Les députés vont adopter ce 27 mai "l'aide à mourir" avec des critères très précis d'encadrement. Il faudra par exemple être atteint d'une souffrance "réfractaire aux traitements ou insupportable". Les malades qui n'auront pas accès aux soins palliatifs pourront désormais aller devant la justice.
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00:00Les députés ont approuvé la création d'un droit à mourir, un droit à l'euthanasie,
00:05avec des critères néanmoins très stricts, Aurèle Gage.
00:08J'aimerais qu'on les détaille. Quels sont ces critères ?
00:11Ces critères sont là pour protéger le patient et pour éviter certains abus.
00:15Il est important de comprendre qu'on va essayer de mettre des critères assez stricts
00:19pour arriver à ne pas faire n'importe quoi.
00:21Première chose qui est assez logique, c'est quand il faut avoir plus de 18 ans,
00:24être français ou résident en France.
00:26Deuxième chose concernant la maladie.
00:28Il faut que ce soit une maladie qui soit grave, donc avec un pronostic vital
00:31qui peut être en jeu, que ce soit en immédiat ou de façon retardée d'ici quelques années.
00:38Ou alors, il faut qu'il y ait une maladie incurable,
00:44c'est-à-dire que le pronostic est, entre guillemets, irréversible.
00:47La quatrième chose, il faut que ça ait un impact sur la vie du patient.
00:49Il faut que ce soit réellement délétère.
00:51Et enfin, la cinquième chose qui est probablement la plus logique,
00:54c'est qu'il faut que le patient ait toute sa tête.
00:56Ces cinq critères sont absolument nécessaires pour, à la fin,
00:58arriver à la possibilité de la mise en place d'une fin de vie.
01:02Aurélien Gage, quelle sera la position du médecin ?
01:04Alors, la position du médecin, il faut bien comprendre comment on va faire ça.
01:08On a déjà été dans ce genre de situation pour l'obstination déraisonnable.
01:12L'obstination déraisonnable, il faut bien comprendre
01:13quand on a des patients graves aux urgences, en réanimation,
01:16et qu'on veut limiter les soins,
01:17eh bien, on va faire des réunions pluridisciplinaires.
01:20On va en parler avec les soignants qui sont proches du malade.
01:23Et bien là, c'est à peu près la même idée.
01:24C'est-à-dire qu'il va falloir deux médecins, un soignant proche du malade
01:27pour, à la fin, arriver à une décision.
01:29Et évidemment, on laisse l'autonomie au patient.
01:31C'est-à-dire que le patient, évidemment, jusqu'au dernier moment,
01:33peut revenir sur sa décision.
01:34Mais il faut qu'il y ait eu l'aval du corps médical
01:38pour pouvoir mettre en place cette fin de vie.
01:40Et...