De quoi les feux de forêt sont-ils la conséquence ? - Le Grand Débat des Vraies Voix

Sud Radio

08/07/2025

Les Vraies Voix avec Nathalie Lebas, conseillère Régionale des Hauts-de-France & Pierre-Yves Martin, consultant indépendant

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-08##

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00:00Depuis hier, plus de 2000 hectares de végétation ont été ravagés par les flammes près de Narbonne dans l'Aude,

00:05sous l'effet de vents puissants qui attisent les foyers.

00:081070 sapeurs-pompiers, 270 véhicules sont à pied d'oeuvre, soutenus par des canadaires et des hélicoptères bombardiers d'eau.

00:14Des témoignages bouleversants font état de scène de chaos, alors que des familles entières ont dû être évacuées en urgence à Marseille.

00:22Gare et aéroports sont fermés et le feu est en train d'atteindre les quartiers nord.

00:26La question de notre débat, les feux de forêt sont-ils pour vous prioritairement la conséquence du climat ou des incivilités ?

00:33Eh bien, vous dites à 98% les incivilités.

00:37Continuez de donner votre point de vue sur le compte X de Sud Radio,

00:40parce que la vraie question, on va discuter avec nos observateurs et nos spécialistes dans un instant,

00:46mais la vraie question, c'est à qui la faute et pourquoi tant de dégâts, Julie ?

00:50Eh bien, c'est une question qu'on va parler à notre premier invité, Eric Brocardi,

00:54qui est porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers.

00:57Bonsoir Eric, bienvenue.

00:59Bonsoir.

01:00Et merci de nous accorder un peu de votre temps, vous êtes très pris.

01:03On sait que vous êtes un peu débordé, effectivement.

01:05Alors, ces feux de forêt, ils sont clairement la conséquence des incivilités,

01:09et puis peut-être qu'ils sont aggravés finalement par le réchauffement climatique.

01:12Qu'en pensez-vous ?

01:14C'est deux choses différentes.

01:15Vous avez effectivement, comme vous vous bouquiez, les conséquences du dérèglement climatique,

01:18avec un niveau de sèchement des sols particulièrement conséquent qui accélère forcément la propagation d'un incendie

01:25dès lors qu'il est clos sur une zone particulière et poussé par un four vent.

01:28Vous allez me dire, mais les feux, ça a toujours existé.

01:31Oui, mais parfois, pas d'autant d'ampleur et pas aussi vite en termes de vitesse de propagation.

01:36C'est parfois des mégawatts de puissance qui sont à l'intérieur du feu,

01:39ce qui prouve qu'aujourd'hui, nous devons faire absolument attention sur toute source d'émission.

01:43Et c'est là le deuxième sujet.

01:44C'est effectivement, comme vous l'évoquez, 90% des incendies sont dus à l'activité humaine sur ces 90%.

01:5070%, c'est dû à des actes de négligence, et forcément 30% à des actes volontaires.

01:56Donc, incivilité ou non, le sujet, c'est de comprendre qu'aujourd'hui,

01:59notre seul vecteur pour pouvoir permettre de régresser et de limiter la pression opérationnelle en matière incendiaire,

02:04c'est tout simplement de travailler en profondeur sur le message de prévention,

02:08que ce soit directement au contact de la population,

02:10comme le fait actuellement la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France

02:13avec le ministère de l'écologie et la Confédération des buralistes,

02:16pour distribuer près de 500 000 cendriers de poche,

02:18et en même temps, donner des conseils ludo-éducatifs sur le mode opératoire

02:23ou les bons comportements à avoir en cas de vie à l'intérieur d'un massif forestier,

02:29emprunt de risque fait de forêt.

02:31Éric Brocardi, peut-être pour dissuader certains, si c'est encore possible,

02:34est-ce que vous, avec votre œil professionnel, vous les pompiers français,

02:38vous arrivez à savoir si c'est un acte de négligence, si c'est un acte volontaire,

02:42est-ce que finalement les enquêtes arrivent toujours à accoucher des évidences ?

02:47Bien sûr, les enquêtes montrent toujours que l'histoire racontant un feu,

02:51on arrive à toujours reconnaître l'origine du sinistre et clairement les auteurs du sinistre.

02:56Mais néanmoins, c'est vrai qu'aujourd'hui, des actes de négligence,

02:59vous pouvez en constater au quotidien.

03:01Quand des gens veulent simplement un mouchoir par la fenêtre dans la rue,

03:03ça veut dire qu'ils ne respectent pas le lieu où ils sont.

