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  • il y a 5 mois
Les débats de l'été avec le professeur Emmanuel Messas, chef du service de médecine vasculaire à l’Hôpital Européen Georges-Pompidou.

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##FAIT_DU_JOUR-2025-07-15##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:05Vous le savez, c'est la petite tradition de l'été, pendant que vous vous apprêtez peut-être à faire un barbecue,
00:10à venir réunir, à rentrer de la plage, et que vous avez laissé traîner l'oreille sur Sud Radio pendant les grands débats de l'été,
00:15avec les différents sujets. Ce matin, c'était cette histoire de limitation de piscine.
00:19Puis on a eu la potentielle idée qui apparemment revient dans les oreilles de François Bayrou,
00:24qui est la suppression du jour férié. Et puis, il y a eu les réseaux sociaux.
00:27Les réseaux sociaux, avec cette volonté, oui ou non, parce que c'est une déclaration du président de la République, Emmanuel Macron,
00:34qui a dit que la Commission européenne avait laissé la liberté aux États membres, oui,
00:39à un moment d'imposer un âge, peut-être, pour limiter l'accès aux réseaux sociaux.
00:42Et figurez-vous qu'au 0826-300-300, grâce au camarade Manu qui est un âge, c'est Gabriel qui nous a appelé.
00:48Bonjour Gabriel.
00:50Bonjour.
00:50Merci beaucoup de nous avoir appelé.
00:52C'est un débat, en effet, qu'on a eu sur Sud Radio durant la matinée, sur un moment, une limite d'âge.
00:57Pour utiliser les réseaux sociaux, est-ce que vous, vous trouvez que c'est quelque chose qu'il nous faut ?
01:02Est-ce que c'est une direction qu'on doit prendre ?
01:04Moi, je suis totalement pour qu'on interdise les réseaux sociaux à moins de 15 ans.
01:09L'interdiction totale ?
01:10Oui, oui. Et puis, en connaissance de cause, puisque je suis professionnelle, que je connais les risques,
01:17et que je me suis faite un peu happée parce que j'ai laissé les réseaux sociaux à mon fils,
01:21parce que je pense qu'il faut vivre avec sa génération, mais que je pense qu'on évite dépasser.
01:26Quand on dit les cordonniers les plus mal chaussés, j'en suis le cas totalement.
01:33Et je pense que si des parents sont mal informés et qu'il y a un manque d'éducation et d'accompagnement pour les réseaux sociaux,
01:41c'est quelque chose qui peut être extrêmement dangereux.
01:43Et je crois qu'on en voit un peu les dérives chaque jour.
01:46Et je pense que ce n'est pas adapté.
01:48D'ailleurs, on voit bien même pour les adultes, il devrait y avoir un accompagnement.
01:51On voit à quel point les adultes se lâchent derrière leurs écrans sur les réseaux sociaux.
01:56Je pense que les enfants n'ont pas la même maturité.
01:59Alors, ça me fait un peu mal de le dire parce que les adultes en manquent terriblement aussi.
02:03Oui, ça, c'est pas faux.
02:05Mais Gabrielle, excusez-moi, quand tout à l'heure vous disiez que vous étiez une professionnelle des réseaux sociaux,
02:10vous travaillez dans ce secteur, vous êtes professeure, qu'est-ce que vous faites ?
02:13Alors, voilà, j'ai été animatrice pendant 16 ans et accompagnatrice.
02:17Donc, j'étais promeneur du net.
02:18Donc, j'étais vraiment spécialisée pour accompagner les jeunes sur les réseaux sociaux et pour pouvoir...
02:25Et c'était quoi leur premier comportement face à ça ?
02:28Puisque vous les accompagnez, ils étaient quoi ?
02:30C'était vraiment de la découverte ou assez naturellement, ils allaient un peu vers des contenus interdits ?
02:34Ils étaient mis face à ces contenus interdits ?
02:37C'est-à-dire les vidéos à caractère pornographique, les vidéos violentes, les insultes ?
02:41On est complètement dans ça.
02:42Et je vais vous dire, même, j'intervenais dans les écoles élémentaires,
02:45donc avec des enfants de CM1, CM2.
02:48Donc, 9-10 ans.
02:49Et tous avaient vu des images pornographiques.
02:5410 ans.
