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00:00La grande interview Europe 1, CNews. Bonjour Carl Olive.
00:04Bonjour Jacques Serret.
00:04Député Ensemble pour la République des Yvelines, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:09Carl Olive, il y a quelques années, vous portiez l'étiquette LR.
00:13Depuis 2019, vous soutenez Emmanuel Macron.
00:15À l'heure où François Bayrou nous explique que nous sommes au bord de la falaise,
00:19est-ce que très sincèrement, vous ne nourrissez pas quelques regrets ?
00:23Moi, j'ai toujours été plutôt un élu de terrain.
00:25Moi, je suis engagé depuis 2011, que ce soit en 2014, où j'ai été au premier tour à Poissy,
00:32ou en 2020, réélu au premier tour avec 75% des voix, j'ai surtout été un élu de terrain.
00:37Donc je dis les choses telles que je les ressens, et je les ressens telles que je les imprègne au niveau du terrain.
00:42Moi, je suis un élu de terrain.
00:43Et aujourd'hui, vous les ressentez comment ?
00:45Je pense que les Français ont besoin de clarté.
00:47Je pense qu'on a besoin vraiment d'une autorité, d'une restauration de l'autorité de l'État
00:51dans toutes les strates de notre société.
00:53à l'endroit des pompiers, à l'endroit des policiers, à l'endroit des enseignants, à l'endroit des élus.
00:58J'irais même le respect de tout un chacun.
01:02Et ce qui m'a fait prendre un certain nombre de décisions, par exemple,
01:04puisqu'aujourd'hui, on parle beaucoup d'insécurité, j'accéderai.
01:06Par exemple, le fait de prendre une décision, de mettre en place un pouvoir d'achat citoyen.
01:10Écoutez ce que c'est très intéressant.
01:12J'ai baissé la délinquance juvénile de 30%,
01:15et je ne suis pas quelqu'un d'extrême droite,
01:17simplement en expliquant qu'il fallait une réciprocité entre les droits et les devoirs.
01:2230 euros de réduction pour une association,
01:25quand vous avez entre 12 et 17 ans, 50 euros pour de la culture.
01:28Mais quand à 2h du matin, vous avez un gamin de 12 ans qui vient péter un abribus,
01:32alors je suspends ou je supprime ces aides non obligatoires.
01:35Et ça fonctionne.
01:36Ça s'appelle être pragmatique, être élu de terrain.
01:39On va y venir, Karl-Oliv, mais lorsque vous voyez la situation économique,
01:42la situation sécuritaire, en tant que député du camp présidentiel,
01:46vous êtes fier de ce bilan d'Emmanuel Macron ?
01:49Ce n'est pas une question d'être fier, Jacques Serret.
01:50C'est une question de se dire qu'il y a forcément quelque chose qui ne fonctionne pas
01:54ou ne fonctionne pas bien.
01:55Mais tant que dans ce pays, on considérera que les partis sont plus importants que le pays,
02:01ça ne pourra pas fonctionner.
02:02Chacun est dans son couloir.
02:03Vous pouvez faire des propositions qui soient des propositions pragmatiques à l'Assemblée nationale.
02:08On est incapable de s'entendre les uns les autres.
02:10Maintenant, je balaye devant ma porte et je vous donne deux exemples.
02:13En 2022, programme présidentiel, page 12 du programme présidentiel,
02:18il y avait le sujet des retraites, un départ en retraite à 65 ans.
02:22Ça a été 64 ans.
02:23Page 19, immigration.
02:24Certains de mes propres collègues ont dit que ce n'était pas le moment,
02:27mais les mêmes qui avaient été élus sur la base du programme présidentiel d'Emmanuel Macron.
02:32Donc, vous voyez bien qu'il y a parfois un peu d'incohérence.
02:35C'est pour ça que je suis très heureux d'avoir ma liberté d'expression
02:37et d'être imbibé, encore une fois, par le sérum des vérités qui est celui du terrain.
02:41Car le livre avant d'être député, vous étiez maire, maire de Poissy entre 2014 et 2022.
