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  • il y a 5 mois
Avec David Bianzani, président de la Fédération Française de Spéléologie, Anna Seron , vice-présidente de la Fédération Française de Spéléologie et Émilie Reboule, Commission Canyon de la Fédération Française de Spéléologie

Retrouvez La France à découvrir avec Christophe Jicquel tous les dimanches à 17h.

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##LA_FRANCE_A_DECOUVRIR-2025-07-27##

Catégorie

🏖
Voyages
Transcription
00:00La spéléologie, c'est dans notre nature d'explorer. Présente...
00:05Sud Radio, la France à découvrir. Christophe Gickel.
00:08Ah, chers amis IS et IES de Sud Radio, bien sûr, exactement comme les astronautes qui les premiers ont posé le pas sur la Lune,
00:14les spéléologues sont les derniers explorateurs contemporains.
00:17Si leurs aires de découverte sont bien sous la ligne d'horizon,
00:20leur activité est à la fois sportive, scientifique, culturelle, humaine et même d'utilité publique quand il s'agit de porter secours.
00:26Alors oui, avant tout, on randonne, on escalade, on nage, on rampe, on descend, on remonte, on s'accroche,
00:32on doit trouver des solutions de progression, on utilise des cordes, des lampes, des boussoles, des bouteilles et des palmes aussi,
00:37et ses muscles et son cerveau. Et tout ça, pourquoi ? Pour découvrir quoi, me direz-vous ?
00:41Eh bien, à chaque fois, d'abord, c'est un voyage. Celui qui mène au centre de la Terre, c'est un émerveillement pour les yeux.
00:46Le monde souterrain est avant tout un monde préservé, fascinant, une bibliothèque naturelle sur notre passé géologique
00:52et chaque année, vous êtes plus de 6 millions à visiter une grotte, un aven ou une cavité touristique en France,
00:57premier pays européen dans ce domaine.
00:59Notre sous-sol regorge de paysages et de curiosités géologiques stupéfiantes, éblouissantes,
01:05qui ont peu d'équivalents en surface.
01:07Le contact avec cette nature provoque des émotions inédites et puissantes
01:10et en plus, après un temps de progression et d'efforts, face à soi-même,
01:14on vit dans un moment de sérénité apaisée et sans téléphone portable.
01:17Oui, car la spéléo pousse l'exploration au-delà de la simple pratique sportive.
01:22En s'appropriant du temps et de l'espace pour soi, sous terre, coupé du stress, de la surface,
01:26on explore soi-même ses propres limites.
01:28Non vraiment, la spéléologie et les spéléologues sont des êtres à part
01:32qui viennent partager leur passion et leur univers dans cette émission.
01:35Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
01:39David Bianzani est avec nous, président de la Fédération française de spéléologie.
01:43Bonjour David.
01:43Bonjour Christophe.
01:44Anna Seron, sa vice-présidente, présidente adjointe de la Fédération française est avec nous aussi.
01:49Bonjour.
01:49Bonjour Christophe.
01:50Et Émilie Reboule qui a choisi, elle, de rester en province, tranquillement, chez elle.
01:55Dans son PO, il fait beau, il fait chaud.
01:57Elle est membre de la commission Cagnon de la Fédération française de spéléologie.
02:00Bonjour Émilie.
02:01Oui, bonjour.
02:02Vous êtes tout Émilie ?
02:04À Toulouse.
02:05Ah bah à Toulouse, c'est la vide de naissance de Sud Radio, vous le savez ça ?
02:09Eh oui, oui, oui, c'est ça.
02:10On commence avec vous David Bianzani, présentez-nous les 384 clubs ou associations en France de spéléo, de canyonisme, car on dit canyonisme et pas canyoning, plongée souterraine, 7500 licenciés, 75 comités.
02:26Combien de sites et combien de kilomètres de réseaux souterrains en France ?
02:30Alors du site, les sites, ils sont nombreux, si on prend toutes les régions calcaires où on retrouve fortement les clubs impliqués et qui pratiquent cette activité.
02:38Il faut dire aussi qu'il y a des clubs qui sont sur des zones non karstiques, qui pratiquent aussi et qui viennent sur les placés.
02:43Alors on va expliquer à nos auditeurs ce que c'est que le karstique.
02:45Tout à fait, qui viennent sur ces territoires-là.
02:47On va dire qu'on a plus de 300 000 kilomètres de réseaux souterrains connus qui a été cartographiés.
02:52300 000 ?
02:53C'est cartographié, plus de 25 000 grottes à ce jour, mais on estime qu'il y a encore le double qui n'ont pas été reconnus dans notre base de données karstaux,
03:01qui permet de recenser et de s'organiser, classifier tous ces grottes naturelles, artificielles, qui existent et qui composent le monde souterrain, souterre en France.
03:15La diversité de ce monde est absolument stupéfiante. Il y a des lacs, des grottes, ornées ou pas. Est-ce qu'on est à l'abri de découvrir une grotte chauvée un jour encore ?
03:23Ah non, on est à l'abri de rien. On estime à peu près la connaissance entre 15 et 20% du monde souterrain actuellement.
03:30Donc c'est sans fin ?
03:31C'est sans fin.
03:32D'accord. Et les 7 500 licenciés, eux, ils continuent à explorer, à cartographier et à rendre compte à la FED de ce qu'ils trouvent ?
03:40Alors exactement. L'approche de la cavité, elle est multiple. La pratique de l'activité, qu'elle soit en spéléologie, canyon ou en plongée souterraine,
03:48elle peut être au départ une simple découverte de l'activité et comprendre un peu comment est faite une grotte
03:55par la simple découverte soi-même du milieu souterrain. Et après, certains qui sont un peu plus expérimentés
04:01cherchent à aller plus loin et à la connaître plus amplement et à chercher des détails de continuation possible
04:06ou cherchent en surface de nouvelles grottes cachées derrière des éboulis et qui permettent de découvrir de nouvelles cavités.
04:12C'est génial. Et c'est tout le temps éblouissant et fantastique, cet univers.
04:15Exactement.
04:16Anna Serron, présidente adjointe de la Fédération Française de Spéléologie. Qu'est-ce qui vous a amené, vous, la première fois, souvenez-vous,
04:22à vouloir explorer ? Parce que les gens se disent quand même que c'est un sport, d'accord, mais il y a quand même une contrainte, c'est d'aller sous terre.
04:29Vous, ça ne vous a jamais effrayé ou inquiété ?
04:33Alors non, ça ne m'a jamais effrayé. Déjà parce que j'ai des parents qui, depuis toute petite, m'ont emmené dans des grottes.
04:39Ah voilà. Donc il y avait déjà un univers.
04:40Voilà, il y avait un univers et un ami très très proche de mon papa était explorateur dans les années 50 de la région où je réside actuellement, dans le Gard.
04:51Il a participé à, finalement, beaucoup d'explorations et de topos qui ont été un peu oubliés,
04:58puisque c'était, on n'était peut-être pas structuré encore, c'était un monsieur qui venait de Suisse.
05:02Pas encore structuré comme on l'est aujourd'hui. Mais c'était un naturaliste et un passionné du milieu naturel, de manière générale.
05:13Et donc pour l'archéologie, pour...
05:15Et c'est lui qui vous a initié ?
05:16Alors il m'a initié et puis je me suis tout donné le goût et l'envie et la curiosité de, à un moment donné, me mettre sur corde pour aller plus loin.
05:24C'est quel gouffre que vous avez fait en premier ? Quelle avene ?
05:27Alors moi, ce n'est pas un gouffre que j'ai fait en premier.
05:29Disons que la première grotte, pour moi, significative, c'est un tout petit avene qui se trouve dans les gorges du Rimourin en Ardèche et qui s'appelle la grotte du Serpent.
05:37Ah, je note. Dans laquelle il n'y a pas de serpent, bien sûr.
05:39Non, mais dans laquelle, pour rentrer, il faut ramper dans un boyau qui fait peut-être 6 à 8 mètres de longueur et qui est très peu large.
05:48Et je me souviens que j'étais avec ma petite sœur, elle était devant moi et je me disais, si elle passe, je passe.
05:53Et tout le monde est passé.
05:54Et tout le monde est passé sans problème.
05:55Et vous avez tout de suite accroché avec la discipline ?
05:58J'aime le milieu, donc oui, j'ai accroché. J'ai grandi à côté de Fontainebleau, donc je faisais déjà pas mal de blocs, ce qu'on appelle du bloc.