03:05Quand aujourd'hui, on jette des cigarettes par la fenêtre alors qu'ils ne sont pas du tout éteints,

03:10forcément, c'est aussi un acte de négligence.

03:12Quand vous avez un barbecue à l'arrière de votre véhicule qui est encore avec des matières chaudes,

03:17forcément, c'est un acte de négligence.

03:19Pour autant, aujourd'hui, le sujet, c'est de mieux faire comprendre

03:22et de mieux faire passer le message

03:24comme quoi toute source d'ignition peut provoquer des incendies majeures.

03:28Et on a toujours l'impression de minimiser nos actes,

03:31alors que derrière, il y a des grandes conséquences.

03:33Éric Brocardi, faites-nous un point précis, s'il vous plaît,

03:35sur la situation actuelle dans l'Aude et à Marseille ?

03:38Nous avons deux feux importants au niveau de l'Aude et au niveau de Marseille.

03:42Un, au niveau de Marseille, des Pes de Mirabeau,

03:44qui s'est déclenché en milieu de journée

03:45et qui, aujourd'hui, est aux quelques encablures de la cité phocéenne.

03:51Donc, il s'agit encore aujourd'hui en conjuguer entre les moyens aériens,

03:54les moyens au sol militaires du bataillon des marins pompiers de Marseille

03:58et de la sécurité civile en termes de moyens aériens,

04:02en plus, les moyens civils que sont les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône

04:06pour permettre, justement, d'essayer de limiter la progression du sinistre.

04:11Le sujet de l'Aude est aussi un sujet très provocumant

04:13parce qu'on est dans une zone véritablement escarpée.

04:15Près de 1 000 sapeurs-pompiers sont déjà engagés.

04:18C'est près de 2 000 hectares déjà parcourus.

04:20Donc, on est encore sur un grand moment de commandos,

04:24de stratégies opérationnelles sur lesquelles on doit faire un arbitrage

04:27entre une zone à gauche qui est fortement déjà impactée par les incendies comme l'Aude

04:31et une zone à droite, notamment les Bouches-du-Rhône,

04:35où l'incendie est déjà très prégnant avec des risques de feu encore beaucoup plus importants

04:40avec un mistral qui n'arrête pas de souffler.

04:42Merci beaucoup, Éric Brocardi.

04:43On va vous laisser retourner sur l'action.

04:45Vous êtes porte-parole de la Fédération des Nationales des Sapeurs-Pompiers.

04:48Merci beaucoup pour votre témoignage d'aujourd'hui.

04:50Et on encourage évidemment toutes vos équipes avec notre soutien à tous les auditeurs de Sud Radio.

04:55Bien sûr. Alors, justement, tiens, Nathalie Lebas,

04:58quand on sait qu'il y a un incendie qui se déclare toutes les deux minutes en France

05:01et que ça touche plus d'une dizaine de milliers de Français par an,

05:04on peut se poser la question de l'incivilité quand même.

05:06Qu'est-ce qui se passe ? Comment ça se fait que les gens jettent ?

05:08Alors, ok, on jette un mégot par la fenêtre, déjà, c'est pas bien.

05:11Mais alors, s'il est allumé en plus et qu'on est dans le midi avec les températures qu'on connaît,

05:14c'est quand même du foutage de tête.

05:18Alors, un problème d'incivilité et d'éducation aussi.

05:21Tout comme on ne le rappellera jamais assez, aujourd'hui, avec le dérèglement climatique,

05:28on a aussi un élargissement des zones potentielles d'incendie.

05:33Et c'est aussi ça qui a changé avec le réchauffement.

05:37Aujourd'hui, moi, je n'ai pas envie d'opposer.

05:40Est-ce dû au réchauffement climatique ou est-ce dû à l'incivilité ?

05:43Et plus que incivilité, j'ai envie de parler plutôt de manque d'éducation

05:47et manque de connaissances.

05:50Est-ce qu'à un moment donné, on a fait prendre conscience aux populations

05:54des dangers qu'ils font prendre aux autres et à eux-mêmes en agissant de la sorte ?

05:59Combien de fois on a des personnes qui vont allumer un barbecue en se disant

06:03c'est l'été, c'est super, et ils oublient que les braises peuvent s'envoler

06:06et mettre le feu à la forêt ou aux herbages qui sont proches ?

06:11Oui, parce qu'en plus, on a vu l'histoire d'un monsieur qui avait jeté son bras zéro

06:15carrément par la fenêtre, l'homme étant hallucinant.