02:55Ah oui.
02:55Et une grande peur, même, des actes sexuels.
03:00Et donc, autant vous dire que quand on voit ça à 9-10 ans et qu'après on associe l'amour et la sexualité à des images pornographiques,
03:08ça a des impacts terribles.
03:09Et ces enfants n'en parlent pas à leurs parents parce qu'ils ont honte.
03:13Ou ils tombent dessus par hasard, ou ils tombent sur les réseaux sociaux.
03:16Et donc, ils se font leur propre interprétation.
03:19Et ça crée des vrais traumatismes, réellement.
03:21Est-ce que vous pouvez nous expliquer, Gabrielle, parce que c'est quand même fascinant ?
03:24Vous étiez chargée d'accompagner les enfants.
03:26Vous alliez dans la classe.
03:28Là, vous dites qu'à 10 ans, ils avaient déjà été confrontés à des vidéos à caractère pornographique ou très violente.
03:33Mais comment ils vous le disaient ?
03:35C'est-à-dire que vous posiez la question ?
03:36Ou alors, ils venaient vous voir après votre cours, après votre sensibilisation ?
03:41Non, c'était vraiment pendant la sensibilisation.
03:44Moi, je prenais 12 enfants maximum.
03:46Et donc, c'était vraiment...
03:47Il y avait beaucoup de complicité, de bienveillance et de confiance.
03:52Donc, du coup, c'était vraiment d'une manière...
03:54Ils étaient à l'aise avec vous ?
03:55Ils étaient très à l'aise.
03:57Et donc, du coup, j'en parlais vraiment avec des mots d'enfant.
04:00Et donc, du coup, ils se confiaient.
04:03Ils se confiaient.
04:04Et je leur mettais bien en avant que ce n'était pas leur faute.
04:07Et donc, je posais la question.
04:09Je disais, mais qui c'est qui a déjà vu des images un peu...
04:12Olé, olé !
04:13Et qui vous a un peu...
04:15Et bon, je ne vous raconte pas.
04:16C'était vraiment monstrueux.
04:18Il y avait un petit garçon.
04:18Je vais vous dire mot pour mot.
04:20Parce qu'après tout, il faut que les gens soient choqués un petit peu.
04:23Parce que c'est la réalité.
04:24Il y a un enfant qui me disait, mais moi, j'ai vu un monsieur et une dame.
04:26Il faisait l'amour.
04:27Et c'était très fort.
04:28Il lui faisait mal.
04:30Et donc, j'expliquais.
04:31J'associe un peu, vous savez, au film d'horreur.
04:34Je disais, mais vous savez, si on est producteur d'un film d'horreur, qu'est-ce qu'on va mettre pour faire peur ?
04:38On va mettre de la musique.
04:40On va faire du maquillage.
04:41Mais attendez, pardon, Gabriel, dans les explications que vous nous donnez dans la franchise, vous parlez vrai, bien sûr, sur Sud Radio.
04:46Mais il y a quand même un sujet.
04:47Mais à 10 ans, à quel moment on a accès aux réseaux sociaux, à Internet ?
04:51C'était quoi ?
04:51Les parents.
04:52Ils allaient sur le téléphone, les parents ?
04:54Ah non, non, non.
04:55Ils avaient leur propre téléphone.
04:56Ils avaient leurs propres réseaux sociaux.
04:57Ah oui, oui, oui.
04:58Mais même à beaucoup plus tôt.
05:00Mais beaucoup plus tôt.
05:01J'ai eu à 8 ans.
05:01J'ai eu à 7 ans.
05:03C'est un cauchemar, réellement.
05:05Et je crois que d'ailleurs, la prévention, elle ne se fait pas à l'adolescence.
05:08Pour moi, réellement, j'en suis convaincue à 3000% de par mon expérience.
05:13La prévention se fait dès l'école élémentaire.
05:16Dès l'école élémentaire.
05:18Parce qu'on parle des réseaux sociaux, c'est une bonne chose.
05:20Donc, dès l'école élémentaire, par exemple, vous êtes, pour ceux qui ont plaidé dans les dernières semaines,
05:24par exemple, Gabriel, à une véritable sensibilisation à des cours, peut-être, pour utiliser les réseaux sociaux ?
05:29Complètement.