06:07Il y a de l'escalade dans la région où je me trouve.
06:09Mais la plupart des grimpeurs avec lesquels je sortais étaient un petit peu précieux.
06:15Donc ils n'avaient pas forcément envie d'être sales, d'aller sous terre.
06:18Sous terre, on est sales, très vite.
06:19Voilà, c'est aussi le plaisir qu'on peut avoir, c'est les mains dans la terre.
06:24Et David, votre premier souvenir à vous ?
06:26Premier souvenir ?
06:27Qu'est-ce qui vous a amené ? Parce que vous êtes pompier, vous, de professionnel.
06:29Oui, pompier professionnel, tout à fait.
06:31J'étais très jeune à l'école et j'ai eu la chance de découvrir par un de nos professeurs,
06:36à l'approche à mercredi après-midi, cette activité où je n'avais pas du tout de connaissances.
06:39C'est un prof qui nous a montré la voie ?
06:42Exactement, je vais avoir 17 ans.
06:45Et c'est là que j'ai connu un peu l'activité.
06:47Et pareil, ça vous a tout de suite accroché ?
06:49Ça m'a attiré le côté curiosité, émerveillement.
06:53Le côté un peu sportif, où on est amené à se déplacer tantôt en montant, en descendant.
06:58Le côté technique avec la corde.
07:00Et puis un peu un défi pour soi-même, puisqu'on essaie de surmonter quelques obstacles.
07:06Et qui, tout de suite, c'est assez simple.
07:09Pour la première fois, ça étonne.
07:10Ça peut rebuter, ou des fois, empêcher des gens d'y aller.
07:17Ce qu'on peut comprendre au niveau psychologique.
07:20Mais c'est un petit dépassement.
07:21Et après, j'ai eu l'émerveillement de la cavité en elle-même, sur sa forme, son concrétionnement.
07:27Et ça m'intéressait.
07:28C'est génial, cette activité qui est non seulement sportive, mais aussi une activité sur soi.
07:32Je trouve que c'est une exploration de la grotte et une exploration de soi.
07:34Tout à fait.
07:35de ses craintes.
07:37Et qui se fait collectivement, puisqu'on n'est jamais seul.
07:40On est toujours accompagné en groupe.
07:41Et ce qui est intéressant, c'est ce partage.
07:43Il y a un partage d'esprit de groupe.
07:45Un peu comme chez les pompiers, d'ailleurs.
07:47Comme les militaires.
07:48Il y a un esprit de corps qui soude.
07:50Et on n'est jamais seul.
07:51Et en plus, avantage, on décroche de son portable.
07:55Ah, c'est ça.
07:56On est coupé du monde extérieur.
07:573-4 jours ou 2-3 jours, le temps que ça dure.
07:59Alors, on peut l'amener encore pour prendre quelques clichés, quelques photos.
08:02Ah oui.
08:02On l'utilisait comme support appareil.
08:04Mais on n'a plus d'appel.
08:05Pour dérelever les données.
08:05Non, il n'y a plus d'appel.
08:06On se coupe du monde extérieur.
08:08Ça, c'est bien.
08:08Émilie Reboul, membre de la Commission Canyon de la Fédération Française de la Spéléologie.
08:13Alors, vous, votre domaine d'action, c'est plutôt en surface ?
08:18Oui, effectivement.
08:20Moi, je fais partie de la Commission Canyon de la Fédération de Spéléologie.
08:24Donc, la Commission Canyon s'occupe de tout ce qui a trait au canyonisme.
08:30Alors, définissez-nous le canyonisme.
08:31Parce que maintenant, on ne dit plus le canyoning, j'ai appris ça, mais on dit le canyonisme.
08:34Et les gens qui pratiquent sont des canyonneurs et des canyonneuses.
08:38Exactement.
08:39Du coup, le canyonisme est une activité un petit peu plus récente que la spéléologie.
08:43Dans les années 80, les premiers canyonnes sont topographiés.
08:48Et c'est vraiment dans les années 90 que c'est une activité qui prend son essor.
08:54Et la Fédération Française de Spéléologie est la première à créer une structure de formation pour le canyonisme
09:03qui s'appelle l'École Française de Canyon en 1985 par Éric de Vallecourt.
09:09Et du coup, très tôt, à partir de ces années 80, la Fédération Spéléologie se perfectionne dans ce domaine de canyonisme
09:15au travers de cette école et de son cursus de formation et de toute la recherche autour.
09:22Et ça consiste en quoi, Émilie, le canyonisme ?
09:24Le canyonisme, du coup, ça consiste, contrairement à la spéléologie, ça ne se passe pas sous terre,
09:29ça se passe dans des rivières.
09:32C'est une activité qui recrouve un petit peu des techniques de la spéléo, de la randonnée, de l'albumisme et des sports.
09:41Escalade aussi, sauf qu'on descend les rivières, on ne les remonte pas.
09:43Et des sports d'eau vive.
09:46Et ça consiste à descendre une rivière.
09:48Donc, c'est assez large comme description, vous allez me dire.
09:51Oui, c'est assez large comme description, non ?
09:55C'est ça, c'est ça.
09:56Et d'ailleurs, il faut qu'on batte une idée en brèche, tout de suite, il n'y a pas besoin de bateaux.
10:01Les gens croient toujours, ils confondent rafting et canyoning, en fait, ça n'a rien à voir.
10:05Oui, c'est ça, c'est une activité différente.
10:08En canyonisme, on descend à pied dans la rivière, en fait.
10:11C'est ça.
10:12On recherche des cours d'eau qui sont encaissés et donc qui ne sont pas forcément accessibles depuis la berge.
10:18Donc, il y a l'entrée dans un parcours, la sortie dans un parcours et au milieu, dans cette gorge, qui est la plupart du temps plutôt encaissée, plus ou moins encaissée, ça dépend des parcours.
10:28Et bien là, on trouve des choses qui sont merveilleuses.
10:31On trouve ce que l'eau a sculpté dans la roche.
10:34On trouve ce que la nature offre de plus préservé parce que en canyon, on recherche des milieux qui sont authentiques et qui sont sauvages.
10:45Et vous êtes moins en méditation qu'un spéléologue.
10:48En canyonisme, on est plus dans l'action, on est plus dans le sport, on fonce un peu.
10:53En spéléo, on est plus dans la lenteur du mouvement, je crois, non ?
10:56Enfin, je ne sais pas.
10:56Alors, tout dépend.
10:57Déjà, en canyonisme, il y a de l'eau, déjà.
11:03Du coup, le fait qu'il y ait de l'eau et le fait qu'il y ait beaucoup de guides qui amènent des gens pendant leurs vacances en canyon,
11:10mais du coup, dans l'image que le grand public se fait du canyon, c'est une activité ludique et c'est le cas.
11:16Ça peut être le cas, mais pas que.
11:19Donc, des sauts, des sauts dans l'eau, des toboggans dans l'eau, des jeux d'eau.
11:22C'est ça qui rend peut-être l'image un petit peu moins contemplative qu'en canyon.
11:27Donc, le côté sportif qui est lié à l'eau.
11:29Mais c'est quand même une activité qui reste proche de la spéléologie de par toutes les techniques de corde qu'il faut mettre en place pour franchir les obstacles.
11:39En canyon, quand on marche dans une rivière, il y a des cascades et on pose une corde et on descend en rappel pour descendre cette cascade.
11:44C'est génial.
11:45On pose des cordes pour sécuriser les passages, les mains courantes.
11:50On peut poser des tyroliennes, des choses comme ça.
11:53Émilie, on ne l'arrête plus.
11:54On ne l'arrête plus, Émilie.
11:56Vous êtes passionné comme tous les gens autour de cette table, c'est très bien.
11:58On va marquer une petite pause et après la petite pause, vous nous donneriez des conseils pour aller faire du canyonisme sur votre territoire ou sur d'autres territoires.
12:07A tout de suite, chers amis.
12:08Nous sommes avec la Fédération française de spéléologie dans cette émission La France à découvrir.
12:11A tout de suite.
12:13La spéléologie, c'est dans notre nature d'explorer.
12:16Présente.
12:17Sud Radio, La France à découvrir.
12:19Christophe Gickel.
12:21Elle est à la fois sportive, scientifique, culturelle, humaine et même d'utilité publique, la spéléologie.
