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  • il y a 5 mois
François-Xavier Bellamy, vice-président de LR, était l’invité de BFM Politique de ce dimanche 13 juillet. Il a notamment été interrogé sur l'augmentation du budget de l'armée, sur les pistes d'économies pour trouver 40 milliards d'euros, sur l'année blanche ou encore sur les droits de douane américains. 

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00:00BFM TV, BFM politique, Guillaume Daray.
00:05Vous êtes bien dans BFM politique à quelques heures seulement du grand discours aux armées d'Emmanuel Macron.
00:13Discours qui doit annoncer une évolution, une refondation même justement du modèle de notre armée, de son financement face aux menaces qui pèsent sur la France et sur l'Europe.
00:24Notre invité, notre premier invité, François-Xavier Bellamy, député européen, merci d'être avec nous, vice-président aussi des Républicains, avec moi pour vous interroger, Amandine Attalaya.
00:33Bonjour, éditeur et liste politique BFM TV et Bruno Jeudy, directeur délégué de la tribune dimanche.
00:41Il est à nos côtés, on va vous interroger justement parce que vous êtes député européen, on disait ces menaces planent aussi sur l'Europe.
00:47Emmanuel Macron va donc prononcer un discours très important ce soir à l'hôtel de Brienne au ministère des Armées.
00:53Ça intervient quelques heures seulement après quelques jours après la prise de parole du chef d'état-major des armées.
01:00C'est extrêmement rare, ça a permis de remettre en perspective justement les enjeux pour l'armée française mais aussi les menaces qui plaisent aujourd'hui sur notre pays ainsi que sur l'ensemble de l'Europe.
01:10On nous annonce justement des choses et des mesures extrêmement fortes, des mesures majeures de la part du chef de l'État.
01:17On évoque notamment une hausse du budget des armées. Est-ce que vous soutiendrez cette hausse du budget des armées ?
01:24Est-ce que vous soutiendrez les mesures que le chef de l'État mettra sur la table ?
01:28Oui, bien sûr, nous soutiendrons tout ce qui permettra de donner à nos forces armées les moyens de leur mission.
01:33Aujourd'hui, grâce à nos soldats qui sont engagés pour, dans toutes les armes, défendre notre pays, nous avons la chance de pouvoir compter sur une des rares armées en Europe
01:43qui soit capable de se projeter dans le monde pour défendre la sécurité de notre pays qui peut être engagée parfois bien loin de nos frontières.
01:51Mais le fait est que cette armée, elle reste au regard de la réalité du retour des menaces de haute intensité.
01:57Elle reste trop peu dimensionnée. Et nous avions déjà évoqué, avec notre famille politique au moment des débats sur la loi de programmation militaire,
02:05la nécessité de remonter en puissance. Pendant longtemps, les Européens et les Français aussi ont cru qu'ils pouvaient toucher ce qu'on appelait les dividendes de la paix.
02:14Ont cru que le recul des menaces qui pouvaient peser sur nous permettrait de moins investir dans notre sécurité, dans notre défense.
02:22Aujourd'hui, il faut regarder lucidement la réalité d'un monde qui devient plus dangereux que jamais.
02:27Et se préparer à faire face à la réalité de ces menaces dans leur nouvelle configuration.
02:32Est-ce que vous y prenez votre part, au sens large, votre famille politique finalement à ce constat ?
02:37Et on le disait au fait qu'on a peut-être malheureusement réduit les moyens de l'armée ces 10, 15, 20 dernières années.
02:43Sébastien Lecornu, on reviendra sur ses propos sur son interview aujourd'hui dans la Tribune dimanche,
02:47évoque notamment le fait que dans les années 2000-2010, il y a 20 régiments supprimés, 10 bases aériennes fermées, 55 000 postes supprimées.
02:55Je ne vous cible pas vous directement, mais c'est une époque dans les années 2000-2010 où votre famille politique a été en partie au pouvoir.
03:01Est-ce que ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on s'est trompé sur les enjeux à l'époque géopolitique et on s'est dit l'armée ça ne sert pas à grand chose ?
03:07Ça a été un mouvement dans tout le monde occidental et la France est le pays qui a sans doute le moins participé en Europe.
03:13Toute l'Europe a cru qu'après la chute du mur de Berlin, on arrivait à ce que Francis Fukuyama avait appelé à l'époque la fin de l'histoire,
03:21c'est-à-dire le fait que les tragédies, des conflits passés allaient petit à petit s'effacer au profit de l'universalisation de la mondialisation libérale
03:29et qu'on allait maintenant faire du commerce entre les grandes régions du monde, ce qui éviterait de se faire la guerre à tout jamais.
03:36Eh bien nous vivons aujourd'hui la fin de la fin de l'histoire.
03:39Et autre temps, autre constat, il faut maintenant qu'on s'équipe pour l'avenir.
03:43On peut regarder le passé comme on voudra, mais ce qui compte maintenant c'est de se tourner vers demain.
03:46Et notre famille politique, elle est en première ligne aujourd'hui pour réussir à réarmer le continent européen tout entier.
03:54Parce que c'est un enjeu global.
03:56Nous ne croyons pas demain du tout qu'il puisse y avoir une armée européenne.
03:59Ce sont nos armées nationales qui portent la responsabilité de la sécurité de nos pays.
