- il y a 4 semaines
François-Xavier Bellamy, vice-président exécutif des Républicains, était l'invité de Laurent Neumann dans le "Face à Face", sur BFMTV et RMC.
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00:00Générique
00:00Il est 8h28 sur RNC et sur BFM TV. Bonjour François-Xavier Bellamy.
00:16Merci d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes député européen, vice-président délégué des Républicains.
00:22On va évidemment parler du budget puisque la discussion, le débat budgétaire commence aujourd'hui à l'Assemblée nationale en commission des finances.
00:29Mais d'abord, je voudrais vous interroger sur ce cambriolage au Louvre que d'aucuns appellent déjà le casse du siècle.
00:36Un commando de quatre malfaiteurs qui s'introduit dans le musée du Louvre dimanche matin sur les coups de 9h30 pour emporter certains des joyaux de la couronne de France.
00:46Très honnêtement, dimanche, quand vous avez entendu cette information, vous avez réagi de quelle manière ?
00:51On est tous, je crois, incrédules devant ce qui s'est passé.
00:54C'est moins le casse du siècle que la défaillance historique qui marque la défaillance historique parce que la France n'est plus capable de protéger ce qu'elle a de plus précieux, un patrimoine absolument exceptionnel.
01:06Ce sont les joyaux de la couronne, c'est-à-dire le symbole de notre histoire.
01:10Ce sont des pièces qui ont été assemblées avec des éléments de patrimoine qui viennent de toute l'histoire de la couronne française.
01:19Et je crois que malheureusement, ce cas, ça a été d'une terrible simplicité parce qu'il exploite les vulnérabilités d'un système de sécurité qui est manifestement totalement défaillant.
01:29À ce niveau-là, il n'y a pas d'accident, il n'y a qu'un symptôme.
01:32Et c'est à ce symptôme qu'il va falloir apporter des réponses très concrètes aujourd'hui.
01:36Il se trouve qu'il y a eu un rapport, un pré-rapport de la cour des comptes qui pointait déjà un certain nombre de défaillances dans le cadre du musée du Louvre.
01:44Je vous lis ce qu'il y avait dans ce pré-rapport.
01:47Ce pré-rapport pointait des retards considérables et persistants dans la mise aux normes des installations techniques du musée.
01:53Dans le secteur de Non, par exemple, où il y a la fameuse galerie Apollon, où a eu lieu ce cambriolage, mais où il y a aussi la Joconde,
02:00un tiers des salles ne disposent pas de caméras de surveillance.
02:03Ce que vous êtes en train de nous dire, au fond, c'est que quand on fait des économies, voilà le résultat ?
02:08Ce n'est pas une question d'économie, parce que pendant ce temps-là, un plan sur le Louvre nouvelle naissance a été annoncé par le président de la République avec force moyen.
02:16En janvier dernier.
02:17Mais malheureusement, c'est tout l'effort de sécurité qui a été négligé.
02:22Et cette négligence, elle conduit à ce que nous voyons aujourd'hui.
02:24C'est ce rapport de la Cour des comptes qui alerte sur le sujet.
02:27Ce sont les personnels qui tiraient la sonnette d'alarme depuis longtemps.
02:29Qui étaient en grève d'ailleurs au mois de juin dernier.
02:31Pour alerter sur les risques de sécurité.
02:33Et moi, je voudrais faire le lien avec un autre événement qui nous a tous marqués.
02:36On a vécu la renaissance de Notre-Dame de Paris.
02:39Mais on a vécu aussi l'incendie de Notre-Dame de Paris.
02:42La cathédrale de Paris n'avait jamais été incendiée en plusieurs siècles d'histoire.
02:47Le Louvre, le plus grand musée du monde, le plus ancien musée du monde,
02:51le lieu qui a fait naître l'idée même d'un musée, n'avait jamais connu,
02:57avait déjà connu des vols.
