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DB - 29-06-2025

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00:00Musique
00:30...
01:00Oui, bonjour, madame.
01:01J'ai reçu les menaces.
01:04Comment, vous voulez dire que quelqu'un vous a menacé ?
01:07Et vous voulez porter plainte ?
01:08Ah oui, oui, parce que vous comprenez, moi, moi j'ai peur.
01:11Va rentrer.
01:23Alors, qui vous menace et de quoi ?
01:27Je sais pas. C'est une lettre que j'ai reçue.
01:29Une lettre ? Une lettre anonyme ?
01:32Oui, enfin, je veux dire, y'a pas de signature dessus ?
01:34Ah non, y'a pas de nom.
01:35Et vous l'avez, cette lettre ?
01:37T'as le mauvais oeil, la mère,
01:48et ce n'est pas gentil de faire périr les animaux des voisins.
01:52Tu devrais te méfier. Un ami.
01:59Entrez.
02:09M. Marek, vous devez vous voir personnellement, mon étudant.
02:12Marek.
02:13L'entrepreneur ?
02:13Oui.
02:14J'ai pas le temps.
02:15Il a dit pourquoi ?
02:16Non, mon étudant.
02:18Bon, bah faites-le rentrer.
02:19Laurent, vous me sortirez le dossier, j'en saisir.
02:21Bien.
02:22Je suis Marek.
02:23Oui.
02:23Ah, bonjour, mon agilor.
02:29Voilà, j'ai su le torchon.
02:35Pas besoin de vous dire que je vais porter plainte.
02:37Parce que m'accuser de trafiquer sur des matériaux que j'emploie,
02:41moi,
02:43ben je défais qui que ce soit de le prouver.
02:45Et en plus, on menace.
02:48Ben qui n'est bien celui qui a écrit ça, tiens ?
02:49Puis bien, je vous prends ma fête.
02:53Comme il dit.
02:55L'être en indime, tout ce qu'il y a de plus classique.
02:57Oui.
02:59Vous avez une idée sur celui qui a dû vous écrire, non ?
03:01Oh, lui, je le sache.
03:03Dans le métier, on se fait toujours des ennemis.
03:06Un client râleur, un ouvrier renvoyé.
03:09Et un concurrent, peut-être.
03:11Vous avez l'intention de porter plainte.
03:13Et comment ?
03:14Puis j'espère bien que vous allez mettre le campain dessus, hein ?
03:16Salaud, moi, hein ?
03:17Rien de plus délicat qu'une affaire de l'être en indime.
03:19Laurent !
03:21Oui.
03:24Vous allez enregistrer la plainte de M. Marek,
03:26qui a reçu d'une menace de mort par l'être en indime.
03:29Hein ?
03:30M. Marek, comptez sur nous.
03:32Merci, mon monsieur.
03:32En prenant de possible.
03:33Merci, au revoir.
03:34Laurent, venez voir.
03:35Une minute, monsieur Marek.
03:36Oui.
03:37Maintenant, je crois qu'il va falloir ouvrir une enquête.
03:54Parce qu'on n'a pas affaire à quelqu'un qui se venge.
03:56Mais un corbeau.
03:59Hé, Paul, t'as rien pour moi, hein ?
04:01Si, une lettre anonyme.
04:02Ah, c'est malin.
04:03Ah, ah, ah, ah, ah.
04:10Vous êtes en paix.
04:12Une drôle d'histoire.
04:14Parait que le docteur lui aussi.
04:16Moi, un gars comme ça, si je lui mettais la main dessus,
04:23je l'enverrais à l'hôpital.
04:25C'est moi qui vous le dis.
04:26Pas d'accord.
04:27Les lettres anonymes, c'est des trucs de bonne femme.
04:30Ah, ça, t'as raison, Talec.
04:31Et même que c'est des histoires de vieilles.
04:33Parce que plus qu'elles ont de linge, plus qu'elles sont garces.
04:36Tu penses à ta bonne femme, père Jean ?
04:38Non, j'ai pas dit ça.
04:39J'ai pas dit ça.
04:40D'abord, c'est tout juste assez lire la vieille.
04:42De toute façon, c'est quelqu'un du pays.
04:47Forcément quelqu'un qu'on connaît.
04:50Mais qu'on connaît pas.
04:52Peut-être même que...
04:55Il est ici.
04:57Allez, allez !
04:58Allez, c'est pas tourné, les gars.
05:00On a quand même pas s'engueuler pour une histoire de l'être anonyme, non ?
05:03Qu'est-ce que tu prends, Égon ?
05:04Pas la même chose.
05:05Bon, la même chose.
05:07Tiens !
05:08Monsieur.
05:09Monsieur Martin.
05:10Alors, qu'est-ce que je vous sers, c'est ma tournée ? Vous tombez bien.
05:14En quel honneur !
05:15Eh ben, les petits cadeaux entretiennent la clientèle.
05:19Ah ! Une menthe à l'eau.
05:20Une menthe à l'eau.
05:21Une menthe à l'eau.
05:22Allez-y, c'est le corbeau qui régale.
05:25Corbeau, quel corbeau !
05:27Ben, demandez-le.
05:28Et voilà, monsieur Martin.
05:30Une menthe à l'eau.
05:31Bien fraîche.
05:32Merci.
05:32Merci.
05:34Ne l'écoutez pas, hein.
05:35C'est un taquin.
05:36Bon, merci pour le verre.
05:42À bientôt, messieurs.
05:49Tu pouvais pas fermer ta grande gueule, non ?
05:51Tout ça, c'est des histoires de famille.
05:53Ça les regarde pas.
05:54Ah !
05:55Si seulement les gens étaient plus coopératifs.
06:02Toutes les lettres ont été postées à Gourmalek.
06:04On pourrait faire surveiller discrètement la poste.
06:08Entrez.
06:09Excusez-moi, mon étudiant.
06:11Je viens de recevoir un coup de fil.
06:13Un cultivateur a téléphoné.
06:15Il avait découvert un cadavre du côté de la carrière du bourgeois.
06:18Vous lui avez dit de toucher à rien ?
06:19Bien entendu, mon étudiant.
06:20Je dis qu'on ne prendra pas ça.
06:21Il a téléphoné à un petit bistrot.
06:24Bon, allons-y tous les deux.
06:25Allez, venez, Laurent.
06:26T'en pensant devant, je me suis trouvé intrigué.
06:37La voiture était là ce matin, encore à midi.
06:39Vous avez téléphoné ?
06:41Bon, allez, montez.
06:41Non, non, non.
07:11Le corps, mais il faut être plus frais pour le reconnaître.