12:26Nous sommes ici pour la découvrir dans cette émission avec nos invités qui sont, je vous le rappelle, si vous prenez l'émission en cours de route, David Bianzani, président de la Fédération française de spéléologie.
12:36Anna Serron, sa vice-présidente adjointe, non, sa présidente adjointe au sein de la Fédération française de spéléologie.
12:42Et Émilie Reboul, qui nous parle de la commission canyonne de la Fédération française de spéléologie, qui nous a parlé avec beaucoup de passion, Émilie, qui continue à nous parler du canyonisme.
12:51On en était où, Émilie ? Vous aviez un conseil à nous donner dans votre région ? Où aller faire du canyonisme ?
12:57Où aller faire du canyonisme ?
12:59Autour de Toulouse, on a la chance d'avoir les Pyrénées à proximité.
13:03Donc, on peut pratiquer du canyon sur tous les massifs montagneux, tous les reliefs en France.
13:09Il y a 1500 canyons en France.
13:11Moi, je peux vous parler, oui, effectivement, des Pyrénées.
13:14Par exemple, dans la vallée du Vic de Sceaux, en Ariès, vous avez le canyon de l'Artigue.
13:18Allez, on note.
13:19Canyon de l'Artigue.
13:20Voilà.
13:20C'est bien, ça saute, ça plonge, ça escalade.
13:24Pour découvrir, c'est complètement magique.
13:26Oui, oui, oui.
13:26Effectivement, il y a des vasques bleues, il y a toboggan, il y a saut, il y a rappel.
13:30C'est assez ouvert.
13:32Donc, le soleil pénètre dans le canyon et ça donne des couleurs magnifiques à l'eau.
13:37Parfait.
13:37Donc, pour une première approche, c'est un secteur, effectivement, que je peux conseiller.
13:41David Bienzani, pour une première approche de l'aspect Léo, on contacte la fédération
13:46et on dit qu'on se rapproche d'un club régional ?
13:49Alors, la fédération, on rassemble, unit l'ensemble des pratiquants et je dirais plutôt
13:52on se rapproche des clubs ou des comités départementaux qui ont, pour certains, des salariés.
13:56On ne va pas embêter la fédérée à Paris.
13:59Elle est basée à Lyon, la fédération.
14:01Historiquement, elle a commencé à Paris, mais on l'a rapatrié près des massifs karstiques sur Lyon.
14:05Vous avez, moi je dis prioritairement les clubs et éventuellement les comités départementaux,
14:09pour certains qui sont organisés, qui ont des salariés justement,
14:13qui répondent au développement de chaque territoire.
14:16Et je vous invite plutôt à venir au mois d'octobre, 4 et 5 octobre,
14:20au Journée nationale de la spéléologie Lycanion,
14:22où là, gracieusement, vous allez être accueillis par des organisateurs
14:26et qui vont vous présenter sur des cavités dites d'initiation
14:30à la découverte de cette pratique gratuitement en plus.
14:33On vous entend parler de massifs karstiques.
14:35Qu'est-ce que le massif karstique ?
14:36C'est là où, principalement, sont les boyaux, les grottes, les avenes ?
14:39Exactement.
14:39C'est la nature de la formation de la roche, qui est karstique,
14:43qui permet justement d'être perméable au contact de l'eau chargée en dioxyde de carbone,
14:48et qui va ensuite sculpter, façonner le monde souterrain qu'il existe actuellement.
14:53D'accord.
14:54Est-ce que vous pouvez nous raconter comment ça se passe ?
14:57Comment ça se déroule en fait ?
14:58Ça se prépare déjà ?
14:59Il faut préparer son matériel ?
15:00Il faut repérer ?
15:01Alors exactement, déjà, ça s'organise en équipe, en groupe.
15:05Il faut être rassuré, s'assurer qu'on a trouvé une cavité adaptée à nos compétences et capacités,
15:12encadrée avec des personnes de club, et ensuite on s'équipe en conséquence,
15:17et on se fixe un objectif en fonction de son niveau.
15:19D'accord.
15:19Donc on a la particularité d'avoir des formations où on n'a pas de diplôme de pratique,
15:26c'est-à-dire que vous n'avez pas un niveau qui vous donne compétence A, on est plutôt à une approche
15:30comme les sports d'alpinisme et de montagne, plutôt à ce que les gens se forment et ensuite encadrer.
15:36Par contre, nos brevetés, eux, sont formés avec des niveaux de compétences qui sont recyclés tous les 5 ans,
15:41et à ce moment-là, quand vous êtes encadré, vous fixez un objectif, vous êtes équipé en conséquence,
15:46et ensuite une sortie faite en fonction du niveau des gens, ça se passe très bien.
15:51Oui, c'est génial.
15:52D'abord, il faut rappeler qu'on a un baudrier, une combinaison, un casque.
15:55Il y a du matériel qui vous prévoit déjà pour vous protéger mécaniquement et du froid à l'extérieur,
16:00puis ensuite, vous avez en fonction des obstacles que vous allez rencontrer,
16:04des protections des ventes pour les genoux, des chaussures adaptées pour ne pas glisser,
16:07un baudrier, dès que vous allez vous retrouver en hauteur pour passer des passages en hauteur,
16:11ou descendre verticalement sur une corde, et puis ensuite la remonter avec des agrès spécifiques.
16:16Et bien sûr, le principal qu'on prend avec nous, c'est l'éclairage qu'on prend en redondance,
16:21puisque l'éclairage est maintenant électrique à la LED.
16:23Et s'il tombe en panne, on a un deuxième, un troisième, un quatrième.
16:28En général, comme on est en équipe, il y en a deux, ça suffit.
16:31Et on prend toujours du matériel de ce qu'on appelle de premier secours point chaud pour s'isoler au cas où.
16:36Et c'est du LED ?
16:37C'est du LED, majoritairement, oui.
16:38Ça a transformé un peu la vision du spéléo ?
16:40Complètement.
16:41Parce que là, on voit des trucs, ça éclaire vachement bien.
16:42Alors maintenant, la puissance des éclairages et l'autonomie ont permis des choses fantastiques,
16:46et notamment en plongée souterraine, et ont permis de redécouvrir, revisiter les gouffres,
16:50et trouver des suites que nos prédécesseurs n'avaient pas trouvées, en fait.
16:53Parce que vous faites partie de la famille des spéléonautes.
16:55C'est ça.
16:56Ce sont les gens qui, en plus d'aller sous terre, trouvent encore plus de rôle de plonger sous l'eau.
17:00Exactement. On a mis deux activités, et quelquefois un peu de canyon,
17:03parce qu'on se retrouve sur des réseaux post-siphons, parce qu'une rivière se creuse,
17:07on peut la remonter ou la descendre, et quelquefois on tombe sur des zones post-siphons,
17:12et puis là on se retrouve comme un canonneur ou un spéléo,
17:16à revenu à nos simples essentiels et soumis à la gravité.
17:19Et là, sous l'eau, c'est la même chose.
17:20On se retrouve dans ce qu'on appelle un siphon, une galerie complètement noyée.
17:23Et là, ce que j'aime, c'est plutôt la spéléologie un petit peu de fainéant,
17:27puisqu'on est en apesanteur dans l'eau, et on est moins soumis aux contraintes qu'à celles d'Archimède.
17:33C'est plus, on va dire, facile.
17:35Mais avec un certain engagement, puisqu'il faut une compétence technique, physique et psychologique
17:39quand on mène ce genre de pratiques.
17:42Anna Serron, vice-président de la Fédération française de spéléologie,
17:44vous êtes d'accord pour dire que vous êtes aussi des sentinelles du milieu naturel ?
17:48D'abord, vous êtes des amoureux de la nature, des protecteurs,
17:51et que vous ne touchez à rien et que vous ne laissez aucune trace derrière vous ?
17:55Dans la mesure du possible.
17:56Dans la mesure du possible, effectivement, on essaie de limiter au maximum l'impact
18:00que notre pratique va avoir sur le milieu.
18:03On va éventuellement aussi faire des dépollutions de sites,
18:08puisque pendant un certain nombre d'années par le passé,
18:12les avennes, donc les trous,
18:14la différence entre la grotte et l'avenne, c'est l'entrée par laquelle se fait...
18:20La grotte, c'est horizontale et l'avenne, c'est verticale.
18:22C'est verticale, tout à fait, c'est ça.
18:23Exactement. Avenc, en Occitan, c'est un gouffre, un trou.