04:03Mais nous devons, en Europe, garantir que la sécurité de notre continent soit mieux engagée, mieux assurée par les Européens eux-mêmes.
04:12Aujourd'hui, c'est un constat que nous avons souvent partagé.
04:15Les Européens sont massivement dépendants des États-Unis pour leur défense.
04:19L'an dernier, les Européens ont acheté 79% de leurs armements hors d'Europe, dont 63% aux États-Unis.
04:28Eh bien le défi pour nous, c'est de renverser cette logique.
04:30Et avec le programme pour l'industrie européenne de défense, dont j'étais le rapporteur,
04:34que notre famille politique a porté, en particulier avec Raphaël Glucksmann,
04:38on a mené un combat français sur cette question déterminante,
04:41pour faire en sorte que, précisément, nous puissions de nouveau imposer aux Européens une trajectoire d'autonomie.
04:49Désormais, ce programme pour l'industrie de défense, il financera des équipements,
04:53s'ils sont produits pour au moins 70% de leurs composants en Europe,
04:56avec un design, une conception européenne,
05:00et avec une absence totale de contraintes juridiques extra-européennes.
05:04Quand les Américains vous vendent une arme, ils la vendent avec une licence qui s'appelle ITAR,
05:07qui fait que, si vous voulez l'utiliser, même quand vous l'avez payé,
05:10vous devez demander l'autorisation du gouvernement américain.
05:13Eh bien nous disons que cette dépendance-là, nous devons en sortir aujourd'hui.
05:16Pas parce que les Américains ne seraient plus nos alliés,
05:18ils doivent, je le crois, rester nos amis,
05:20mais parce que nous ne devons plus être leurs vassaux,
05:22ils ne doivent plus être nos suivants.
05:23Alors dans un instant, on reviendra justement sur la façon dont on peut éviter
05:27d'être des nains diplomatiques et militaires, justement, en Europe face aux Américains.
05:31Mais avant, d'abord, évoquons effectivement l'armée française,
05:35puisque vous le dites, ce sont les armées nationales qui vont continuer de dominer,
05:38finalement, en Europe, même si on travaillera davantage ensemble.
05:41Concrètement, comment on augmente nos moyens, comment on augmente nos budgets ?
05:45Je disais dans la tribune dimanche, grande interview de Sébastien Lecornu,
05:48ministre des Armées, qui met des propositions sur la table.
05:50Oui, tout à fait, qui dit, Sébastien Lecornu,
05:52qu'il n'y aura pas de rétablissement du service militaire,
05:55mais qu'il y aura une réserve professionnelle et spécialisée dans certaines compétences
06:00pour venir épauler l'armée de métiers.
06:03Bonne idée, c'est utile selon vous, ça sert à quoi ?
06:06Bien sûr, moi, je soutiens totalement cette proposition du ministre des Armées.
06:10Je crois que la réserve, qui existe déjà aujourd'hui,
06:13est le meilleur levier pour garantir une montée en puissance de nos forces armées.
06:17Le service national, c'est un modèle d'armée que nous avons quitté.
06:21Nous sommes rentrés dans une armée professionnelle,
06:23mais cette armée, elle reçoit déjà aujourd'hui le concours de citoyens français.
06:27Et je pense à ceux qui, aujourd'hui, au moment où nous allons célébrer la fête nationale,
06:31sont engagés dans des préparations militaires pour venir se former
06:34et être disponibles pour soutenir nos forces armées dans tous les domaines.
06:38D'un mot juste sur le service militaire, pour vous,
06:40c'est parce que l'armée est aujourd'hui professionnelle
06:42que c'est une mauvaise idée d'y revenir,
06:45et puis parce que ça coûterait trop cher, c'est ça ?
06:47Parce que certains Français se disent, à notre époque,
06:49où on perd aussi parfois le sens de l'autorité,
06:53ça pourrait aider les jeunes à repartir sur la bonne voie.
06:55Pas pour vous ?
06:56Je crois que le service national est aujourd'hui l'objet d'une grande ambiguïté.
07:01Ceux qui disent le plus le regretter en parlent,
07:03non pas pour des motifs de défense nationale,
07:06mais parce que le service national est devenu l'emblème
07:08d'une société où on s'engageait pour son pays.
07:11Et c'est cet engagement-là que nous avons perdu,
07:13ce sens de l'autorité, vous l'avez dit, ce sens des repères communs.
07:16Mais il me semble qu'on ne peut pas demander à notre armée,
07:18aujourd'hui, de faire deux métiers à la fois.
07:20L'armée, son rôle, c'est de défendre la sécurité du pays
07:24et pas de remplacer l'éducation nationale.
07:27La crise de notre école, c'est précisément le sujet
07:30auquel il faut se consacrer.
07:31Parce que c'est aussi un enjeu de sécurité pour demain,
07:34c'est aussi un enjeu de cohérence et d'unité pour le pays.
07:37Et ce qu'on voit, c'est que les menaces hybrides
07:38auxquelles nous sommes confrontés
07:39exploitent toujours les failles de l'unité de la nation.
07:43Donc il faut reconstruire cette unité.
07:45Mais ça, ça suppose de reconstruire l'école.
07:47Et chacun a son métier.
07:48Et on ne peut pas demander à l'armée, en six mois,
07:51de faire ce que l'école a échoué à faire en 15 ans.