02:46Lorsque vous observez la violence s'installer, comme le week-end dernier,
02:49ces derniers jours, dans des villes réputées tranquilles,
02:51comme Limoges, Béziers, Charleville-Mézières, Nîmes,
02:55vous dites quoi ? La bataille est perdue ?
02:57Non, je dis simplement qu'encore une fois, on a un vrai sujet où il nous faut un choc d'autorité
03:02et puis il faut avoir le courage de pouvoir le mettre en place.
03:04On ne peut pas tout attendre de l'État.
03:06Je me souviens, en 2014, les ayatollahs écologistes ne voulaient absolument pas
03:11entendre parler de la vidéoprotection ou de l'armement des polices municipales.
03:15Aujourd'hui, c'est devenu quelque chose de naturel
03:18et c'est simplement un outil de dissuasion.
03:20Et c'est aussi un moyen de faire respecter, encore une fois,
03:24ce duétiste, si je peux dire, entre la réciprocité, droit et devoir.
03:28Ça me paraît simplement quelque chose, encore une fois, de pragmatique.
03:31Alors non, la bataille n'est pas perdue.
03:33Mais, comme l'on dit, pardon de le dire, il faut remettre l'Église au milieu du village
03:38et il y a des choses qui ne se rêvent pas, Jacques Serret.
03:39Mais pour trouver le bon remède, il faut faire le bon diagnostic.
03:42Il y a un peu plus de deux ans, on assistait aux émeutes après l'affaire Naël.
03:46Est-ce que votre camp, le camp présidentiel, à vos yeux, a fait la bonne analyse ?
03:51Jacques Serret, si l'idée consiste à systématiquement vouloir être en porte-à-faux
03:56par rapport à ce qui se passe avec le camp présidentiel, vous êtes mal tombé.
03:59En revanche, qu'il y ait un vrai diagnostic
04:02et qu'on arrête de se pincer le nez et de regarder ailleurs,
04:05là, je dis oui.
04:06Je dis simplement qu'il faut écouter, encore une fois, les élus de terrain.
04:10Les maires, appuyons-nous sur les maires.
04:12Ce sont des fantassins de la République.
04:14Eux savent comment faire.
04:16Et on le voit bien.
04:17Vous parliez de Béziers.
04:18Pardon, moi, je n'habite pas Béziers,
04:20mais ce que je constate, c'est que M. Ménard fait un excellent travail.
04:23J'ai des amis, pour rien vous cacher, socialistes à Béziers
04:27qui vont voter au premier tour pour M. Ménard.
04:29Donc, ce n'est pas une question ni de gauche, ni de droite, ni de camp présidentiel.
04:32C'est encore une fois une question de lucidité et de réalité.
04:34Je pourrais prendre l'exemple, par exemple, de Dijon,
04:37à l'époque où M. Absamen était maire de Dijon,
04:40ou de Bordeaux, où, à l'époque, M. Juppé était maire de Bordeaux.
04:42Et ma question, c'est, est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui
04:44que l'exécutif entend la détresse des maires sur le sujet de l'insécurité ?
04:48Je pense qu'on devrait aller plus loin.
04:49Je pense qu'on devrait aller plus loin.
04:51Et aller plus loin, c'est écouter en stéréo les maires de terrain,
04:55celles et ceux qui veulent, par exemple, émettre des titres de recettes.
04:57C'est ce qu'a fait Gérald Darmanin à Tourcoing.
05:00Quelqu'un qui a un jeune d'entre 12 et 17 ans
05:02qui vient péter une borne incendie,
05:04simplement pour se faire plaisir parce qu'il fait chaud,
05:06c'est la canicule et on veut se baigner.
05:08Ces personnes-là, Gérald Darmanin va les prendre en flagrant délit,
05:12à l'époque où il est maire, et va émettre des titres de recettes.
05:14Ce qui fait que les parents auront l'obligation
05:17de payer le moment venu ce que les enfants ont fait en matière de délit.
05:21Vous voyez, ça, c'est un petit exemple qui porte ses fruits.