18:26Et donc, pendant longtemps, puisque ces trous n'étaient pas explorés,
18:30ils servaient de déchetterie.
18:33Ah oui, donc il a fallu d'étranger.
18:34Comme la grotte de la Salamandre qui se trouve...
18:36Tout à fait, dans le Gard.
18:37Dans le Gard, que j'ai visité une fois, oui.
18:39Absolument.
18:40Oui.
18:40Et ça fait partie d'ailleurs des grottes touristiques
18:42qui servent la cause de la spéléologie,
18:43puisque c'est une première approche, la grotte touristique.
18:46Exactement.
18:46On peut le dire comme ça.
18:47D'autant que, pour le coup, la grotte de la Salamandre
18:49est une grotte qui, au départ, après avoir été découverte,
18:53a été ensuite achetée par, au départ, un spéléologue professionnel
18:57et un spéléologue amateur qui l'ont aménagée,
19:00justement en prenant en considération tout l'impact
19:02que cet aménagement pouvait avoir sur le milieu.
19:05Aujourd'hui, c'est une grotte qui, si demain,
19:08le site devait être évacué,
19:12a prévu des installations temporaires en bois, etc.
19:15Pour l'accès du public et tout.
19:16Mais qui peuvent être démontables.
19:18Absolument.
19:18Oui, en plus, qui n'ont pas d'impact.
19:20Mais dans la Salamandre, on pénètre par un escalier,
19:22enfin un corridor qui amène les gens, le public en dessous.
19:25Ou alors, on peut arriver suspendu par le haut.
19:27Exactement.
19:28Les deux sont possibles.
19:28Tout à fait.
19:29Aujourd'hui, pour l'accès au grand public,
19:32il y a eu une création grotte qui a été faite,
19:34donc un accès horizontal qui a été creusé exprès.
19:38Mais au départ, cette avene est une entrée naturelle
19:41avec un puits de 50 mètres.
19:42D'accord.
19:42qui était descendu et remonté au départ à l'échelle de corde.
19:49David Biazzani, on peut dire que vous continuez,
19:51enfin les spénologues, continuent à être des explorateurs
19:53et qui rendent compte de leur découverte
19:55et qu'on pourrait trouver une grotte rupestre,
19:58chauveille avec 10 000 mammouths, pins.
20:00Exactement.
20:01Comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
20:02on connaît entre 15 et 20%.
20:02C'est un peu le gras pour le spénologue, ça ?
20:04Alors oui.
20:05Oui, dès que vous trouvez une grotte un peu ornée
20:07qui sort du contexte habituel où il y a nos ancêtres qui ont vécu,
20:12oui, c'est un petit peu un graal pour le côté où la recherche,
20:15où la trouvaille archéologique,
20:16parce qu'il y a les peintures, il y a les gravures,
20:19il y a tout ce qui a pu être fait dans une grotte
20:20et quand ça remonte à des milliers d'années, oui, c'est historique.
20:23Et ça, c'est un peu aussi la découverte.
20:26Est-ce que recherche le spéléologue,
20:27c'est l'endroit qui n'a jamais été découvert auparavant ?
20:30Oui, alors pas forcément où la continuité d'une cavité qui est connue
20:34et qui est en général connectée avec un massif
20:37où on recherche des affluents ou une rivière souterraine
20:39où ne serait-ce qu'actuellement,
20:41on sait que le premier moins mille qui a été fait,
20:43c'est au gouffre berger.
20:44On sait que l'eau qui a été colorée ressort au cuve de Sassenage
20:48qui est à peu près à quelques kilomètres,
20:51une dizaine de kilomètres plus bas.
20:53Et on sait que les deux cavités,
20:55il manque 700 mètres à vol d'oiseau pour les jonctionner.
20:57Alors c'est par une partie siphonnante.
20:59Le premier plongeur qui fera cette jonction physique
21:01et qui démontrera cette connexion humaine,
21:05là aussi ça sera un petit peu le graal.
21:06Ce sera un héros.
21:08Une satisfaction personnelle
21:09parce qu'on est à la continuité de l'exploration.
21:12Et après, ça apportera la preuve que du passage,
21:16c'est un graal personnel en fait,
21:19parce qu'on ne ramène rien de plus.
21:23On ne cherche pas la recordie dans notre pratique.
21:25C'est vrai. Quel est le record de profondeur ?
21:27À la plus grande profondeur qui a été faite en France.
21:30On est autour de plus de 1700 mètres.
21:311700 mètres en descendant comme ça ?
21:34C'est l'eau sèche, oui.
21:35C'est l'eau sèche, oui.
21:36Oui, c'est ça.
21:37C'est au Jean-Bernard.
21:38D'accord.
21:38Sur le massif de Samoins.
21:41Du côté de la Haute-Savoie.
21:43Ça, c'est le quatrième plus grand profondeur du monde.
21:46C'est ça. Au monde, c'est l'Akazie.
21:48Oui.
21:49Et lui, il fait 2200 mètres.
21:51Et là, il faut descendre en combien de temps ?
21:53C'est plus ou moins long, puisqu'il y a beaucoup de développement,
21:56de passage d'obstacles, descente sur corde.
21:57Il faut un bon moment.
21:58Et puis le temps, si vous mettez en place vos cordes au fur et à mesure de la progression de la descente,
22:02ça prend beaucoup de temps.
22:03En général, ce que font les spéléologues, c'est qu'ils mettent en place des bivouacs.
22:07Pour s'arrêter, dormir et avoir une routine d'enchaînement,
22:1012 heures d'effort de déplacement et 12 heures de repos.
22:14Est-il vrai qu'on descend plus vite aujourd'hui qu'il y a 50 ans ?
22:16Parce que le matériel a permis...
22:19Il y a 100 ans, nos prédécesseurs utilisaient ce qu'on appelait des cordes pour descendre à noeuds
22:24et des échelles pour remonter.
22:27Et maintenant, avec la technique alpine reprise sur les méthodes de montagne,
22:31c'est beaucoup plus efficace.
22:32Donnez-nous un exemple.
22:33On peut, en 15 jours, on ramène...
22:35On va dire le berger, qui était un des premiers moments qui a été découvert,
22:37il mettait quelques jours pour descendre, tout au fond.
22:41Et maintenant, une fois que c'est équipé, en 4h30, on a des gens qui arrivaient à descendre.
22:44On est passé de 10 jours à 4h30.
22:46Oui.
22:46Pas mal, quand même.
22:47Oui.
22:48On va continuer à parler de cette émission ensemble et de la spéléologie et du canyonisme.
22:52On marque une petite pause, chers amis.
22:54A tout de suite.
22:55La spéléologie, c'est dans notre nature d'explorer.
22:58Présente.
22:59Sud Radio, la France à découvrir.
23:02Christophe Gickel.
23:03Avec David Bianzani, président de la Fédération Française de Spéléologie,
23:06Anna Serron, présidente adjointe de la Fédération Française de Spéléologie,
23:09et Émilie Reboux, le membre de la commission Canyon de la Fédération Française de Spéléologie,
23:14on parle aujourd'hui d'exploration sous-terre, mais pas forcément.
23:17On parle aussi d'écologie.
23:18On parle de méditation.
23:21On parle d'exploration.
23:21Et avec vous, Émilie, vous allez nous dire, dans le canyonisme, quelles sont les contraintes ?
23:26Est-ce qu'il y a des choses...
23:27Il faut prévoir quoi ?
23:28Est-ce qu'il faut être plutôt jeune, souple, dynamique, sportif, pour la pratique du canyonisme ?
23:35Il y a de tout.
23:35Eh bien oui, c'est ça.
23:37C'est ouvert à tout le monde, il faut bien préciser.
23:39Oui, oui, bien sûr.
23:40Bien sûr, on adapte le niveau de la sortie au niveau des participants.
23:45Donc, c'est pour ça que toutes les personnes qui le souhaitent peuvent se rapprocher d'un club
23:49et se verront proposer une sortie adaptée à leurs conditions.
23:54Il n'y a pas de souci.
23:55On fait même des sorties pour des personnes avec des déficits moteurs ou sensoriels.
24:01À la FED, on fait ça aussi, effectivement.
24:05Vous avez participé à la journée nationale de la spéléologie le 4 et 5 octobre.
24:09Il faut qu'on l'annonce cette journée parce qu'il faut absolument que les gens aillent vous voir, vous rencontrer.
24:14Parce qu'ils ont parfois la crainte de la claustrophobie, d'avoir peur sous terre.