07:14C'est Rioux, le conserveur.
07:23Ouais, c'est bien Rioux.
07:24Bon, Laurent, prenez l'appareil photo.
07:26Et puis dites à la brigade qu'ils préviennent tout le monde.
07:28Procureurs, médecins, ambulances.
07:31Et demandez à Martin de venir nous donner un coup de main.
07:33Bien, chef.
07:33Il ne serait pas suicidé par hasard.
07:46Alors ce matin, vous n'avez pas eu la curiosité de vous approcher de la voiture ?
07:48Eh ben non.
07:50Je crois que c'était un chasseur ou quelqu'un qui allait aux champignons.
07:53Il devait être déjà sûrement mort.
07:54Qu'est-ce que c'était un chasseur ou quelqu'un qui allait aux champignons ?
08:16Quelque chose d'important ?
08:22Encore une lettre anonyme.
08:24Salaud.
08:25Tu te crois tout permis ?
08:27Si Armand le Gall apprenait que tu couches avec sa fille,
08:31fais-toi justice avant que d'autres ne le fassent pour toi.
08:34Un ami qui te veut du bien.
08:37Bon, vous l'enverrez au laboratoire avec les autres.
08:40Qu'est-ce qu'on fait pour la famille de Rioux ?
08:41Eh ben, on va commencer par là.
08:43Et puis après, on ira voir Armand le Gall,
08:45puisque le procureur nous a confié l'enquête.
08:47Bien.
08:49T'es sûr ?
08:50Puisque je te le dis, c'est la femme de Gozanek qui l'a dit à la mienne.
08:54Raine mort dans sa voiture, mon vieux.
08:56D'après les gendarmes, ce sera un suicide.
08:57Bon, mais c'était pas son genre, Rioux.
09:00Et dire que c'est quelqu'un de ce pays qui écrit ces putains de lettres.
09:11Messieurs ?
09:22Bonjour, messieurs.
09:24On voudrait parler à madame Rioux.
09:26Ma mère est absente. Elle ne rentrera que demain.
09:29C'était urgent ?
09:30Oui, assez, oui.
09:32Je suis désolé.
09:34D'ailleurs, mon père non plus n'est pas rentré.
09:35C'est justement à son sujet que nous venons vous voir.
09:39Mais je crois qu'on sera mieux à l'intérieur pour parler.
09:40Oui, vous me permettez.
09:57Que se passe-t-il ? Il n'est rien arrivé à mon père.
10:01Si.
10:03Un accident ?
10:05En quelque sorte, oui, mais c'est pas un accident de voiture.
10:08On a voulu de penser que votre père s'est suicidé.
10:13Suicidé ?
10:15Il n'y avait aucune raison.
10:22Il est mort.
10:25Oui.
10:25Ces derniers temps-là, il n'était pas dans un état dépressif.
10:45Oui.
10:47Toujours sous voletée.
10:49Toujours sur la brèche.
10:51Il n'y avait que ses affaires qui comptaient pour lui.
10:52Vous savez, on n'avait pas beaucoup de contacts, tous les deux.
11:00Peut-être qu'il était fatigué, je n'en sais rien.
11:02Ma mère vous renseignerait beaucoup mieux.
11:05Vous pouvez la prévenir rapidement ?
11:07Oui.
11:09Vous devriez le faire.
11:11Ça vaudrait mieux pour elle que de recevoir la visite de collègue.
11:16Comptez sur moi.
11:16Vous êtes sûr que c'est un suicide ?
11:26Quand il en parlait, il disait que c'était de la lâcheté.
11:29Qu'il y avait toujours une solution à tout.
11:31À ce sujet-là, je voudrais vous demander,
11:33est-ce qu'il avait un fusil de chasse ?
11:36Oui.
11:37Plusieurs, même, il aimait la chasse.
11:39Encore un point qui nous séparait.
11:40Vous pouvez vérifier s'il y en manque un ?
11:45C'est facile, je vais voir.
11:53Ça n'a pas l'air d'être le grand amour entre le père et le fils.
11:56Conflit classique de génération.
11:58C'est devenu à la mode maintenant de reprocher à son père de gagner trop d'argent.
12:03N'empêche qu'il en profite.
12:04Effectivement, il manque un fusil.
12:13Son automatique à trois coups.
12:16J'étais le premier sur place.
12:18Du sang partout, il y avait.
12:21Il ne s'est pas arrêté, le rio.
12:24Ça devait être du 4.
12:25Du 4 ?
12:26Peut-être même du 3.
12:28Du 3 ?
12:28Oui, du 3.
12:29Eh bien, le plomb, on s'en fout.
12:31Ce qui compte, c'est de la lettre anonyme.
12:32C'est ça qui l'a tué.
12:33Ça faisait un trou gros comme mon poing.
12:35Mais tu l'as déjà raconté 10 fois.
12:38On ne va tout de même pas se laisser emmerder par cette histoire de lettre, non ?
12:41Pour l'instant, c'est l'affaire des gendarmes.
12:43Oui, parce que c'est notre affaire à tous.
12:45Bon, après tout, si le rio s'est suicidé, c'est qu'il avait peut-être quelque chose à se reprocher.
12:50Qu'est-ce que t'en sais, toi ?
12:51C'est chez les maigres qu'on te l'a dit ?
12:53Non.
12:53T'as tort, je...
12:54Pas parce qu'il est mort qu'on va en dire du bien.
12:56C'était quand même un beau salaud.
12:59Qu'est-ce que t'en penses, Gaston ?
13:00Moi ?
13:01Oh, rien du tout. Un client, c'est un client et rien d'autre.
13:03Dans le commerce, moins on pense et mieux ça vaut.
13:06Pas vrai, Télèque ?
13:08Aime chose.
13:09Eh ben, tu vois.
13:10...
13:16C'est parti.
13:46C'est parti.
14:16Oui, bien sûr.
14:17Il est mort ce matin.
14:20Un accident ?
14:22On l'a trouvé dans sa voiture, mais c'est pas un accident.
14:30C'est M. Roger Rio qui est mort ?
14:33Oui, bien, le conserveur.
14:36Vous le connaissiez bien ?
14:38Nos deux familles ne se fréquentaient pas beaucoup, vous savez.
14:41Mais vous, vous le rencontriez souvent ?
14:44De temps en temps, comme ça, dans la rue, au bout.
14:47Jamais ailleurs.
14:50Ailleurs ?
14:52Mais je vous ai déjà dit que je le connaissais à peine.
14:54Écoutez, mademoiselle, je suis désolé, beaucoup j'insiste.
14:57C'est pas grave, M. Rio a peut-être été assassiné, vous comprenez ?