07:53Donc la crise de l'école, aujourd'hui,
07:55c'est un enjeu majeur pour l'avenir de notre pays.
07:59Il faut le traiter en tant que tel,
08:01mais ne pas demander à l'armée de venir réparer
08:03ce que l'école n'a pas su faire.
08:04Renaud.
08:05François-Xavier Bellamy, je voudrais revenir
08:06sur ce qui va être au cœur du discours
08:08du président de la République ce soir.
08:10Sébastien Lecornu fait un cadrage
08:13sur ce grand choix stratégique que la France doit faire.
08:16Et ce grand choix stratégique va coûter cher.
08:18C'est-à-dire qu'il y a une réévaluation
08:20de la loi de programmation militaire.
08:22Je fais simple, sans doute dans des proportions importantes.
08:25Est-ce que vous soutiendrez le président de la République
08:27s'il annonce une réévaluation ?
08:32On parle peut-être d'une quarantaine de milliards
08:35assez rapidement pour pouvoir tenir à la fois
08:38nos engagements vis-à-vis de l'OTAN.
08:40On sait que le budget doit augmenter
08:43dans des proportions importantes
08:44jusqu'à 3,5% du PIB.
08:46Aujourd'hui, c'est 2.
08:47Est-ce que vous soutiendrez
08:48des annonces qui iraient dans ce sens ?
08:52Oui, nous soutiendrons ce travail-là.
08:55J'ai des désaccords profonds
08:57avec la trajectoire que le président de la République
09:00et ses gouvernements successifs ont imprimé
09:02au budget de la France au cours des dernières années.
09:04Et je crois que la dette française
09:07est devenue un enjeu majeur, y compris un enjeu de sécurité
09:11et un enjeu de souveraineté.
09:13Et donc, il faut absolument sortir de cette inflation
09:17de la dépense publique qui a se fixé aujourd'hui la France.
09:19Mais dans cette dette, il y a la part des armées.
09:21Mais sur ce sujet-là, ce qui a créé aujourd'hui
09:24la faillite de notre budget,
09:26ça n'est pas l'État régalien en général.
09:28Depuis des années, les dépenses consacrées
09:31aux missions régaliennes de l'État
09:32n'ont cessé en proportion de se réduire.
09:37Elles ont augmenté, comme toutes les dépenses publiques.
09:38Emmanuel Macron arrive en 2017, c'est 31 milliards.
09:42Aujourd'hui, au moins, nous parlons,
09:43c'est plus de 50 milliards,
09:45plus de 60 à l'horizon 2030.
09:47Donc, ça a plutôt augmenté.
09:48Mais la proportion fait qu'aujourd'hui,
09:50la dépense qui a le plus augmenté
09:52et qui pèse le plus lourd dans le budget de l'État
09:54de très loin, c'est la dépense sociale.
09:56On y viendra parce qu'il y a aussi question du budget.
09:58Le vrai défi pour nous,
09:59c'est de réussir à faire en sorte
10:00de réarmer l'État régalien,
10:02pas seulement les armées,
10:03mais la police, la sécurité, la justice.
10:05Vous savez très bien que c'est l'armée
10:06qui va être la part la plus importante
10:07dans cet État régalien.
10:08Et l'armée fait partie de cet investissement.
10:11Mais encore une fois,
10:11c'est tout l'État régalien qu'il faut réarmer.
10:13Et pour ça, il faut réussir à affronter
10:15enfin les choix courageux qui nous attendent
10:17sur le plan de la dépense sociale.
10:19On va y venir.
10:19François-Xavier Bellamy,
10:20Emmanuel Macron, c'est un bon chef des armées ?
10:23Emmanuel Macron, c'est un bon chef des armées ?
10:25Je crois que dans sa responsabilité
10:26de chef des armées,
10:27il est absolument important
10:28que tout le monde reconnaisse sa légitimité.
10:31Je me borne à reconnaître
10:33que son mandat avait commencé en 2017
10:36par le limogé du général de Villiers
10:38qui s'opposait à une nouvelle baisse
10:40dans le budget des armées.
10:42Et donc, dans son rôle de chef des armées,
10:45le moins qu'on puisse dire
10:45est que là aussi, malheureusement,
10:48en même temps, on aura parfois prévalu.
10:49Mais encore une fois,
10:50le moment n'est pas à la politique partisane.
10:52La seule chose qui compte,
10:53c'est que la France soit unie
10:55pour cette cause commune
10:56que doit être la sécurité du pays.
10:58Je disais, le chef d'état-major des armées
10:59s'est exprimé vendredi.
11:00C'est extrêmement rare.
11:01Il met en avant le fait que, d'après lui,
11:02la Russie a désigné la France
11:03comme son principal adversaire en Europe.
11:07Est-ce que ça vous semble justifié
11:09ou est-ce que c'est démesuré ?
11:11Ce qui est certain,
11:12c'est qu'il faut que tous les Français comprennent
11:13et que tous nos dirigeants comprennent aussi
11:15que la menace aujourd'hui,
11:16elle est multifactorielle.
11:18Il est clair,
11:18et le général Burkhart le dit aussi,
11:20que la Russie ne va pas envahir demain la France
11:22avec des chars et des avions.
11:24En revanche...
11:24On est certain qu'il n'y aura pas...
