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  • 17/07/2025
Les débats de l'été avec Marianne Kermac, vice-présidente de l’Association nationale des étudiants de médecine de France (ANEMF)

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##FAIT_DU_JOUR-2025-07-17##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liedot.
00:06Vous êtes toujours dans votre émission en direct sur Sud Radio et on va bien sûr commencer à plonger les mains dans le cambouis de l'actualité brûlante du jour
00:13avec cette question qui se pose, la réintégration des étudiants en médecine formés à l'étranger qui pourraient subitement, d'une certaine manière, retrouver le cursus français.
00:22Bonjour Marianne Kermak.
00:24Bonjour, merci pour la proposition de participer à vos débats.
00:27Merci beaucoup d'être avec nous. Vous êtes la vice-présidente de l'Association nationale des étudiants de médecine de France.
00:32Avant qu'on plonge peut-être dans les détails de ce qui est une proposition du ministre de la Santé, faut-il encore le rappeler,
00:39on parle, et arrêtez-moi si je me trompe actuellement, de permettre à des étudiants français qui sont partis se former à l'étranger de réintégrer les facultés françaises, c'est ça ?
00:49C'est ça.
00:51Et en quoi ça poserait problème ? Parce qu'on pourrait se dire, bon, en réalité ils ont parti faire un bout de formation dans un coin de l'Europe,
00:56en Pologne, en Espagne, peu importe où, ils réintégrer le cursus, ça ferait plus de médecins.
01:00En quoi c'est un élément bloquant pour vous ?
01:03Oui, en effet. Alors nous, on a plusieurs points de vigilance concernant ce retour des étudiants, donc français partis à l'étranger, étudiés.
01:12Nous déjà, pour nous, ça représente une certaine forme de rupture d'égalité,
01:15où dans les pays hors France, ils ont eu une formation complètement différente.
01:22Et en fait, en réintégrant notre cursus, ça serait même presque délétère pour eux qui ensuite vont passer des épreuves en sixième année.
01:29On a des épreuves pour choisir notre spécialité de médecine.
01:32Et ce serait pour eux très compliqué, on le voit dans les résultats, qu'ils ont un fort taux d'échecs.
01:37Et ce serait en fait très compliqué pour eux de s'insérer là-dedans.
01:39On parle d'un taux de réussite par ces concours, à propos de ces concours après la sixième année,
01:46on parle d'un taux de réussite de près de 3%, c'est ça ?
01:50Alors non, c'est le taux d'échec.
01:51Le taux d'échec, d'accord.
01:53C'est ça. Pour les étudiants qui font leur cursus en France, on a un taux d'échec de 3% à ces épreuves nationales,
01:58ce qui est relativement bas.
02:00Et pour ces étudiants partis à l'étranger, ils ont un taux d'échec à 83%.
02:05Et est-ce qu'on a le taux de réussite ou au contraire peut-être le taux d'échec que vous pouvez nous donner
02:10de ces étudiants partis formés à l'étranger qui tentent déjà, parce qu'il faut le dire, ça existe déjà,
02:14et à leur retour de l'étranger, en sixième année, ils passent un concours.
02:17Est-ce qu'on a, on va dire, des chiffres concernant leur réussite ou leur échec ?
02:23Eh bien, c'est ce 83% d'échec à ce concours de sixième année.
02:27D'accord. Et vous nous dites en réalité que ces étudiants vont donc débarquer.
02:32En quoi c'est une rupture d'égalité ?
02:34Parce qu'après tout, qu'est-ce qui change entre le concours qui passe aujourd'hui à la fin de la sixième année
02:38et la proposition du ministre de la Santé, pour qu'on comprenne bien ?
02:43En fait, la différence, elle est dans toute la formation.
02:45C'est-à-dire que leur sélection n'a pas été la même que la sélection des étudiants
02:49qui font leurs études en France.
02:51On sait que, voilà, les études de médecine, c'est un cursus très sélectif.
