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  • 26/05/2025
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Et c'est un joli chiffre que le chiffre 14, et il est au coeur de l'actualité.
00:05Léon, 14, et le Canal 14, bien sûr, c'est à partir du 6 juin, on pourrait dire aussi.
00:11Ruan Cruyff aussi.
00:12Ruan Cruyff.
00:13Alors tous les amoureux du football savent que Cruyff portait le numéro 14.
00:17Un autre.
00:18Un autre et 14.
00:19Et 14 victoires de Nadal à Roland-Garros.
00:21Exactement, hier.
00:22Et c'était très émouvant.
00:23On en a parlé ce matin, c'était vraiment très très émouvant, Nadal.
00:25Bonsoir à Sabrina Medjeber, bonsoir à Gilles-William Gollnadel.
00:29J'ai une petite surprise pour vous, en fin d'émission.
00:32Croyez-moi, croyez-moi, que les téléspectateurs restent jusqu'au bout, parce que là, il
00:39est possible, il est possible que vous restiez sans voix.
00:44Ils me tardent.
00:45Ils vous tardent.
00:46Ils me tardent.
00:47Je tiens à vous le dire.
00:48Monsieur Gilles-William Gollnadel.
00:50Et puis notre ami Geoffroy Lejeune du journal du dimanche.
00:54Alors, le monde est possiblement à feu et à sang.
00:58Et de quoi a-t-on parlé aujourd'hui, de la machine à café jusqu'à toutes les
01:04chaînes de télévision ? Emmanuel Macron et son épouse dans un avion.
01:09C'est vrai que cette image fait le tour du monde au Vietnam.
01:12Je ne veux pas dire qu'on ne parle que de ça, mais cette image, je crois que sur un
01:16simple compte vietnamien, elle a été vue par deux millions de gens.
01:19Alors, vous avez effectivement cette image qui est commentée.
01:22Ce sont manifestement les deux mains, les deux poings, vous appelez ça comme vous voulez,
01:28de Brigitte Macron sur son époux.
01:32Et puis, il y a cette descente qui a fait parler, puisque Emmanuel Macron tend son bras.
01:37Mais on peut comprendre que Madame Macron préfère la rampe, parce que c'est dangereux
01:43possiblement sans doute à ce moment-là, en tout cas, d'être au bras de son mari.
01:50Je voudrais qu'on écoute Emmanuel Macron, parce qu'il a quand même réagi.
01:52Et je vous propose de l'écouter en longueur.
01:55Ça dure trois minutes, mais c'est vraiment très intéressant.
01:58Dans quel monde nous sommes ? Je disais, on est quand même possiblement ce monde à feu
02:03et à sang.
02:04Et on est là en train de faire l'exégèse d'un geste dans un avion.
02:08Écoutons le président de la République.
02:10Il y a une dizaine de jours, il y avait une vidéo totalement authentique.
02:15Je retirais un mouchoir de la table.
02:19Et donc, c'était un sachet de drogue que nous nous partageons avec le chancelier Mertz
02:24et le Premier ministre Tharmer.
02:25Je crois qu'il y a huit jours, il y avait une vidéo totalement authentique, où j'étais
02:31en train de serrer la main et m'inrester ensemble avec le président Erdogan.
02:35Et ça devenait une fameuse clé turque.
02:37Mon doigt était saisi.
02:39Et c'était soudain l'expression d'un rapport de force géopolitique qui disait beaucoup
02:42de la France.
02:43Et là, une vidéo qui ouvre, nous sommes en train de nous chamailler et plutôt de plaisanter
02:49avec mon épouse.
02:50Je suis surpris par cela.
02:53Devient une espèce de catastrophe géoplanétaire, où certains sont en train même d'avoir
03:01des théories.
03:02Tout ça, c'est un peu n'importe quoi.
03:05Les vidéos sont toutes vraies.
03:06Il y a parfois des gens qui les trafiquent, mais on fait dire à une vidéo beaucoup de
03:11bêtises.
