- il y a 5 mois
Manuel Valls était l'invité face à Alain Duhamel ce lundi 30 juin.
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00:00Manuel Valls, bonsoir. Alain Duhamel, bonsoir. C'est une semaine exceptionnelle que nous allons vivre avec vous, Alain,
00:07parce que c'est la dernière semaine de ce Face à Duhamel qui est devenu un rendez-vous incontournable, bien sûr sur BFM TV,
00:13mais particulièrement dans BFM Story. François Bayrou sera face à vous jeudi, le Premier ministre.
00:20Nous commençons ce soir avec Manuel Valls, ministre d'État chargé des Outre-mer.
00:23On va bien sûr faire le point sur la situation en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, la situation politique.
00:31François Bayrou demain, nouvelle motion de censure. Mais quand même un mot, Alain, pour commencer sur cette nouvelle canicule
00:37que la France connaît depuis ce week-end, qui va se prolonger au moins jusqu'à mercredi. Est-on prêt, en fait ?
00:45Écoutez, je trouve que dans les circonstances de ce genre, qu'il s'agisse d'incendies, d'orages anormaux,
00:53de canicule, les services publics font remarquablement bien leur travail.
00:59Autant en période, j'allais dire, normale, routinière, ils sont assommants de lenteur et de papasserie,
01:07autant quand il s'agit réellement de difficultés et même de drames comme cela, je trouve qu'ils sont parfaits.
01:15Le gouvernement, on peut toujours dire dans ces cas-là que le gouvernement aurait pu se rappeler
01:19ce qui s'était passé sous Jean-Pierre Raffarin pour anticiper, etc.
01:24En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on ne pouvait pas, il y a trois mois, dire qu'aujourd'hui,
01:27il y aurait cette température-là, évidemment.
01:30En revanche, là où j'en veux beaucoup, au gouvernement, au pluriel,
01:35et au président, puisqu'il a laissé faire, il n'a pas beaucoup de moyens de l'empêcher,
01:38mais il l'a laissé faire, c'est que depuis, au fond, trois ans, devant la crise économique,
01:47devant la crise budgétaire, qu'est-ce qui est sacrifié ?
01:51C'est l'écologie, donc la lutte contre le réchauffement.
01:55– Pourtant, le quinquennat devait être écologique, c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron.
01:58– Au début, il l'a été.
02:01Au début, incontestablement, la France, comme elle l'était d'ailleurs
02:05sous François Hollande auparavant, avec, vous vous rappelez,
02:08Laurent Fabius, Ségolène Royal, etc., ils avaient posé des jalons.
02:14Par la suite, quand ça a été Emmanuel Macron, il a lancé des opérations,
02:20et il y a eu des bonnes décisions, mais depuis qu'on est entré
02:25en crise budgétaire aiguë, depuis ce temps-là, sur quoi est-ce qu'on coupe le plus ?
02:31Qu'est-ce qu'on sacrifie ? L'écologie, c'est-à-dire le réchauffement.
02:35Et de ce point de vue, je trouve que, bon, il y a, pour reprendre l'expression
02:41maintenant célèbre de Daempoli, l'ingénieur du chaos en matière de lutte
02:46contre le réchauffement, qui est évidemment Donald Trump,
02:51bien suivi par les soviétiques, j'allais dire, oui, les soviétiques,
02:58les éternels soviétiques.
03:00– Enfin, les écologistes, ils reculent électoralement aussi en Europe,
03:03en France notamment, les européennes.
03:04– Dans toute l'Europe, et c'est pour ça qu'il y a les ingénieurs du chaos,
03:09et puis nous, on est un peu les contre-maîtres du chaos,
03:13ou les ouvriers du chaos, c'est-à-dire qu'on est moins caricaturaux,
03:16mais que sur quoi est-ce qu'on coupe ?
03:18Sur ce qui bâtit l'avenir, ce qui veut dire que plus on coupe
03:21sur les crédits de l'écologie, et plus on aura des orages,
03:26des incendies, des réchauffements et des canicules.
03:28– D'accord avec ça, Manuel Valls ?
03:30– Oui, parce que ça devrait être pourtant une priorité,
03:33la lutte contre le réchauffement climatique.
03:36S'il y en avait qui doutaient, regardez ce qui se passe,
03:38non seulement en France, mais partout en Europe,
03:40mais vous avez bien fait des choses, vous avez invité le ministre des Outre-mer,
03:42qui représentent, qui s'occupent, qui suivent les territoires,
03:46à part Saint-Pierre-et-Miquelon, où la chaleur est une réalité,
03:50dans le Pacifique, dans l'Atlantique, dans les Caraïbes, en Guyane,
03:53et évidemment dans l'océan Indien.
03:54Nos compatriotes de ces territoires vivent de toute façon déjà,
03:58non seulement avec la chaleur, mais aussi avec les effets,
04:00les réchauffements climatiques, les conséquences,
04:03les cyclones à répétition, les submersions,
04:06les traits de côte qui sont mis en cause, etc.
04:09Donc il faut non seulement une prise de conscience, mais de tout le monde.
04:13Mais l'écologie, c'est ce qu'on met de côté
04:14lorsqu'on se dit qu'il y a plusieurs gens,
04:16notamment une crise financière, une crise économique,
04:19de problèmes à régler.