05:30Moi, vous savez, quand mon fils a voulu avoir les réseaux sociaux, donc à l'entrée au collège,
05:34je lui ai dit, tu n'auras les réseaux sociaux que si je te fais cette formation,
05:38qui dure quatre heures, à peu près.
05:40Et c'est une formation, donc, qui parle des vrais dangers sur les réseaux sociaux.
05:45Donc, on parle de la pédophilie, on parle de sa propre image, on parle de...
05:48On sensibilise, on prévient.
05:50On prévient et on ne laisserait pas notre enfant sur une place dans une grande ville,
05:55tout seul, avec des inconnus.
05:57Je crois que c'est exactement la même chose.
05:59C'est qu'on doit parler des vrais risques à nos enfants,
06:02pour que quand ils arrivent sur les réseaux sociaux, ils sachent à quoi ils peuvent se confronter.
06:07Et je ne dis pas que mon fils est protégé de tout.
06:12Mais en tout cas, il a peut-être des bases que beaucoup d'autres enfants n'ont pas.
06:15Merci beaucoup, Gabrielle, d'avoir été avec nous et de nous avoir appelés au 0826 300 300.
06:21Merci beaucoup et merci aussi du travail que vous faites,
06:23parce qu'en effet, dans le contexte, il est plus que nécessaire.
06:25Et fier de vous avoir parmi les auditrices de Sud Radio.
06:28Merci à vous.
06:29Dans quelques instants, vous allez voir une bonne nouvelle.
06:31Vous allez voir que maintenant, vous avez sans doute entendu parler de cette maladie.
06:37On peut soigner ça, et c'est en France, on peut soigner ça par des ultrasons.
06:41C'est-à-dire que quand la horte se resserre, ça touche une personne, 8 personnes sur 10,
06:45pardon, passé 75 ans.
06:47À partir de là, on peut la soigner uniquement par des ultrasons.
06:49Ça a été mis au point par une entreprise et des professeurs français.
06:54Emmanuel Messat, chef du service de médecine vasculaire à l'hôpital européen Georges Pompidou.
06:58Et Mathieu Pernot, physicien, qui a aidé.
07:00Et cette entreprise s'appelle Cardia Wave.
07:02C'est une bonne nouvelle et on a décidé de vous en parler.
07:05Il est le midi 15 sur Sud Radio.
07:06A tout de suite.
07:07Sud Radio.
07:08Sud Radio.
07:08Parlons vrai.
07:09Parlons vrai.
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09:58Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
10:03On est dans la dernière ligne droite de ce 10-13 avec une très bonne nouvelle
10:07dont vous voulez vous parler ici sur Sud Radio.
10:09Et si tout d'un coup, les ultrasons réparer les cœurs.
10:12C'est en tout cas le pari fou qu'a fait cette entreprise française
10:15qui s'appelle CardiaWaves et qui cherche à mettre en ce moment un dispositif médical
10:19de thérapeutie ultrasonore, donc par les ultrations,
10:23pour permettre de traiter en particulier les problèmes de rétrécissement aortique.
10:27On appelle ça la sténose aortique.
10:29Et une personne sur huit, après 75 ans, est touchée.
10:32C'est un rétrécissement de la valve de l'aorte.
10:35Ça touche énormément de monde.
10:36Près de 2 millions de personnes en Europe.
10:39C'est colossal.
10:39Et j'accueille avec grand plaisir le professeur Emmanuel Messas.
10:42Bonjour.
10:43Bonjour.
10:44Vous êtes le chef du service de médecine vasculaire à l'hôpital européen Georges Pompidou,
10:48cofondateur justement de cette entreprise CardiaWaves.
10:51Et Mathieu Pernault, physicien et cofondateur du CardiaWaves également.
10:55Bonjour.
10:56Bonjour.
10:57Merci beaucoup d'être avec nous tous les deux.
10:58Vous êtes vraiment au cœur de ce projet.
11:01Avant, bien sûr, qu'on rentre dans les détails.
11:03Comment, lorsque vous vous êtes rencontrés, que vous avez commencé à échanger,
11:06vous avez vu la nécessité de penser qu'il y avait un moyen de soigner cette sténose aortique
11:12qui touche énormément de gens, qui n'étaient soignées que par la chirurgie lourde,
11:16qui plus est par les ultrasons.