15:00Oui, oui, bien sûr.
15:01Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
15:03Je vais être assez brutal.
15:05Peut-être que ça n'a rien à voir avec mon enquête, mais...
15:08J'ai besoin de savoir.
15:10Avez-vous eu des relations avec M. Rio ?
15:13Vous voulez dire qu'entre M. Rio et moi, il y aurait pu y avoir...
15:16Salut, Laurent.
15:17Bonjour, le gars.
15:23Quelque chose qui ne va pas, chef ?
15:26Qu'est-ce que ma fille aurait pu faire avec ce salaud de Rio ?
15:30Puisque vous écoutez aux portes, vous devez savoir qu'il est mort ce matin.
15:33Et alors ?
15:35Il faut que je porte le deuil.
15:37On n'a jamais rien eu à voir avec ce gars-là.
15:40Et si ma fille l'avait fréquenté, il y a longtemps, il ne serait plus ici.
15:43Allez, dis-leur que tu n'as jamais fréquenté Rio.
15:47Tu as besoin que je le dise pour en être sûre.
15:49Ah, ce n'est pas une réponse, ça !
15:51Calmez-vous, le gars.
15:53Rio s'est suicidé.
15:55Enfin, à moins qu'on l'ait tué.
15:58Dis-le-donc, chef.
16:00Vous n'êtes pas venu pour nous accuser, par hasard, non ?
16:02Vous savez, moi, je fais mon enquête, c'est tout.
16:04Rien d'autre.
16:06Les éléments laissent croire que votre fille connaissait intimement la victime.
16:09C'est faux !
16:09Vous avez entendu ce qu'elle a dit ?
16:12Alors, foutez le camp !
16:13Je n'ai jamais fait personne, moi !
16:14Je viens le faire par l'imbécile !
16:17Je vous attends de ma matinale à gendarmerie, mademoiselle.
16:26Seule.
16:29À demain.
16:29Maintenant qu'ils sont partis.
16:48Tu vas me dire la vérité ?
16:49Quelle vérité ?
16:52As-tu été avec Rio, ou pas ?
17:01Oui.
17:08Ça serait bien dans tes idées.
17:09Mais où est-ce qu'il y a de la vérité ?
17:15On n'est pas assez bien pour toi, quoi.
17:20Enfin, tu me réponds, oui, non !
17:22J'ai rien à dire !
17:23Ah oui, tu crois ça ?
17:25Eh bien, ici, c'est moi qui fais de la loi !
17:27Et tu vas le savoir !
17:29Et tu vas le savoir, personne !
17:29Mais non de Dieu, non de Dieu, sacré, non de Dieu !
17:32Et voilà !
17:42Alors, on fait la belote, ou pas ?
17:55Pas pour moi, ce soir.
18:01Faut que je rentre.
18:03Salut.
18:04Bonsoir.
18:08Pergent.
18:09Pas non plus.
18:10Merci.
18:12Bonsoir, Pergent.
18:15Bonsoir.
18:17Qu'à qui ?
18:21Oh, mais...
18:24Je ne me laisserai pas faire.
18:27C'est moi qui vous le dis.
18:32Qu'est-ce que je disais ?
18:34On va mal finir.
18:42On va faire ouvrir.
19:01Bonsoir.
19:01Bonsoir.
19:01Bonsoir.
19:02Tu ne vous dérange pas ?
19:03Non, non, entrez, entrez, chef.
19:08La lutte d'or, il faudra un bon beau beau dessous, madame de la mecque.
19:11Vous en voulez une assieté ?
19:12Non, merci, c'est de toute façon.
19:13On vous prendrait bien un petit coup de cidre.
19:15Ah, par contre, oui.
19:16Volontiers.
19:21Asseyez-vous.
19:21Irman.
19:32Irman.
19:32Irman.
19:37Il est pas mieux, hein ?
19:38Oui.
19:39Ah, je ne vais pas vous déranger longtemps.
19:41Je viens au sujet de la mort de Rio.
19:43Vous avez trouvé quelque chose ?
19:47Eh, non.
19:48Dites-moi, vous aviez déjà vu sa voiture dans le coin ?
19:52Ah, non.
19:53Qu'est-ce qu'il serait venu faire par là ?
19:55La route, elle finit dans la lande.
19:58Et vous, madame Kozanec ?
20:00Vous avez quelque chose ?
20:03Ah, moi, j'ai déjà vu son auto.
20:06Par ici ?
20:07C'était plus tôt le soir.
20:09Eh, ben, moi, je n'ai jamais vu.
20:10Oh, ben, forcément.
20:11À ce temps-là, j'ai toujours fourré au bistrot.
20:13Alors ?
20:13Vous l'avez vu souvent ?
20:15Deux fois.
20:16Je n'étais pas régulier.
20:17Vous l'avez vu ?
20:17Il était seul ?
20:18Ben, madame.
20:19Je n'ai jamais fait attention, hein.
20:21Ça aurait pu aussi bien être le pape.
20:23Enfin, je veux dire, il n'y avait pas de femme dans la voiture.
20:26Je n'ai jamais fait attention, je vous dis.
20:28Anne Le Gall, par exemple.
20:31Vous la connaissez, la petite, là ?
20:32Oui, Anne, je la connais très bien, mais...
20:35C'est drôle ce que vous me dites, là.
20:37Je l'ai vue plusieurs fois, la petite Anne.
20:40Mais toute seule, sur son vélo-moteur.
20:43Le soir ?
20:44Oui, le soir.
20:46Alors ça, c'est bizarre.
20:47Alors maintenant que j'y réfléchis...
20:49Mais c'était justement les jours où je voyais passer la voiture de M. Rieu.
20:53Ça ne va pas lui faire du tort, au moins.
20:55Alors, tu y vas quand même ?
21:03Je l'ai convoquée.
21:06Oui, mais...
21:09Qu'est-ce que tu vas leur dire pour...
21:11Pour ça ?
21:15Ben oui.
21:16Tiens-moi ça.
21:16La prochaine fois, t'auras la main moins lourde.
21:21Oui.
21:26Merci.
21:31Et pour le reste ?
21:34Sois tranquille.
21:37Je sais me taire, moi aussi.
21:38Je sais me.
21:38Je sais me.
21:54...
21:55Oui ?
22:12La fille de Le Gall est là.
22:15Faites l'entrée.
22:17Oui, c'était Laurent.
22:20Bonjour, mademoiselle.
22:23Asseyez-vous.
22:25Alors, vous avez réfléchi ?
22:29À quoi ?
22:30Vous n'avez rien à dire au sujet de M. Rioux.