02:54On le voit avec le numerus clausus, qui est devenu Apertus.
02:56Et là-bas, le moyen d'entrer dans ces écoles de médecine à l'étranger, c'est l'argent.
03:03Donc, en fait, il y a aussi une question financière de ça précarise encore plus des étudiants
03:07qui, à cause d'un numerus clausus, maintenant Apertus, qui est très restreint en France,
03:12ont dû partir à l'étranger.
03:14C'était leur moyen.
03:15Et en plus de ça, se précarisent en devant débourser des milliers d'euros pour rentrer dans ces écoles.
03:19Donc, ce que vous dites, c'est qu'en réalité, ceux qui font cette rupture d'égalité,
03:23c'est souvent sur la base de l'argent, ce qui est totalement scandaleux.
03:26Vous nous expliquez qu'il y a un contournement quand même du système français.
03:30Mais qu'est-ce que vous répondez à tous ceux qui disent, en réalité,
03:33on va lutter contre les déserts médicaux, comme on ne peut pas mettre,
03:35et quand bien même on mettrait fin au fameux numerus clausus,
03:38ça n'aurait pas, on va dire, d'impact immédiat ou d'effet immédiat.
03:41Qu'est-ce que vous répondez à tous ceux qui disent,
03:43tous ces étudiants formés à l'étranger, ils sont peut-être moins bons,
03:45mais ça va permettre d'aller installer plein de médecins un peu partout en France
03:49et donc de lutter contre ces déserts médicaux.
03:51Marianne Kermak.
03:53Là, ça remet aussi en question la qualité d'un médecin.
03:56Nous, on est pour aussi une formation qualitative.
03:59Et c'est vrai qu'il y a la question de est-ce qu'il vaut mieux la qualité ou la quantité.
04:03Et en effet, c'est une question qui est brûlante dans l'actualité.
04:06Et nous, on n'est pas contre une augmentation de ce numerus.
04:11Alors en effet, les étudiants qui vont rentrer là maintenant
04:13seront formés que dans une dizaine d'années.
04:15Mais on essaye aussi de pallier à des politiques
04:18qui ont été mises en œuvre ces dernières années
04:21et qui ont réduit le nombre d'étudiants.
04:23Et il y a eu une mauvaise anticipation en fait
04:25de cette augmentation des besoins de santé.
04:27Mais nous, on est plutôt pour cette augmentation du numerus
04:31à condition, bien sûr, que les moyens financiers et humains
04:36soient mis en œuvre pour justement garder notre formation qualitative.
04:40Mais ce qui n'est pas clair, c'est...
04:42Oui, allez-y, finissez.
04:42Oui, non, parce que j'allais dire que voilà,
04:45que ce soit d'un point de vue facultaire ou hospitalier,
04:48là, on a vraiment une dégradation de la formation
04:51avec une surcharge des hôpitaux.
04:54Nous, on nous demande de venir des fois qu'une semaine sur deux en stage
04:57parce que les terrains de stage sont surchargés.
04:59Donc, c'est vrai qu'il y a aussi toute cette problématique
05:01où il y a vraiment un manque de moyens.
05:03Déjà, actuellement, pour le nombre d'étudiants qu'on est.
05:06Et si on avance vers une augmentation de ce nombre d'étudiants
05:10qui soit au final, enfin, qui passe par les voies françaises
05:14ou des voies étrangères, dans tous les cas, cette augmentation,
05:17il va falloir qu'elle se suive d'une augmentation des moyens alloués aux facultés.
05:20Oui, on rappelle avec vous, Marianne Carmac,
05:22vice-présidente de l'Association nationale des étudiants de médecine de France,
05:25qu'on parle de ce projet du ministre de la Santé, Yannick Noder,
05:28de réintégrer dans les universités françaises les étudiants français
05:31partis étudier la médecine justement à l'étranger.