02:58Donc vous dites en fait qu'il a fallu attendre l'incendie de Notre-Dame.
03:01De la même manière, il a fallu attendre ce cambriolage formidable, incroyable au Louvre
03:06pour prendre les mesures qui s'imposent.
03:07Moi, ce que je constate, c'est que même sur l'incendie de Notre-Dame,
03:11la leçon des négligences n'a pas été vraiment tirée.
03:15En tous les cas, les responsabilités n'ont pas été assumées.
03:18Et je pense que c'est le symptôme d'un pays qui ne sait plus protéger son patrimoine.
03:23Et combien dans le silence, combien de cathédrales de Paris,
03:27combien de joyeux de la couronne sont en train de s'abîmer
03:30parce que notre patrimoine est en danger dans tant de villes et de villages de France.
03:34Ce n'est pas seulement le Louvre, c'est la réalité de notre héritage qui est aujourd'hui menacée.
03:36Vous êtes en train de dire ce matin que la ministre de la Culture, Achille Haddati, a sans doute failli ?
03:41Mais la question, c'est quelle est la chaîne de responsabilité qui a été défaillante
03:45pour qu'on en arrive à ce cambriolage qui, je le redis, n'est pas le cas du siècle.
03:49J'ai assez peu d'admiration pour des gens qui sont capables de louer un véhicule de déménagement électrique
03:54et de percer une porte-fenêtre.
03:55C'est surtout l'incroyable simplicité de ce vol qui est extrêmement inquiétante.
03:58Mais il y a une responsabilité de la ministre de la Culture à vos yeux ?
04:01Mais en tous les cas, il faut que les responsabilités soient établies.
04:04Et dans un pays normal, quand ce type de situation arrive,
04:07comme l'incendie de Notre-Dame de Paris,
04:09on identifie la chaîne de responsabilité qui a échoué
04:12et qui a conduit à ce type de situation.
04:14Et ce qui me marque le plus, c'est qu'aujourd'hui,
04:17mais je le redis, ce n'est pas seulement au Louvre et ce n'est pas seulement à Notre-Dame,
04:19parce que ça, tout le monde le voit.
04:21Mais notre patrimoine, il est menacé partout en France aujourd'hui
04:24par la négligence de bien des dirigeants qui auraient pour mission de le protéger.
04:29Et c'est cette perte, c'est cette crise de la transmission
04:32qui caractérise notre pays et à laquelle il faut mettre fin.
04:35Vous faisiez référence à l'incendie de Notre-Dame.
04:38Tout de suite après cet incendie, le président de la République a dit
04:40« on reconstruira dans les cinq ans ».
04:42Là, dès hier, le président de la République a annoncé
04:45qu'on retrouverait le butin et les auteurs,
04:48qu'il serait traduit en justice et condamné à la hauteur
04:51de l'infraction qui a été commise.
04:55Il prend un risque en disant une telle chose ou il a raison, au contraire, de le dire ?
04:59Non, mais c'est très important de dire qu'on ne va pas se résigner.
05:02Toute la France est derrière les forces de police et de gendarmerie
05:05qui vont mener cette enquête maintenant.
05:06Mais ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas parce que Notre-Dame a été restaurée
05:09par l'extraordinaire aventure des compagnons qui l'ont remise debout.
05:15Ce n'est pas parce qu'on retrouvera, j'espère, demain, grâce aux policiers et aux gendarmes,
05:19ceux qui ont commis ce vol, que ça annule la défaillance incroyable
05:24à laquelle nous avons assisté à travers ces événements spectaculaires.
05:28Et cette défaillance qui n'est que le symptôme d'autres abandons plus discrets,
05:32plus silencieux, qui se produisent aujourd'hui partout en France.
05:32Je suis frappé quand même sur un sujet pareil.
05:34On arrive quand même à avoir des polémiques politiciennes.
05:37J'ai écouté hier Jordan Bardella qui dénonce, je cite,
05:40« une insupportable humiliation pour notre pays ».