03:12Sur ces trois vidéos, j'ai ramassé un Klinex, serré la main à quelqu'un et juste plaisanté
03:19avec mon épouse, comme on le fait assez souvent.
03:21Je ne vous démends rien du tout, je vous dis juste que tout ça est un peu dans le
03:32monde où on vit.
03:33Je pense qu'on n'a pas tellement de temps à perdre et je vois beaucoup de maboules passer
03:38leur journée à expliquer sur toutes ces vidéos des interprétations.
03:42Moi, ça fait trois semaines.
03:43Si vous faites l'agenda international du président de la République française, de
03:47Kiev à Tirana jusqu'à Hanoï, il y a des gens qui ont regardé des vidéos et qui
03:53pensent que j'ai partagé un sac de cocaïne, que j'ai fait un mano-a-mano avec un président
04:00turc et que là, maintenant, je suis en train d'avoir une scène de ménage avec ma femme.
04:04Rien de tout ça n'est vrai.
04:05Pourtant, ces trois vidéos sont vraies.
04:06Il faut que tout le monde se calme et surtout s'intéresse au fond de l'actualité.
04:11Je le dis avec détachement parce qu'à la fin, ce n'est pas grave.
04:15Mais ce qui m'importe, c'est qu'on ait aussi un rapport à l'information, à la vérité
04:20pour nos compatriotes, parce que sinon, tout ça tourne.
04:24Je ne parle pas de vous, je parle après de l'usage qui en est fait dans les réseaux
04:27et la manière de détourner une vidéo et parfois, chez certains aussi, de la déformer.
04:31On rajoute parfois des petites cuillères.
04:32J'ai découvert les choses à cette occasion.
04:34Qui aurait intérêt à le faire, dites des maboules ?
04:39Les réseaux sont toujours les mêmes.
04:40Ils sont assez tracés.
04:43Les Russes sont des bons alliés.
04:44Les extrêmes en France, des formidables proxys.
04:49Et après, on a des tas de comptes, anonymes ou pas, et puis on a toujours les mêmes qui
04:52se montrent le caramel à la tête, y compris des rédacteurs ou des commentateurs d'actualité
04:58qui n'ont jamais beaucoup aimé ce que je faisais, qui expliquaient ce matin que j'avais
05:03une diplomatie d'homme battu, pour vous dire à quel point ce sont des fadas.
05:06Donc on a quand même beaucoup de fadas dans le système.
05:09Donc nous, il faut qu'on reste calme et qu'on dise les choses.
05:12Et puis surtout qu'on mène une politique volontariste.
05:14Voilà.
05:15Caramel à la tête, fada ?
05:17Caramel à la tête, je ne connais pas l'expression.
05:18On fait le président Emmanuel Macron à parfaite raison.
05:21Et vraiment, je n'ai pas voulu couper trois minutes volontairement.
05:26On a entendu et vu passer des choses aujourd'hui totalement folles.
05:29Le président giflé, ayant reçu des coups de poing, la France abîmée.
05:34C'est fou.
05:37Il a raison de rappeler l'affaire du mouchoir ?
05:39Il a raison de rappeler le moment avec Erdogan ?
05:42Ce n'est pas les mêmes moments.
05:44Je trouve que l'affaire du mouchoir, ce n'est pas du tout pareil.
05:48L'affaire du mouchoir, effectivement, il n'y a pas de sujet.
05:51L'affaire Erdogan, pardonnez-moi, il y a sujet.
05:57Il y a sujet, si vous me permettez, pour décrypter cette image.
06:00Le langage du corps sur la situation, la position peut-être.
06:03Mais là, aujourd'hui.
06:05Aujourd'hui, pardonnez-moi, il y a un sujet énorme.
06:08Je suis très sérieux.
06:10Il y a un sujet énorme.
06:11C'est que l'Elysée, dans un premier temps, dit c'est une fausse vidéo.
