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00:06— Oui, merci. Merci, madame la présidente. Monsieur l'ambassadeur, d'abord une petite précision, puisque les ressortissants français qui ont été interceptés, c'est bien intercepté dans les eaux internationales.
00:18C'est juste pour préciser. Monsieur l'ambassadeur, moi, je vous ai écouté. Depuis le début de l'opération de Tzal à Gaza au lendemain du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien affirme, et vous l'avez redit, que son objectif est de détruire le Hamas et de libérer les otages.
00:35Un petit rappel quand même, la colonisation des territoires palestiniens était en oeuvre avant le 7 octobre. Mais derrière ces objectifs, qui sont effectivement louables, on voit bien que la réalité est tout autre.
00:46Votre armée a déjà tué plus de 54 000 personnes. On peut jouer sur les chiffres d'où ils viennent. Le meilleur moyen, ce serait d'accepter, en fait, que des observateurs puissent se rendre sur place.
00:58Mais sans compter les centaines de milliers qui sont affamés, blessés et déplacés, parce qu'il y a bien des déplacements de population et des déplacements sans fin, vous ne pouvez pas dire qu'ils sont tous des terroristes du Hamas.
01:09Quant aux otages, leur famille dénonce depuis des mois leur sacrifice par le gouvernement israélien. En réalité, monsieur l'ambassadeur, je vous ai écouté, mais votre version, elle ne tient plus.
01:19Encore plus, je l'ai dit, en refusant tout observateur et en faisant l'opacité totale sur ce qui se passe à Gaza.
01:26Et le voile sur vos intentions réelles s'est dissipé, en réalité, depuis quelques mois. Rupture du cessez-le-feu mi-mars, soutien de Benyamin Netanyahou au plan de Donald Trump,
01:36accélération des annexions des colonies en Cisjordanie, toujours évidemment en opposition totale avec le droit international.
01:42Depuis le 5 mai, le gouvernement israélien assume enfin son véritable but, la conquête de Gaza et le départ, soi-disant volontaire, de ses 2 millions d'habitants.
01:54Les opérations militaires, avec l'appel de 60 000 réservistes et le grignotage du territoire, témoignent de cette volonté d'annexion.
02:01Les franges les plus extrémistes du pouvoir ne cessent de pousser pour cette conquête de Gaza, malgré l'échec de la précédente occupation, puis de la Cisjordanie.
02:09En réalité, monsieur l'ambassadeur, ça contraste quand même beaucoup avec votre discours.
02:16Alors, monsieur le balançadeur, pouvez-vous donc nous confirmer, ou plutôt nous reconfirmer, mais vraiment plus clairement, que vous êtes contre la solution à deux États défendus par la France ?
02:26Le Premier ministre israélien disait récemment « Un État palestinien serait une énorme récompense au terrorisme ».
02:32Alors, si tel est votre objectif, quelle perspective politique imaginez-vous qui n'implique pas, justement, le génocide du peuple palestinien,
02:41et avec lui, l'isolement total de votre pays sur la scène internationale ?
02:45Et puis, je rajouterai, par rapport à ce que vous venez de dire, qu'en réalité, combattre le terrorisme, on est tous évidemment pour combattre les terroristes.
02:53Mais je pense que vous faites une grave erreur, parce qu'on ne combattra jamais le terrorisme uniquement avec les armes,
02:57mais avec des solutions politiques, et on combattra durablement uniquement avec des solutions politiques.
03:02L'utilisation du terme « génocide », je m'excuse, mais est vraiment regrettable.
03:18Parce que, vous savez, vous savez quel est le taux de naissance ?
03:34Natalité chez les Palestiniens ?
03:39C'est trois enfants par personne, à peu près trois.
03:43Il y a plus de Palestiniens aujourd'hui qu'il y avait le 6 octobre.
03:48Alors dire qu'il y a un génocide, non, dire qu'il y a un génocide quand la population augmente, c'est vraiment grave.