05:43Même sur un sujet comme celui-là, on arrive à se bagarrer sur le terrain politique.
05:47Donc, Laurent Demain, on devrait dire, voilà, tout est normal, ce n'est pas grave.
05:51Les bijoux de la couronne qui ont été préservés, certains d'entre eux datent de plusieurs siècles,
05:55qui sont le témoin de notre histoire, ont été volés par un gang de malfrats
06:00qui rentrent avec un véhicule de déménagement.
06:01Et on devrait dire, rien ne s'est passé, tout va bien.
06:04Non, non, fermez les yeux.
06:05Comme j'ai vu que le président Hollande dit, non, non, surtout pas de polémique.
06:08Mais attendez, il y a un moment où la politique, ça consiste aussi à regarder en face
06:11la réalité d'une crise dont des événements comme ceux-là sont le symptôme.
06:16Je le redis, c'est le symptôme d'un problème bien plus grand.
06:19Ce que notre pays a de plus important nous échappe.
06:21Et ça, c'est le résultat d'une négligence qui doit prendre fin maintenant.
06:24Alors, il y a un autre sujet, évidemment, qui fait polémique,
06:27qui va faire polémique, qui va faire débat.
06:29C'est le débat budgétaire qui commence ce matin à 9h en commission des finances.
06:34Avant d'en parler, je voudrais revenir juste un instant sur la tribune
06:37que vous avez publiée dans le Figaro, je crois que c'était vendredi,
06:40où vous disiez, si j'étais député, je voterais la censure.
06:45Mais dans ce contexte qu'on est en train de vivre, d'incertitude politique,
06:48où la note de la France vient d'être dégradée,
06:50c'est responsable d'appeler à la censure de ce gouvernement ?
06:53Mais elle a été dégradée pourquoi, Laurent Neumann ?
06:55À cause de l'incertitude politique, entre autres.
06:57Oui, mais essentiellement, pourquoi est-ce que S&P a accéléré
07:00le calendrier de cette notation ?
07:02Parce que nous avons suspendu la réforme des retraites.
07:04Et pourquoi la réforme des retraites a-t-elle été suspendue ?
07:08Parce qu'il fallait que le gouvernement évite la censure.
07:10La principale motivation, surtout, c'est de dire
07:12qu'il y a de l'incertitude politique,
07:14on ne sait même pas si un budget sera voté,
07:16et vous, vous appelez à la censure,
07:17ce qui veut dire des semaines d'incertitude,
07:19peut-être une dissolution.
07:21On ne sait même plus si ce pays peut se réformer aujourd'hui.
07:23C'est ça, la vraie incertitude qui pèse sur la vie politique française.
07:26Il y aurait eu, bien sûr, un coût de la censure,
07:29mais il y a, je crois, un coût plus grand encore, sans doute,
07:32d'une non-censure qui s'est gagée
07:33sur le fait de céder une folie totale pour l'avenir
07:37aux socialistes dans la démagogie absolue
07:39qui caractérise le moment politique que nous connaissons aujourd'hui.
07:42Parce que ça, les Français le savent.
07:43Suspendre la réforme des retraites, Laurent Neumann,
07:45c'était mettre en danger notre système de retraite,
07:47pas pour les années qui viennent,
07:49mais pour les mois qui viennent, peut-être les semaines qui viennent.
07:51Et le fait que la France ait été dégradée par S&P
07:54en est une preuve supplémentaire.
07:56Sauf, François-Xavier Bellamy,
07:58que cette suspension de la réforme des retraites,
08:00c'était la seule solution
08:02pour éviter encore de nouvelles semaines d'incertitude.
08:05Et quand je vous écoute, quand je vous lis,
08:06vous dites que c'est une soumission,
08:08ce sont vos mots, pas les miens,
08:09une soumission à une gauche minoritaire.