05:34Mais ce qui n'est pas clair, c'est qu'est-ce qu'on ouvrirait peut-être
05:37des places supplémentaires ou dans les facs ou dans les stages
05:40ou alors vraiment un étudiant français parti à l'étranger se former
05:43serait en capacité potentiellement de prendre la place d'étudiants
05:47qui ont suivi le même cursus en France ?
05:50Pour nous, on serait plutôt sur une augmentation en France
05:54de la capacité d'accueil en France pour que tous les étudiants aient la même formation.
05:58et qu'on puisse de ce fait augmenter le nombre de médecins à terme.
06:01Mais dans le projet actuel du ministre, le but est que potentiellement
06:04un français qui est parti étudier en espagnol quand il revient
06:06pourrait prendre la place de l'étudiant qui est resté en France ?
06:11Oui, c'est le projet du ministre en effet.
06:13Et c'est pour ça que nous, on suit la conférence des doyens et doyennes
06:17en s'opposant à ce projet.
06:20Quelles sont les solutions que vous pourriez potentiellement proposer
06:23en plus d'une augmentation des moyens ?
06:24Est-ce qu'il y a peut-être d'autres solutions à trouver
06:27concernant ceux qui partent à l'étranger ?
06:29Est-ce qu'il faut refuser totalement de les récupérer ?
06:33Ou est-ce qu'on doit peut-être changer le concours à la fin de la sixième année ?
06:38Quelles seraient peut-être les pistes de travers ?
06:40Vous pourriez soumettre au ministre de la Santé Yannick Noder ?
06:43Alors, c'est vrai que c'est compliqué pour l'instant de changer le concours de sixième année
06:47qui a changé il y a quelques années, c'est très récent.
06:51Ensuite, j'avoue qu'on n'a pas vraiment de position sur comment réintégrer
06:55ces étudiants partis à l'étranger.
06:58C'est quelque chose sur lesquels on a assez peu d'informations,
07:00on n'a pas beaucoup de contact en fait avec ces étudiants.
07:02Est-ce qu'il faudrait peut-être, Marianne Kermak,
07:07on sait que la première année, notamment de médecine,
07:09je ne sais plus quel est le terme exact pour cette première année
07:11où vous passez le premier concours,
07:13on sait que c'est très difficile.
07:14Est-ce qu'il serait envisageable, selon vous, peut-être,
07:17d'alléger très légèrement le niveau
07:18pour éviter que ça en mette autant sur le côté ?
07:22Alors, alléger le niveau ou alors surtout augmenter les places.
07:26On sent bien que c'est la décision qui est à votre faveur.
07:30Merci beaucoup, Marianne Kermak,
07:31que nous avoir expliqué cela,
07:32vice-président de l'Association nationale des étudiants de médecine de France.
07:35On le rappelle avec ce projet de loi de Yannick Noder
07:37de réintégrer dans les universités françaises
07:40les étudiants partis étudier la médecine.
07:42Mais à l'étranger, dans un instant,
07:44alors qu'on parle d'économie partout,
07:45vous avez entendu la prise de parole de François Bayrou,
07:48les oppositions commencent à dire
07:49« Eh, vous êtes gentils, on n'a rien entendu sur l'immigration ».
07:52Et ça tombe bien parce que Bruno Rotaillot,
07:55ministre de l'Intérieur,
07:56mais accessoirement président DLR,
07:58a affirmé hier
07:59si on doit toucher à l'immigration,
08:01ça doit passer par la réforme de l'AME,
08:04l'aide médicale d'État.
08:05Ça tombe très bien.
08:06Il y a un rapport d'évaluation du Sénat
08:07qui pointe, je cite,
08:09« un dispositif généreux et inchangé
08:11malgré les promesses gouvernementales ».
08:13On en parle avec Vincent Delahaye,
08:14sénateur d'Union centriste de Delesson.
08:16Vous êtes bien sur Sud Radio.
08:17A tout de suite.
08:18Sud Radio.
08:19Sud Radio.
08:20Parlons vrai.
08:20Parlons vrai.
08:21Sud Radio.
08:22Parlons vrai.

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