06:13Ça, c'est impressionnant.
06:15C'est la Russie.
06:16Et après, il y a l'arrivée des Russes.
06:17La communication élyséenne est catastrophique.
06:20C'est le seul problème, d'ailleurs.
06:23Si il n'y avait pas eu cette communication élyséenne, on n'en parlerait peut-être pas du tout.
06:29Ou différemment.
06:30Peut-être pas du tout.
06:31C'est-à-dire que ça aurait glissé.
06:33Et l'Elysée dit c'est un faux.
06:34C'est un faux.
06:35Donc à partir de ce moment-là, les journalistes sont un peu piégés.
06:37Puisque c'est un faux.
06:38Ben non, c'est pas un faux.
06:39C'est vrai.
06:40Mais je voudrais comprendre.
06:41Vous avez terminé ?
06:43Il avait dit tout ce qu'il avait à dire.
06:44Il l'a très bien dit.
06:45Il l'a bien dit.
06:46C'était convaincant.
06:47Il est exceptionnel.
06:48Est-ce que vous pouvez terminer ?
06:50Le problème commence comme ça.
06:52Et ensuite, moi, c'est l'apparition des Russes dans cette histoire que je trouve exceptionnelle.
06:55C'est-à-dire que vous réalisez, puisque là, manifestement, les Russes n'ont rien à voir.
06:59Vous réalisez que peut-être à chaque fois qu'on nous parle des Russes, c'est n'importe quoi.
07:03Et on nous a parlé des Russes pour beaucoup de choses.
07:05On nous a parlé des Russes pour la Roumanie.
07:08Pour les punaises de lit, un peu avant.
07:11Si on pouvait éviter de parler des punaises de lit.
07:13C'est un sujet dont on n'a plus le droit de parler ici.
07:15Mais on n'avait que le droit de parler des punaises de lit.
07:18À l'époque, on a dit que c'est les Russes qui amplifient cette histoire.
07:22Les Russes sont, je trouve, très très présents dans la communication élyséenne.
07:26À l'Élysée, vous avez eu l'Élysée sans doute aujourd'hui.
07:28Vous avez échangé un petit peu, comme tout à chacun, pour connaître la sensibilité.
07:32L'Élysée reconnaît que cette première explication a mis dans l'embarras jusqu'au Président de la République.
07:41Si vous prenez toutes les façons.
07:42Il y a forcément un responsable de la com qui a dit ça.
07:46Mais ce n'est pas malin.
07:47Je vais vous dire pourquoi c'est intéressant.
07:49Parce que sur tous les sujets, je pourrais vous faire une liste de 25 sujets ces 10 dernières années,
07:53à chaque fois que vous pensez que vous avez une mauvaise interprétation,
07:57celle qui n'est pas conforme à ce qu'il voudrait,
07:59on vous répond tout le temps complotiste russe.
08:01Il se trouve que parfois, c'est vrai.
08:02Et même souvent, c'est vrai.
08:03Et aujourd'hui, c'était vrai.
08:05Cette image, est-ce que vous la trouvez importante, pas importante ?
08:08Non mais attendez, d'abord...
08:10Alors, il faut dire...
08:11Excuse-moi.
08:12Il faut dire comment elle est...
08:13C'est moi.
08:14Non, non, parce que les gens ne sont pas au courant.
08:17C'est important.
08:18Ce n'est pas une image volée.
08:19Non.
08:20C'est-à-dire que l'avion s'ouvre.
08:22Vous avez les caméras du monde entier.
08:24En l'occurrence, c'est AP qui a fait cette prise de vœux qui est en face,
08:29comme tout à chacun.
08:30Vous avez vu 10 000 fois ces images.
08:32Et effectivement, le reproche qu'on peut faire aussi au président Macron,
08:35et sans doute, pourquoi pas, à son épouse,
08:38c'est qu'à partir du moment où il doit savoir que quand une porte s'ouvre,
08:42il faut faire attention.