08:12En fait, quand je vous lis, quand je vous écoute,
08:13j'ai l'impression que vous êtes aussi intransigeant que la gauche.
08:16En fait, c'est votre programme, rien que votre programme.
08:19Je rappelle quand même que vous n'êtes que 50 députés.
08:21Bien sûr, c'est pour ça qu'on n'a jamais revendiqué
08:23d'exercer le pouvoir aujourd'hui.
08:24Et je pense que le problème aujourd'hui...
08:26Donc chacun doit faire des concessions
08:27et peut-être que cette suspension de la réforme des retraites en est une.
08:30On a fait d'immenses concessions, Laurent Neumann.
08:32Le cœur de notre projet, ce serait de baisser massivement
08:35la dépense publique et de baisser massivement la fiscalité.
08:38Ça fait un an qu'on essaye, à l'Assemblée nationale,
08:40de tout faire simplement pour éviter d'aggraver la fiscalité
08:43et d'aggraver la dépense publique.
08:45Le jour où nous aurons une majorité,
08:46on n'en restera pas là, on ira beaucoup plus loin pour reformer le pays.
08:48Justement, soyons concrets ce matin, on va parler des impôts, justement.
08:52J'ai compris évidemment que vous n'étiez pas favorable à la taxe Zuckmann,
08:56que vous n'étiez pas favorable à un retour de l'impôt sur la fortune.
08:59Mais alors la question, elle est simple.
09:01Comment fait-on ?
09:01Qu'est-ce que vous, vous êtes prêts à accepter
09:03pour que les plus riches participent à hauteur de leurs revenus et de leur patrimoine ?
09:08Qu'est-ce que vous êtes prêts à accepter dans le débat ?
09:10D'abord, il y a quelque chose qui est totalement faussé dans cette discussion.
09:13C'est que nous avons aujourd'hui le pays de l'OCDE
09:16où les impôts sont les plus élevés.
09:18Nous sommes le champion du monde des prélèvements obligatoires.
09:21Mais dans ce système,
09:22c'est vrai, mais...
09:23Considérer que la France est un paradis fiscal
09:25où les riches ne payent pas d'impôts,
09:27c'est une folie.
09:28Mais dans ce système,
09:29les plus riches ne payent pas à proportion de leurs revenus,
09:32en tout cas beaucoup moins que les moins aisés.
09:35Mais est-ce qu'on veut bien regarder en face la réalité ?
09:38Aujourd'hui, dans ce pays,
09:39vous avez 10% des foyers fiscaux
09:40qui payent 70% de l'impôt sur le revenu.
09:43On est le pays le plus redistributif du monde.
09:45Est-ce que la France est en train de crever
09:47parce qu'elle n'a pas assez d'impôts ?
09:49Ou est-ce que ce qui l'a fait crever,
09:50c'est qu'à chaque fois qu'on a un problème,
09:51on cherche à inventer des impôts ?
09:53C'est ça, pour moi, le problème majeur.
09:55Et c'est ça qu'on va défendre dans ce débat budgétaire.
09:56C'est ce que vos amis vont porter dans ce budget ?
09:57C'est-à-dire zéro impôt.
09:59Et s'il y a des impôts,
10:00vous ne voterez pas le budget ?
10:02Notre ligne rouge a été depuis des mois
10:04le fait qu'il fallait refuser
10:06toute augmentation globale de la pression fiscale.
10:07Donc je repose ma question.
10:08S'il y a des hausses d'impôts,
10:09quelles qu'elles soient,
10:10vous ne voterez pas le budget ?
10:11Refuser toute augmentation globale
10:13de la pression fiscale.
10:14C'est-à-dire que si jamais il devait y avoir
10:16des impôts qui évoluent dans un sens quelque part,
10:18il faut qu'ils baissent ailleurs.
10:20Mais la vérité, je le redis,
10:21c'est qu'à terme, il faudra que dans ce pays,
10:23on baisse massivement les impôts.