11:17Racontez-nous votre cheminement intellectuel pour arriver jusque-là.
11:21Tout à fait.
11:21C'est une très très bonne question.
11:23En fait, moi j'avais fait deux années de recherche à Boston, au Mass General, à l'hôpital.
11:28Et on avait une réunion une fois par mois avec le MIT, le fameux MIT,
11:31qui nous donnait des nouveautés de technologie.
11:36Et nous, on donnait des problèmes de cardiologie.
11:38Et on arrivait à trouver que ces innovations technologiques
11:41permettaient d'améliorer les choses au niveau cardiologique.
11:44En rentrant en France, à l'hôpital Pompidou,
11:47j'ai donc contacté ces physiciens de l'École supérieure physique chimie industrielle de Paris,
11:50qui a une très longue tradition de prix Nobel de physique,
11:53Pierre et Marie Curie, Paul Langevin,
11:54et qui sont des leaders mondiaux en ultrasons.
11:56Et l'idée, c'était de se dire peut-être qu'on peut effectivement réparer cette valve aortique
12:01qui est la porte entre le cœur et l'ensemble de l'organisme,
12:05pour le faire, parce que là, le cœur va bien,
12:07et on est obligé de faire de la chirurgie cardiaque,
12:09de remplacer la valve, d'arrêter le cœur,
12:10une circulation extra-corporelle, simplement pour une valve.
12:13Vous apprétiez à trouver un traitement pour, là, on va dire, un petit problème,
12:17ce que vous disiez, enfin, un petit problème, parce que ça ne concerne qu'une valve,
12:20mais qui demandait, on va dire, un mode opératoire extrêmement lourd.
12:24C'était pratiquement de l'opération à cœur ouvert.
12:27Ça demandait énormément de pratiques.
12:29C'est une opération à cœur ouvert, c'est ça ?
12:31Ah, c'est une opération à cœur ouvert.
12:32Quand on dit cœur ouvert, c'est-à-dire que vous êtes obligé d'ouvrir le thorax,
12:36et de faire ce qu'on appelle une circulation.
12:37Le sang du bloc...
12:38Absolument, et une circulation extra-corporelle.
12:41Vous arrêtez le cœur du patient, et vous avez un cœur externe qui prend le relais,
12:45vous enlevez tout le sang qui est dans le cœur, et vous remplacez la valve.
12:48Puis, il y a eu des avancées, grâce au professeur Alain Cribillet, en 2002,
12:52qui a permis de remplacer cette valve, cette fois-ci, de façon interventionnelle,
12:56sans ouvrir le cœur, simplement en passant par les voies naturelles,
12:59qui sont les artères fémorales, la horte, et d'arriver à remplacer cette valve.
13:03Mais, là encore, c'est un geste invasif.
13:05Or, comme vous l'avez dit, cette maladie, c'est une maladie du patient âgé.
13:10Et la plupart du temps, les patients ont plus de 70 ans, plus de 75 ans,
13:13et donc, ils sont avec beaucoup de comorbidités, beaucoup d'autres maladies,
13:17et avoir un geste invasif n'est pas anodin.
13:19Et alors, comment se fait le duo avec le physicien Mathieu Pernault,
13:23que j'aimerais qu'on entende également, sur ce projet-là ?
13:26Comment le médecin et le physicien s'entraident pour réussir à mettre au point
13:30vraiment une technologie extrêmement précise et extrêmement novatrice ?
13:34Oui, alors, on s'est rencontrés, pour trouver une solution à ce problème très très important,
13:41en utilisant une solution qui vient de la physique des ondes.
13:44Donc, c'est vraiment quelque chose qui est issue de la recherche fondamentale,
13:47la recherche à l'INSERM, le SPCI, à PHP, le CNRS.
13:52Et donc, on a eu l'idée, avec Emmanuel, d'utiliser des ultrasons,
13:55et d'envoyer les ultrasons, et d'apprendre à les envoyer de manière très précise sur la valve,
14:01de manière à ramollir, avec des ondes de très forte intensité,
14:05ramollir la valve localement.
14:09Et donc, on va envoyer ces impulsions, qui sont très courtes,
14:12ultrasons, qu'on va répéter pendant le traitement,
14:15et au bout d'un certain temps, on va avoir une action mécanique sur la valve.