11:26Il y a 10 ans,
11:27on n'aurait pas dit
11:27qu'on serait dans la situation d'aujourd'hui.
11:29Vous êtes certain que,
11:30dans 10, 15 ans,
11:31il n'y aura pas de conflit militaire
11:33sur le sol français ?
11:34La géographie fait que le conflit
11:36ne passe pas nécessairement
11:37par une opposition territoriale.
11:39Mais le conflit,
11:40il existe de bien des manières différentes.
11:42Le conflit, il passe aujourd'hui
11:43par la guerre informationnelle.
11:45Il passe aujourd'hui
11:46par les déstabilisations concrètes
11:47auxquelles nos militaires
11:48ont eu à faire face.
11:49Sur le continent africain, par exemple,
11:51il passe par l'arme migratoire.
11:54Et laisser aujourd'hui
11:54nos pays vulnérables
11:55face à l'immigration illégale,
11:58c'est en réalité laisser
11:59des pays comme la Russie,
12:01comme la Biélorussie,
12:02mais aussi comme la Turquie,
12:03comme la Chine,
12:04utiliser la porosité de nos frontières
12:06pour alimenter des menaces de sécurité
12:08et la déstabilisation de nos sociétés.
12:10Et ça, les pays d'Europe centrale
12:11l'ont bien compris.
12:12J'ai été à la frontière
12:13entre la Pologne et la Biélorussie.
12:14Aujourd'hui, la Pologne,
12:15comme d'autres pays européens,
12:16ont construit des murs
12:17pour défendre leur territoire
12:20face à l'immigration illégale
12:22parce qu'ils savent
12:23que cette immigration irrégulière,
12:24elle est organisée
12:25par la Russie et la Biélorussie
12:27pour les déstabiliser.
12:28C'est un outil de politique étrangère.
12:29Et donc, il faut qu'on prenne conscience
12:30que la sécurité,
12:31ce n'est pas seulement
12:32la question de la défense.
12:33Est-ce que nous faisons le poids
12:34aujourd'hui, nous, la France
12:36ou l'Europe,
12:37si nous arrivons à nous entendre,
12:38face à ces prédateurs,
12:40à ces hommes très durs
12:41que sont Poutine et Trump aujourd'hui,
12:44qui, eux, utilisent la force
12:45sans vergogne,
12:46là où nous, parfois,
12:47tardons à nous imposer
12:48dans des conflits ?
12:49Le problème n'est pas
12:50que nous ne fassions pas le poids.
12:51Le problème, c'est la naïveté
12:53de politiques qui sont aujourd'hui
12:55encore menées
12:55et qui désarment nos pays
12:58face à la réalité
12:59de cette agressivité.
13:01Je pense à un exemple en particulier.
13:03On parle beaucoup aujourd'hui
13:04de la Nouvelle-Calédonie.
13:05Quand vous pensez
13:06que l'Azerbaïdjan a organisé
13:08à Nouméa,
13:09en Nouvelle-Calédonie,
13:09en visioconférence,
13:10un colloque sur, je cite,
13:12la décolonisation
13:13des outre-mer français.
13:14Mais c'est une attaque territoriale.
13:16C'est une attaque
13:17sur l'intégrité nationale.
13:18C'est une attaque
13:19sur la souveraineté de la France.
13:20C'est une attaque
13:21contre notre démocratie
13:22et la sécurité
13:23de nos processus démocratiques.
13:24Est-ce que nous avons réagi
13:25?
13:26Est-ce que la France a réagi ?
13:27Est-ce que l'Europe
13:28a sanctionné l'Azerbaïdjan ?
13:29Est-ce que la France
13:30a demandé à l'Europe
13:31de dénoncer le contrat gazier
13:32entre l'Azerbaïdjan et l'Europe ?
13:34La réponse est non.
13:35Aujourd'hui,
13:35c'est la loi du plus fort,
13:36François-Xavier Mellamy.
13:37Il y a 15 jours,
13:38à votre place,
13:38le patron de votre parti,
13:40Bruno Rotaillot,
13:41nous disait
13:41qu'il soutenait finalement
13:43les frappes de Donald Trump
13:44en Iran,
13:45en disant que finalement,
13:46oui, OK,
13:47il n'y avait pas eu
13:47d'autorisation internationale,
13:49mais que l'Iran
13:49avait été le premier,
13:55le droit international
13:56n'existe plus.
13:57C'est le règne de la force,
13:58vous vous en félicitez ?
13:59Non, vous savez,
14:00pardon de revenir à mon métier,
14:02je suis prof de philo,
14:03Pascal a dit cette chose
14:04qui est déterminante.
14:05Blaise Pascal dit
14:06on ne peut pas faire
14:07que la justice soit toujours forte
14:09et donc il faut faire
14:10que la force soit juste.
14:12Et aujourd'hui,
14:12le rôle de l'Europe
14:13et le rôle de la France,
14:14c'est de reconstruire
14:15notre force,
14:17notre capacité d'action,
14:18d'intervention,
14:19pas seulement militaire,
14:20mais aussi sur le plan économique,
14:21commercial, diplomatique,
14:23pour garantir que demain,
14:24nous pourrons servir
14:26les causes justes
14:27qui nous attendent.
14:27Le vrai grand problème,
14:29c'est que...
14:29On ne nous écoute plus bien souvent.
14:30Mais je le redis...