10:25Aujourd'hui, malheureusement,
10:26vous avez à l'Assemblée nationale
10:27une majorité qui est d'accord
10:28pour continuer de les augmenter.
10:29Et cette majorité, elle est constituée
10:31des socialistes, des écologistes,
10:33de la France insoumise,
10:34du Rassemblement national
10:35qui lui aussi veut créer des impôts supplémentaires.
10:37Et donc nous, on va essayer
10:38de tenir la digue comme on pourra.
10:40C'est ce que dit Philippe Juvin,
10:41qui est rapporteur général du budget,
10:42qui vient de notre famille politique
10:43et qui dit maintenant,
10:44il faut arrêter avec cette surenchère fiscale.
10:47Encore une question.
10:48Yael Brown-Pivet,
10:49la présidente de l'Assemblée nationale,
10:50a relancé le débat
10:52sur la taxation des héritages,
10:54des gros héritages,
10:55a-t-elle précisé ?
10:56Cette taxation des successions
10:58pour les plus gros patrimoines,
11:01c'est une hypothèse
11:02qu'il faut envisager ?
11:03Ou pour vous,
11:04c'est un tabou total ?
11:05Même sujet,
11:06on n'augmente pas les impôts,
11:07donc ça, on n'y touche pas non plus ?
11:08D'abord, redisons-le.
11:09Ce qui va sortir la France de la crise,
11:11c'est de baisser la dépense publique,
11:13de baisser la dépense de l'État.
11:15Celui qui doit faire des efforts aujourd'hui,
11:17c'est l'État.
11:18Les Français sont déjà
11:19écrasés d'impôts.
11:20Et pardon de le dire,
11:21mais tout le débat actuel qu'on a
11:22sur la taxation des héritages,
11:24sur la taxation des holdings,
11:25les holdings,
11:26on aurait pu imaginer
11:27des mesures techniques
11:28pour éviter les abus.
11:29On est en train de faire
11:30une sorte de vol généralisé.
11:32Donc la contribution exceptionnelle
11:33sur les revenus, c'est non.
11:34Les holdings, c'est non.
11:35Mais tout ça,
11:36qu'est-ce que ça produit ?
11:37Les successions, c'est non, c'est non surtout.
11:38Mais tout ça, qu'est-ce que ça produit ?
11:39Ça fait qu'aujourd'hui,
11:40dans ce climat
11:40où tous ceux qui réussissent,
11:42tous ceux qui essayent de réussir,
11:43tous ceux qui essayent de travailler,
11:44de créer de la valeur et de l'emploi,
11:45tous ceux-là sont en train de partir.
11:47C'est ça, la vérité.
11:48Donc, si on veut aggraver
11:49l'appauvrissement du pays,
11:50on continue exactement
11:51comme Mme Brunpivet.
11:53Qu'est-ce qu'elle dit,
11:53Mme Brunpivet ?
11:54Elle dit, oh là là,
11:55les héritages qui,
11:56d'un seul coup,
11:57tombent du ciel.
11:58C'est son expression,
11:58tombent du ciel.
11:59Mais ce n'est pas de l'argent
12:00tombé du ciel,
12:01c'est de l'argent
12:01qui est le produit du travail,
12:02qui est le produit de l'effort,
12:04qui est le produit
12:04d'une volonté d'entreprendre
12:07qui a déjà été taxée
12:09à de très nombreuses reprises.
12:11L'héritage, c'est ça.
12:12Et donc moi, je dis que
12:13tant qu'on continuera
12:14d'alimenter le concours lépine
12:16des impôts et des taxes,
12:18on va continuer d'aggraver
12:19la crise de ce pays.
12:20Vous faites partie
12:20d'une famille politique
12:21qui dit, à juste titre,
12:23qu'il faut que le travail
12:25paye mieux.
12:25Quand vous touchez 100 euros
12:27de vos revenus du travail,
12:28vous ne touchez que 54.