24:19Et en fait, c'est un problème qu'on résout assez facilement.
24:23Oui, mais en fait, les journées nationales de la spéléologie du canyon,
24:27c'est un petit peu les portes ouvertes de nos activités.
24:30Donc, c'est ces deux jours où on invite toutes les personnes qui souhaitent découvrir nos activités à venir.
24:35Elles seront encadrées en sécurité avec du matériel par des personnes qui sont formées.
24:40Et c'est l'occasion de venir découvrir ces milieux.
24:43Oui, il ne faut pas hésiter à venir taper à la porte du club à côté de chez vous,
24:47dont la liste est sur le site de la Fédération.
24:49Bien sûr.
24:50Encore une adresse, Émilie, où on peut aller faire du canyonisme.
24:53Ce week-end, le week-end prochain, pas forcément autour de Toulouse,
24:56mais un bel endroit à découvrir en famille, par exemple.
25:01Vous pouvez aller dans le Vercors, faire le canyon du Vercors.
25:03De toute façon, il y a tout dans le Vercors.
25:04David, à chaque fois, il y a un truc, c'est dans le Vercors.
25:08Je n'aurais pas dû dire le Vercors.
25:10Alors, si vous avez trop chaud, vous pouvez aller en Corse aussi.
25:12Ah, en Corse, oui.
25:13Ça, c'est la terre du Cagny, en Corse.
25:15Oui, ça, c'est chouette.
25:16En Corse, le soleil, les basques bleus.
25:18Les massifs sont très, très granitiques.
25:21Donc, ça donne des très, très jolies formes.
25:24Après, il ne faut pas croire que ce sont seulement les massifs montagneux
25:27où il y a des pratiquants, en fait.
25:29Il y a des très gros clubs de spéléos qui proposent du canyon.
25:33Même éloignés des massifs, c'est-à-dire même sur Rennes, sur Serre-Termelais.
25:37Même en région parisienne, il y a un gros club de spéléos qui propose du canyon et de la spéléo.
25:42Bon, et après, bien sûr, près des massifs montagneux.
25:44Donc, par exemple, si vous allez dans le Vercors, dans le petit canyon du Versou,
25:48il y a 20 minutes d'approche pour se rendre sur le site.
25:52Il y a deux heures de descente, une heure et demie à deux heures de descente.
25:55Oula, vous vous rafraîchissez bien.
25:57Descente en rappel, saut au vasque, etc.
25:59Et puis, 15 minutes de marche, on est revenu à la voiture.
26:02Je veux dire, ça, c'est accessible.
26:04Physiquement, c'est très accessible.
26:05C'est assez facile.
26:06Et moi, si je peux compléter, si vous avez un peu plus de moyens
26:09et que vous avez la possibilité d'aller un peu plus loin,
26:11la Réunion, également, fait partie des endroits où nous avons de magnifiques canyons.
26:17Des beaux spots, tout à fait.
26:19Et comme on a de l'humour dans le milieu de la spéléologie,
26:22expliquez-nous, Anna Serron, le point G dans le Gard, c'est quoi ?
26:26Ah ben non, mais ça, il fallait s'y attendre, bien sûr.
26:29Le point G, c'est...
26:32C'est curieux, je ne connais pas.
26:33Ah bon ?
26:33David, écoute, à l'occasion, c'est une cavité qui a été découverte
26:39par le club d'Alès assez récemment,
26:41le club de préhistoire de spéléologie d'Alès,
26:45qui a été nommé comme ça
26:48parce que lorsque vous faites la géolocalisation du lieu,
26:53donc de l'Avenne, de l'entrée de l'Avenne,
26:55vous tombez sur la lettre G du nom du lieu.
26:57Donc effectivement...
26:58Voilà, tout simplement, David, qu'est-ce qu'on parle ?
27:00Je pensais au Gard.
27:01Voilà, non, mais dans le Gard, on a beaucoup d'humour.
27:03Mais au-delà de ça, cette petite cavité est absolument magnifique.
27:06Donc on parlait de recommandations au Canyon,
27:09ça peut en faire partie.
27:11Tout en étant, malgré tout, en petit groupe si possible,
27:15parce qu'il y a des concrétions qui sont fragiles.
27:17C'est un milieu qu'il faut préserver.
27:18Et en particulier, sur toutes les découvertes qu'on fait maintenant récemment,
27:22pour les grottes martyrs passées, on ne pourra plus faire grand-chose.
27:27Mais pour toutes celles qu'on ouvre aujourd'hui,
27:30soyons vigilants et respectueux.
27:32Au sein de la Fédération, il y a une dimension d'utilité publique avec le secours.
27:36Oui.
27:37Est-ce que vous pouvez nous raconter un secours qui a été fait dernièrement ?
27:39Alors tout récemment, il y a moins d'un mois, sur la Dente-Croll,
27:44la Dente-Croll, c'est un massif qui...
27:47Dans le Vercors ?
27:47Non, c'est en face du Vercors.
27:49C'est plutôt le massif de Chartreuse.
27:51On retrouve la Dente-Croll.
27:53Et on a un fédéré qui s'est retrouvé à un moment coincé dans une galerie
27:57par un petit éboulement qui est venu le coincer dans la galerie.
28:01Qui l'avait provoqué lui-même, non ?
28:02Au passage, en mettant en place exactement une balise,
28:07le gravier l'a coincé.
28:10Donc ça veut dire qu'il avait du gravier jusqu'à la...
28:12C'est ça, il était coincé dans la...
28:14La galerie dessus avait repris la hauteur du volume.
28:17Il l'avait coincé sur la partie haute du plafond.
28:21Et là, ses collègues ont pu alerter comme ils étaient à proximité de la surface.
28:26Et ensuite, les secours accompagnaient des services d'autorité,
28:31à savoir les gendarmes, le PGHM, donc...
28:34Ah, il y a le PGHM ?
28:34Il y a le PGHM qui participe, ils ont des équipes constituées pour faire de la spéléologie,
28:38les pompiers aussi, ainsi que la 3SI, le SSF local, 38,
28:44sont venus porter main forte et ensuite le dégager.
28:47Comment on l'a dégagé ?
28:48Ils ont fait en sorte d'enlever au fur et à mesure...
28:50Ah, ils ont déblayé en fait ?
28:51Exactement, ils ont déblayé au fur et à mesure.
28:52Il n'était pas blessé ?
28:53En prenant des précautions au cas où il était blessé,
28:55et puis il s'avérait qu'il avait des blessures très très légères.
28:58Donc il n'était pas en forme physique pour sortir complètement par ses propres capacités.
29:01Et on a mis au point, depuis des années, des techniques pour l'immobiliser dans un brancard
29:06et ensuite faire en sorte qu'il puisse facilement soit le porter,
29:09soit le déplacer sur les parties verticales obliques,
29:12avec tout un système de cordes,
29:14et qui rapidement, grâce à la chaîne de solidarité des bénévoles,
29:18permet de le ramener vers la sortie.
29:20Et comment on communique avec la sortie quand on est sous terre, très très loin ?
29:23Le Spéléo Secours Français, qui est une commission de la Fédération Française de Spéléologie,
29:27a mis au point ses propres techniques,
29:29aguerris par les centaines et centaines de secours
29:32qu'ils ont pu faire autour des plus de 50 ans d'existence,
29:36où ils ont mis au point leurs techniques, leurs matériels pour communiquer sous terre.
29:40Soit en filaire, soit en système de communication
29:42qui s'appelle le Nicolas et maintenant le Pampronel,
29:45qui passe à travers le sol.
29:46Donc ça veut dire que toujours on a un lien avec l'extérieur ?
29:48On arrive à avoir un lien par une communication avec l'extérieur.
29:49Quoi qu'il arrive.
29:50Quoi qu'il arrive.
29:51D'accord, donc ça c'est plutôt rassurant.
29:52Oui.
29:53Le fil d'Ariane c'est quoi ?
29:54Alors le fil d'Ariane c'est spécifiquement l'outil qui est utilisé pour le plongeur sur le terrain.
29:58Pour retrouver la sortie.
29:59Exactement.
30:00Un point d'entrée où on le met hors de l'eau.
30:02Et puis au fur et à mesure de la fondation.
30:03Et vous déroulez un fil en fait ?
30:04Exactement.
30:05Parce que vous allez vous enquiller dans les...