05:24Il faut le faire savoir à l'échelle du pays.
05:25Sinon, on va continuer d'osciller entre laxisme et impunité.
05:29Et ça, c'est certainement pas le message qu'il faut faire passer.
05:31Vous parlez d'écouter les maires.
05:33Je voudrais vous lire les propos du maire de Limoges,
05:36Émile Roger-Lomberti.
05:37C'est le maire à l'air de la ville de Limoges.
05:39Lui, il parle de guérilla urbaine.
05:41Pour lui, il faut avoir un oeil ethnologique et anthropologique
05:43sur l'immigration et la façon dont on l'a traité.
05:47Il parle aussi, il explique,
05:48on va avoir des enfants soldats dans nos cités.
05:50Voilà ce qu'il prédit aujourd'hui.
05:52Ce constat, vous le partagez ?
05:53Non, c'est pas que je ne le partage pas.
05:55Je ne me permettrai pas de critiquer ce monsieur que je ne connais pas.
05:58Mais je pense qu'il faut qu'on soit aussi très vigilants.
06:01Et on dit souvent, comme disait Talleyrand,
06:02que tout ce qui est excessif est insignifiant.
06:05Moi, je viens d'un quartier populaire qui s'appelle La Coudraye à Poissy,
06:08à l'époque où mon père était collaborateur de chez Simca, Chrysler.
06:11Donc cette mysticité sociale de Poissy, on a pu en faire une richesse.
06:15Jusqu'au jour où il y a eu une espèce de laxisme qui s'est emparé.
06:19Et au moment du choc pétrolier, on a créé des cités où on disait
06:22que c'était des cités hors la loi.
06:24Eh bien non, il n'y a pas de cité hors la loi dans notre pays.
06:26Mais il faut que chacun se retrousse les manches.
06:28Il faut vraiment, je viens du sport, vous le savez,
06:31être dans ce que j'appelle mettre en place des règles.
06:34Et comme dans le sport, il y a des règles du jeu.
06:36Les règles, elles sont connues du plus grand nombre.
06:37Et quand vous êtes dans le jeu, vous êtes dans le jeu.
06:39Mais si vous n'êtes plus dans le jeu, vous êtes hors jeu.
06:41Et quand vous êtes hors jeu, il y a une condamnation,
06:42il y a une faute, comme dans le sport.
06:44Et ça, c'est aussi notre responsabilité de pouvoir le faire.
06:47Alors, vous allez me dire, c'est facile sur le papier,
06:49plus difficile sur le terrain.
06:50Oui, c'est pour ça qu'il faut s'engager.
06:51C'est pour ça qu'il faut s'engager et prendre des décisions
06:54qui soient des décisions très claires
06:55et que l'ensemble de nos administrés soient,
06:58je dirais, à l'affût de ces décisions.
07:00Et quand on prend ces décisions,
07:01qui parfois peuvent apparaître dures,
07:03comme moi j'ai pu le faire à Poissy,
07:05sur des aides non obligatoires,
07:07je ne parle pas des aides sociales,
07:08mais non obligatoires, eh bien ça fonctionne.
07:10Oui, justement, pour prendre la métaphore sportive,
07:12certaines municipalités jouent aussi le rôle d'arbitre sainte
07:15qu'en Limoges, Nîmes, de plus en plus de villes mettent en place
07:17un couvre-feu pour les mineurs.
07:19C'est la solution, aujourd'hui, à vos yeux ?
07:22Je dirais, c'est un outil.
07:23S'ils le font, ce n'est pas pour se gratter le nombril.
07:25C'est qu'à un moment donné,
07:27ils ont aussi cette solution qui l'aurait permise.
07:30Il ne faut pas que ce soit une solution
07:31qui soit une solution permanente, évidemment.
07:33De toute façon, elle est prise dans une certaine durée de temps.
07:37Mais il faut aussi que la situation l'implique,
07:41ce qui n'est pas le cas partout.