12:29Quand vous touchez 100 euros
12:30d'une succession,
12:31vous touchez 90.
12:32Il y a peut-être
12:33un rééquilibrage à faire.
12:34Mais Laurent Neumann,
12:35l'argent d'une succession,
12:36c'est de l'argent du travail
12:37qui a déjà été taxé.
12:38Il a déjà été taxé.
12:40C'est de l'argent
12:40qu'on taxe deux fois.
12:41Donc la vraie question,
12:42encore une fois,
12:43c'est comment on sort
12:43de cette folie.
12:44Dans le pays,
12:45ce n'est pas très compliqué
12:46à retenir.
12:47Le plus taxé du monde développé,
12:49le plus taxé de l'OCDE.
12:51Encore une fois,
12:52est-ce que ce qui fait
12:52la différence de la France,
12:54c'est qu'on n'est pas
12:54assez d'impôts ?
12:55Bien sûr que non,
12:56c'est le contraire.
12:57Juste une question
12:57par oui ou par non.
12:59Jean-Luc Mélenchon
12:59et Marine Le Pen
13:00ont demandé au gouvernement
13:01une lettre rectificative
13:02sur le budget
13:03parce qu'ils craignent
13:03qu'il y ait une entourloupe
13:04sur la suspension
13:05de la réforme des retraites.
13:07Vous êtes pour ou contre ?
13:08Ça leur fait un beau combat commun.
13:09Évidemment contre.
13:10Parce que si le Premier ministre
13:12décide de faire
13:12cette lettre rectificative,
13:14ça veut dire que
13:14la suspension de la réforme
13:15des retraites,
13:16elle est donnée dès maintenant
13:17par évidence
13:17avant même la discussion budgétaire.
13:19A tout le moins
13:20qu'on nous concède
13:21que la suspension
13:22de la réforme des retraites,
13:23elle doit s'inscrire
13:23dans le débat budgétaire.
13:25Que ce n'est pas quelque chose
13:26qui flotte en l'air
13:26et qu'on devrait accepter
13:28avant de parler du budget.
13:29C'est quelque chose
13:30qui doit au moins faire partie
13:31de la discussion
13:31dans son ensemble.
13:32Je profite de vous avoir
13:33en face de moi ce matin
13:34pour essayer de comprendre
13:35deux, trois choses
13:36que franchement
13:37je n'ai pas bien compris.
13:39Rachida Dati par exemple
13:40est toujours votre candidate
13:41LR à la mairie de Paris
13:42parce que j'ai cru comprendre
13:43que la direction des LR
13:45voulait exclure du parti
13:47tous les ministres LR
13:48qui sont allés donc
13:48au gouvernement
13:49dont Rachida Dati,
13:50Vincent Jeanbrun,
13:51Annie Gennevar
13:52et puis j'ai entendu
13:53Gérard Larcher
13:54qui dit
13:54attendez, attendez,
13:54stop, pas trop vite,
13:56on fera ça après le budget,
13:57il ne faut pas les exclure.
13:58C'est quoi la ligne ?
14:00Nous ce qu'on a dit
14:01aux ministres
14:01qui viennent de notre
14:02formation politique,
14:03c'est d'abord
14:05vous ne représentez pas
14:06notre parti
14:06puisque à son écrasante majorité
14:09le bureau politique
14:09qui est l'instance
14:10qui dirige,
14:11qui gouverne notre parti
14:12a voté pour dire
14:13que nous ne devions plus
14:14participer au gouvernement.
14:16Nos adhérents
14:16à une écrasante majorité
14:18ont voté pour dire
14:19que nous ne devions plus
14:19participer au gouvernement.
14:21Ils sont exclus
14:21ou pas exclus ?