30:06Au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans la galerie qui est plus ou moins grande,
30:10et des fois labyrinthique,
30:11parce qu'il y a des galeries qui partent à droite, à gauche,
30:14et bien on trace notre chemin.
30:16Puisque très souvent, la majorité du camp, la visibilité est assez bonne au retour,
30:21et bien des fois elle peut être en fait dégradée,
30:23soulevée par le mouvement des palmes,
30:26ou bien par les bulles qui vont décrocher du plafond un peu des sédiments,
30:29et puis obscurcir, voire complètement rendre opaque le retour.
30:33Donc si on n'est pas ce fil là pour nous ramener à la surface,
30:35ça serait plus compliqué.
30:37Anna Serron, quand on est parti comme ça faire une exploration dans un univers souterrain,
30:41comment on revient ?
30:41Est-ce qu'on est content, fatigué, apaisé, épuisé ?
30:45Dans quel état on est ?
30:47Je pense que ça dépend beaucoup de l'exploration que vous venez de faire.
30:50Oui, c'est sûr.
30:51Imaginons qu'on fait une exploration quand même.
30:52Et du temps que vous avez passé sous terre.
30:55On est heureux.
30:56En général, on est très heureux.
30:59Moi, les quelques explorations que j'ai pu faire,
31:01parce que je dis souvent que par rapport à Émilie ou à David,
31:03je suis une bébé spéléo, mais je l'assume parfaitement.
31:07En tout cas, à chaque fois, pour moi, ça a été beaucoup d'émotion,
31:12beaucoup de joie, de la fatigue physique aussi,
31:15parce qu'effectivement c'est engageant, malgré tout,
31:17quel que soit l'explot et quel que soit le temps passé sous terre,
31:21ça engage, vraiment.
31:23Mais ce bonheur aussi d'être coupé un petit peu de la surface
31:28et d'avoir cette bulle dans laquelle parfois on entre,
31:30on ne sait pas bien à quel moment on va en sortir,
31:33alors on donne des sonnettes, ce qu'on appelle des sonnettes.
31:36C'est-à-dire qu'en général, on prévient quelqu'un de l'horaire prévisionnel.
31:40Oui, oui, de sortie.
31:41Et s'il n'y a pas, on alerte ?
31:42Déclenchement de secours.
31:43D'accord, on attend quoi, un quart d'heure, on ne sait jamais, non ?
31:45Pareil, ça va dépendre d'ex-explos, ça va dépendre du groupe qui est parti,
31:49ça va dépendre de la cavité, en fait.
31:52Il y a des cavités sur lesquelles on sait que si,
31:54avec un certain delta, les personnes ne sont pas à l'extérieur,
31:57effectivement, on déclenche tout de suite sur d'autres.
31:59On va peut-être laisser un peu plus de temps,
32:00typiquement pour les plongées.
32:02Les plongées, souvent, on sait qu'ils ne commençaient pas bien
32:06où est-ce qu'ils peuvent aller.
32:06On a des deltas, des fois, un petit peu plus souples
32:10que pour certaines explos spéléo.
32:13D'accord.
32:13Est-ce que c'est le même niveau d'engagement dans le canyonisme,
32:15Émilie, Reboule ?
32:18Tout dépend, le parcours qu'on choisit, effectivement.
32:21Mais ça peut être de cet ordre-là ?
32:23Ça peut être aussi un engagement physique puissant, fort ?
32:25Oui, bien sûr.
32:26Bien sûr, bien sûr.
32:27Il y a des canyons qui sont très longs.
32:28Il y a des canyons où il faut marcher 2, 3, 4 heures
32:30pour accéder au canyon.
32:31On s'en suit 6, 7, 8 heures de descente.
32:35Et puis, après, il faut revenir à la voiture.
32:37Je peux vous dire qu'on est bien fatigués.
32:39Donc, ce parcours, c'est réservé à des experts, bien entendu,
32:41qui sont formés et qui ont suivi les cursus de formation de la FED.
32:46Donnez-nous 3, 4 idées de canyons à découvrir pour le week-end
32:49à nos auditeurs, sous la main.
32:52Un bon canyon, avec un effet waouh.
32:54Vous pouvez aller faire le LIEC dans les Pyrénées-Orientales,
32:58si vous voulez, un petit peu loin des studios de Sud Radio.
33:00Mais vraiment, c'est rafraîchissant.
33:02Je vous le conseille.
33:03Le LIEC.
33:04Beaucoup de toboggans.
33:04Très, très beau.
33:05D'accord.
33:06Un autre ?
33:06Vous en avez un autre sous la main ?
33:08Vous avez Chasseuzac en Ardèche, que chouette aussi.
33:10Chasseuzac ?
33:10Oui, Chasseuzac.
33:11Chasseuzac en Ardèche.
33:13En Ardèche, que chouette.
33:14Et donc, pareil, on se rapproche d'un club ou local
33:17et on s'assure que le moniteur a ses brevets et tout ça.
33:20Oui.
33:20En fait, vous n'avez pas à vous assurer de grand-chose.
33:23Si vous vous rapprochez d'un club, si vous allez sur le site de la FEDE,
33:25vous voyez quels sont les clubs sur une carte interactive de la France.
33:29Vous voyez quelles sont les activités pratiquées
33:31et vous vous rapprochez d'un club qui pratique le canyon.
33:34Toutes les personnes d'un club qui pratique le canyon
33:36qui vont vous emmener dans une activité sont formées
33:40et vous serez assurés.
33:41Et puis, on vous prêtera ou on vous aura du matériel spécifique
33:45parce que c'est du matériel vraiment pour la sécurité des personnes
33:49que tout le monde n'a pas chez soi et les clubs ont ça en fait.
33:53Absolument.
33:53C'est ce qu'on dit toujours dans nos émissions.
33:55Il faut toujours se rapprocher des gens qui savent et des locaux.
33:57Les locaux et qui savent et qui maîtrisent la technique.
34:00Merci Émilie en tout cas d'avoir participé à cette émission.
34:02On vous laisse repartir dans vos canyons magnifiques
34:05et on se rapprochera de la Fédération
34:07pour avoir toutes les informations sur le canyonisme.
34:10On se retrouve tout à l'heure, chers amis,
34:12pour continuer à parler de la spéléologie.
34:13Merci Émilie.
34:14Au revoir, à bientôt.
34:14Merci, merci beaucoup, au revoir.
34:16Très Émilie.
34:17La spéléologie, c'est dans notre nature d'explorer.
34:21Présente.
34:22Sud Radio, la France à découvrir.
34:24Christophe Jiquel.
34:25Eh bien, c'est exactement ce que nous faisons.
34:27Nous explorons aujourd'hui un univers particulier,
34:30celui de la spéléologie, de la découverte souterraine.
34:33Et nous avons, on le rappelle quand même,
34:35320 000 kilomètres de réseaux souterrains,
34:3750 000 sites, 25 650 endroits en France.
34:41Vous êtes 6 millions de visiteurs à aller voir les cavités touristiques.
34:46Et avec vous, David Bienzani, président de la Fédération française de spéléologie,
34:49et Anna Seron, sa présidente adjointe,
34:51nous allons parler de formation et d'éducation.
34:54Parce que les jeunes, il faut qu'ils se tournent vers la spéléologie.
34:57Exactement.
34:58Donc la spéléologie, ce n'est pas qu'une activité très physique, sportive, élitiste,
35:02avec le côté exploration.
35:03C'est aussi une sorte de formation d'éducation.
35:06Un premier lieu à quelque chose de novateur,
35:09à de l'activité physique, à de l'activité technique.
35:13Et puis après, tout ce qui est...
35:13À la notion de groupe.
35:14Exactement.
35:15Et d'entraide.
35:15Du collectif, exactement.
35:17Et puis avoir un esprit un peu surmonté,
35:21un peu quelques obstacles,
35:22et apprendre un peu à gérer sur soi nos émotions
35:25et nos capacités à faire des choses.
35:27Et puis derrière, surtout,
35:29à la formation, à la sensibilisation à l'environnement.
35:31Bien sûr.
35:32Ces jeunes.
35:32Donc on a pour ça,
35:34nombreuses,
35:3628 écoles débarquementales de spéléologie et de canyon,
35:39au sein de certaines régions ou clubs
35:42qui s'organisent et qui forment ces jeunes.
35:45J'ai bien aimé,
35:45quand on a préparé cette émission,
35:47je vous ai demandé les deux mots
35:48qui vous viennent à l'esprit
35:49pour la spéléologie et la pratique.