07:44Moi, je ne l'ai pas mise en place à l'époque où j'étais maire
07:46parce que, justement, on avait des sujets de prévention,
07:48de prévention de la délinquance,
07:50on avait des médiateurs,
07:51on avait également des associations
07:53qui permettaient, je dirais, en amont,
07:56d'éviter peut-être le fléau.
07:57Mais ce n'est pas une science.
07:59Et je pense que les maires qui prennent cette décision
08:00forcent de constater que cela fonctionne.
08:03Encore faut-il que ça ne génère pas
08:04100, 200 gendarmes ou CRS supplémentaires.
08:08L'an dernier, Carloli, vous proposiez d'envoyer l'armée
08:12dans certains quartiers.
08:13Je me souviens de votre déclaration.
08:16Vous le pensez toujours ?
08:16C'est-à-dire que je me suis bien fait chambrer,
08:18si on peut dire les choses sur le sujet.
08:19Ce que je constate aujourd'hui,
08:21c'est que tout ce qui concerne ces opérations sentinelles,
08:24ce n'est pas envoyer l'armée pour envoyer l'armée.
08:26C'est simplement faire de la collaboration
08:27entre les polices nationales, les polices municipales,
08:29parfois les brigades équestres,
08:31et effectivement un certain nombre de potentiels militaires.
08:36Je pense qu'il faut qu'on explore l'ensemble
08:39des champs du possible.
08:41Mais vous voyez, ce que j'avais proposé aussi,
08:43c'était peut-être faire des lois d'exception
08:46telles qu'on les avait vues pour Notre-Dame,
08:49et ça a fonctionné.
08:51Moi, je pense qu'il faut s'affranchir de rien.
08:53Chacun reste à sa place.
08:54Il ne s'agit pas de trouver le concours Lépine
08:56de la plus belle des idées ou la plus sotte des idées.
08:59C'est simplement être pragmatique.
09:00Que veulent les Français ?
09:01Être tranquille, bien vivre ensemble.
09:03Une immense majorité.
09:04Et certainement pas cette minorité, je dirais,
09:07de voyous, de sauvages, de barbares,
09:09pour reprendre l'expression de M. Rotaillot,
09:11qui viennent simplement faire une seule chose,
09:13pourrir le quotidien de l'ensemble des Français.
09:17Et ceux-là, je les considère comme des ennemis de la République.
09:19Et les ennemis de la République,
09:20pour reprendre l'expression de Gérald Darmanin,
09:22on les traite comme des ennemis de la République.
09:24Karl-Oliv, très brièvement, vous êtes député,
09:26mais vous souhaitez reprendre votre écharpe
09:28de maire de Poissy.
09:30Pourquoi cette envie de retourner dans votre mairie ?
09:32Moi, je crois que j'ai du sang de la ville de Poissy
09:35qui coule dans mes veines.
09:36Je suis un passionné de ma collectivité.
09:39Ça fait à peine un an que vous avez été élu.
09:40Je suis l'enfant du village.
09:41Non, ça va faire trois ans.
09:43Vous vous êtes élu en 2024.
09:44Vous vous êtes recandidaté.
09:45Sans désistement.
09:47Je crois d'abord qu'il ne faut pas comparer les deux,
09:49les deux mandats.
09:51Et puis moi, je veux mettre aussi l'expérience
09:53que j'ai vécue à l'Assemblée nationale
09:55au service de ma ville.
09:58Ce n'est pas un retour en arrière.
09:59Je crois que c'est plutôt un retour à l'essentiel.
10:00Vous auriez aimé garder les deux casquettes ?
10:03Dans un monde idéal, j'ai presque envie de vous dire oui.
10:05Ce n'est pas le cas.
10:06À la minute, si demain j'étais élu maire de Poissy,
10:09je démissionnerais dans la minute qui suit
10:12de mon poste de député
10:13parce que Poissy est plus fort que tout.
10:16En attendant, Carloli, vous êtes toujours député
10:17et vous avez voté la fameuse loi du plomb
10:20pour alléger les normes pour les agriculteurs.
10:22Vous répondez quoi à ceux qui vous insultent
10:24d'empoisonneurs ?