06:18Ça fait c'est un des départs des trois feux qu'il y a eu dans l'eau de Pierre-Yves Martin.

06:21Qu'est-ce que ça vous évoque, vous aussi ?

06:23Je suis un petit peu étourdi quand j'entends ces histoires-là.

06:28Je ne sais pas s'il faut la lier à de la bêtise humaine ou à autre chose, je ne sais pas.

06:34Je rebondissais, je voulais rebondir sur les propos du chef sapeur-pompier sur la prévention

06:42et c'est dommage qu'il ait dû nous quitter parce que je voulais vraiment lui poser la question

06:47de savoir qu'est-ce qu'on pouvait imaginer de plus impactant que la prévention.

06:51Parce qu'on a l'impression que chaque année, c'est un peu la même histoire, il y a ces incendies

06:55et qu'on est un petit peu impuissant parce qu'on manque de moyens,

06:58parce qu'on n'a pas bien planifié les choses, parce qu'on n'a pas bien anticipé.

07:02Donc oui, il y a un problème d'incivilité, mais il y a aussi un sujet de non-anticipation.

07:10Peut-être qu'il y a quelque chose à imaginer.

07:12Ce que dit Nathalie, c'est-à-dire le problème d'éducation,

07:14à partir du moment où les gens ont l'habitude de jeter des papiers dans la rue,

07:18en fait, ils vont jeter leurs mégots et puis ça va être...

07:20Ce qu'on peut aussi rappeler, c'est qu'aujourd'hui, ça a été renforcé depuis 2022,

07:25il y a tout un tas de choses qui ont été mises en place,

07:27notamment les plans de prévention des risques forêts,

07:31avec des obligations d'entretien des espaces verts.

07:36Il faut rappeler que trois quarts des forêts en France sont privées.

07:40Donc c'est aussi une incidence pour les propriétaires privés

07:43d'entretenir, de débroussailler l'ensemble de ce qui pourrait prendre feu.

07:49Bien sûr.

07:50On retrouve Christine Bouillaud, notre journaliste Sud Radio,

07:53qui est en direct depuis ces incendies dans l'Aude.

07:56Bonsoir Christine.

07:57Bonsoir à tous.

07:59Christine, vous allez faire le point, évidemment, avec nous.

08:02On s'installe, vous vivez au quotidien depuis maintenant plusieurs jours

08:05dans la région de Narbonne, cette situation.

08:08Vous êtes où précisément ?

08:10Alors là, je viens de revenir au PC Sécurité qui a été installé à l'entrée de Narbonne.

08:16C'est là que sont coordonnées toutes les forces des pompiers de l'Aude.

08:22Alors, ils ont reçu le soutien, évidemment, de nombreux autres collègues

08:26qui arrivent de toute la France.

08:28Il y a des pompiers qui arrivent des Hauts-de-Seine,

08:29qui arrivent des Hauts-de-France, qui arrivent même de Roumanie.

08:33On a vu des brigades de pompiers tout à l'heure dans la forêt

08:36qui redescendaient et qui étaient effectivement d'origine de Roumanie.

08:38Au total, 1 050 sapeurs-pompiers mobilisés depuis hier en fin d'après-midi

08:42pour tenter de venir à bout de ce sinistre qui a ravagé 2 000 hectares.

08:47Mais il faut se rendre compte que depuis lundi dernier,

08:50c'est-à-dire une petite semaine,

08:51c'est près de 3 000 hectares qui ont été brûlés sur le seul département de l'Aude

08:54dans ce triangle, je dirais, de Narbonne, ce parc régional,

08:59c'est là que se croisent les autoroutes, on va dire,

09:02qui viennent de l'est de la France, de l'Espagne et qui partent vers l'ouest.

09:04Et donc, c'est un secteur extrêmement fragile, extrêmement vanté.

09:08Là encore, ce soir, en France, c'est à 60 pieds.

09:11Alors, ce n'est pas le Mistral, je dis.

09:12Tramotane, pardon.

09:14Le Mistral, c'est à Marseille, excusez-moi.

09:16Absolument, ce n'est pas un vent qui arrive du même endroit.

09:19Ce n'est pas le vent qui souffre dans le même sens.

09:21Mais c'est surtout un vent qui tourne.

09:22Et là, d'ailleurs, il y a un hélicoptère qui arrive.

09:25Donc, voilà.

09:26Donc, j'ai passé la journée avec les pompiers.

09:29On est allé sur site se rendre compte du travail qu'ils font.