14:22D'une certaine manière
14:23ils se sont exclus d'eux-mêmes
14:24et nous, nous leur avons dit
14:25et Othmane Nassrou
14:26notre secrétaire général
14:26leur a écrit en leur disant
14:27vous avez encore la possibilité
14:29de quitter ce gouvernement
14:30parce qu'on ne doute pas
14:31à un instant
14:31que quand vous avez fait le choix
14:32d'y rentrer ou d'y rester
14:34c'était sans savoir
14:35que la première mesure
14:36de ce gouvernement
14:37ce serait de suspendre
14:38la réforme des retraites
14:39et de mettre gravement en danger
14:40la trajectoire budgétaire du pays.
14:42Donc, s'ils veulent revenir maintenant
14:43la main est tendue bien sûr
14:45mais la clé
14:46c'est de garantir la clarté.
14:47Les républicains
14:48ne participent pas
14:49à ce gouvernement.
14:49Pardon, c'est pas très clair
14:50j'ai pas compris
14:50si j'étais exclu ou pas exclu.
14:51Je suis d'accord avec vous
14:51malheureusement
14:52mais vous savez malheureusement
14:53J'ai même cru comprendre
14:54qu'il y avait une différence de ligne
14:55entre Larcher et Retailleau
14:56La procédure d'exclusion
14:58elle a été engagée
14:59elle suppose juridiquement
15:00l'exercice d'un contradictoire
15:02et donc on a fait le choix
15:04de leur écrire
15:04en leur demandant
15:05s'ils ne voulaient pas
15:06assumer désormais
15:08de tenir la ligne
15:09de notre famille politique
15:09qui consiste à quitter
15:10le gouvernement.
15:11Un autre éclaircissement
15:12est-ce que vous êtes favorable
15:14parce que vous faites partie
15:15de ceux
15:15qui seraient d'accord
15:17pour travailler
15:17vos républicains
15:18avec le Rassemblement national ?
15:20Je vous pose la question
15:20parce qu'Éric Ciotti
15:21a écrit à Bruno Retailleau
15:22pour lui proposer
15:24une union sincère
15:25Jordan Bardella
15:26qui était à ce micro
15:27il y a quelques jours
15:27disait que
15:28s'il lui manquait
15:29quelques députés
15:30il tendrait la main
15:30aux républicains
15:32pour faire une éventuelle
15:33majorité
15:33pour aller à Matignon
15:34est-ce que vous êtes prêts
15:36à travailler
15:39avec le Rassemblement national ?
15:40Nous n'avons pas vocation
15:41à être une force d'appoint
15:42nous sommes le parti
15:43qui représente
15:44les électeurs de droite
15:45en France
15:45et tous les électeurs
15:46plus largement
15:47qui veulent que la France
15:48se sorte de la crise actuelle
15:49et la crise actuelle
15:50elle a été produite par quoi ?
15:51Par un excès de dépenses publiques
15:53et un excès de fiscalité
15:54on le disait à l'instant
15:55sur le sujet
15:56que nous évoquons aujourd'hui
15:57Marine Le Pen
15:57d'accord
15:58vous le rappeliez
15:58avec Jean-Luc Mélenchon
15:59Non mais vous
16:00est-ce que vous êtes d'accord
16:01pour travailler avec eux ?
16:02Je vous pose la question
16:03je vais être plus précis
16:04Bruno Retailleau
16:05a soutenu un candidat
16:06siotis
16:06lui-même soutenu
16:07par le Rassemblement national
16:08dans le Tarn-et-Garonne
16:10David Lysnard
16:10votre ami
16:11est-ce qu'on peut
16:12ne pas tout confondre ?
16:13Bruno Retailleau
16:14il a appelé
16:15dans cette élection législative
16:16à tout faire
16:17pour empêcher
16:18que la gauche
16:18mélenchonnisée
16:19ne gagne un siège de plus
16:20et il a eu parfaitement raison
16:22et votre ami député
16:23Alexandre Amartin
16:24qui vient de voter
16:25la censure
16:26du gouvernement Le Cornu
16:28dit que la droite
16:28ça va jusqu'à Sarah Knafow
16:30et Marion Maréchal
16:30d'où ma question
16:31vous-même
16:32vous avez censuré
16:33avec Jordan Bardella
16:34à Bruxelles
16:35la présidente
16:36de la Commission européenne
16:37je vous pose la question
16:38est-ce que vous êtes prêt
16:39à travailler
16:40avec le rassemblement ?