14:20Et donc, ça, c'est une vraie révolution, parce que c'est la première fois qu'on arrive à agir
14:23de manière complètement non-invasive sur une valve aortique.
14:27Et on rappelle que le dispositif de thérapie, justement, non-invasive, par ultrasons,
14:32vous êtes en train de nous décrire, est à ce jour exclusivement pour des investigations cliniques,
14:37c'est-à-dire en phase de test.
14:39Comment réagisse le monde médical à cette nouveauté, même les patients ?
14:44Quels sont les premiers retours concrets que vous avez ?
14:47On a eu des très très bons retours.
14:49Premièrement, on a pu publier les 40 premiers patients dans la plus grande revue.
14:52Oui, on a eu des très bons retours, parce qu'on a déjà pu publier les premiers 40 patients
14:56dans la plus grande revue médicale mondiale, l'Ancet.
14:59Et on a eu en plus la chance d'avoir dans notre comité scientifique le professeur Alain Cribier,
15:04qui lui avait inventé, comme je vous l'ai dit, le TAVI, c'est-à-dire remplacer la valve par voie interventionnelle.
15:09Moi, je reçois des emails un peu du monde entier, où les patients, bien sûr,
15:12veulent au moins essayer cette technique non-invasive, pour voir si c'est efficace ou pas,
15:16et après, bien sûr, si ce n'est pas suffisant, ouvrir aux autres possibilités.
15:21Donc, véritablement, on a eu un accueil assez chaleureux de cette nouvelle technologie.
15:25Quelles sont les différentes techniques ?
15:27Oui, allez-y, allez-y.
15:28Qui est en cours, bien sûr, d'études cliniques.
15:32Justement, professeur Emmanuel Messa, chef du service de médecine vasculaire à l'hôpital européen Georges Pompidou,
15:37vous êtes aussi le confondateur, en même temps que Mathieu Pernault, physicien de Cardia Wave,
15:40justement, cette société qui développe.
15:43Qu'est-ce qui vous manque pour que ce soit généralisé, pour que ceux qui nous écoutent se disent
15:47« C'est super, je risque peut-être d'être atteint par cette maladie,
15:50mais si j'apprends qu'il n'y a pas besoin de passer par une chirurgie à cœur ouvert
15:54ou une autre opération lourde, ça vaut peut-être le coup de le traiter dans les plus brefs délais.
15:59Quelles sont les étapes qui vous manquent ? »
16:01Alors là, on a une demande du marquage CE, vous savez, pour que tout dispositif médical
16:07puisse rentrer dans l'espace clinique, il faut le marquage CE, et quand on a ce marquage CE,
16:13alors on va pouvoir mettre à disposition cette machine dans tous les grands centres hospitaliers
16:17pour qu'eux-mêmes fassent leur propre étude, leur propre évaluation de la machine
16:22sur différents types de patients.
16:24Je veux insister, bien sûr, ici, on n'est pas là en train de remplacer la chirurgie cardiaque
16:28ou remplacer le TAVI, qui sont des techniques tout à fait formidables et extraordinaires
16:32et qui ont permis de sauver des milliers et des millions de patients.
16:35Non, on essaye de proposer une troisième alternative pour certains groupes de patients,
16:39peut-être les moins sévères au début, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas encore susceptibles
16:44d'avoir une intervention, chez qui on peut peut-être reculer le moment de l'intervention
16:48en disant « attention », parce qu'il faut savoir que c'est un processus progressif.
16:52Donc les gens ont parfois un rétrécissement qui est au début modéré, puis moyen,
16:56et puis devient sévère. Or, l'intervention de chirurgie, pour l'instant, ou de TAVI,
17:01n'est que pour les patients sévères.
17:03Et donc l'idée, ce serait peut-être, et d'ailleurs on a une étude qui va commencer,
17:06sur ces patients moins sévères.
17:07Et donc d'aller mettre des ultrasons pour peut-être éviter qu'ils deviennent sévères
17:11ou reculer le temps qu'ils deviennent sévères pour éviter ou pour reculer
17:15la date de l'intervention, qui est une intervention risquée,
17:19qui en plus, la plupart du temps maintenant, est mise avec ce qu'on appelle une bioprothèse
17:22dont la durée de vie est de 10-15 ans.