09:33Cette fois, c'est du travail à pied, comme ils vivent.

09:35C'est-à-dire qu'ils vont au plus près de ces reprises d'incendie dans la garinge, dans des zones très difficiles d'accès.

09:42Et quand c'est impossible d'accès, ils ont le soutien d'hélicoptères de combat qui viennent larguer du retardant pour essayer d'éviter ces reprises de feu.

09:50Parce que partout, on voit effectivement encore ce nuage de fumée, ces reprises partielles, mais qui sont extrêmement dangereuses.

09:59Parce que ça peut sauter, ça a traversé l'autoroute hier après-midi, hier soir.

10:04Donc, ça peut effectivement, une flamme, une mèche, une allumette, comme on dit, peut passer 10 mètres et aller se poser ailleurs et enflammer un autre secteur.

10:12Donc, le dispositif, nous a expliqué le préfet, va rester en place jusqu'à de nouvel ordre.

10:17Le feu n'est toujours pas maîtrisé.

10:20Il ne progresse plus ou moins que ce que ça n'a été le cas hier.

10:23Mais hier, il est parti à toute vitesse en descendant en direction de la Méditerranée, stoppé par les étangs de Bages et de Périas-Mers.

10:30Mais ce sont les flancs Est, je dirais, et Ouest qui inquiètent toujours ce soir les autorités ici, dans l'Aude.

10:36Voilà, travail colossal des pompiers.

10:38Alors, petit...

10:39On va juste, pour faire un point précis, peut-être, Christine, vous restez avec nous, parce qu'on profite de vous avoir.

10:48Je le rappelle, vous êtes en direct du PC Sécurité, de là où tout est finalement checké, vérifié, par rapport à ces terribles incendies à Narbonne.

10:57Réaction sur ce que vous entendez, vous, les vrais voix.

11:00Déjà, Pierre-Yves Martin, on entend renfort roumain, les moyens.

11:06Oui, il y a une puissance organisationnelle qu'il faut imaginer en temps réel, et ça doit être extrêmement compliqué.

11:13Et du coup, moi, je voulais vous poser la question de savoir, pendant ces deux jours, deux, trois jours, où vous êtes sur le terrain,

11:19qu'est-ce qui vous a le plus étonné, que ce soit en termes d'organisation, de moyens, d'implication, je ne sais pas,

11:26quel est l'élément qui vous a le plus surpris dans ce drame que vous observez au plus près ?

11:33Alors, je vais vous dire, des incendies dans le sud de la France, c'est très connu, on en a vécu beaucoup.

11:39Et donc, ce qui a changé, la doctrine a changé depuis 2022, et les incendies en Gironde, les énormes incendies gigantesques.

11:47Ce n'est pas moi qui l'invente, c'est effectivement les pompiers qui ont fait un retour d'expérience,

11:51qui nous ont expliqué ça la semaine dernière, tout juste après le premier incendie provoqué par, on va dire,

11:56ce déplacement d'un bras zéro par un marchand ambulant, par un traiteur ambulant, un bras zéro qui était mal éteint

12:02et qui a provoqué un incendie. Les pompiers, avant de connaître l'origine du feu, pensaient qu'il y avait un incendiaire

12:07qui s'allumait et allumait des incendies, mais à ce moment-là, il ne faisait pas 35 degrés comme aujourd'hui,

12:13il faisait 45 degrés dehors, donc c'est parti aussi très fort.

12:16Et ce qui a changé depuis 2022, pour répondre à votre question, c'est que dorénairement,

12:20le plan incendie, il ne commence pas au 15 juillet, il a commencé le 1er juin.

12:24C'est-à-dire que toute l'année, les forces de sécurité et d'incendies départementales,

12:30c'est de la compétence des départements. Il y aura un autre sujet polémique,

12:33à savoir, est-ce que ça doit être une compétence des départements,

12:36ou est-ce que l'État doit venir aussi en tout cas, nationale, régalienne,

12:41à savoir les incendies de forêt. Ce qui est un peu important, c'est ça qui a changé,

12:46et donc ils sont beaucoup plus préparés, ils se préparent toute l'année,

12:50ils se mettent en situation, et quand on voit la logistique,

12:52imaginez, on est en Laude, le département voisin Léraud,

12:56qui est aussi en alerte, a envoyé une plaine de 50 sapeurs-pompiers,

13:01y compris les pompiers du Var.

13:03Donc il y a une entraide entre les équipes qui est absolument importante.