04:20Trop souvent, hélas, mais il y a aussi une petite musique,
04:22nous l'avons vue ces derniers temps également en France,
04:26d'opposition de l'écologie avec l'agriculture,
04:30de mise en cause des fameuses LFE
04:32qui sont mises en place par les villes.
04:36C'était pas la bonne méthode ?
04:37Comme si c'était une mode.
04:39Non, alors on peut toujours faire les choses plus intelligemment,
04:42convaincre, faire preuve de pédagogie, tout ça est vrai.
04:45Mais nous voyons bien que nous devons,
04:49dans nos manières de vivre,
04:50dans nos manières de construire les écoles,
04:52dans la manière d'utiliser l'eau,
04:56les éléments pour lutter contre la chaleur,
04:59c'était présenté tout à l'heure dans l'émission,
05:02la climatisation, ce que ça peut représenter aussi
05:04comme consommation d'électricité et comme pollution.
05:07Bref, sur tous ces sujets-là, il faut continuer à une mobilisation,
05:11à un point incroyable.
05:13Quand vous interrogez les jeunes,
05:15c'est souvent avec la pollution, le plastique,
05:18c'est incontestablement leur premier sujet de préoccupation.
05:22Où va la planète ?
05:23Donc ça doit être une mobilisation de tous les instants,
05:25parce que la planète et l'espèce humaine,
05:27sans vouloir faire peur, sont très directement concernées
05:29et mise en danger par ce réchauffement climatique.
05:32Un mot quand même sur la polémique sur les écoles.
05:34Alors certains maires ont fermé les écoles,
05:36les parents sont prévenus au dernier moment,
05:38il ne fait pas forcément d'ailleurs moins chaud à la maison
05:40que dans une école,
05:41on a l'impression qu'on n'a pas adapté justement
05:43ces établissements publics qui accueillent des enfants
05:45au réchauffement climatique et aux vagues de chaleur.
05:48Mais parce qu'on a pris conscience de l'existence...
05:50C'est la responsabilité des collectivités locales.
05:53On a pris conscience de l'importance du réchauffement climatique.
05:57Les gens, et notamment les plus jeunes,
05:59effectivement se sont bien mis en tête
06:00que c'était désormais un problème de plus en plus angoissant.
06:05Et c'est vrai qu'on fait avec le matériel
06:09et les bâtiments qu'on a,
06:11et qu'on met très très longtemps à les adapter.
06:14Et donc incontestablement,
06:15il y a des écoles qui sont totalement,
06:17non seulement inefficaces,
06:20mais dangereuses dans certains cas,
06:22qu'il y a dans des EHPAD,
06:24vous vous rappelez les problèmes qu'il y a déjà eus,
06:26alors il y a sûrement eu des progrès,
06:29des progrès et des surveillances, etc.
06:31Bien sûr,
06:32mais entre l'importance et la rapidité du phénomène,
06:38du réchauffement, d'une part,
06:40et d'autre part les efforts qui sont faits
06:42pour en combattre les résultats,
06:44il y a eu une disproportion de moyens,
06:47et le paradoxe, moi j'insiste là-dessus,
06:50c'est que cette disproportion de moyens,
06:52depuis qu'il y a en plus la crise budgétaire,
06:54la crise internationale et militaire, etc.,
06:57qu'est-ce qu'on sacrifie ?
06:58On sacrifie ce qui justement est fait
07:01pour combattre le réchauffement.
07:02Plus il y a le réchauffement,
07:04moins il y a de moyens pour le combattre.
07:06Et de ce point de vue,
07:07la décision de Trump est une catastrophe,
07:09réellement une catastrophe universelle,
07:11c'est une catastrophe mondiale.
07:12Parce que de se refuser,
07:15même d'accepter l'idée qu'il y a ce réchauffement
07:17et qu'il faut en prendre les conséquences,
07:20évidemment ça mène à des résultats épouvantables.
07:22Mais en France,
07:24on a intellectuellement mesuré le sujet,
07:28mais on n'en a pas du tout politiquement
07:30tiré les conséquences,
07:32et on voit bien en ce moment l'extrême droite,
07:35refuser l'existence même de l'écologie,
07:37il y a encore cinq...
07:38– Marine Le Pen avait un plan canicule,
07:40enfin un plan clim.
07:40– Oui, maintenant,
07:41mais reprenez ses propos il y a cinq ans,
07:43pour ne pas parler de ceux de son père.
07:45Bon, mais la droite classique,
07:48la droite qui participe au gouvernement,
07:50qui a neuf ministres,
07:51elle passe son temps à la régression.
07:54– François Bayrou, il est vraiment écologiste.
07:56– Et François Bayrou,
07:57je ne dirais pas que c'est un pionnier
07:59de la lutte contre le réchauffement climatique,
08:02parce que par sa formation,
08:03son histoire personnelle,
08:04il est assez proche des agriculteurs,
08:06qui ne sont pas les meilleurs écologistes du monde,
08:09globalement, il y a des cas où ils font des efforts,
08:12mais enfin, bon.
08:13Donc, je répète,
08:14plus le problème prend d'importance,
08:17compte tenu de l'environnement budgétaire et militaire,
08:21eh bien, on n'en fait pas du tout assez.
08:23– François Bayrou n'est pas le meilleur écolo ?
08:25– Il est forcément écolo,
08:27puisqu'il est chef du gouvernement,
08:28et que ça devrait être...
08:29– Pourquoi forcément ?
08:30Parce que c'est à la mode ?