17:24Donc, si on peut reculer un peu ce moment de l'intervention,
17:28ce sera un avantage pour le patient.
17:29Et effectivement, comme vous l'avez dit, d'ailleurs tous les patients actuels qu'on a fait,
17:33c'était des patients sévères, mais qui étaient contre-indiqués,
17:36ou qui étaient non recommandés à la chirurgie et au TAVI,
17:39et donc ils n'avaient plus aucune alternative thérapeutique.
17:42Une dernière question, Emmanuel Messaz et Mathieu Pernault.
17:45Est-ce que vous êtes déjà en train de travailler tous les deux sur des ultrasons
17:48qui pourraient potentiellement améliorer la vie de centaines de milliers,
17:52voire de millions de personnes, qui sont peut-être atteints par des troubles
17:55comme celui dont on est en train de parler, de la sténose aortique,
17:57c'est-à-dire où les ultrasons pourraient apporter vraiment une phase révolutionnaire dans la médecine ?
18:03Oui, tout à fait.
18:04Alors cette technologie, elle a de nombreuses applications,
18:06et donc avec Emmanuel et Cardiove, on est en train de travailler sur une autre indication,
18:12qui est le traitement des thromboses véneuses profondes,
18:15dans lesquelles, vous savez, on a un problème de caillot sanguin qui vient boucher une veine,
18:21et aujourd'hui, très peu de méthodes qui permettent vraiment de traiter cette maladie,
18:26et on est en train d'évaluer cette technologie pour aller recanaliser,
18:30en fait déboucher la veine de manière complètement invasive,
18:34sans avoir à ouvrir ou à intervenir de façon invasive.
18:39Et donc, bon, c'est des travaux qui sont très prometteurs et qui sont bien avancés,
18:42et on espère pouvoir faire une preuve de concept, une première preuve de concept sur l'homme,
18:46pour ensuite développer cette nouvelle technologie et la disséminer en clinique.
18:51Extraordinaire ! Merci beaucoup, professeur Emmanuel Messa,
18:53chef du service de médecine vasculaire à l'hôpital européen Georges Pompidou,
18:56cofondateur de Cardia Waves, et Mathieu Pernault, physicien, cofondateur également de Cardia Waves.
19:01Et merci à tous les deux d'avoir mis vos talents et votre intelligence au service de ces ultrasons
19:05qui, demain, pourront réparer les cœurs.
19:08Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
19:09Avant de rejoindre Marc Toiti, l'économiste, pour faire le bilan et des annonces,
19:14on va essayer de faire un peu les voyants.
19:16Il a, écoutez, branchez-vous, je vous en supplie, sur l'application Sud Radio,
19:20ou sur le site internet de Sud Radio,
19:21parce que Marc Toiti a le plus beau t-shirt du monde.
19:24France, dit-il, ce n'est pas sérieux.
19:26Comme ça, vous avez le ton de la conversation qui va suivre pendant une demi-heure.
19:30Mais juste avant ça, mon cher Joseph, vous avez eu un problème de parking.
19:33On a tenté de vous retenir en otage, ce qui est quand même totalement scandaleux.
19:36Effectivement, ça arrive.
19:37Ça arrive avec vous chaque jour après-midi.
19:39On fait le tour du tour avec vos trois mots.
19:42Et aujourd'hui, les trois mots, c'est repos, prime et français.
19:46Oui, exactement.
19:47Alors, repos, tout d'abord, parce que les coureurs du Tour de France sont actuellement au repos aujourd'hui.
19:51Alors, dix jours bien remplis, habituellement, ce jour de repos, il est placé le lundi.
19:55Mais fête nationale oblige, ils ont roulé hier.
19:58Et c'est aujourd'hui qu'ils peuvent un peu se reposer.
20:00Et savez-vous ce que fait un coureur du Tour de France quand il est au repos ?
20:03Je ne veux pas savoir la réponse, mais dites-moi.
20:05Il roule.
20:05Il roule.
20:06Il part rouler aussi.
20:08Exactement.
20:09Le deuxième mot, mon cher Joseph, c'est le mot prime.
20:11Oui, prime, parce qu'il y en a un certain nombre de distribués pendant le Tour de France.
