Une peine à laquelle il s'était préparé. Après trois mois de procès marqués par plusieurs moments forts, Joël Le Scouarnec est condamné ce mercredi 28 mai à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté aux deux tiers pour viols et agressions sexuelles commis sur 299 patients.
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00:00Je pense que c'est de la stupeur. C'est une peine maximale, certes, mais sans rétention de sûreté.
00:08Donc libérable au deux tiers, ça veut dire que dans six ans, il est potentiellement libéral.
00:13Je crois que la nouvelle a été reçue avec beaucoup de stupeur.
00:19On a entendu un honte à la justice, par exemple.
00:22C'est les victimes qui ont dit ça, honte à la justice ?
00:25Je pense que l'attente était plus importante que seulement 20 ans, avec deux tiers de sûreté.
00:31C'est la stupéfaction, oui.
00:35Ça s'exprime comment ? Qu'est-ce que vous avez entendu ?
00:39Des silences, des pleurs, des hontes à la justice.
00:43C'est une peine maximale, mais c'était le moins que nous pouvions espérer en tant que parti civil,
00:50et que les victimes pouvaient espérer, oui.
00:52Et l'argument, justement, de la présidente à la fin, qui justifie son choix en disant
00:57« j'ai bien entendu les partis. »
00:58Le souhait de réparer, aussi ?
01:01Le souhait de réparer, on n'y croit pas vraiment.
01:04On a vu quand même un personnage qui a joué avec les sentiments, en tout cas dans toute la première partie,
01:11qui a fait peut-être preuve d'un peu plus de repentance, mais sans vraiment d'émotion,
01:16sans que ce soit vraiment...
01:17On n'a pas vraiment l'impression que ça vienne du cœur, en tout cas.
01:21Plutôt de la raison, peut-être pour avoir ce verdict qu'on aurait pu attendre moins clément,
01:26de la part de la Cour.
01:28Donc les victimes ont conscience qu'eux, dans six ans, potentiellement, ils peuvent le croiser ?
01:31Potentiellement, libérable.
01:33Ça ne veut pas dire qu'il va sortir dans six ans, mais dans six ans, il peut demander une sortie.
01:39Oui, oui, je crois qu'elles ont compris.
01:45Solène Paudvin-Favre, je suis présidente de l'association Face à l'Inceste,
01:48et on est partie civile dans ce procès pour dénoncer les failles systémiques
01:53qui ont mené à avoir ce monstre-là.
01:56C'est facile, c'est commode d'avoir uniquement ce chirurgien dans le box des accusés,
02:01quand la société entière lui a permis, en fait, la famille, la société lui a permis de devenir ce qu'il est devenu.
02:09C'est assez commode, finalement, de l'avoir lui seul dans le box des accusés.