manque beaucoup de moyens au ministère de la Justice.
12:09Je suis très heureux de cette marche supplémentaire.
12:12Ce n'est que le début et continuons le combat,
12:13comme on disait à Nanterre il y a quelques années.
12:15Mais les coupables sur 6, ça va mettre plus de postes de greffiers,
12:18plus de moyens pour la justice finalement ?
12:23Bah oui, bien sûr.
12:24Il faut davantage de moyens, bien sûr.
12:26C'est ce que nous allons faire.
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