14:31Nous ne sommes pas partie prenante
14:32dans le dossier russo-ukrainien
14:34pour la finalisation.
14:36En Iran,
14:36l'Europe n'a pas été partie prenante non plus.
14:38Donald Trump a fait ce qu'il voulait.
14:39Donc, notre voix ne porte plus.
14:42Je le redis,
14:42le problème n'est pas
14:43que nous ne fassions pas le poids.
14:44Le problème,
14:45c'est que nous ne voulions plus.
14:47Il y a un problème aujourd'hui
14:48en Europe,
14:49un problème peut-être
14:50aujourd'hui en France,
14:51qui n'est pas seulement
14:52de pouvoir,
14:54mais qui est de vouloir.
14:56Et la question est,
14:56est-ce que nous voulons encore agir ?
14:59Est-ce que nous voulons
15:00nous en donner les moyens ?
15:01Est-ce que nous voulons encore vouloir
15:03d'une certaine manière ?
15:04C'est la grande question
15:05qui est posée
15:05aux Européens aujourd'hui.
15:07Et parfois,
15:07quand je vois la faiblesse
15:09de nos réactions,
15:10y compris quand nos intérêts vitaux
15:11sont en jeu,
15:12je me dis qu'effectivement,
15:13nous avons un grand travail à faire
15:14pour retrouver
15:15la lucidité nécessaire
15:16pour,
15:17dans ce monde de prédateurs,
15:18assumer d'avoir
15:19des intérêts à défendre,
15:21des intérêts,
15:22des principes,
15:22des valeurs qui ne doivent pas
15:24être réduites au silence
15:26par notre impuissance d'aujourd'hui.
15:27François-Xavier Bellamy,
15:28Bruno le disait,
15:29peut-être 40 milliards
15:30d'euros supplémentaires
15:31pour le budget des armées
15:32dans les années à venir.
15:3340 milliards,
15:34c'est aussi ce que veut trouver
15:36comme économie
15:36François Bayrou,
15:38qui va dévoiler mardi
15:39les grandes lignes
15:39du futur budget.
15:41On sait que l'une des lignes rouges,
15:42ça a toujours été le cas
15:43pour votre parti,
15:44les Républicains,
15:45ce sont les hausses d'impôts.
15:46François Bayrou dit à ce sujet
15:47interrogé il y a quelques jours,
15:49je cite,
15:49il pourrait y avoir
15:51ici ou là des efforts.
15:53Est-ce qu'une hausse d'impôts
15:54pour les Républicains
15:55ce serait acceptable ?
15:56Non.
15:57La vérité,
15:58c'est que la France aujourd'hui
15:59est le pays
15:59où la pression fiscale
16:01est la plus élevée
16:02de tout l'OCDE.
16:03S'il suffisait
16:04d'augmenter les impôts
16:05pour sortir du déficit
16:07et de la dette,
16:08alors la France
16:09n'aurait ni déficit
16:09ni dette.
16:10La preuve est faite
16:11par notre pays
16:12depuis des années maintenant,
16:13malheureusement,
16:14que plus on augmente les impôts,
16:15plus on rentre
16:16dans cette spirale
16:17d'autodestruction
16:18qui conduit simultanément
16:20à creuser la dette,
16:21à animer nos entreprises,
16:23à asphyxier
16:23ceux qui travaillent,
16:24ceux qui produisent,
16:25ceux qui créent de la valeur.
16:26Et donc,
16:26la vérité,
16:27c'est qu'on ne s'en sortira
16:28et on ne se sortira
16:28même de la crise de la dette
16:30que si on arrive
16:31à faire baisser
16:32la pression fiscale.
16:33Ça,
16:33ce sera l'enjeu
16:33du grand rendez-vous de 2027.
16:35Aujourd'hui,
16:36on sait très bien
16:36qu'il n'y a pas de majorité
16:37à l'Assemblée nationale
16:38suffisamment claire
16:39pour pouvoir faire
16:40les choix courageux
16:41qui nous attendent.
16:42Mais en attendant,
16:44ne pas augmenter
16:45la pression fiscale,
16:46ce serait évidemment
16:46absolument intenable.
16:48Et si François Bayrou,
16:49malgré tout,
16:50décide d'augmenter les impôts,
16:51vous dites
16:51« ce n'est pas acceptable,
16:52ce n'est pas acceptable »
16:53donc au point
16:54que les ministres,
16:55les républicains
16:56quittent le gouvernement ?
16:58Nous y travaillerons
16:59avec les parlementaires
17:00qui sont engagés aujourd'hui
17:01à l'Assemblée,
17:02au Sénat
17:03et qui déjà font valoir
17:04ces principes fondamentaux.
17:06Nous travaillons aussi
17:06à proposer des pistes
17:08d'économie très concrètes.
17:09Je pense à ma collègue
17:10Christine Lamarde
17:10qui a déposé au Sénat.
17:12Non, mais c'est très important.
17:13Non, mais elle est claire
17:14la question.
17:14Si néanmoins
17:15il y a des hausses d'impôts,
17:17est-ce que les ministres
17:18à l'air doivent quitter
17:18le gouvernement ?
17:19Ce sera le choix
17:20de notre famille politique.
17:21Je ne vais pas me prononcer
17:22sur une question
17:23qui n'est pas encore posée.