10:26Et puis même ceux qui mettent les affiches dans la ville.
10:28On en est là. C'est ce que je parlais d'ayatollah écologiste.
10:31On en est là.
10:32C'est-à-dire que ces personnes-là
10:33n'ont retenu qu'une chose, finalement, de la loi du plomb.
10:36Il y a deux ans, on applaudissait les agriculteurs.
10:39On était tous errant les agriculteurs
10:40parce que les agriculteurs étaient maltraités.
10:42Et ça a toujours été le cas.
10:43Les agriculteurs doivent être dans un alignement administratif,
10:46doivent être protégés.
10:47C'est l'essentiel de la loi du plomb.
10:48Et là, on stigmatise le retour d'un néonicotinoïde,
10:54notamment pour les pucerons de betterave
10:57et les punaises de noisettes.
10:59Mais les mêmes qui nous disent cela
11:01oublient de dire qu'à l'usage domestique,
11:03on utilise beaucoup plus à l'usage domestique
11:05le même nicotinoïde
11:07qu'à l'usage agricole.
11:09Je pense notamment au shampoing anti-poux.
11:12Je pense également, alors c'est encore pire,
11:14au collier anti-parasite pour les chiens.
11:16Je dis simplement que ce qui est autorisé
11:20dans 25 des 27 pays européens,
11:23on ne peut pas stigmatiser simplement cela.
11:25Vous avez à vouloir laver plus blanc que blanc,
11:28on va laver transparent,
11:29on va juste oublier quelque chose.
11:30On n'a plus de linge à la maison.
11:31Et la situation des agriculteurs
11:34avec parfois moins de 30% de récolte
11:37justement par rapport à cela
11:38devient très compliquée.
11:39Donc je prends la part.
11:41Je suis heureux qu'il y ait...
11:42Vous êtes favorable à un débat ?
11:43Bien sûr, bien sûr qu'il faut un débat.
11:44Mais un débat pourquoi, Carole-Livre ?
11:46On peut se poser la question
11:46parce que finalement, il n'y aura pas de vote.
11:48Non, il n'y aura pas de vote.
11:48Mais on aura le débat qu'on n'a pas pu avoir
11:51parce que la gauche a fait de l'obstacle parlementaire
11:55avec des milliers d'amendements
11:56justement pour pas du tout
11:57qu'on puisse discuter de cette loi.
11:59Sauf à ce que je me trompe,
12:00elle a été votée majoritairement.
12:01Et je note d'ailleurs que ce sont
12:03le même camp de gauche et d'extrême-gauche
12:05qui viennent encore nous donner des leçons
12:07alors que ça ne va pas les déranger
12:09de manger des fraises d'Espagne
12:10ou du citron du Maghreb
12:12avec les mêmes produits interdits.
12:14Carole-Livre, vous soutenez le plan d'économie
12:16présenté par François Bayrou la semaine dernière ?
12:18On est dans le champ des possibles, Jacques Serret.
12:21Il faut que chacun maintenant
12:21prenne ses responsabilités.
12:23Je vois que les syndicats sont aujourd'hui reçus.
12:25Chaque parti politique devra aussi indiquer
12:27précisément ses lignes rouges ou pas.
12:30Ce que je constate, c'est qu'on a besoin
12:31de générer des économies,
12:34de restructurer ce qu'on appelle
12:36les finances publiques.
12:37Il y a besoin d'hausses d'impôts ?
12:38Moi, typiquement, vous voyez les lignes rouges.
12:41Je suis contre les taxations des retraités.
12:44Qu'on arrête d'emmerder les retraités.
12:45Ils ont bossé toute leur vie
12:46et parfois un peu plus pour gagner un peu plus.
12:48Aujourd'hui, on va les ponctionner.
12:49Certains même ont cotisé à l'époque
12:50où c'était les 35 heures.
12:52Ils devraient cotiser à l'époque
12:53où c'est les 39 heures maintenant.
12:54Non, non, on marche sur la tête.