16:41Est-ce que le rapprochement
16:42n'a pas commencé
16:43d'une certaine manière ?
16:44On met beaucoup de choses ensemble
16:44et je comprends
16:45que les électeurs
16:45soient un peu perdus
16:46mais pour moi
16:47une seule chose compte
16:48c'est de défendre
16:49la ligne politique
16:50que nous avons toujours défendue
16:52toujours
16:52comment ne pas voir
16:54qu'aujourd'hui
16:54il y a dans ce pays
16:55une immense majorité
16:56d'électeurs de droite
16:57et comment ne pas voir
16:58que dans ce pays
16:59où les idées de la droite
17:00la nécessité de rétablir l'ordre
17:02la nécessité de mettre fin
17:03à l'immigration
17:04débridée
17:05qui met en danger
17:06notre équilibre social
17:07la nécessité
17:08de remettre
17:09de l'équilibre
17:10public
17:10tout cela
17:11une écrasante majorité
17:12de français
17:12le partage aujourd'hui
17:13notre devoir
17:14c'est de reconstruire
17:15le parti politique
17:16qui réunira
17:16tous les électeurs de droite
17:17pour leur rendre
17:18une majorité
17:19et relever ce pays
17:20François-Xavier Bellamy
17:21demain
17:21Nicolas Sarkozy
17:22entre en prison
17:23à la prison
17:24de la santé
17:25vous irez manifester
17:27aux côtés de ses amis
17:29à l'appel
17:29de ses enfants
17:30demain matin ?
17:32Je serai au Parlement
17:32à Strasbourg
17:33mais ça ne m'empêche pas
17:34d'être profondément marqué
17:35par ce que notre pays traverse
17:37parce que
17:38derrière la condamnation
17:39et l'incarcération
17:40de Nicolas Sarkozy
17:41il y a une vraie question
17:42qui est posée
17:42à notre système judiciaire
17:44moi je ne comprends pas
17:45je l'ai dit
17:45je le redis
17:46je ne comprends pas
17:47le principe
17:47de l'exécution provisoire
17:48de cette sanction
17:49Nicolas Sarkozy
17:50a été condamné
17:51en première instance
17:51comme tout justiciable
17:53il a droit de faire appel
17:54et ordinairement
17:55l'appel est suspensif
17:56je ne vois pas
17:57en quoi il y avait
17:58un risque de récidive
17:59en quoi il y avait
17:59un risque qui pesait
18:00sur la sécurité
18:01du pays
18:02si Nicolas Sarkozy
18:03devait faire appel
18:05et que les juges
18:06devaient attendre
18:07que l'appel
18:07confirme ou non
18:08la sentence
18:09qu'ils avaient
18:09un dernier mot
18:10Gérald Darmanin
18:10le ministre de la justice
18:11a dit ce matin
18:12qu'il irait voir
18:12Nicolas Sarkozy
18:13en prison
18:13c'est son rôle
18:14oui Nicolas Sarkozy
18:16est un ancien président
18:16de la république
18:17je pense qu'il est fondamental
18:18notamment que sa sécurité
18:19soit correctement assurée
18:21en détention
18:21il a, remarquez-le
18:23il n'a demandé
18:24aucune forme d'exception
18:26mais il est pourtant
18:27nécessaire que son cas particulier
18:29soit correctement pris en compte
18:30par le ministère de la justice
18:31merci François-Xavier Bellamy
18:33d'être venu répondre
18:34à mes questions
18:34il est 8h47
18:36sur RMC
18:36et sur BFM TV
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