22:34Je vous ai dit que je ne le connaissais pas.
22:36Vous êtes sûre ?
22:38On vous a vu certains soirs, pas très loin de la ferme Cozanec.
22:44Peut-être.
22:46Il m'arrive de me promener, c'est défendu ?
22:48Oh non, bien sûr.
22:50Mais ces soirs-là, des témoins ont vu aussi la voiture de M. Rioux.
22:55C'est curieux que vous ne l'ayez jamais rencontrée.
22:59Surtout, il n'y a qu'une route.
23:01Elle aboutit nulle part.
23:04Puis ça fait loin de chez vous, pour une promenade.
23:07La nuit tombante.
23:10Vous êtes sûr que vous n'aviez pas rendez-vous ?
23:13Mais vous avez peur de quoi ?
23:19De ce que penseront les gens ?
23:20Tu vas où, toi ?
23:43Chez Gaston.
23:44Ah, tu tiens bien de ton père.
23:45T'as quelque chose de plus marrant à m'offrir ?
23:47Moi, je le connais bien, le gal.
23:57C'est pas le genre à écrire des lettres anonymes.
24:01On dit que Rioux, ce serait pas suicidé.
24:04Oui, oh ben moi, tu sais tout ça.
24:06Et d'abord, c'est pas après le gal qu'ils en ont les gendarmes.
24:08C'est après sa fille.
24:09Je parie que vous étiez en train de parler d'un mort de Rioux.
24:13Si j'ai perdu, je vais faire une tournée générale.
24:18Dans le fond, la mort de Rioux, vous vous en foutez.
24:21C'est l'histoire des lettres anonymes qui vous tracasse.
24:25Il faut croire qu'il n'y en a pas beaucoup qui ont la conscience tranquille.
24:30Alors, toujours repasté, Sivon ?
24:32Récapitulons.
24:33On vous a eu certains soirs au même endroit,
24:36et à la même heure que Rioux,
24:38une lettre vous accuse d'avoir eu des relations intimes avec lui,
24:42et vous persistez à nier.
24:44Oui.
24:47Qui vous a fait ça ?
24:49Votre père ?
24:55Vous pouvez partir.
24:58Oui.
25:03Fais réfléchissez quand même.
25:04Tout finit toujours par se savoir.
25:09Qu'es-tu, la petite ?
25:11Elle est comme les autres.
25:13Leur premier réflexe, c'est de se taire.
25:15Même quand ils risquent rien.
25:18Ah là là, le temps qu'on peut perdre.
25:20Vous croyez qu'elle était la maîtresse de Rioux ?
25:23Je crois pas.
25:25Je crois pas, et pourtant, elle cache quelque chose.
25:29Mais quoi ?
25:31Il y a un moment là, j'ai pensé qu'elle voulait protéger son père.
25:34Bah oui, le gars l'aurait pu très bien savoir y mettre un anonyme lui aussi,
25:38le mettant au courant des relations de sa fille avec Rioux.
25:41Et vous ne croyez plus.
25:43Il l'aurait pas frappé après notre passage.
25:45S'il avait été au courant.
25:48Je suis de moins en moins certain
25:49du suicide de Rioux.
25:53C'était pas dans son caractère.
25:55La petite le gars là,
25:57vous pensez pas qu'elle a tout raconté à son père
25:59et qu'il lui a fait la leçon ?
26:01Oh, c'est possible ça.
26:02En campagne, on tient plus à ses réputations qu'en ville.
26:05On a du dedans.
26:08Qu'est-ce qu'il y a, Martin ?
26:09On a du dedans, Madame Rioux vient de téléphoner.
26:11Elle est rentrée.
26:12Tiens, on a justement le blan, le gars.
26:22On va savoir ce qu'il se passe.
26:28Salut !
26:29Salut, le gars !
26:33C'est ma tournée, alors, qu'est-ce que je t'offre ?
26:35J'ai encore de quoi me payer mon verre.
26:37Oh, moi, je veux pas te vexer, mon gars.
26:39Mène-moi un rouge.
26:40Améliorer.
26:40Bon, je te sers ça.
26:46Alors ?
26:47Et voilà.
26:48Vous êtes devenu muet ?
26:51Qu'est-ce qu'il y a ?
26:53C'est parce que les gendarmes sont passés chez moi hier ?
26:56Non, tu te fais des idées.
26:58Oui, tu te fais des idées.
26:59Vous allez sans doute m'accuser d'envoyer les lettres anonymes.
27:01Non, mais j'ai pas peur de le dire.
27:03J'en ai aussi reçu une, une de ces saloperies.
27:06Je suis sûrement pas le seul, ici.
27:09C'est peut-être bien toi qui te n'envoyer, cette lave.
27:12Un bourre de fumier !
27:13Tu veux que je te casse la gueule, non ?
27:15Calme, il y a quoi ?
27:16Bonne histoire, ici.
27:19Puis toi, ils vont, assieds-toi.
27:20Allez.
27:21Assieds-toi, je te dis.
27:24Victor, viens me racontrer.
27:26Allez.
27:29Personne ne t'accuse.
27:33Il ferait beau voir.
27:36Les mauvaises langues, c'est pas ce qui manque dans le pays.
27:39A commencer par sa mère.
27:41C'est la pure de toutes.
27:43Répète un peu ce que tu viens de dire.
27:45Répète un peu pour voir.
27:47Le premier qui toucha ma mère, il y a Rachel Gallet.
27:49Allez, c'est fini, oui.
27:50Je veux pas de tailleur, ici.
27:52Allez, you.
27:54On va faire un petit tour.
27:55Va prendre un peu l'air, allez, c'est sûr.
27:59Allez, va, mon gars.
28:12Ouais, mais je pourrais bien avoir raison.
28:14Qu'est-ce qui n'arrête pas de baver sur les autres ?
28:17Qu'est-ce qui est toujours à l'affût des ragots ?
28:19C'est bien la mer Loire, là, non ?
28:21Il n'y a pas plus mauvais qu'elle.
28:23Tu exagères un peu.
28:25C'est la même chose.
28:25On m'attaque, je me défends.
28:28Il y a du vrai dans ce qu'il dit.
28:30Ce serait bien son genre, à la vieille.
28:32Hein ?
28:33Non, vraiment, je ne comprends pas.
28:40Mon mari n'avait aucune raison de se suicider.
28:42Nous nous entendions très bien, ses affaires marchaient.
28:46Non, je ne vois pas.
28:48Quand on travaille trop, il arrive qu'on soit déprimé.
28:51Je m'en serais aperçu.
28:52Nous étions très liés, lui et moi.
