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  • il y a 5 mois
Avec Florian Gérard-Mercier, directeur des études du think tank le Millénaire et Arnaud Benedetti, politologue et rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire

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##C_EST_DANS_L_ACTU_9-2025-07-27##

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Transcription
00:00Avec ce dimanche, bonjour Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire, avec moi en studio.
00:12Bonjour Florian, Gérard, merci.
00:14Bonjour.
00:15Directeur des études du think tank Le Millénaire.
00:18On va parler de la guerre des camps et des clans chez LR.
00:22Alors finalement, Michel Barnier s'est décidé pour la législative partielle à Paris et Rachida Dati comme candidate officielle de LR pour la mairie de Paris.
00:35On est sortis de l'impasse ou pas, ou on est encore dans une bonne guerre des chefs et des égaux et des clans chez LR ?
00:43Je vais peut-être poser la question directement à Florian Gérard Mercier parce que le Millénaire, on peut le dire, c'est proche des LR.
00:48Donc vous connaissez un petit peu bien la famille, comme dans toutes les familles.
00:52Je ne sais pas si on est proche, mais en tout cas ça fait partie des partis où idéologiquement on est les plus proches.
00:59Effectivement, on suit un peu ce qui s'y passe forcément.
01:02Et on parlait de guerre des clans, vous savez, je pense que le parti est en reconstruction, notamment depuis l'élection de Bruno Retailleau,
01:11de mise en ordre de bataille également, puisqu'il y a quand même encore un long chemin à parcourir pour être prêt pour 2022.
01:18et effectivement le fait que les différentes personnalités puissent se positionner aux endroits où ils seront les plus utiles.
01:27Il n'a pas dû trouver un compromis là quand même, entre les deux là ?
01:29Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
01:30Mais vous savez, je pense que LR, c'est un ancien parti de gouvernement responsable,
01:37et donc ses responsables sont responsables également.
01:40Et je pense que c'est pour ça qu'il y a cet accord très bon qui a été trouvé,
01:43puisqu'on se plaint quand même de l'état de l'Assemblée nationale, avec des députés d'un niveau assez bas.
01:50Voilà, une Assemblée en voie d'être transformée en ZAD.
01:56Et donc c'est bien dans ce contexte d'avoir quelqu'un comme Michel Barnier, avec beaucoup d'expérience,
02:00ancien Premier ministre, qui rejoindrait les bancs de cette Assemblée.
02:04Et puis Rachida Dati qui est quand même assise à Paris, et qui est peut-être la seule capable de permettre l'alternance
02:13après un quart de siècle de direction par gauche.
02:16On parlera de Rachida Dati tout à l'heure forcément.
02:20Votre regard, vous, finalement, sur ce choix, ce double choix finalement,
02:27pour apeser peut-être les esprits Arnaud Benedetti du côté des LR ?
02:30Ça a toujours été une circonscription compliquée, parce que c'est une circonscription qui est sociologiquement
02:36plutôt favorable à la droite et au centre.
02:39Je rappelle qu'il y a quand même trois mairies d'arrondissement,
02:41celles du 5e, du 6e et du 7e, qui sont détenues par la droite.
02:46Il faut se souvenir qu'aux dernières élections législatives,
02:49que le député sortant, Gilles Le Gendre lui-même, avait été défait, défaites,
02:57et il n'y avait pas bien la lecture qui plisait par le candidat de Mme Dati.
03:03Bon, après, je veux dire, il y a trois enjeux.
03:07Il y a l'enjeu local, évidemment, avec la perspective dans six mois des élections municipales
03:12où Mme Dati a clairement explicité qu'elle était, pour elle, je veux dire, la candidate,
03:19et qui est en tout cas de la droite, en tout cas, elle se présente comme telle
03:25pour cette élection municipale.
03:30Alors, il y a un enjeu qui est lié à l'autorité même du nouveau président de LR,
03:35qui doit, en l'occurrence, se trancher entre un ancien Premier ministre,
03:43Michel Barnier, qu'il a d'ailleurs nommé, enfin, qu'il a en tout cas choisi
03:48pour, avec le président de la République, comme ministre de l'Intérieur,
03:53une de ses collègues du gouvernement, Mme Dati.
03:57Il faut qu'il arrive à trouver un compromis qui permette, en effet,
04:01aux deux de pouvoir finalement représenter en l'air
04:07à la fois au municipal pour Mme Dati et au législatif pour Michel Barnier.
04:12Pour l'instant, ces choses ne sont quand même pas totalement claires à ce stade.
04:15Troisième enjeu, c'est un enjeu qui est lié, j'allais dire, à la coalition gouvernementale,
04:20parce qu'on va avoir, on pourrait avoir trois candidats
04:25dans cette circonscription issus du gouvernement.