35:50Vous m'avez dit humble et rigoureux.
35:52Tout à fait.
35:52Et ça, vous êtes encore d'accord avec ça ?
35:54Toujours.
35:54L'humilité et la rigueur
35:56dans sa préparation et l'approche de l'activité.
35:59Anna Serron, pareil.
36:00Même si vous êtes un bébé spéléo,
36:02vous faites attention à la rigueur
36:04dans la préparation du matos.
36:06D'autant plus.
36:07Et à l'humilité.
36:08Tout à fait.
36:08Et puis, en fait, à la solidarité.
36:11C'est vrai que cette fédération,
36:12c'est aussi sa grande force.
36:13Elle est très intergénérationnelle.
36:15Il y a beaucoup de solidarité
36:16entre les spéléologues.
36:18Et effectivement,
36:19on vérifie en permanence
36:20le matériel les uns des autres.
36:22On vérifie les points
36:23sur lesquels on va descendre.
36:24Et comme disait David,
36:26un des premiers enjeux,
36:27c'est malgré tout d'assurer sa sécurité.
36:29C'est un milieu qui est très spécifique,
36:31qui est par définition
36:32qui peut être dangereux.
36:33Et donc, dans lequel
36:34on ne s'aventure pas à l'improviste.
36:36Et dans lequel,
36:37on en parlait avec David,
36:38a déjeuné ce qu'on a déjeuné avec David,
36:40il n'y a pas de compétition.
36:42Et ça, ça change un peu
36:42l'ordre des choses
36:43dans l'esprit des gens.
36:45C'est avant tout
36:46un esprit d'exploration
36:48basé sur la science,
36:50la connaissance du monde en lui-même,
36:51qu'il soit géologique,
36:52hydrologique,
36:54biospélologique,
36:55pour connaître un petit peu
36:55les espèces qui le composent.
36:57Et ce travail scientifique
36:58se base sur l'échange
37:00archéologique aussi,
37:01tout à fait.
37:02et c'est un partage
37:04change de connaissances.
37:05On n'a pas abordé
37:05l'activité
37:07sous son gant A,
37:08malgré qu'on fasse partie
37:09du comité national olympique
37:11et français.
37:11On n'est pas dans un esprit
37:13compétitif.
37:15Des preuves,
37:15et pas des preuves.
37:16Oui, des preuves
37:16pour ne pas augmenter
37:18le côté risque
37:21et impact sur le milieu
37:23qu'on peut avoir
37:23dans cette pratique.
37:25On a une réflexion peut-être
37:26sur quelque chose
37:27de plus faite
37:28en milieu intérieur
37:30artificiel
37:30pour la technique.
37:32On y réfléchit peut-être
37:33sur le côté technique
37:35de l'aspect de l'alpine
37:35quand on monte,
37:36on descend
37:37à peut-être
37:38un esprit de compétition
37:39ou l'approche peut-être
37:40maintenant qui est évolutif
37:42et qui ouvrira ce monde-là
37:43à des gens
37:44qui ne peuvent pas y accéder
37:45sur le côté virtuel,
37:48côté peut-être e-sport,
37:49on ne sait pas,
37:49on y réfléchit.
37:50Est-il vrai que même
37:51au plus profond de la Terre,
37:52souvent, il y a un petit courant d'air
37:53et c'est celui-là
37:53qu'il faut suivre ?
37:54Oui, exactement.
37:55C'est un des indices.
37:57Et ça veut dire
37:58que tout va bien ?
37:59C'est ça.
38:00Ça, c'est rassurant.
38:00C'est rassurant.
38:02Il faut savoir
38:02que dans une grotte,
38:03c'est toujours tempéré.
38:04Il fait combien ?
38:0514 ?
38:06Ça dépend des massifs.
38:07Vous êtes en altitude ou haute
38:08en moyenne.
38:09On est sur les plus basses
38:10dans du 2-3 degrés
38:11et sinon, en moyenne,
38:1215 degrés.
38:13C'est la moyenne
38:15de la température la plus haute
38:16et la température la plus basse
38:17et vous êtes sur la moyenne.
38:18Sur l'année.
38:19D'accord, sur l'année.
38:19Ok, très bien.
38:21Est-ce qu'il y a un moment
38:21où il faut se méfier
38:22de l'air qu'on respire
38:23ou pas du tout ?
38:24Alors, en général,
38:25on est toujours méfiant
38:27puisqu'on constate
38:29que maintenant,
38:30on a des cavités
38:30bien spécifiques
38:31sur des endroits
38:31où on a des taux
38:33de casse carbonique
38:34qui sont plus élevés.
38:34Alors, est-ce qu'il y a
38:35un lien de causalité
38:36directement
38:36sur l'effet changement climatique ?
38:39On ne veut pas répandre
38:40assez rapidement
38:41puisqu'on s'aperçoit
38:42qu'il y avait aussi
38:42un impact.
38:44Le pastoralisme
38:46ou l'exploitation
38:47qu'on peut avoir
38:48sur une solite
38:49peut avoir un impact
38:50sur le taux de CO2
38:51dans les cavités.
38:51Ça transpire sur la...
38:52Ça transpire
38:53et c'est aussi
38:53si vous faites
38:54ce qu'on faisait à l'époque
38:55des charbonnières,
38:56vous pouvez avoir
38:56moins de CO2 en fait.
38:57D'accord.
38:58Donc, nos scientifiques
38:58sont assez prudents.
39:00C'est pour ça qu'il faut
39:00une échelle d'études
39:01et de mesures
39:02sur beaucoup plus long terme.
39:03Mais vous partez
39:04avec un appareil
39:06chaque Spellu a appris
39:08à être assujetti
39:09en termes de sentinelle
39:10au ressenti
39:11qu'il pouvait apercevoir.
39:12Le fait d'avoir
39:13un petit peu du mal
39:14à respirer,
39:15à avoir le souffle court
39:16rapidement
39:16ou s'il arrive
39:17à des maux de tête
39:18on sait que l'atmosphère
39:19ou essayer de brûler
39:20un briquet
39:21il y a moins d'oxygène.
39:22On s'apercevra
39:23que la combustion
39:23de la flamme
39:24n'est pas très bonne.
39:25Donc à ce moment-là
39:26on est précautionneux
39:27ou on a un appareil
39:27de détection.
39:28Donc c'est le CO2
39:29ça peut être
39:29l'hydrogène sulfuré
39:31sur les matières organiques
39:32qui sont en décomposition
39:32mais c'est plutôt rare
39:33ou après
39:35c'est un polluant
39:36qui peut être arrivé
39:37puisqu'il y a toujours
39:37un contact
39:38de ce qui se passe
39:38sur le sol
39:39avec le sous-sol.
39:40Il y a un lien
39:41c'est perméable
39:41c'est le karst
39:42ça passe par les autres pluies
39:43etc.
39:44Donc si vous avez
39:44une pollution en surface
39:45elle peut se retrouver sous terre.
39:46Mais on ne peut pas dire
39:46que plus on descend
39:47plus l'oxygène sera réfi.
39:49Non pas du tout
39:49puisque l'air circule
39:51et s'il y a un courant d'air
39:53ça renouvelle.
39:54C'est top le courant d'air
39:54quand on sent le courant d'air
39:56on est content.
39:57Tout à fait
39:57c'est plutôt
39:57où on se méfie
39:58c'est derrière un siphon.
39:59Ah oui ?
40:00Oui.
40:00On a une boussole ?
40:02Alors
40:02une boussole
40:03ou un appareil de mesure
40:04où souvent
40:06on fait attention
40:06et c'est
40:07on apprend
40:08en appréhendant
40:09en ayant les connaissances
40:10et la formation
40:11sur le milieu
40:11qu'on peut appréhender
40:12savoir s'il y a un risque ou pas
40:14si l'eau circule
40:14en cascade
40:15comme il y a de l'oxygène
40:17et ça se renouvelle
40:18il y en a moins de chances
40:19quand c'est de l'eau stagnante
40:20fermée
40:20et qu'on a
40:21peu de volume
40:22un couvert
40:23végétal important
40:25ou ne serait-ce que
40:25des traces, beaucoup de boue
40:27de glaise
40:27on se méfie
40:28à respirer directement
40:30en quittant le détendeur.