20:15Il y a quand même une question d'argent dans tout ça.
20:16Bien évidemment, c'est du cyclisme professionnel.
20:18Et comme il est de coutume lors des journées de repos, ASO, l'organisateur du Tour de France,
20:23a dévoilé les bilans de ses primes qui ont été distribués.
20:2650 000 euros pour UAE.
20:28Alors, c'est l'équipe de Tadej Pogacar, le leader du classement général,
20:31qui a déjà gagné deux étapes et terminé deuxième de deux fois de deux étapes.
20:3647 000 euros pour la Team Visma de Jonas Wingergaard.
20:39Première équipe française, la Groupama FDJ.
20:4110 000 euros environ.
20:42On rappelle que c'est 10 000, 11 000 euros pour une victoire d'étape,
20:465 500 euros pour la deuxième et 2 800 euros pour la troisième place.
20:50Il y a 400 000 euros de primes qui ont été distribués en tout pour commencer.
20:54Ça commence à faire un peu d'argent de poche.
20:56Et on termine par le mot français, Joseph.
20:58Oui, français, car on peut faire le bilan après 10 jours de course.
21:01Et on peut dire que le bilan, il est plutôt mitigé, Maxime.
21:04Aucune victoire d'étape.
21:05Hier, ils étaient 8 dans l'échappé.
21:07Personne ne l'a importé.
21:08On a Lénie Martinez qui a fait un joli numéro,
21:10qui a terminé 8e en s'arrachant.
21:11Il a quand même le maillot à poids sur les épaules.
21:13Mais le truc, c'est que ça va être quand même assez compliqué de le conserver.
21:17Ce maillot à poids, il va en faire un objectif.
21:19Mais Tadej Pogacar arrive et sans le vouloir, il va peut-être l'avoir.
21:22Kevin Vauclau, en plus, a perdu sa troisième place au classement général.
21:25Il a un peu dégringolé.
21:26Et malheureusement, ça devrait continuer pour lui à sortir du top 10.
21:30En tout cas, rester dans le top 10, ça va être compliqué.
21:32Tout le monde fait de son mieux.
21:33On ne va pas se mentir.
21:34Personne n'est vraiment à blâmer là-dedans.
21:36Mais personne, malheureusement, n'est assez fort pour gagner.
21:38Bref, ce n'est pas un mauvais début de Tour de France, mais ce n'est pas non plus un très bon début de Tour de France.
21:43On pourrait terminer ce Tour de France en faisant la grimace.
21:47On va croiser les doigts, les encourager sur le bord des routes et devant la télévision,
21:50en commençant par demain, notamment avec l'étape du côté de Toulouse.
21:54Et vos pronos, comme d'habitude, pour terminer, Joseph ?
21:56Malheureusement, je ne vais pas mentir, je n'ai pas tapé dedans dans le mille hier.
22:01Mais on va dire que ce n'était pas loin, parce que j'ai mis une échappée victorieuse.
22:06Ça a été le cas, mais pas avec le bon, parce que c'est Simonès qui a gagné.
22:09J'avais dit Léni Martinez qui a terminé finalement 8e.
22:11Ça arrive à des gens.
22:12Très bien, merci beaucoup, Joseph.
22:13Et faites attention à ces parkings ravageurs qui veulent kidnapper ces salariés.
22:17C'est scandaleux.
22:18Merci, on vous retrouve comme d'habitude après midi.
22:21pour le tour du tour.
22:22Dans quelques instants, le camarade Marc Toiti,
22:24que vous avez l'habitude d'entendre sur cette antenne,
22:27vous connaissez son franc-parler, son expertise.
22:29Il va nous dire si, oui ou non, le gouvernement, l'État,
22:32et donc François Bayrou, qui parle à partir de 16h pour annoncer la piste des 40 milliards d'économies,
22:38va dans la bonne direction.
22:39Ou au contraire, s'il faut faire marche arrière tout de suite,
22:41parce que non, le redressement du navire France n'est pas pour tout de suite.
22:44Marc Toiti, dans quelques instants, sur Sud Radio.
22:46A tout de suite.
22:47Sud Radio.
22:48Sud Radio.
22:49Parlons vrai.
22:50Parlons vrai.
22:50Sud Radio.
22:51Parlons vrai.
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