08:31Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas ne pas l'être ?
08:33Est-ce que c'est une conviction profonde ?
08:35– Parce que c'est une priorité,
08:36parce que chacun d'entre nous doit être habité par cette conviction.
08:38Alors, aujourd'hui, il y a l'urgence de la canicule,
08:41et donc il faut vraiment que le couple préfet-maire fonctionne bien,
08:45puisque tout le monde...
08:45J'ai été maire pendant plusieurs années,
08:47on a tiré le leçon de la fameuse canicule,
08:49avec son cortège de mort en 2003.
08:51Donc, il y a des plans adaptés, évidemment,
08:54notamment pour les nourrissons,
08:55pour les personnes âgées, pour les EHPAD,
08:58pour les équipements sportifs,
08:59c'était dit tout à l'heure.
09:01Mais ça doit être vraiment la priorité.
09:03Vous savez, dans ma mission de ministre des Outre-mer,
09:07j'ai aussi, on est en train de choisir celui qui va suivre ça,
09:11tout ce qui concerne les territoires dans le Grand Sud,
09:15ceux de l'Antarctique.
09:16Parce que la France a évidemment une responsabilité majeure dans l'Antarctique.
09:23C'est là où on voit les caractéristiques du changement climatique,
09:27avec la fonte des glaces, la ralifaction de la faune.
09:35Donc, on a là une priorité.
09:36Donc, si on ne se rend pas compte,
09:38alors que jusqu'à maintenant, c'était dans le Grand Sud
09:40qu'on avait ces effets,
09:42que nous sommes très directement concernés dans le Nord,
09:44on a le sentiment souvent, vous savez,
09:45que quand les choses commencent à Paris,
09:47alors là, il faut véritablement s'en préoccuper.
09:50Non, c'est malheureusement les effets du réchauffement climatique,
09:53du changement, avec la perturbation du climat.
09:56C'est-à-dire, il peut faire très froid,
09:57il peut y avoir des pluies torrentielles,
09:59il peut y avoir de la neige là quand on ne s'y attend pas.
10:01Aujourd'hui, c'est la canicule.
10:03C'est une perturbation générale du climat
10:05qui nous oblige à agir.
10:06Et Alain Duhamel a parfaitement raison.
10:08Le fait que la première puissance du monde
10:11joue maintenant contre toutes les politiques
10:13qui avons été mises en place au cours de ces dernières années,
10:15qui ont été difficiles à obtenir.
10:17Nous avions encore un sommet des océans
10:19il y a quelques jours à Nice,
10:21avec des résultats vraiment,
10:23et la France a joué son rôle avec le président de la République.
10:25Et il y avait un pays, non pas seulement Donald Trump,
10:27mais un pays qui n'y était pas,
10:29les États-Unis d'Amérique.
10:30Et c'est particulièrement inquiétant.
10:32Et nous, comme ce que ne savent pas les Français,
10:34on a quand même le deuxième espace maritime du monde.
10:37La France, elle est présente partout.
10:39Elle est présente avec les territoires et les espaces maritimes qui vont avec.
10:44On a une responsabilité spécifique.
10:48On a une responsabilité, évidemment, d'abord nationale,
10:51et financièrement exsangue aujourd'hui.
10:55Et on a une responsabilité internationale
10:57où là, souvent, tout est à créer, à inventer.
11:01Et les moyens sont disproportionnés avec le problème.
11:08Ça, incontestablement.
11:09Alors, parler de François Bayrou.
11:10Demain, il fait face à une nouvelle motion de censure.
11:13Mais bon, il n'y a pas de surprise, il va sauver sa peau.
11:15Il va si le Rassemblement national le veut bien.
11:18Mais le fait qu'il dépende du Rassemblement national,
11:21c'est quand même une situation
11:23qui n'était pas celle qu'il avait il y a encore quelques semaines.
11:26Et ça n'est pas la situation la plus confortable du monde.
11:29François Bayrou, il me fait, qui est loin d'être sans talent,
11:34mais il me fait penser à l'écrivain Sylvain Tesson
11:37quand il essayait d'escalader les murs de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
11:42C'est-à-dire que plus il s'accroche,
11:45plus il essaye de franchir des caps,
11:46et plus ça devient terriblement périlleux et même vertigineux.
11:52Bon, aujourd'hui, non seulement il n'y a pas de majorité,
11:56mais la majorité est arithmétiquement impossible.
12:00Il n'y a pas de majorité possible aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
12:04Et il y a une majorité au Sénat,
12:06mais une majorité qui a ses propres idées,
12:09qui ne sont pas du tout celles du gouvernement sur beaucoup de sujets.
12:12Il y a ce qu'on appelle un socle commun,
12:15c'est-à-dire, en gros, tous ceux qui ont une représentation au gouvernement.
12:22Ils sont de plus en plus divisés.
12:24Ils le sont à l'Assemblée quand ils daignent être là,
12:28ce qui quand même est assez rare pour des députés.
12:30Mais quand ils daignent être là,
12:32on voit bien que les divisions éclatent au grand jour
12:35et à l'intérieur même du gouvernement.
12:37Alors il y a un côté positif qui est,
12:39François Bayrou a dit que les principaux ministres,
12:42que les ministres avaient le droit d'exprimer leurs sentiments personnels,
12:45etc.
12:45Mais non, mais c'est très bien.
