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La ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé était invitée de l'émission Le Grand Rendez-Vous ce dimanche 1er juin sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de la femme tuée par son compagnon à Nantes : «Toute la société doit se sentir concernée par les féminicides»

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Transcription
00:00Il y a d'abord la question des féminicides, c'est-à-dire que des femmes soient ciblées parce qu'elles sont des femmes,
00:04soient tuées parce qu'elles sont des femmes, et en général le contexte est toujours le même.
00:09Ce sont des femmes qui voulaient reprendre le contrôle de leur vie, qui voulaient reprendre leur liberté,
00:13qui avaient décidé de quitter leur ancien conjoint, leur ancien compagnon,
00:16et donc un homme qui ne supporte pas, n'accepte pas l'idée que sa femme, ce n'est pas sa chose,
00:20que ce n'est pas sa propriété et qu'elle a le droit à un moment d'être libre et de partir.
00:24Et c'est quasiment à chaque fois au moment de cette séparation, ou une fois que la séparation a été prononcée,
00:29que malheureusement le pire peut se produire.
00:32Donc c'est un devoir de vigilance aussi de l'ensemble de la société,
00:34parce que souvent il y a des signaux avant-coureurs,
00:37pas forcément sur des dépôts de plaintes qui ont déjà eu lieu sur des faits de violence,
00:40mais sur d'autres faisceaux d'indices, d'autres plaintes qui avaient pu exister à l'encontre de ces hommes,
00:46parce qu'en général la violence elle s'accompagne aussi, intrafamiliale, d'autres types de violences.
00:50Donc c'est ces signaux d'alerte qu'on doit réussir à caractériser,
00:54de manière beaucoup plus puissante qu'on ne le fait aujourd'hui.
00:56Moi j'ai besoin qu'on ait une société de vigilance en fait,
00:59c'est-à-dire qu'il y a ce que les pouvoirs publics peuvent faire,
01:01il y a ce que l'État doit faire, mais l'État ne pourra pas seul, c'est pas vrai.
01:05Vous pensez à qui du coup ?
01:06Mais nous tous, c'est-à-dire c'est nous en tant que collègues,
01:08c'est nous en tant que famille, c'est nous en tant qu'amis,
01:10ce sont les élus locaux, ce sont les associations,
01:13c'est toute la société à un moment qui doit se sentir concernée.
01:15Si je venais sur votre plateau en vous disant que toutes les semaines,
01:19un médecin est assassiné dans son cabinet,
01:21qu'un avocat est assassiné dans son cabinet,
01:23qu'un journaliste est assassiné, tout le monde trouverait ça absolument intolérable
01:27de se dire mais comment est-ce possible que ces professions soient prises à partie
01:30et qu'on en vienne à les choisir et à les cibler parce qu'avocat, médecin, journaliste ?
01:35Eh bien là on le fait avec des femmes, on le fait avec des femmes.
01:39Et donc ça doit susciter une réaction viscérale de toute la société
01:44qui doit considérer qu'encore une fois, on ne laisse rien passer, aucune violence.
01:50Sous-titrage Société Radio-Canada
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