Emmanuel Razavi : «Les élites diplomatiques pensent que les conservateurs sont allés trop loin.»

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Emmanuel Razavi : «Même au sein des élites diplomatiques iraniennes, qui pour certaines sont en rupture avec le guide, pensent que les conservateurs sont allées beaucoup trop loin.»

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00:00Je n'arrête pas de le dire. La République islamique d'Iran, tout à l'heure, Rachel parlait de la Constitution.

00:04Depuis 1979, ont été pensées des institutions pour qu'elles tiennent sur la durée.

00:09Donc ça, c'est absolument vrai. En revanche, la fracture, elle est vraiment là.

00:13On la sent quand on discute avec les gens appartenant aux différentes tendances.

00:17C'est vrai, même au sein, je pense, des élites diplomatiques iraniennes,

00:21qui pour certaines sont en rupture avec le guide,

00:24pensent que les conservateurs sont allés beaucoup trop loin.

00:27Et puis, je rappelle qu'aujourd'hui, au sein des oppositions laïques, démocratiques iraniennes,

00:31il y en a plusieurs, ça va du Prince, Reza Palavi ou Kurde,

00:34globalement, le spectre est assez large.

00:37Il y a quand même des gens qui sont en train de discuter avec des dignitaires du régime de l'armée nationale,

00:44c'est important, ou des gardiens de la Révolution, qui ont fait défection.

00:47Je le rappelle encore, ils n'ont pas juste fait défection, à mon avis,

00:50pour partir en vacances ou pour éviter de se faire assassiner.

00:52C'est que derrière, forcément, à un moment donné, il y aura peut-être un projet d'organisation.

00:57De renversement ou de coup d'État ou de coup de patte.

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