12:46Ça permet à Monelle Valls de dire ce qu'il pense,
12:48ce qui, sous d'autres gouvernements,
12:49n'aurait pas été le cas, en dehors de ses attributions.
12:52Est-ce que c'est vraiment efficace ?
12:53Je ne sais pas, mais en tout cas, c'est démocrate.
12:55Il y a aussi des couacs.
12:56Bon, mais c'est intéressant.
12:57Oui, mais c'est mieux que tout le monde regarde à vous,
12:59artificiellement.
13:01Artificiellement.
13:02Gérald Darmanin disait, là maintenant, c'est Montessori.
13:04C'est-à-dire, chacun fait ce qu'il veut.
13:05Oui, d'ailleurs, il en profite largement.
13:07Il participe un peu.
13:07Oui, ça même, très très largement.
13:10Mais bon, et cette, si j'ose dire,
13:14cette minorité organique de ce gouvernement se passe quand ?
13:20Ça se passe au moment où on a le dérèglement climatique,
13:23où on a la crise budgétaire,
13:26qu'on continue à sous-estimer.
13:30Si le budget est rejeté en octobre,
13:35on ne coupera pas à une crise financière.
13:39Et en dehors du gouvernement même,
13:44on voit que chacun part de son côté
13:45en pensant déjà à l'élection présidentielle.
13:48Bon, tout ça se passe en pleine crise financière
13:51et en pleine crise internationale.
13:54Là, on parle beaucoup, c'est normal,
13:57d'écologie de réchauffement.
13:58Mais pendant ce temps-là,
14:00les Russes continuent à avancer en Ukraine.
14:02Et on n'est pas sûr que les sites nucléaires en Iran
14:05aient été détruits aussi ?
14:06Absolument.
14:08Autrement dit, entre notre situation politique
14:11et la situation objective,
14:15je suis désolé, mais il n'y a pas de correspondance possible.
14:18Mais Manuel Valls, vous avez passé une bonne nuit,
14:20alors peut-être pas parce qu'il va faire chaud cette nuit,
14:22mais parce que demain, vous ne risquez pas de tomber.
14:24La motion de sanction ne passera pas.
14:25On a même l'impression que c'est du théâtre.
14:27D'abord, puis-je vous dire que je suis heureux
14:29de participer à cette émission
14:31et à cette première de la semaine avec Alain Duhamel,
14:34dont je vois que la pertinence des analyses...
14:37Il est très en forme.
14:37Je me demande pourquoi il part.
14:39On se demande tous.
14:41Il est clair.
14:42Il ne partira pas complètement,
14:43il restera sur BFM TV, je vous rassure.
14:45J'ai bien compris.
14:45Une fois par semaine.
14:46Une fois par semaine.
14:47Donc je n'hésiterai pas à revenir,
14:49quel que soit mon sort.
14:51Mais la situation politique,
14:52elle est impossible depuis la dissolution,
14:54en tout cas depuis les résultats de la dissolution.
14:57Ça a été vrai pour le gouvernement de Michel Barnier.
15:00C'est vrai pour le gouvernement de François Bayrou,
15:02qui souvent nous dit,
15:03si on est là, c'est que ça doit être très difficile.
15:05C'est que ça doit être même impossible.
15:08Et pour le moment, contrairement d'ailleurs à ce qu'on dit,
15:10nous agissons là où c'est possible.
15:12En tout cas, le budget a été adopté,
15:15grâce au 49.3,
15:17le projet de loi de financement de la Sécurité sociale aussi.
15:20Il y a une loi agricole,
15:21il y a une loi pour lutter contre le narcotrafic.
15:24Pour ce qui me concerne,
15:25j'en suis à ma deuxième loi
15:27pour reconstruire, fonder Mayotte
15:29et on va engager 4 milliards.
15:30On va en parler, mais Emmanuel Vache,
15:31vous, par rapport à votre parcours,
15:33savoir que finalement,
15:34votre destin est entre les mains de Marine Le Pen,
15:37ça doit quand même être un peu gênant.
15:39Vous êtes encore ministre,
15:41parce que Marine Le Pen le veut bien.
15:42Oui, mais à cause de qui, cette situation ?
15:44C'est-à-dire, il n'y a pas que le Rassemblement national
15:47qui détermine sa stratégie.
15:48À cause des Français aussi.
15:49Il entend, ça c'est le choix des Français,
15:52mais le Parti socialiste qui dépose une motion de censure,
15:55alors que François Bayrou s'est engagé
15:57à présenter un texte sur les retraites,
15:59puisque c'est ça l'objet.
16:00Donc vous ne comprenez pas cette motion de censure du PS ?
16:02Non, je ne la comprends pas,
16:03parce qu'au fond, quand on suit l'analyse d'Alain Duhamel
16:07sur la crise des finances publiques,
16:09majeure, vous avez parfaitement raison,
16:11la crise internationale, la guerre en Ukraine,
16:13ce qui se passe au Proche et au Moyen-Orient,
16:15la crise démocratique, la crise politique
16:18qui mine notre système,
16:20il y a un seul mot...
16:20Toute l'Europe, tous les États-Unis.
16:22Mais elle est plus vraie encore dans notre pays,
16:24vu le rapport schizophrénique qui existe
16:27entre les Français et la politique.
16:29Le seul mot qui devrait s'imposer,
16:31c'est celui de la responsabilité.