28:55Dans la voiture, on a trouvé une lettre anonyme.
28:59Vous étiez au courant de cette lettre ?
29:02Une lettre anonyme ?
29:04Non.
29:05Il ne m'en avait jamais parlé.
29:07Vous êtes sûr ?
29:09Une lettre qui pourrait même expliquer son suicide.
29:12Que disait cette lettre ?
29:14Pas forcément la vérité, madame.
29:17Vous pouvez parler.
29:18J'ai toujours eu entièrement confiance en mon mari.
29:22Cette lettre l'accusait d'avoir eu des relations avec une jeune fille du pays.
29:26Mais c'est stupide !
29:28Je connaissais assez mon mari pour savoir que ce n'était pas son genre de distraction.
29:32Les gens aiment salir ce qu'ils ne peuvent pas atteindre autrement.
29:36Je sais qu'on nous jalousait.
29:38On a même dit que je l'avais épousé pour son argent,
29:41pour sauver le domaine de ma famille.
29:43C'est faux !
29:45Ce qui est vrai, c'est qu'il a consacré une partie de l'argent qu'il gagnait
29:48pour racheter les hypothèques et les terres qui avaient été vendues.
29:52Mais il se trouve que je l'aimais.
29:55Il faudrait avoir honte de l'argent que l'on gagne.
29:58Honte de s'attacher à quelque chose ou à quelqu'un.
30:01Même notre fils, considéré comme une tare d'être né riche.
30:06Eh bien, moi, je n'ai pas honte d'avoir de l'argent.
30:08Mon mari l'a durement gagné.
30:10Madame Rénaud,
30:12est-ce que vous permettez qu'on jette un coup d'œil sur les papiers de votre mari ?
30:14Peut-être qu'on trouvera un indice.
30:16Mais bien sûr, son bureau est de ce côté.
30:18Sous-titrage Société Radio-Canada
30:48Sous-titrage Société Radio-Canada
31:18Encore une heure de mon étudiant.
31:20Encore une reconnaissance d'Adèle.
31:21Oui, regardez.
31:23Regardez dedans.
31:25Oh, mais...
31:27Le gars ne nous a pas tout dit.
31:29Regardez.
31:30Il a oublié de nous préciser qu'il avait de l'argent à Rioux.
31:34Puis la date de remboursement est passée, là.
31:38Ça mérite une explication, ça.
31:48Ça va pas ?
31:53Mais qu'est-ce qu'ils ont ?
31:54Qu'est-ce qu'ils ont tous à m'éviter ?
31:56Comme si j'avais la paix.
31:57Vous venez nous accuser de quoi encore ?
32:15Vous venez nous accuser de quoi encore ?
32:27Bonjour, le gars.
32:28C'est vous que je viens voir cette fois.
32:29Et...
32:30Dites donc.
32:32Pourquoi vous n'avez pas dit que Rioux vous avez traité de l'argent ?
32:37Ben quoi ?
32:39C'est pas défendu, non ?
32:41Il était gourmand, hein, côté intérêt.
32:46J'avais accepté.
32:47Vous l'avez remboursé ?
32:49Non.
32:53Et la date d'échéance était passée ?
32:56Oui, mais...
32:58Vous m'avez accordé un délai.
33:02L'abattoir me doit de l'argent.
33:04Ah, ah.
33:05Oui.
33:05Et qu'a-t-il exigé en échange, de ce délai ?
33:09Bon.
33:11Rien.
33:14Rien du tout.
33:15Tiens.
33:17C'était pas son genre.
33:17Il était pas tellement tendre à faire.
33:21Oui, mais...
33:23C'est pourtant comme ça.
33:26Bizarre.
33:37C'est là.
33:38Bien sûr, c'est pour ça.
33:40C'est parce que t'allais avec lui qu'il a accepté d'attendre.
33:45C'est comme ça.
33:45C'est que ça !
33:48C'est que ça !
33:49Salon.
33:52Salon.
33:53Tu vas me plier.
33:57Espèce de sale carche !
33:59Sale carche !
34:00C'est-à-dire que tu dis le gars !
34:01Ici, c'est moi qui interroge.
34:02Oui, mais la réputation de ma fille, c'est moi qui s'arrête !
34:04Tu vas lui penser plus tôt !
34:05Allez, là, c'est un voyage !
34:06Sinon, tu vas nous obliger à t'embarquer.
34:12Et vous, mademoiselle de Galles, faut parler, maintenant !
34:14Il s'agit plus de se taire, hein !
34:17Oui, je fréquente quelqu'un.
34:20Mais c'était pas monsieur Rioux.
34:22C'était son fils, Marc.
34:24Bon, revenons à notre affaire.
34:31Alors, vous preniez la voiture de votre père, pour aller avoir rendez-vous ?
34:35Oui.
34:36Quand il fait mauvais, c'est plus confortable que une moto, non ?
34:39Avec ou sans sa permission ?
34:42Je m'arriverai de la lui demander.
34:46Vous retrouviez toujours Anne-le-Galle au même endroit ?
34:51A près de la ferme Kozanec ?
34:53Oui.
34:54Mais quelle importance ça a ?
34:56C'est précisément l'endroit où on a retrouvé votre père mort.
35:00Moi, je trouve cette coïncidence curieuse.
35:03Pas vous ?
35:05Non, je comprends pas.
35:08Pouvez-vous savoir que vous retrouviez Anne-le-Galle à cet endroit ?
35:11Sûrement pas.
35:12Autrement, j'en aurais entendu parler.
35:22Bonjour, monsieur le maire.
35:23Bonjour, Laurent.
35:24L'adjudant Hébert n'est pas là ?
35:26Le silence au bureau.
35:27Revenez cet après-midi.
35:28On prendra votre déposition.
35:32Monsieur.
35:34Bonjour, monsieur le maire.
35:35Bonjour, mon adjudant.
35:36Alors, votre enquête avance ?
35:38Bah, côté d'être anonyme,
35:39La surveillance des boîtes à lettres ne donne rien.
35:43Puis alors, en ce qui concerne Rioux,
35:45j'en suis à me demander si c'est vraiment suicidé.
35:48Ça simplifie pas les choses.
35:50Tenez.
35:50Le docteur Kervalek, maire de la ville, a droit, lui aussi, à sa pile page de littérature.
35:58Vous avez l'intention de porter plainte ?
36:07Même pas.
36:10C'est tellement absurde.
36:13En croire notre corbeau, j'aurais fait avorter la moitié du pays, alors.
36:16Non, non, vous pouvez la garder, si ça peut vous être utile.
36:26Allez, laissez-vous le dossier.