03:57Au contraire, les Palestiniens rentrent en Israël pour être traités.
04:04Vous savez que dans les hôpitaux de Jérusalem, les hôpitaux de Jérusalem traitent de la même façon les Palestiniens qui viennent de Cisjordanie, qu'ils traitent les Israéliens.
04:13Alors dire qu'il y a un génocide quand Israël, justement, aide la santé palestinienne, le service de santé palestinien, aide les Palestiniens.
04:23Les Palestiniens sont traités.
04:27Non, mais justement, quand les Israéliens traitent...
04:30Vous savez que Sinoir lui-même a été traité dans un hôpital israélien.
04:36Iria Sinoir lui-même a été sauvé dans un hôpital israélien.
04:40Alors si notre but était de génocider les Palestiniens, au moins on l'aurait laissé mourir.
04:45Parce qu'il avait un cancer cérébral.
04:48Alors vraiment, utiliser ce terme, quand nous aidons les Palestiniens, leur service de santé, quand Israël aide le service de santé palestinien,
05:02c'est, excusez-moi, mais c'est tout à fait inacceptable.
05:06C'est vraiment... Ne pas regarder la réalité sur les faits comme ils le sont.
05:13Je ne... Dans aucun cas, j'ai dit que...
05:17Je dispute le nombre de morts qu'il y a jusqu'à présent.
05:21Et c'est terrible. Et c'est terrible.
05:23Cette guerre est terrible.
05:26Notre but n'était pas, justement, de causer la mort de 50 000, 54 000, vous dites 50 000 ?
05:3254 000, je ne discute pas. Nous sommes incapables de discuter les chiffres.
05:35Nous savons exactement combien de terroristes nous avons tués, nous avons éliminés.
05:40Et ça, nous le savons.
05:42Et ce ratio... Vous savez quel était le ratio, monsieur le sénateur,
05:45quand la France et les Alliés ont combattu à Raqqa et combattu à Moussoul ?
05:50Pour chaque terroriste qui était tué, il y avait 4 civils qui étaient tués.
05:56J'accepte le chiffre que vous donnez de 54 000.
05:59Je ne le discute pas. Je ne discute pas. Je l'accepte.
06:02Mais nous savons qu'il y a 25 000 terroristes qui ont été tués, éliminés.
06:06Ça veut dire que le ratio est à peu près de 1 pour 1.
06:09Pour chaque terroriste qui est tué, il y a malheureusement, et c'est terrible,
06:14un palestinien civil qui meurt aussi.
06:17Et je dis, pour chaque personne, pour chaque enfant,
06:21pour chaque civil palestinien qui est tué,
06:24chacun d'entre eux est une tragédie.
06:26Est une tragédie pour les palestiniens.
06:28est une tragédie pour les israéliens.
06:33Alors, faire des déclarations, parler de génocide,
06:39excusez-moi, mais c'est inacceptable.
06:42Quand Israël finance, non seulement finance,
06:47non seulement finance, mais aussi, encore une fois,
06:49soigne les palestiniens.
06:50Comment faire pour éviter ?
06:53Je parlais justement de ce que fait Israël.
06:56Je parlais de ce que fait pour éviter.
06:58Je parlais exactement de ce que fait l'armée israélienne
07:01pour empêcher que les civils soient touchés.
07:06Vous parliez de déplacement.
07:08Vous parliez de déplacement.
07:10Je dois répondre quand même au point que vous avez présenté.
07:14Vous parliez de déplacement.
07:15Vous savez pourquoi se font ces déplacements ?
07:17Parce que nous demandons à la population qui est dans un endroit
07:20où nous savons que le Hamas opère,
07:23nous les demandons de bouger
07:24pour que nous puissions opérer
07:26afin de détruire les forces du Hamas
07:28sans qu'ils ne soient touchés.
07:31Alors, vous pensez que c'est préférable
07:35que nous opérions sans leur demander de bouger ?