16:33Quand on a été un parti de gouvernement,
16:35on suit peut-être ce que Lionel Jospin disait
16:38il y a encore quelques semaines,
16:39c'est-à-dire qu'on ne participe pas au désordre,
16:40on peut s'opposer, on peut critiquer,
16:43on peut dire qu'on ne va pas approuver le budget,
16:46mais on ne participe pas du désordre,
16:48parce que ça sert à quoi ?
16:49C'est un théâtre,
16:50puisqu'on dit même qu'on vole la motion de censure
16:53parce qu'on est sûr qu'elle ne passera pas.
16:56Même un ancien président de la République
16:57il l'a dit.
16:58Donc tout ceci est un théâtre,
17:01tout ceci est dangereux,
17:03tout ceci, avec tout ce qui se passe,
17:04se passe devant les yeux des Français
17:06et c'est insupportable.
17:08Alors que précisément, on nous demande
17:09faites ce que vous avez à faire,
17:11gérer le pays,
17:12répondez à un certain nombre de sujets,
17:14mais c'est là...
17:15Si la motion de censure passait,
17:17elle peut passer au moment du budget.
17:19Ça crée des conditions.
17:20D'une crise financière,
17:21une politique majeure pour notre pays.
17:23Oui, ce sera l'automne.
17:24On n'y est pas encore.
17:25Oui, mais soyons attentifs à ce qui se passe.
17:27Et moi, au vu de mon expérience,
17:29que vous aviez la gentillesse de rappeler,
17:31ce chose que je peux faire,
17:32c'est d'appeler à la responsabilité de tous.
17:35Je voulais vous remonter sur ce qu'a dit
17:35effectivement François Hollande,
17:36un ancien président redevenu député,
17:38qui dit, moi je vote la censure
17:39à condition que le RN ne la vote pas.
17:42Donc il sait très bien qu'elle ne passera pas.
17:44Et François Bayrou dit lui-même,
17:45c'est une blague.
17:45Mais François Hollande,
17:47il est plus intelligent que les autres socialistes.
17:50C'est bien connu.
17:51Et c'est prouvé assez régulièrement.
17:54Il n'est pas pour une motion de censure.
17:56Il n'est pas pour que le gouvernement tombe.
17:59Ça sert à quoi ?
18:00Les socialistes ont décidé de marquer le coup.
18:04Ils disent que c'est parce que Bayrou
18:05n'a pas tenu parole.
18:07Bon, en fait, il y aura un vote
18:08au moment de la loi de financement
18:10de la Sécurité sociale.
18:11Il y aura un vote
18:12avec ce qui aura été décidé
18:13à propos des retraites,
18:15comme c'était promis.
18:16Avec des avancées significatives.
18:18Bon, donc, il y aura un vote.
18:21Mais simplement,
18:22vous connaissez bien les socialistes,
18:24l'histoire des socialistes.
18:26Ils se sont battus pendant leur congrès.
18:28C'est l'aile gauche,
18:29comme souvent qu'il l'a emporté,
18:31même si l'aile gauche est
18:32moins à gauche qu'elle ne le dit,
18:33mais enfin, aussi à gauche qu'elle le montre.
18:36Bon, c'est l'aile gauche
18:37qui l'a emporté.
18:38Et maintenant, quel est l'objectif ?
18:40En fait, le vrai objectif
18:42du Parti socialiste,
18:43ce n'est pas du tout
18:43la motion de censure.
18:45C'est les municipales,
18:47pour l'année prochaine.
18:48Et pour les municipales,
18:49ils ont besoin
18:49de la gauche de la gauche.
18:51Ils ont besoin
18:51de Jean-Luc Mélenchon.
18:53Donc, le congrès fini.
18:55Après tous avoir dit du mal
18:56pique-pendre
18:58de Jean-Luc Mélenchon
18:59pendant la campagne
19:00du congrès socialiste,
19:01maintenant,
19:02il se prépare.
19:04Je ne dirai pas
19:05que c'est la réconciliation,
19:06mais ça sera l'utilitarisme.
19:08D'accord.
19:08On a besoin de ces voix,
19:11donc on ferme les yeux
19:12et on les prend
19:13en pensant
19:14que ça sera réciproque.
19:16Bon,
19:17ce n'est pas
19:18de la très bonne politique.
19:19Et François Hollande,
19:20ce n'est sûrement pas ça
19:20qui l'intéresse.
19:22Et de même que
19:23ceux
19:25qui prendront
19:26peut-être
19:26au moment du vote
19:28du budget
19:29la responsabilité
19:30de rejeter le budget,
19:32donc de déclencher
19:33instantanément
19:34une crise financière.
19:36Je veux bien
19:37qu'on change
19:37de Premier ministre
19:38à ce moment-là.
19:39Je doute
19:39que ça améliore
19:40la situation financière
19:41ou budgétaire.
19:43Mais en tout cas...
19:43Donc Bayrou doit rester
19:44jusqu'en 2027.
19:45Je ne dis pas
19:46Bayrou doit rester
19:47parce que d'abord,
19:47ce n'est pas moi
19:48qui le nomme.
19:49Ensuite,
19:49moi,
19:49je ne suis pas
19:50dans sa majorité parlementaire.
19:52Bon,
19:52mais en tout cas,
19:53ce qui est sûr,
19:54c'est pour la stabilité.