36:30Et vous n'avez aucune idée de l'identité de ce corbeau ?
36:35Eh non, hélas.
36:38Pas pour l'instant.
36:39Mais il faut faire vite, parce que les esprits s'échauffent.
36:42Vous savez ce que c'est.
36:42On cause, on cause, et puis brutalement, ça explose.
36:48Alors, vous pensez avoir des résultats avant l'explosion ?
36:53Peut-être.
36:55Vous savez, pour moi, tout est lié à la mort du Royaume.
37:07Il faudrait deux kilos de patate, s'il vous plaît.
37:09Pour la petite dame, qu'est-ce que ça sent ?
37:11Ah, c'était mon tour. Ça vient, c'est pas ta vie.
37:13Je n'en ai plus.
37:14Pas celles-là.
37:14Elles sont vendues.
37:17Si elle en veut, elle n'a qu'à m'écrire, en condition qu'elle signe.
37:21Je vous dis une salade.
37:23J'en prie, madame. Je te dis, c'est une belle pommée, là.
37:27Salut, Kaki.
37:28Salut, Laurent.
37:30Comment tu vas ?
37:30Bon.
37:32Dis donc,
37:34il paraît qu'on cause beaucoup dans le pays.
37:36On causerait de quoi ?
37:37Des lettres anonymes.
37:38De celui ou de celle qui les aurait écrites.
37:40Moi, je n'ai rien entendu.
37:48Viens voir là.
37:50Tu sais que tu es en infraction ?
37:52On ne peut même plus lire tes plaques d'immatriculation.
37:56C'est comme tes feux arrière.
37:57Tu les as fait réparer.
37:59Tu sais que ça va te coûter un PV.
38:00T'es content comme ça ?
38:08Que voudrais-tu que je te dise ?
38:09Chacun son boulot.
38:10Toi les assassins, puis moi les bêtes.
38:13Maintenant, si tu veux, je peux t'offrir un verre chez Gaston.
38:15D'accord.
38:15La Kaki avec Laurent.
38:23Salut.
38:24Messieurs.
38:25Salut.
38:25Salut.
38:28Salut, Kaki.
38:29Salut.
38:29Salut, Laurent.
38:30Qu'est-ce que tu bois ?
38:31Pour moi, un rouge amélioré.
38:33Oui.
38:34Pour moi, un café.
38:34Alors, un café ?
38:40Bon, s'il te plaît.
38:42Alors, l'assassin de Rioux, on l'a trouvé ?
38:47Qui a dit qu'on l'avait assassiné ?
38:49C'est lui pareil au même.
38:51S'il n'avait pas reçu la lettre.
38:53Pour moi, celui qui a écrit, c'est l'assassin.
38:58Et quand je dis celui, je me comprends.
39:02Moi ?
39:03Ce que je comprends pas, c'est qu'on n'interroge pas les suspects quand on les connaît.
39:09Ça, c'est bien mon avis.
39:11Faut des preuves, avant d'accuser les gens.
39:15Moi, je suis sûr qu'elle finirait par avouer.
39:18J'ai une preuve, ça, non ?
39:20Qui, tel ?
39:21Méfiez-vous, les gars.
39:26C'est dangereux d'accuser les gens sans preuve.
39:29Et vis-à-vis de la loi, ça relève de la diffamation.
39:31On n'a pas donné de nom.
39:34Bonjour.
39:37Un pastis.
39:40Le premier qui dit du mal de ma mère, je lui arrache la gueule.
39:45Et un petit café pour Laurent, qui marche.
39:49Et sans sucre comme d'habitude, hein, mon petit Laurent ?
39:51Viens, pousse ton chapeau, merci.
39:52Bon, je vous remercie, docteur.
39:53Vous m'envoyez un exemplaire, hein ?
39:55Au revoir.
39:56Oui, entrez.
39:59Ah, alors, comment ça se passe ?
40:01C'est plutôt trop dur.
40:03Tout le monde est persuadé qu'il s'agit de la merde ouarne.
40:05Et sa plaière à son fils.
40:07Oui, ça devait arriver.
40:09Oh, il a peut-être écrit les lettres, mais il a sûrement pas tué Ryu.
40:13Tué ?
40:13Oui, j'ai reçu un premier rapport, Ryu a été tué à bout portant.
40:18Mais c'est pas lui qui a appuyé sur la détente.
40:20Pourquoi ?
40:21Eh bien, pour la bonne et simple raison qu'il avait le bras trop court.
40:27Il lui manquait 5 centimètres pour appuyer sur la détente.
40:30Une fois, le canon posé sur sa poitrine.
40:35Alors, on repart à zéro ?
40:37Je croyais de moins en moins son suicide, mais alors maintenant, on a une preuve matérielle.
40:44Parce que la lettre à Donnie, c'était pour faire croire au suicide.
40:46Oui.
40:47Mais c'est sans doute ce qui a servi à attirer Ryu.
40:51Et comme il se méfiait, il a emmené son fusil.
40:53Parce qu'il a pris avec lui son fusil.
40:55Pas sûr.
40:57Quelqu'un avait la possibilité d'attirer Ryu sans qu'il se méfie sur le petit chemin.
41:03Quelqu'un qui avait aussi accès au fusil.
41:05Son fils ?
41:07Ryu était coléreux.
41:08Il pouvait très bien avoir appris la liaison de son fils.
41:12Non, je crois pas.
41:13Je crois pas parce que n'oubliez pas que maintenant,
41:15l'auteur des lettres anonymes.
41:18Et sûrement aussi l'assassin.
41:21Alors son fils n'aurait pas compromis sa petite amie en en parlant dans la lettre.
41:27Ce qui est bizarre, c'est que toutes ces lettres comportent des accusations fantaisistes.
41:33Comme s'il s'agissait de quelqu'un qui connaîtrait pas les gens du coin.
41:36Mais moi, je suis persuadé que c'est plus le cas du pays.
41:43J'ai l'impression qu'on a encore amené Maï, le Bracco.
41:48Qu'est-ce qu'on fait au sujet de la merroir ?
41:49Parce que les gens du pays l'ont pratiquement mis en quarantaine.
41:52On peut pas agir tant qu'il n'y a pas de plaintes de déposées.
41:54Oui, mais vous croyez pas que les gens aillent un peu trop loin ?
41:56Ils sont très énervés, vous savez.
41:58Oui, ben c'est à nous d'être vigilants si jamais il y avait...
42:00Hein ?
42:01Oui, entrez.
42:04C'est tout le sujet de Maï.
42:06Ah oui, hein.
42:07Je suppose qu'il doit jurer ses grands dieux qu'il a buque de l'eau.