12:55Moi, je suis contre les taxations supplémentaires.
12:58Vous n'êtes pas l'ensemble des meufs ?
12:59Bien sûr que non.
13:00En revanche, je soutiens le fait
13:01qu'il faut réduire la dette de ce pays
13:03et ça commence par nous-mêmes.
13:04Et effectivement, les Français ont raison de dire
13:07peut-être que les politiques
13:08doivent aussi balayer devant leurs portes.
13:09Il n'y a pas assez d'économie
13:11faite au sein même de l'appareil ?
13:12Je pense que le train de l'État
13:14doit arrêter d'accélérer.
13:18C'est-à-dire que je vois bien,
13:20pardonnez-moi, je vais parler encore des maires.
13:21Les maires, tous les ans,
13:22on rend un budget à l'équilibre.
13:24Donc, on sait montrer l'exemple.
13:26Si l'État pouvait juste s'imprégner,
13:27encore une fois, pardon de le redire,
13:29de nos collègues maires
13:30dans les 36 000 belles communes de France,
13:33je pense qu'il y a longtemps
13:34qu'on aurait fait des économies.
13:35Et parmi les économies,
13:36par exemple, Bruno Retailleau
13:37regrette qu'il n'y ait pas de réforme
13:39de l'aide médicale d'État.
13:40Vous êtes sur cette ligne aussi ?
13:41Je crois qu'il faut s'affranchir de rien.
13:43Bruno Retailleau, il a raison,
13:44comme il a raison de voir
13:46comment on lutte pour la fraude sociale,
13:48la fraude fiscale.
13:49Ce n'est pas un totem
13:51ni de droite ni de gauche.
13:53C'est un totem qui doit être pragmatique.
13:55Et moi, je suis évidemment favorable à ça,
13:56mais pas que.
13:57On pourra peut-être aussi créer
13:58le conseiller territorial,
13:59c'est-à-dire mutualiser
14:00le conseiller départemental
14:01et le conseiller régional.
14:02Vous voyez, ça générerait
14:03quelques économies.
14:04On a plein d'idées.
14:05D'ailleurs, moi, j'aimerais bien
14:05que les Français,
14:06puisqu'on dit que ça s'arrête
14:07simplement aux députés,
14:09aux parlementaires, aux sénateurs,
14:10que les Français soient aussi consultés,
14:12qu'ils nous donnent leurs contributions.
14:14Moi, j'appelle les Français
14:15qui nous regardent aujourd'hui,
14:15qui vous écoutent sur Europe 1,
14:17à amener leurs contributions,
14:18à me les faire parvenir.
14:19Je vous assure, moi,
14:20je vais les tamiser,
14:22les hiérarchiser
14:22et je les présenterai au gouvernement.
14:24On a dit la même chose
14:24au moment des Gilets jaunes.
14:26Finalement, les cahiers
14:27sont restés dans les placards.
14:28Oui, il n'y a que les cons
14:28qui ne changent pas d'avis,
14:29Jacques Serret.
14:29Vous voyez, moi, je peux vous dire
14:30que les Gilets jaunes,
14:31je m'en suis bien servi aussi
14:32à Poissy.
14:33Ça m'a bien servi.
14:34Quand ça sert à Poissy,
14:34ça sert au pays.
14:35Pour conclure, Carl Olive,
14:36jeudi, Bruno Retailleau
14:38va s'entretenir avec Emmanuel Macron.
14:39Il va notamment aborder
14:40la question du dossier algérien.
14:43Il faut arrêter la méthode douce ?
14:45Je crois qu'il faut
14:46qu'on muscle un peu notre jeu
14:48et que ce qui se passe
14:49avec Boilem Sans Sel,
14:50c'est aussi très symbolique,
14:52je dirais, finalement,
14:53de la tièdeur
14:53de ce qui se passe
14:54entre nos deux pays.
14:56C'était la grande interview
14:57de Carl Olive.
14:58Merci beaucoup,
14:59Monsieur le député,
15:00d'avoir accepté notre invitation.
15:01Très bonne journée.
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