19:55Sans en rajouter
19:56et sans faire
19:57de catastrophisme,
19:59parce que le catastrophisme,
20:00c'est ridicule,
20:01même si c'est assez largement
20:03dans le tempérament politique.
20:04Il faut de la stabilité,
20:05Alain Duhamel.
20:05Ben oui.
20:06Donc vous êtes d'accord
20:07avec ça ?
20:07François Bayrou,
20:08il doit rester
20:08le plus longtemps possible
20:09pour la France.
20:09Oui,
20:09parce que quelle est
20:10l'autre solution ?
20:12On trouvera toujours
20:13quelqu'un pour...
20:13Non,
20:14non,
20:14ce n'est pas une question...
20:15Non,
20:15si on rejette le budget...
20:16Une nouvelle dissolution,
20:17mais il y a certains
20:17qui préparent.
20:18On l'a connu
20:18à la fin de l'année dernière.
20:20On l'a connu
20:20avec la motion de censure
20:22qui a fait...
20:22Une dissolution.
20:23Certains même appellent
20:25à la démission
20:25du président de la République.
20:26Est-ce que parce que
20:26vous trouvez
20:27que c'est un succès
20:28la dissolution ?
20:29Donc on rajouterait
20:30du chaos au chaos,
20:31du désordre...
20:32C'est pas à moi de répondre.
20:33Respectons les échéances.
20:36C'est une élection présidentielle
20:37en 2027.
20:38Et d'ici là,
20:38je crois que c'est
20:39ce que demandent
20:40les Français.
20:41Pas le sentiment
20:41qu'ils soient actuellement
20:42très heureux
20:43des responsables politiques.
20:45Le rejet est profond.
20:46Mais déjà,
20:47ne créeons pas nous-mêmes
20:48les conditions du désordre.
20:50Travaillons le mieux possible.
20:51Il y a une remarque
20:51qui a été faite
20:52en faisant en sorte
20:53que les députés
20:53reviennent à l'Assemblée nationale
20:54pour travailler...
20:55Pour siéger, déjà.
20:56Pour siéger,
20:56parce que je trouve que là,
20:58il y a aussi...
20:58Je l'ai vécu
20:59dans un texte
20:59la semaine dernière.
21:01On va prendre un exemple.
21:02La réforme de l'audiovisuel
21:03qui devait être votée,
21:05qui a été votée,
21:05elle a été rejetée
21:06parce qu'il n'y avait pas
21:07suivi un demandement
21:08du Bloc central
21:09pour soutenir
21:10cette réforme portée
21:11par Rachel Atti.
21:12Et le RN,
21:12à la surprise générale,
21:13a voté avec la gauche
21:14et finalement,
21:15le texte a été rejeté.
21:16Le RN est à l'expérience
21:18parce que ce n'était pas
21:19du tout le cas avant
21:20à ces bons tacticiens
21:22et il a compris
21:24handicap de la non-majorité actuelle.
21:27Et donc, évidemment,
21:28il en joue dans ces cas-là.
21:30Il en joue à propos
21:31de cette loi.
21:33Une bonne nouvelle
21:33qu'elle soit rejetée ?
21:34Parce que vous avez travaillé
21:35dans l'audiovisuel public.
21:36Alors, moi, oui,
21:37je suis un des derniers survivants
21:39de ceux qui ont travaillé
21:40à l'ORTF.
21:41Eh oui, il faut rappeler
21:42ce que c'était l'ORTF.
21:43C'est-à-dire que, pour le coup,
21:44c'était une organisation unique
21:45de tout l'audiovisuel public.
21:47Alors, il faut reconnaître...
21:48Très tenu.
21:49Alors, il faut reconnaître
21:50que sur le plan culturel,
21:52il y avait des choses pas mal,
21:53que sur le plan
21:54on lui dit
21:55que les émissions
21:56de variété, etc.,
21:57c'était pas mal.
21:58En ce qui concerne
21:59ce que moi, je vivais,
22:00c'est-à-dire l'information,
22:02c'était l'horreur.
22:04Vous craignez le retour
22:05de l'ORTF avec cette réforme ?
22:07En tout cas, je me rappelle.
22:08Il s'agit de faire une holding
22:09de tout le service public.
22:10Je prends un exemple précis, là,
22:11qui est prévu dans le projet.
22:14S'il y a, comme c'est dit,
22:15un directeur de l'information
22:17pour l'ensemble,
22:20qu'est-ce qu'il sera ?
22:21Un bras politique ?
22:22Qu'est-ce que vous voulez
22:22qu'il soit d'autre ?
22:23Ah oui, carrément.
22:24Bien entendu,
22:25mais à l'époque de l'ORTF
22:27que j'ai connu,
22:27c'était ça.
22:28C'est pour ça que
22:29Jacques Chabonelmas,
22:30à l'époque,
22:31et Pierre Desgroupe,
22:32qui est à la tête de la 2,
22:34dans leur genre,
22:35ont été des héros
22:36à qui, d'ailleurs,
22:37on l'a fait payer
22:38cher,
22:38et l'un et l'autre.
22:40Alors, on va fermer
22:40cette parenthèse,
22:41mais Manuel Valls...
22:41Oui, mais cette parenthèse,
22:42c'est l'actualité d'aujourd'hui.
22:44Bien sûr.