42:10Ah, évidemment.
42:12Seulement, il y a autre chose.
42:14Dans ses poches, on a trouvé ça.
42:18On y va.
42:31R. R. R. R. R. ça pourrait signifier Roger Rioux, ça ?
42:39Dites-en, Laurent, si j'ai bonne mémoire, quand on a retrouvé Rioux, il avait rien dans ses poches.
42:46Rien.
42:47Même que sa femme a été surprise quand on le lui a dit.
42:50Bon, on va téléphoner lui et demander lui si son mari possède un briquet de cette marque avec ses initiales.
42:56Ramenez-moi Maï.
42:57Allez, viens, Maï.
43:04Oh, je buvais tranquillement, chef.
43:06Le premier verre de la journée, je vous jure que c'est vrai, je faisais pas de scandale.
43:10C'est cette grosse vache de l'obélec.
43:11C'est toi.
43:17Tout ça, cet argent, t'en as jamais eu autant de ta vie, toi ?
43:21C'est mes économies.
43:22T'économises ? Sur quoi ?
43:24Ah, vous savez bien, chef.
43:25Je sais quoi ?
43:26Bah, de temps en temps, je vends un petit lapin que je trouve.
43:30Que tu trouves dans un collet ?
43:31Dis-donc, si c'est la vente des lapins qui t'a rapporté tout ça, il doit plus y en avoir beaucoup dans la langue.
43:44Et ça ?
43:46Tu l'as échangé contre un lapin ?
43:48Je l'ai trouvé.
43:50Je vous jure que je l'ai trouvé.
43:52Tu sais pas qu'on doit déclarer les objets qu'on trouve ?
43:54Non, j'allais le faire, chef, j'allais le faire.
43:57Justement, je venais ici.
43:59Et j'ai eu un peu soif.
44:01Tu te fous de nous, Mahé ?
44:06Tu sais à qui il appartient ce briquet ?
44:09À Riou.
44:11Riou qu'on a retrouvé assassiné.
44:14Hé, là, hé, oh, là !
44:15Mais j'ai tué personne, moi !
44:17Et d'abord, il s'est suicidé, le Riou.
44:19Non, justement, on l'a tué.
44:21J'ai une preuve.
44:23Et figure-toi que son briquet a disparu.
44:25Et son argent aussi.
44:29T'es mal parti, toi, dis-donc, hein ?
44:33Ça va, moi.
44:34Puis il faudrait mieux te parler, mon vieux.
44:36Si tu n'y, personne ne te croira.
44:39À vous, on en tiendra compte.
44:42Ben oui.
44:44C'est le briquet, le Riou.
44:46Puis l'argent qu'il avait dans son portefeuille.
44:51Je l'ai pas tué, ça, j'ai le juif.
44:52Il était mort.
44:56C'est vrai !
44:58J'ai vu la voiture dans mon petit chemin.
45:00Même qu'à cette heure-là, ça m'a étonné.
45:03Je vous jure que c'est vrai.
45:05Il était sur la banquière, raide mort, je vous jure.
45:07Du sang partout, je vous jure.
45:09Arrête de jurer, tu me fatigues.
45:12Alors, d'après toi, il était mort.
45:13Ben oui, puisque je voulais...
45:15Oui, quoi !
45:16Je peux rien dire de plus !
45:18Ça t'a pas gêné de faire les poches d'un mort ?
45:21Ben, puisqu'il était mort, ça.
45:22Ça pourrait lui faire ni chaud ni froid.
45:26Et les héritiers, cet argent, ça leur revient, non ?
45:30Ben, de ce côté-là, je suis tranquille.
45:32Il doit leur en rester.
45:35Bon, on reprend tout.
45:40Assieds-moi.
45:41Donc, t'étais dans la lande.
45:49Les indéciles finissent par me faire peur.
45:53Ils ne me connaissent pas.
45:56J'en sais long sur eux, moi.
45:57Très long, même.
45:59Faut bien se méfier.
46:03T'en fais pas, maman, je vais m'occuper de tout ça.
46:04Je crois qu'il est temps.
46:05Tu vas pas faire des tises, au moins.
46:08Quand on est attaqué, faut bien se défendre, non ?
46:13Mais je m'entends que tu y attaques.
46:14Tu t'énerves facilement.
46:16Je vais te faire tes courses.
46:17Ils me refuseront pas, moi.
46:18J'ai besoin de rien.
46:19Je vais quand même faire un petit tour.
46:26Même chose.
46:28Eh oh, elle est améliorée, hein ?
46:30Améliorée, améliorée.
46:32Tu crois pas que t'es assez améliorée comme ça, non ?
46:33Tu ferais mieux de te mettre en la minérale, oui ?
46:36Faut.
46:41Et qu'est-ce qu'on attend, puisqu'on sait qui c'est ?
46:44Oh, vous savez, vous savez.
46:46Elle est quand même pas venue me faire des aveux, la vieille.
46:48Oui.
46:48Ben, avec moi, faudrait pas longtemps, je te le dis.
46:51Bon, faites-moi les cons.
46:53Les Vendarmes s'en occuient, puis ils savent ce qu'ils font, quoi.
46:55Ouais, mais ils font pas vite.
46:57Ah non, pas vite, gendarme.
46:58Tu parles.
46:59Cette fois-ci, on a la preuve formelle.
47:03Ryu a été assassiné.
47:06Il a été tué, mais pas avec son fusil.
47:09Allez, Martin.
47:09Tiens, v'là le renfort.
47:20Quel genre de fusil as-tu, toi ?
47:21Un fusil ? Quel fusil ?
47:23J'ai même jamais eu de permis.
47:25Bon, Ryu a été tué, mais pas avec son fusil.
47:30Le résultat de l'autopsie et d'analyse des laboratoires sont formels.
47:34Alors, on attend que tuer Ryu, et après, on a tiré avec son fusil.
47:39Pour faire croire au suicide.
47:40C'est quelqu'un qui se croit très malin, très astucieux, mais qui a commis une erreur.
47:45Laquelle ?
47:47Ben oui, Ryu a été tué avec une cartouche de type Magnum.
47:50Or, il faut un fusil à chambre spéciale pour tirer ce genre de cartouche.
47:55Et le fusil de Ryu est de type classique ?
47:57On peut pas mettre une cartouche Magnum dans l'automatique qu'il avait.
48:02T'es sûr de pas avoir un fusil de genre, là, toi ?
48:04J'ai jamais eu de fusil, je vous dis.
48:07Tous vos collés, ça, ça fait pas de rire.