17:24Vous avez des responsabilités
17:25en cette famille politique.
17:26J'ai une responsabilité importante.
17:27Je ne prendrai pas
17:28à cette discussion.
17:28Votre souhait, c'est quoi ?
17:29S'il y a hausses d'impôts ?
17:30Nous, on a la chance
17:30d'avoir un fonctionnement collégial.
17:31S'il y a hausses d'impôts ?
17:33Je crois qu'on a toujours été
17:33très clair sur le fait
17:35que c'était pour nous
17:35une ligne rouge évidente.
17:37S'il y a certains sujets
17:38sur lesquels
17:39on baisse des impôts
17:42d'un côté
17:43pour faire porter
17:44la charge ailleurs.
17:45Donc la réponse
17:46est assez évidente.
17:46La cohérence veut
17:47dans ce cas-là
17:48sur le sitière gouvernement
17:49qui fait l'inverse
17:50de ce qu'est
17:51votre philosophie économique.
17:52Mais pour nous,
17:52ce serait un problème majeur
17:53évidemment.
17:54Et je peux difficilement
17:55être plus clair
17:56que je ne le suis.
17:56Donc vous nous dites
17:57que les Républicains
17:57ne participeront pas
17:58à un gouvernement
17:59qui augmente les impôts ?
18:00Mais notre philosophie
18:01est exactement l'inverse.
18:03Je viens de vous le dire.
18:05C'est assez clair.
18:05Alors pour trouver de l'argent,
18:06il y a d'autres économies
18:07qui sont possibles
18:07et c'est vraiment
18:08là où il faut lire
18:09le dimanche matin.
18:10Il y a tout
18:10dans la tribune dimanche.
18:11Peut-être qu'on aura
18:12des réponses un peu plus claires
18:13M. Bellamy.
18:14Je peux difficilement
18:15avoir été plus claires.
18:16Sur la table,
18:17il y a des mesures
18:18très concrètes.
18:19Supprimer le calendrier
18:20des jours fériés.
18:21Vous êtes pour
18:21ou vous êtes contre ?
18:23Pardon.
18:24Supprimer certains jours fériés
18:26pour faire rentrer
18:27de l'argent dans les caisses.
18:28Comme le lundi de Pentecôte.
18:29Comme le lundi de Pentecôte.
18:30C'est une des propositions
18:31qui est sur la table
18:33en tous les cas.
18:33Une chose qui me paraît essentielle,
18:35ne jamais demander aux gens
18:35de travailler plus
18:36sans gagner plus.
18:37Parce qu'aujourd'hui,
18:38si c'est pour travailler
18:40pour l'État,
18:41travailler gratuitement
18:42pour que l'État
18:42remplisse ses caisses,
18:43ça c'est injustifiable.
18:44Aujourd'hui,
18:45il y a un grand problème
18:45en France.
18:46C'est que l'effort
18:47il est très inégalement réparti.
18:50Il y a des gens
18:50qui bossent et qui bossent dur
18:51et qui pourtant
18:52ont du mal à s'en sortir
18:53précisément parce que
18:54c'est toujours au même
18:55comment le plus débat.
18:55Alors, autre proposition.
18:56Autre proposition.
18:57Faire contribuer davantage
18:58les retraités les plus aisés.
19:00Vous êtes pour ou vous êtes contre ?
19:01Mais là encore,
19:02je le redis,
19:03on ne peut pas imaginer
19:03que ce soit en augmentant
19:04la pression fiscale
19:05d'une manière ou d'une autre
19:06qu'on va s'en sortir.
19:07Il va bien faire trouver
19:07des solutions quand même.
19:08Mais j'en ai plein en plus.
19:10Mais j'en ai plein.
19:11La première question.
19:11Attendez, on a une autre proposition.
19:12La première question, Bruno,
19:13je dis, c'est comment on fait
19:14pour baisser la dépense publique.
19:16Le sujet, ce n'est pas
19:17comment les Français vont devoir...
19:18Mais sur les économies.
19:19Oui, mais vous commencez
19:20comme par hasard
19:20par demander toujours aux Français
19:22de payer plus cher.
19:23Mais il y a une autre idée.
19:24Il y a aussi le crédit d'impôt,
19:25c'est-à-dire diminuer le crédit d'impôt.
19:27Ah là, là, là, là,
19:28laissez-vous regarder
19:28comme ça.
19:29Ça, c'est des économies.
19:31De 50% à 40%.
19:32Non, non, non, Guillaume Daré.
19:33Laissez Amandine vous poser la question.
19:36Diminuer le crédit d'impôt,
19:37peut-être, de 50% à 40% aujourd'hui
19:40et qu'il concerne moins
19:41de postes possibles.
19:42Par exemple, les gardes d'enfants
19:44seraient sécurisés,
19:44mais les jardiniers, que sais-je,
19:46aujourd'hui, ne seraient plus remboursés
19:47par crédit d'impôt.
19:49Ce ne sont pas des économies.
19:50Ce sont des augmentations d'impôts.
19:53Et la vraie question,
19:54c'est comment est-ce que l'État
19:55baisse ses dépenses.
19:58Pas comment est-ce qu'on prend
19:59plus d'argent aux Français.
20:00Ce qu'on vous propose là,
20:02ce sont des choses qui sont sur là,
20:03qui sont à rendement immédiat.