13:06Et j'ajoute juste une chose, parce que sur cet incendie de Laude,

13:09on dit beaucoup de choses. Pour l'instant, l'histoire du mégot

13:12n'est absolument pas confirmée. J'étais à l'instant avec la cellule de recherche

13:16et d'investigation de la Gendarmerie nationale qui cherche les éléments concrets.

13:20Pour l'instant, l'origine de ce sinistre reste inconnue.

13:25Certes, un mégot peut provoquer un incendie,

13:27mais je dirais qu'il y a tellement de choses sur une végétation

13:29qui souffrent du réchauffement climatique,

13:31ou qui étouffent littéralement,

13:34ça peut être le passage d'un train...

13:35Mais Eric Brocardi nous a confirmé qu'il y aurait toujours une enquête,

13:39et qu'au bout de l'enquête, on arrive toujours à savoir.

13:41Nathalie Lebas, justement, vous parliez d'éducation tout à l'heure,

13:45il y a aussi les peines de prison qui sont assez fermes dorénavant.

13:48Ce monsieur avec le bracéro, il risque quand même 3 à 5 ans de prison ferme.

13:52Et les peines, en général, peuvent aller jusqu'à 10 ans.

13:55Est-ce que le problème, c'est qu'elles ne sont pas assez appliquées ?

13:57Comment ça se fait que les gens ne prennent pas conscience,

13:59malgré ces peines qui sont quand même assez lourdes et fermes ?

14:02Moi, je pense que, tout simplement,

14:03on ne les a pas suffisamment sensibilisées et responsabilisées.

14:07Depuis des années, on voit une population déresponsabilisée

14:11qui se fait accompagner et qui n'a pas conscience.

14:15C'est un petit peu le même principe qu'on a eu il y a quelques années

14:18avec les accidents de la route,

14:19où on voyait des courses-poursuites sur l'autoroute de jeunes pour s'amuser

14:23et qui n'avaient absolument pas conscience des risques

14:25qu'ils encouraient pour eux-mêmes et pour les autres.

14:27Là, moi, j'ai le sentiment que c'est un petit peu la même chose avec les incendies.

14:31Donc, il faudrait communiquer plus dessus, peut-être ?

14:32Alors, je pense à la fois communiquer, sensibiliser,

14:35et puis apprendre aussi à chacun ce qui peut arriver

14:41et ce qui peut leur arriver s'ils ne respectent pas les règles.

14:44Réaction standard ?

14:450826 300 300, vous savez, vous pouvez réagir à ce que vous entendez sur l'antenne de Sud Radio.

14:49On est toujours avec Gabin, notre auditeur fil rouge, qui nous appelle d'Albi.

14:52Gabin, vous êtes avec nous ?

14:53Oui.

14:54Alors, Gabin, qu'est-ce que ça vous fait ?

14:56Comment vous avez envie de réagir à tout ce que vous entendez ?

14:58Les incivilités, ça vous parle ?

15:00A priori, oui.

15:01Pour moi, c'est les incivilités, parce que depuis le temps qu'on l'entend,

15:04la plupart du temps, on entend que c'est quelqu'un qui a jeté un mégot, un barbecue,

15:09ou X raisons, cette fois-ci un bras zéro, peut-être.

15:12Et c'est souvent couplé au réchauffement climatique,

15:15parce qu'effectivement, comme l'a dit votre intervenant pompier,

15:18tout est asséché, donc ça accentue, ça accentue,

15:21mais sans les incivilités, on en éviterait quand même une grande partie.

15:24Vous habitez à Albi, c'est pas très loin de ces zones.

15:27C'est très boisé aussi.

15:28Votre environnement est encore un peu préservé de ce genre d'incident ?

15:34Je connais très bien les zones de l'Hérault et de l'Aude,

15:36parce que j'ai de la famille originaire de là-bas.

15:39Donc effectivement, là-bas, c'est souvent plus sec,

15:41alors que sur le côté albijoie, on a de la chance d'avoir encore de la verdure,

15:45parce qu'on a un peu plus de pluie.

15:46Mais on reste sensible.

15:48Écoutez, on vous souhaite que ça reste comme ça.

15:50Merci, merci Christine Bouillaud.

15:52On rappelle que vous êtes notre journaliste Sud Radio,

15:54et que vous étiez en direct depuis le PC Sécurité,

15:56depuis ces incendies dans l'Aude, pardonnez-moi,

16:00et la région de Narbonne.

16:01Merci.

16:02Merci.

16:03Merci.

16:04Merci.

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