40:31Oui, d'où l'importance aussi
40:33de se rapprocher
40:33des clubs qu'ils connaissent
40:34puisque aujourd'hui
40:35sur certains territoires
40:36il y a des suivis
40:38des cavités
40:39et des expérimentations
40:40qui se font
40:41notamment avec le spéléo secours
40:42pour mesurer
40:43les taux de CO2
40:44et anticiper
40:45et ventiler les cavités
40:46en cas de besoin.
40:47Et les grands territoires
40:48départementaux
40:49c'est le karst
40:51Pour prenez en fait
40:52là où il y a région
40:53l'est du Jura
40:54je veux dire
40:54tout ce qui est un peu
40:55montagneux
40:56qui redescend
40:57ensuite sur le
40:58Toutenay-Côte
40:59des Alpes
41:00et qui remonte
41:01un peu vers l'ouest
41:01Et là c'est un croissant quoi ?
41:03C'est un peu un croissant oui
41:04D'accord
41:04Est-ce que vous pouvez nous raconter
41:05ce qu'on en avait parlé
41:06ça m'avait fasciné
41:07ça le sauvetage de Thaïlande
41:08qui a été un geste
41:10spéléologique
41:11de haut niveau
41:12d'excellence ?
41:13Ah bah oui
41:13c'était un sauvetage
41:14mémorable
41:15puisqu'il y a 13
41:1612 jeunes
41:17plus leur accompagnateur
41:18qui sont allés
41:18visiter une grotte
41:19exactement
41:20et ils se sont fait surprendre
41:22par la mousson
41:23avec une précipitation importante
41:25qui a monté les eaux
41:26et ils ont eu
41:27que leur survie
41:28allait au plus profond
41:30dans la grotte
41:30pour se réfugier
41:31et ils sont restés
41:338 jours
41:33avant que des plongeurs
41:34étrangers
41:35et des anglais
41:35puissent venir
41:36à leur contact
41:36et les retrouver
41:37et malgré les efforts
41:38qui ont été menés
41:39par toute la collectivité
41:41toute la population
41:42qui s'est mobilisée
41:43et les autorités
41:44pour essayer de mettre
41:45à deux ponts
41:45pour baisser le niveau
41:46du siphon
41:47et bien ils leur saluent
41:48pour que les plongeurs
41:49prennent la décision
41:50à un moment donné
41:51de les faire passer
41:52de les endormir
41:53et les passer en plongée
41:54pour les faire sortir
41:55ça c'est incroyable
41:56donc on va endormir les enfants
41:57on va leur mettre un masque
41:58avec une bouteille
41:59on va les mettre dans un brancard
42:01des bouteilles
42:01un masque facial
42:02pour qu'ils puissent respirer
42:03les endormir
42:03avec une dose d'anesthésiant
42:05pas trop forte
42:05pour qu'ils s'arrêtent de respirer
42:06mais juste ce qu'il faut
42:07pour pas qu'ils paniquent
42:08s'ils se réveillent
42:09exactement
42:09et au fur et à mesure
42:10sur les 5 km de raison
42:13ils avaient à peu près
42:131000 mètres de siphon
42:14entrecoupés
42:15avec des zones non noyées
42:16et ils sont arrivés
42:17à sauver
42:17les 12 enfants
42:19et l'accompagnateur
42:20d'accord
42:20et vous vous avez eu affaire
42:22personnellement
42:22à des opérations
42:23de sauvetage
42:24de secourisme
42:24on a eu affaire
42:25de sauvetage
42:26sur des collègues spéléo
42:28des collègues plongeurs
42:30c'est quoi ?
42:31c'est des malaises
42:31des fractures ?
42:32en fait sous terre
42:33tout peut arriver
42:35l'incident
42:36l'accident
42:36alors moi je parle
42:38plutôt de risque
42:38le danger
42:40c'est plutôt quelque chose
42:41qu'on va sciemment
42:42à un moment se mettre
42:43et pas prendre conscience
42:44des choses
42:44ou alors dépasser ses limites
42:47et faire n'importe quoi
42:47en général
42:48c'est plutôt du risque
42:50et que l'accident zéro
42:51n'existe pas
42:52c'est la faute à pas de chance
42:53à un moment donné
42:54il y a un truc qui se passe
42:54on est sur un milieu engagé
42:56comme vous pouvez être en montagne
42:57comme vous pouvez être
42:58à un moment donné
42:59quand vous traversez la route
43:00vous regardez votre portable
43:01et vous ne regardez pas
43:02et que le passage est rouge
43:03c'est pareil
43:04il y a combien de niveaux
43:05de difficultés ?
43:06il y a 4 niveaux ?
43:07les cavités sont sous-classées
43:09pour le 5
43:11avec le niveau 0
43:12en fonction du niveau
43:14quand on emmène les gens
43:15mais globalement
43:16quand vous êtes formé
43:17après un stage de perfectionnement
43:18en équipe
43:19vous êtes normalement
43:21autonome
43:21pour ensuite progresser
43:22et c'est sous
43:23la responsabilité
43:25de l'encadrant
43:26qui mène son groupe
43:28en fonction
43:28des capacités
43:30du moment
43:30et on apprend beaucoup
43:31par expérience
43:32des incidents
43:33d'accidents
43:34qu'on a pu avoir
43:34avec le SSF
43:35et des retours d'expérience
43:36à apprendre
43:37juste en manœuvre
43:37à nos fédérés
43:37qu'est-ce que le renoncement ?
43:39c'est la situation
43:40où à un moment
43:41c'est pas le jour
43:41je suis un peu fatigué
43:43je glisse
43:43je tombe un peu
43:44et savoir
43:45et apprendre à dire
43:45on fait demi-tour
43:46oui c'est une école sur soi aussi
43:47exactement
43:48sur les 80 accidents
43:49où ils interviennent
43:50en France
43:50la majorité des gens
43:52où ils interviennent
43:53c'est pas forcément
43:53des fédérés
43:54parce qu'on a dénombré
43:56à peu près 15 000 pratiquants
43:57de la spéléologie en France
43:587 500 la moitié
43:59qui s'unissent
44:00et qui adhèrent à la fédération
44:01et après
44:02on a beaucoup de touristes
44:04du milieu souterrain aussi
44:05exactement
44:06c'est vrai
44:07parce qu'en fait
44:08on peut s'adonner
44:09à la spéléologie
44:10comme on le souhaite
44:11comme on veut
44:11dès l'instant
44:12il y a une grotte
44:12oui parce qu'on est sur des territoires
44:13où il n'y a pas forcément
44:15c'est libre
44:15la pratique est libre
44:15la pratique
44:16du moment
44:17que vous décidez
44:18alors nous
44:19la liberté
44:19on respecte systématiquement
44:21le droit
44:22à la propriété privée
44:23et on nous demande
44:24des autorisations
44:24la journée nationale
44:26de la spéléologie
44:274 et 5 octobre
44:28et est-ce qu'on pourra
44:29s'initier
44:29si on se rapproche
44:31d'un club
44:31ce 4 et 5
44:33ou un comité départemental
44:34de spéléo
44:35ou un club
44:35le comité départemental
44:37de spéléo
44:38vous enverra
44:39je veux bien m'initier
44:39mais dans une classe zéro
44:41oui
44:42c'est possible ça
44:42je pourrais
44:44ça dépend
44:45de ce que vont organiser
44:47les organisateurs
44:48journée nationale
44:49de la spéléologie
44:504 et 5 octobre
44:51rapprochez-vous
44:52de la fédération française
44:53de spéléologie
44:53le site c'est
44:55fédérationfrançaises spéléologie
44:56.fr
44:57voilà c'est super
44:57merci David
44:59Bianzani
45:00président de la fédération française
45:01de spéléo
45:01et Anna Serron
45:02d'avoir participé à cette émission
45:04et d'avoir
45:04j'espère incité
45:06et éclairé nos auditeurs
45:07à cet univers
45:07qui est vraiment fantastique
45:09avec des paysages
45:10éblouissants
45:11une nature somptueuse
45:12préservée
45:13et que les spéléos
45:14aident à préserver en plus
45:15merci à vous
45:16merci à tout
45:17belle émission
45:18grâce à vous
45:18on se retrouve la semaine prochaine
45:19dans la France à découvrir
45:20salut
45:21Sud Radio
45:23la France à découvrir
45:24Christophe Gickel
45:25avec la spéléologie
45:27c'est dans notre nature
45:28d'explorer
45:29c'est dans notre nature
45:30c'est dans notre nature
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