48:10C'est bien simple, je peux pas me mettre au lit avec ma bonne femme
48:13sans me demander si c'est pas elle qui écrit ces putains de lettres.
48:16Mais, mais tu sais bien que c'est pas elle, puisque...
48:20Père Jean, Père Jean, c'est pas elle, puisque...
48:23Ouais, ben pour plus avoir de mauvaises idées en tête, y'a qu'un moyen, c'est...
48:40Alors, qu'est-ce que tu prends, Yvon ?
48:43T'as pas reçu de lettres anonymes ce matin, toi ?
48:47Ben non.
48:49Celle qui n'a plus de revue à découper, hein ?
48:51C'est de ma mère qui va parler.
48:54De mine !
48:55Oh !
48:58Non, mais dis-donc, toi !
48:59Non, c'est...
49:00Arrête !
49:01C'est tout dingue !
49:06Téléphine, j'appelle les gendarmes !
49:07Je vais lui faire sa fête.
49:10Y'a mieux à faire.
49:11On va aller lui dire à sa mère ce qu'on pense des lettres anonymes.
49:13Sacré nom de Dieu !
49:14Sans ségurer !
49:15Tu viens, Père Jean ?
49:16Non, merci.
49:18Et toi, tu viens ?
49:19Vraiment, je viens, viens.
49:20Allez, avancez.
49:23T'es quelqu'un qui est complètement fou ?
49:25Vraiment, revivir !
49:26Kaki !
49:27Tchou !
49:29Salette !
49:34Allez, viens boire un coup, voilà.
49:39C'est dans mes trains.
49:40Fonds-moi la paix.
49:41Je vais la faire la poids, tous ces saluts.
49:50T'es toute seule ?
49:59Oui, c'est pas les visites qui me dérangent en ce moment.
50:05T'es encore battue ?
50:09Qu'est-ce qu'il te fait ?
50:14Ne t'inquiète pas.
50:15On peut revenir, maintenant.
50:35Les gars, je crois qu'on va faire une connerie.
50:41Vous allez pas vous dégonfler, maintenant, non ?
50:43Non.
50:43Alors, on y va, on n'y va pas.
50:58Ah, c'est que, c'est...
51:00Bon, je vais rien.
51:07Non, non.
51:13La vache.
51:16Mais c'est qu'il nous descendrait.
51:33Laissez les armes.
51:34Ne faites rien pour l'instant.
51:35Madame Loirne.
51:50Madame Loirne.
51:52C'est le gendarme, ils vont.
51:53Tu vas pas tirer.
51:54Je vais me gêner.
51:59Le premier qui approche !
52:01Je lui fais sauter la gueule !
52:03C'est Yvon.
52:15Il est devenu dingue.
52:17Et vous, qu'est-ce que vous faites là ?
52:18Allez, dégagez, dégagez, hein !
52:19Mais on parlera de ça plus tard.
52:24Bon, ben, nous, on va essayer de lui faire entendre raison.
52:26Sinon, ben, on demandera du renfort.
52:28Loirne !
52:34Écoute-moi !
52:36Tu risques rien, ta mère non plus !
52:39Alors jette ton fusil
52:39et sors de la maison !
52:42Yvon, fais ce qu'il te dit !
52:44Ce serait trop facile !
52:46Jamais !
52:47Je vous ferai tous sauter la gueule !
52:49Allez, parlez-lui !
52:57Occupez-le !
52:59Yvon !
53:00Tu m'entends ?
53:01C'est moi, Martin !
53:03Je suis là avec Laurent !
53:07On ne veut pas de mal !
53:09Allez, fais pas l'imbécile !
53:16Yvon, jette ton fusil !
53:18Tu ne vas quand même pas tirer sur nous !
53:24Si tu ne veux pas qu'on approche !
53:28Sors de là !
53:30Allez, sois raisonnable, Yvon, sors de là !
53:33Tu ne veux quand même pas qu'on attaque !
53:36Ta mère est là !
53:38Tu ne devas tout de même pas entraîner cette pauvre femme dans ce guet-pied !
54:08Non !
54:09Tu ne me fais pas de mal !
54:10Ça va, lâchez-le !
54:11Alors, qu'est-ce qui t'as pris, toi ? Hein ?
54:12C'est à cause de la mère !
54:13Seulement pour ça !
54:14Seulement pour ça !
54:15Mais dis-donc, c'est une cartouche magnum, ça !
54:16Qu'est-ce que tu chasses avec ça ?
54:17Ben, comme tout le monde !
54:18Au fait, Ryu, il ne s'est pas suicidé, hein !
54:21Il a été tué avec une cartouche magnum, justement !
54:24Il a été tué avec une cartouche magnum, justement !
54:25Et son fusil tire pas ce genre de cartouche !
54:27Et son fusil tire pas ce genre de cartouche !
54:31Tu sais ce que c'est que c'est que la balistique ?
54:33Tu sais ce que c'est que la balistique ?
54:34Ça permet de savoir que c'est une cartouche magnum, ça !
54:35Mais dis-donc, c'est une cartouche magnum, ça !
54:37Qu'est-ce que tu chasses avec ça ?
54:39Ben, comme tout le monde !
54:41Au fait, Ryu, il ne s'est pas suicidé, hein !
54:46Il a été tué avec une cartouche magnum, justement !
54:51Et son fusil tire pas ce genre de cartouche !
54:56Tu sais ce que c'est que la balistique ?
55:00Ça permet de savoir avec quelle arme une cartouche a été tirée !
55:08Eh oui !
55:10Qu'est-ce que tu fais ?
55:12Tu avoues tout de suite ou tu préfères attendre le résultat du laboratoire ?
55:23C'est un salaud !
55:25Il a profité de ce que j'étais à la pêche en Afrique pour venir baratiner la mer !
55:29Il lui a acheté la maison en viagé !
55:31Ma maison ! C'était ma maison ! Il n'a pas le droit de faire ça !
55:36Tu lui as fixé rendez-vous ?
55:38Avec l'intention de le tuer ?
55:42Oui !
55:44Je lui ai dit que j'avais découvert celui qui écrivait les lettres !
55:46Je lui ai même dit d'amener son fusil !
55:49Il ne se méfiait pas !
55:51Les lettres anonymes !
55:53C'était pour détourner les soupçons !
55:57Faire croire au suicide !
56:05Allez, emmenez-le !
56:07Tu ne peux pas savoir !
56:21Tu ne peux pas savoir !
56:23Tu peux pas savoir !
56:24Tu peux pas savoir !
56:25Tu peux pas savoir !
56:27Fais-tu un demi-tour !
56:28Fais-tu me le misurer ?
56:45Fais-tu un demi-tour...
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