20:06Or, le Premier ministre,
20:07il a besoin de choses
20:08à rendement immédiat
20:09pour boucler son budget de 2026.
20:11Mais encore une fois,
20:13ce que vous proposez,
20:14c'est éventuellement des économies,
20:16certes, il faut en faire,
20:17mais qui rapporteront dans quelques années.
20:19Non, mais l'idée qu'on va éviter à l'État
20:23de creuser plus encore sa dette abyssale
20:28en prenant plus d'argent aux Français,
20:31cette idée est fausse.
20:32J'ai commencé par là,
20:33et je le répète,
20:34parce que plus on va augmenter
20:36la pression fiscale
20:36qui pèsera sur les Français,
20:38plus on va alimenter cette spirale
20:40qui décourage le travail,
20:41qui décourage l'investissement,
20:43qui décourage l'effort,
20:44l'énergie,
20:44la liberté.
20:44La première mesure pour vous
20:45pour faire des économies,
20:46c'est quoi ?
20:46Votre mesure demain ?
20:48Mais il y en a plein,
20:49je le redis.
20:49Une mesure très concrète
20:50qui concerne la vérité.
20:51Christine a bien déposé au Sénat
20:51une mesure pour faire faire
20:53des économies massives
20:54dans la multiplication
20:55des agences de l'État.
20:57Depuis des années,
20:58l'État a multiplié
20:59les agences des organismes.
20:59On trouve 40 milliards là-dedans ?
21:01On trouve 40 milliards là-dedans ?
21:01Des milliards d'euros
21:03d'économies potentielles
21:04qui non seulement permettent
21:05de faire baisser la dépense publique,
21:06mais qui en plus contribuent
21:07à libérer le pays.
21:08parce que n'importe quel chef d'entreprise,
21:10responsable d'association,
21:12élu local,
21:12vous dira qu'aujourd'hui,
21:13le principal problème
21:14pour avancer,
21:15pour travailler,
21:15pour agir,
21:16c'est d'abord d'affronter
21:17ce maquis administratif
21:18qui est devenu absolument insurmontable.
21:19Vous savez très bien
21:19que ce ne sont pas
21:21des rendements immédiats.
21:22Suppression des agences,
21:23certes,
21:24il faudra peut-être en supprimer,
21:25mais ça ne sera pas suffisant.
21:26Et surtout,
21:27les agences ne sont jamais
21:28des émanations de ministères
21:32et une partie des attributs
21:34de ces agences
21:35reviendront dans les ministères.
21:36Mais aujourd'hui,
21:36il faut bien voir la réalité
21:38de l'échec massif
21:39auquel nous sommes arrivés.
21:41L'État n'a jamais prélevé
21:42autant d'argent public.
21:44Les impôts n'ont jamais été
21:45aussi lourds pour les Français.
21:47La dette n'a jamais été
21:48aussi inquiétante
21:50et impressionnante.
21:51Et pourtant,
21:52tous les services publics essentiels
21:53semblent être aujourd'hui en faillite.
21:55Vous avez parlé
21:56de la défense sociale.
21:57La vraie question,
21:57c'est effectivement
21:57comment on tire les leçons
21:58de cet échec
21:59plutôt que de continuer
22:00de l'alimenter
22:01en mettant toujours plus d'argent
22:02dans cet état dysfonctionnel.
22:04Et Bruno Jeudy,
22:05vous le savez,
22:05vous le voyez comme moi,
22:06en Europe aujourd'hui,
22:07on a le pays
22:08qui fait tous les records.
22:10Le record des impôts,
22:10le record de la dette
22:11et pourtant,
22:12on n'en tire aucune leçon.
22:14On voudrait encore
22:15augmenter les impôts
22:15comme si c'était la solution.
22:17Ça n'est pas la solution.
22:18Et moi, pardon,
22:19je n'appelle pas
22:19supprimer des niches fiscales,
22:21je n'appelle pas
22:21taxer les retraités,
22:23je n'appelle pas
22:23aller chercher encore
22:24plus d'argent,
22:25quels que soient les patrimoines
22:26où on voudra le trouver,
22:27je n'appelle pas ça
22:28des économies.
22:29J'appelle ça
22:29aller encore plus loin
22:30dans le délire de cet État
22:32qui n'a pas su se réformer.
22:33La vraie,
22:33la seule économie,
22:34c'est celle qui verra
22:35la dépense publique baisser.
22:37La dépense sociale,
22:37vous souhaitez y toucher ou non ?
22:39Il y a question,
22:39effectivement,
22:40de ce qu'on appelle
22:40de l'année blanche.
22:41Ça serait de geler,
22:41vous savez,
22:42toutes les dépenses sociales,
22:43de ne pas les indexer
22:44sur l'inflation l'année prochaine.
22:46L'année blanche,
22:47vous dites oui ou non ?
22:48L'année blanche,
22:48c'est une forme
22:49de paresse intellectuelle
22:50parce que ça consiste
22:50à ne pas aller regarder
22:51concrètement
22:52à quel endroit se trouve
22:53la mauvaise dépense.
22:55Et donc,
22:55d'une certaine façon,
22:56c'est tiré parti du fait
22:58qu'il n'y a pas
22:59de majorité très claire
23:00à l'Assemblée
23:00pour faire une espèce
23:02de gel général.