04:28Enfin, le gouvernement, pas Michel Barnier, mais enfin, un ancien Premier ministre.
04:32Madame Dati, éventuellement, ou quelqu'un proche de Madame Dati,
04:36que l'on ne sait jamais.
04:38Et Madame Chappas, qui est secrétaire d'État, je le rappelle, au numérique.
04:43Et donc, on dit qu'elle serait candidate pour Renaissance.
04:47Donc, ça montre aussi, si vous voulez, cette élection législative
04:50reflète aussi, d'une certaine façon, les tensions qui existent
04:55au sein du socle commun.
04:57Du socle commun, oui.
04:58Sauf que voilà, Rachida Dati a été renvoyée en correctionnel pour corruption
05:02dans l'affaire Carlos Ghosn.
05:05Beaucoup disent qu'elle pourrait être relâchée par son propre camp
05:08et par les macronistes.
05:09Je crois qu'il y en a quand même plus d'un
05:10qui ne serait pas forcément totalement fâché
05:12de l'avoir réjectée du jeu politique.
05:15Florian Gérard, merci.
05:17Ah ben ça, le fait que certains seraient contents s'il était...
05:20Même chez LR.
05:22Oui, oui, même chez LR, bien sûr.
05:24C'est logique, parce que les ambitions de certains n'ont pas de limite,
05:28mais...
05:29Encore une fois, ça fait un quart de siècle
05:31que la gauche est au pouvoir à Paris.
05:34Regardez ce qu'elle en a fait.
05:36Paris n'a jamais été aussi endettée, aussi sale.
05:39Non, mais là, il y a une affaire de corruption.
05:41Oui, d'accord.
05:41Moi, je vais vous dire très honnêtement,
05:44je suis le Valoisien, moi, à l'origine,
05:46Patrick Balkany a été élu, réélu, réélu
05:49un certain nombre de fois.
05:50Je pense que ce qui intéresse les électeurs à Paris,
05:52pour tous les scrutins municipaux d'ailleurs,
05:55plus que des choses où d'ailleurs
05:58la présomption d'innocence s'applique toujours,
06:01c'est la gestion qui va être faite de la ville.
06:03Parce que c'est pratique ou pratique.
06:04Là, on n'est pas sur des questions un peu morales.
06:07Est-ce que les rues vont être propres ?
06:08Est-ce que les services publics vont fonctionner ?
06:10Est-ce que la bourse de la ville va être bien tenue ?
06:12Non, mais même si il y a une présomption d'innocence,
06:14pas que.
06:15Au moment où le gouvernement demande aux Français
06:17de se serrer la ceinture,
06:18c'est quand même un vrai sujet.
06:21Je suis d'accord que c'est un vrai sujet,
06:22mais la justice tranchera.
06:23Je veux dire, si elle est condamnée avant les élections,
06:27je pense qu'effectivement,
06:28ça changera les choses.
06:30Mais pour l'instant,
06:32est-ce que c'est ça qui intéresse les Français,
06:34que Mme Dati ait ou non fait ce qu'on lui reproche ?
06:40Je ne pense pas.
06:40Ce qui les intéresse,
06:41c'est que la ville de Paris
06:43soit enfin gérée un peu mieux.
06:47Et vraiment, aujourd'hui,
06:48c'est l'idéologie qui prime surtout à Paris.
06:50C'est terrible.
06:51L'idéologie et question d'exemplarité aussi.
06:54Je vais demander ce qu'en pense Arnaud.
06:55Oui, alors, juste à part d'un moment.
06:56L'exemplarité,
06:58si on regarde Mme Hidalgo,
07:00qui nous parle d'écologie toute la journée
07:02et qui va aux frais de la princesse à Tahiti,
07:05juste avec sa famille.
07:07Bon, franchement,
07:08pour ne pas aller ensuite visiter les sites olympiques,
07:10c'est congétement ridicule.
07:11Donc, l'exemplarité,
07:12franchement, parlons-en.
07:14Les déplacements de Mme Dati,
07:16alors oui, effectivement,
07:16la presse de gauche n'en parle pas beaucoup,
07:18mais c'est tout aussi scandaleux, honnêtement.
07:21On en parle de corruption.
07:23Arnaud Benedetti,
07:25votre avis sur la question ?
07:26Ça pose un problème,
07:28même dans un pays
07:29où la crise démocratique
07:30n'a jamais été aussi forte,
07:32où on voit que toutes les études démontrent
07:35que de larges segments de l'opinion publique
07:38mettent en cause l'intégrité des politiques.