22:44Et l'actualité de Manuel Valls,
22:45c'est que c'est mercredi
22:48qu'Emmanuel Macron
22:48va réunir
22:49les acteurs politiques
22:50et économiques
22:51de la Nouvelle-Calédonie
22:52pour un sommet
22:53destiné à sortir de l'impasse,
22:55puisque, rappelons-le,
22:55ce territoire a été
22:56profondément marqué,
22:59blessé par les émeutes,
23:01ces violences
23:02d'une ampleur inédite
23:02en 40 ans.
23:03Il paraît que,
23:04entre Emmanuel Macron et vous,
23:05vous n'êtes pas
23:06sur la même longueur d'onde.
23:06Nous n'avons pas
23:08d'autre choix
23:09de celui d'être
23:10sur la même longueur d'onde.
23:11Parce que,
23:12sur la Nouvelle-Calédonie,
23:13il faut trouver une solution.
23:14Pourquoi on n'y arrive pas là ?
23:15Parce que c'est compliqué.
23:16D'abord,
23:16vous avez raison de rappeler,
23:17il y a eu 13 morts,
23:19plus de 2 milliards
23:20de dégâts
23:21d'entreprises,
23:23de commerces brûlés,
23:24d'équipements publics
23:24aussi saccagés.
23:26Le sentiment
23:27d'un retour en arrière
23:28par rapport à ce que
23:29Michel Rocard
23:30et Lionel Jospin
23:31réussissent respectivement
23:32en 1988
23:33et en 1998.
23:34Et parce qu'il faut concilier
23:36deux aspirations
23:37contradictoires,
23:38celle de rester
23:39dans la France
23:40pour la Nouvelle-Calédonie
23:41et celle d'une aspiration
23:43à une souveraineté
23:44pleine et entière.
23:46Moi,
23:46j'ai réussi
23:46au début de l'année
23:47à faire en sorte
23:48que tout le monde
23:49se parle de nouveau,
23:50avance,
23:51négocie
23:51et sur la base
23:52de ce socle,
23:54nous allons pouvoir,
23:55je l'espère,
23:56à partir de mercredi,
23:57d'abord avec le président
23:58de la République
23:58puis ensuite avec l'ensemble
23:59des acteurs politiques
24:00et économiques,
24:01travailler à l'avenir
24:02de la Nouvelle-Calédonie.
24:03Donc,
24:03j'ai encore bon espoir.
24:05Je pense que le dialogue
24:06n'est pas rompu.
24:06Tout le monde va être
24:07autour de cela.
24:09Et s'il y a un accord,
24:10le rôle du président
24:10de la République
24:11du point de vue-là
24:11est préliminant,
24:12il faudra une réforme
24:13constitutionnelle,
24:14institutionnelle
24:15et aller plus loin.
24:16Donc,
24:16je crois que l'accord
24:16est possible,
24:17que tout le monde
24:18est conscient
24:18que la situation
24:19est extrêmement fragile,
24:21périlleuse
24:21et que sans accord,
24:23on ne peut pas rebâtir
24:24ce territoire
24:25d'un point de vue
24:25économique et social
24:26et qu'il y a les germes
24:27toujours d'une explosion sociale.
24:29Donc,
24:29moi,
24:30je suis concentré
24:30pour réussir cet accord.
24:33Mais,
24:33Manuel Valls,
24:34c'est six mois quand même
24:34face à des crises.
24:36Il y a Mayotte,
24:37le Bel-Calédonie,
24:38les Antilles
24:39avec le problème
24:39du trafic de drogue.
24:41Majeur.
24:42Oui,
24:42mais en ce qui concerne
24:45la Nouvelle-Calédonie,
24:47c'est vrai
24:47qu'on a eu le sentiment
24:49avec Manuel Valls
24:50qu'on essayait
24:51de recommencer
24:52ce qui avait été fait
24:53sous Rocard
24:55et sous Jospin
24:56que j'avais suivi
24:57de près
24:57à cette époque-là
24:58et qui était
24:59l'apprentissage
25:02dans le drame
25:03mais l'apprentissage
25:04d'un dialogue
25:04et qu'aujourd'hui
25:05on a l'impression
25:06que par exemple
25:07Djibaou,
25:08le fils
25:08donc qui est
25:10le chef de file
25:11de la majorité
25:13des Canaques
25:13a un esprit positif
25:16et un esprit
25:16de coopération.
25:18Ce n'est pas du tout
25:19un irresponsable
25:20ni un violent.
25:21En revanche,
25:22quand on écoute
25:22notamment,
25:23je ne veux pas le citer,
25:24un député
25:25théoriquement
25:26de l'actuelle majorité
25:27qui représente
25:29les caldoches,
25:30les Français
25:30d'origine métropolitaine,
25:32le moins qu'on puisse dire
25:33c'est qu'ils se comportent
25:34plutôt comme un incendiaire
25:35que comme un pompier
25:36et ça,
25:37ça ne date pas
25:38d'il y a six mois,
25:39ça date encore
25:40des derniers jours
25:41mais je suis d'accord
25:42d'après ce qu'on me disait
25:43encore aujourd'hui même,
25:46ce n'est pas du tout
25:47désespéré,
25:48il y a une majorité
25:49de responsables
25:50de la population,
25:51je ne sais pas,
25:52mais de responsables
25:53des deux côtés
25:55qui ont envie
25:56d'arriver à un accord
25:57et qui savent surtout
25:58que s'il n'y a pas d'accord,
25:59ça peut être effectivement
26:00une catastrophe absolue,
26:02donc il y a des chances
26:03que ça marche,
26:04mais pour que ça marche,
26:06il faut que des deux côtés,
26:09c'est-à-dire les caldoches
26:11et les autres,
26:12il faut trouver une solution
26:13et évidemment,
26:14on se heurte toujours
26:15au problème
26:16de la représentativité
26:17du corps électoral
26:18et en particulier du fait
26:20que les canaques
26:22ont peur d'être mis
26:24en minorité
26:25démographique
26:27progressivement,
26:29pas par les caldoches
26:30mais par des arrivées
26:31de gens venus
26:33de l'Asie
26:34et qui sont
26:34de plus en plus nombreux
26:36et ça complique
26:37terriblement les choses
26:38parce que
26:39ceux qui veulent
26:40c'est trouver un système
26:41ce qu'on appelait
26:42souveraineté-association
26:44dans lesquels
26:45il y a des liens
26:45avec la France,
26:46dans lesquels
26:46la France remplit
26:48certaines fonctions
26:49acceptées
26:50par les néo-calédoniens
26:52mais avec
26:54des communautés
26:55qui se supportent
26:56et qui coopèrent.