23:04Moi, je crois
23:04que le vrai sujet,
23:05c'est d'aller à l'essentiel.
23:07Mais autre rendement immédiat,
23:08je me mets à la place
23:09des premiers ministres,
23:10il faut du rendement immédiat.
23:11Quand les députés,
23:12les républicains,
23:13proposent à l'Assemblée nationale
23:15de voter pour conditionner
23:16le RSA
23:17à 15 heures de travail hebdomadaire,
23:19il y a évidemment
23:19une manière de corriger
23:20un système social défaillant
23:22parce que vous avez dans ce pays
23:23des centaines de milliers
23:24d'emplois non pourvus.
23:25Et moi, partout en France,
23:26je rencontre des artisans,
23:27des commerçants,
23:28des chefs d'entreprise,
23:28des coiffeurs,
23:29des grands industriels
23:30qui me disent
23:30mon premier grand problème
23:31aujourd'hui,
23:32c'est que je n'arrive pas
23:33à recruter.
23:33Le premier problème
23:34pour l'industrie de défense
23:35en France,
23:35ce n'est pas qu'elle n'ait pas
23:36les moyens de regarder
23:38vers l'avenir,
23:39c'est qu'elle n'arrive pas
23:39à trouver les bras
23:40pour pouvoir monter en puissance.
23:41Comment ça se fait
23:42qu'on ait des millions de gens
23:44qui, au sens de l'emploi,
23:45sont aujourd'hui au chômage
23:46et des centaines de milliers
23:47au bas mot d'emplois
23:48qui ne sont pas pourvus ?
23:49Conditionner le RSA
23:50à 15 heures d'activité hebdomadaire,
23:52c'est permettre aux gens
23:53de revenir vers l'emploi.
23:54C'est non seulement
23:55gérer une baisse
23:56de la dépense sociale,
23:57mais relancer l'activité.
23:58Ça, c'est notre proposition.
23:59Malheureusement,
24:00toute la gauche vote contre.
24:01Malheureusement,
24:01le Rassemblement national vote contre.
24:03Mais nous,
24:03nous continuons de tenir
24:04à l'idée que si on veut
24:05sortir ce pays de la crise,
24:06c'est précisément
24:07en baissant la dépense publique
24:08et en remettant
24:10les gens au travail,
24:11ceux qui précisément
24:12aujourd'hui
24:12ne contribuent pas assez
24:13alors qu'ils le pourraient
24:14au fonctionnement
24:14de notre modèle.
24:15C'est comme ça
24:15qu'on va s'en sortir.
24:20accès à hauteur de 30%
24:21les produits venant
24:22de l'Union européenne
24:23à partir du 1er août.
24:24Ça doit être quoi
24:25la réponse de l'Europe ?
24:26Oeil pour oeil,
24:27dent pour dent.
24:28La négociation encore
24:29ou la confrontation désormais ?
24:31Les deux vont ensemble.
24:32La négociation
24:33et la menace
24:33de la confrontation.
24:34On voit bien
24:35qu'on ne peut pas
24:35se faire entendre
24:36si on ne montre pas
24:37qu'on sera sérieux
24:37au moment de mettre en œuvre
24:39des contre-mesures efficaces.
24:40La fin de cette discussion,
24:42c'est le 1er août.
24:43Et donc,
24:43on a encore quelques jours
24:45pour expliquer
24:45à nos partenaires américains
24:47que si vraiment
24:48ils tiennent à cet agenda,
24:49alors nous riposterons
24:51avec autant de détermination.
24:52Mais sur le fond,
24:53personne n'y a intérêt.
24:54Et notre volonté,
24:55c'est d'arriver à revenir
24:56à la fin
24:57de cette surenchère commerciale.
24:58La négociation,
24:59c'est bien gentil.
24:59J'allais dire,
25:00il nous prend pour des clowns
25:00Donald Trump.
25:01On négocie, on négocie,
25:02on ne réussit pas
25:03ce qu'ont réussi les Britanniques.
25:05Pour l'instant,
25:05notre but,
25:06c'est de faire mieux
25:06que les Britanniques.
25:07Encore une fois,
25:07la fin,
25:08c'est le 1er août.
25:08Et personne n'est dupe
25:09du fait que cette lettre
25:11envoyée par le président Trump,
25:12elle a évidemment pour but
25:14d'intimider les Européens.
25:15Ce n'est pas le dernier mot
25:16de l'histoire.
25:17Et donc nous,
25:17nous devons montrer
25:18que nous sommes sérieux
25:19et que nous n'allons pas
25:20nous laisser marcher sur les pieds.
25:21Et surtout,
25:21que nous n'allons pas
25:22marcher sur les pieds,
25:23laisser nos entreprises
25:25se faire marcher sur les pieds.
25:26C'est ça pour nous
25:27le sujet majeur.
25:28Cette guerre commerciale,
25:29elle est absurde
25:30et elle sera aussi destructrice
25:32pour l'économie américaine.
25:33Et donc notre vraie réponse,
25:34ça doit être de dire
25:35que nous voulons mettre fin
25:37à cette surenchère,
25:38mais que nous sommes prêts,
25:39si les États-Unis
25:40ne renoncent pas
25:41à aller au front nous aussi.
25:43Merci beaucoup François-Xavier Bellamy
25:44d'avoir été notre invité.
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