07:42Ça fait que renforcer Fossé,
07:44qui existe, qu'on le veuille ou non,
07:46entre une grande partie des Français
07:48et leur classe dirigeante.
07:50En tout cas,
07:51ça fera manifestement même
07:53un handicap pour Mme Dati
07:56dans cette élection municipale.
08:00Et d'ailleurs,
08:01c'est la raison pour laquelle
08:03elle comprend très bien
08:04que la candidature de Michel Barnier
08:07pourrait être, en tout cas,
08:09interprétée comme une candidature
08:11de substitution
08:13au pas où elle serait empêchée
08:15judiciairement
08:16de pouvoir finalement concourir
08:20à cette élection municipale.
08:23Donc elle-même intériorise le fait
08:25par la démarche de prévention
08:28vis-à-vis de la candidature
08:30de Michel Barnier
08:32que les ennuis judiciaires,
08:35et même si, évidemment,
08:36il faut toujours considérer
08:38que le reste est présumé innocent,
08:40que ces ennuis judiciaires
08:43viennent quand même, malgré tout,
08:45l'handicapé dans sa course politique.
08:48Et d'ailleurs,
08:49le problème, c'est que c'est vrai
08:50qu'il y a aujourd'hui à Paris,
08:52dans la perspective des élections municipales,
08:54une possibilité d'alternance
08:56pour la première fois
08:57depuis quasiment un quart de ciel.
09:00Mais que cette possibilité d'alternance,
09:04elle est pour l'instant encore loin
09:06d'être assurée,
09:07même si elle peut se faire
09:09parce que la gauche,
09:11vraisemblablement aussi,
09:13est en trois à des divisions.
09:14mais c'est vrai que la force
09:17de Rashida Dati,
09:19c'est qu'elle a une incarnation
09:21qui est très forte.
09:21Alors, on l'aime ou on n'aime pas
09:22madame Dati,
09:24ça fait des problèmes après
09:25de perception personnelle,
09:27mais elle incarne indéniablement.
09:29Mais cette incarnation,
09:30aussi, et parfois, j'allais dire,
09:32cette très forte incarnation
09:34peut être aussi considérée
09:36comme un handicap,
09:37comme venu, en effet,
09:38de ce style extrêmement transgressif
09:41qui est le sien.
09:43Donc, aujourd'hui,
09:44il n'y a rien d'effet,
09:44mais quand même,
09:45qu'on le veuille bien,
09:46les problèmes judiciaires
09:47qu'elle rencontre
09:48constituent un obstacle
09:50dans cette bataille
09:52difficile à Paris.
09:55Pour terminer,
09:57le mot de la fin,
09:57parce que la ligne n'est pas
09:58très très bonne,
09:59Arnaud Benedetti,
09:59mais on arrive à la fin
10:01de ce débat.
10:02Pour terminer,
10:03vous, vous y croyez,
10:03il y a la possibilité d'alternance.
10:06Pour rejoindre Arnaud Benedetti,
10:08oui, c'est sûr que ce serait mieux
10:09si Mme Dati n'avait pas
10:11ce type d'affaires en cours.
10:14Donc, maintenant,
10:14voyons ce que la justice se fait,
10:16mais comme il l'a bien dit,
10:17il y a cette incarnation,
10:18il y a une volonté,
10:19et ça, c'est quand même
10:20quelque chose de très important,
10:22notamment vu l'état
10:23d'élaborement de la ville de Paris.
10:25C'est-à-dire qu'il va falloir
10:26une volonté politique
10:28et une volonté de faire
10:30et de changer,
10:31effectivement,
10:31de peut-être transgresser
10:32certaines choses,
10:33parce que quand on voit
10:34la gabgie qui est installée
10:35par la mairie de Paris,
10:37les subventions aux associations,
10:39donc c'est sûr que ça va
10:40ruer dans les brancards
10:41si jamais elle est élue.
10:43Et voilà,
10:43c'est une personnalité comme elle
10:45qui pourra aussi
10:46mener cela bien.
10:48Donc, le chemin est étroit,
10:49mais il est là.
10:50C'est ça.
10:50À suivre, donc.
10:52Merci à vous, Florian,
10:54Gérard, merci.
10:55Et merci Arnaud Benedetti
10:57d'avoir été avec nous.
10:58Merci.
10:59Bon, dimanche,
11:00à suivre dans quelques instants,
11:01l'air du temps,
11:02avec le sociologue Serge Guérin.
11:04Il est 9h18.
11:04Sud Radio.
11:06Sud Radio.
11:06Parlons vrai.
11:07Parlons vrai.
11:08Sud Radio.
11:08Parlons vrai.
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