26:57Aujourd'hui,
26:57le fait que le nickel
26:58soit devenu
26:59une catastrophe locale,
27:00que les emplois
27:01soient effondrés,
27:02que les violences
27:03n'aient pas été remboursées
27:04dans les concitoyens,
27:05bon,
27:06c'est dangereux,
27:07c'est pour ça
27:08que c'est tellement dangereux
27:09que je crois
27:10qu'ils finiront
27:11par être responsables.
27:12Les liens avec la France
27:13seront toujours là
27:14parce que dans ce Pacifique
27:15on a besoin de la France
27:16pour la monnaie,
27:17pour la défense,
27:18pour la sécurité,
27:19pour la justice.
27:21Et c'est à 17 000 kilomètres.
27:22La Calédonie a déjà
27:24beaucoup d'autonomie.
27:25Mais il faut trouver
27:26cette voie
27:26et peut-être en effet,
27:28je suis convaincu
27:29que la majorité
27:30de la population
27:30veut cette paix
27:32et que cela joue,
27:33pèse sur les acteurs politiques
27:35qui seront autour de nous
27:36à partir de mercredi.
27:37– Il nous reste
27:37une minute,
27:39même pas,
27:40un mot sur Alain Duhamel
27:41puisque vous inaugurez
27:43cette semaine exceptionnelle,
27:45les derniers façades
27:46Alain Duhamel au quotidien
27:47dans BFM Story.
27:49Pourquoi venir débattre
27:50avec Alain Duhamel ?
27:51– J'allais le dire,
27:52mais je ne vais pas être désagréable
27:53avec lui,
27:54c'est parce que
27:54quand je regardais la télévision
27:56qu'il évoquait tout à l'heure,
27:57il était déjà là.
27:59Mais plus sérieusement,
28:00je pense qu'on est dans un moment,
28:01ce que je veux dire,
28:01je ne suis pas sûr
28:02que malheureusement
28:03cela s'impose encore.
28:05Mais on a besoin,
28:06c'est vrai pour la responsable politique,
28:08mais aussi pour la presse
28:08et pour le commentaire,
28:10on a besoin
28:10du professionnalisme
28:11du journaliste,
28:12on a besoin
28:13de l'analyse raisonnée.
28:14– Des références aussi.
28:15– On a besoin
28:16des références,
28:16on a besoin
28:17d'aller chercher
28:19la base
28:20de l'information.
28:23Et au moment
28:23où tout va tellement vite
28:24et où il faut décrire
28:25le monde
28:26tel que nous
28:27l'analysions
28:28il y a un instant
28:29ou la situation politique
28:30dans notre pays,
28:31précisément,
28:32le succès d'Alain Duhamel,
28:34c'est que dans la continuité,
28:35dans le temps,
28:36il y a une constance.
28:37Après, on est d'accord,
28:38pas d'accord,
28:38il peut se tromper ou pas,
28:39mais peu importe.
28:39– Ça m'est arrivé
28:40plus d'une fois.
28:41– Ça peut arriver,
28:41mais ça nous arrive à tous.
28:42Mais il y a cette constance,
28:44ce sérieux,
28:44au fond, moi je crois toujours
28:45dans la démocratie
28:46et dans la raison.
28:48Et cet esprit de raison,
28:50même si aujourd'hui
28:51il est secoué
28:52par le trumpisme
28:53et par le populisme,
28:54cet esprit de raison,
28:55il l'incarne
28:56et il l'incarne toujours
28:57avec vivacité,
28:58intelligence et culture.
29:00Ça manque parfois,
29:01mais avec lui
29:01on retrouve ses qualités.
29:03– Alain,
29:03vous avez passé des années
29:04à commenter les politiques,
29:05maintenant ce sont les politiques
29:06qui vous commentent.
29:07– C'est l'âge.
29:09– Et ça va continuer
29:12parce que c'est une semaine exceptionnelle.
29:14Je rappelle ce rendez-vous
29:14un jeudi,
29:15c'est le Premier ministre,
29:17François Bayrou,
29:18qui sera face à vous, Alain.
29:20Merci Alain,
29:21merci Manuel Valls.
29:21– Merci,
29:22très heureux d'avoir été avec vous.
29:23– Merci.
29:25– Merci.
29:26– Merci.
29:27– Merci.
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