08:43Voilà, on va le dire comme ça.
08:45Maintenant, je vous donne la parole.
08:47Merci.
08:48D'abord, vous avez décidé de commenter ce qui s'est passé.
08:52Moi, je ne sais pas ce qui s'est passé avant.
08:54Je ne sais pas ce qui s'est passé après.
08:56Cette image, pour moi, est incommentable.
08:58Voilà au fond ce que je pense.
08:59Vous avez décidé de la rendre publique, d'en faire un sujet.
09:02Non, parce que je vous ai entendu...
09:04Mais parce que l'Élysée en parle.
09:05Autrement, je n'en parlerais pas.
09:07Je vous ai entendu ce matin rudoyer un peu l'excellent Vincent Hervouet.
09:12Oui, parce qu'il extrapolait.
09:15Il extrapolait, mais...
09:16Oui, donc je n'ai pas rudoyé, je me suis dit.
09:18Ce me semble plus sur le reculoir que ce soit.
09:21Non, mais pas du tout.
09:22Je me refuse de commenter une image qui dure trois secondes,
09:26dont je ne sais pas ce qu'il y a avant, je ne sais pas ce qu'il y a après.
09:29C'est le minimum.
09:30Si vous, vous savez ce qui s'est passé avant et après,
09:32c'est une image qu'on peut interpréter...
09:33Cette image, c'est le nom de quoi ?
09:35Pour moi, je...
09:36On vous dit cette image.
09:37Je vais vous donner mon point de vue.
09:39D'esprit simple.
09:40Oui.
09:41D'abord, effectivement, il ne fleure pas très bon
09:44que l'Elysée ait commencé par dire qu'elle n'existait pas.
09:47Quand vous avez l'esprit tranquille, vous ne commencez pas par mentir.
09:52Ensuite, il est normal qu'on la commente.
09:55Moi, j'imagine que si jamais on avait une photo comme ça
09:58de Gérard Depardieu en train de mettre un pain à une femme,
10:02il me semble qu'on la commenterait aussi.
10:03Brigitte Macron ne met pas un pain au président.
10:05Ce que je vois, moi...
10:08Mais vous ne savez pas ce qu'il y a avant ?
10:10Non, mais...
10:11On rentre là-dedans dans des...
10:13Je ne peux pas aller jusqu'au bout ?
10:15Oui.
10:16Je vois effectivement...
10:18Je ne sais pas si ça s'appelle un pain, une claque, mais quelque chose...
10:22Non, ce n'est pas une claque.
10:23Quelque chose d'assez violent.
10:26Que l'on vous explique...
10:27Vous avez vu une claque ?
10:29Est-ce que je peux aller jusqu'au bout ?
10:30Mais ce n'est pas correct.
10:31Est-ce que...
10:32En tout cas, c'est...
10:33Alors, j'ai un problème de vocabulaire.
10:35On ne peut pas l'appeler au moins un coup.
10:37Pour un avocat...
10:38Et on l'explique, d'ailleurs.
10:39Et on l'explique...
10:40Oui, oui.
10:41On l'explique par une chamaillerie.
10:43Ça peut être.
10:44Oui.
10:45Au chahuté.
10:46On l'explique.
10:47Je suis étonné que le Président ait employé ce mot.
10:48Attendez.
10:49On l'explique par une chamaillerie.
10:50Mais en principe, M. Praud, quand ça se passe comme ça dans une chamaillerie, en principe,
10:56on rigole.
10:57Or là, il ne rigole pas du tout une fois qu'il a reçu ça.
11:00Il ne rigole pas du tout.
11:02Il descend.
11:03Et quand ils sont descendus, ils n'ont pas l'air non plus franchement dans la rigolade.
11:07Donc, à tout le monde...
11:08Il se rend compte que la porte est ouverte.
11:09Il ne va pas rire.
11:10Il se rend compte qu'il y a des journalistes qui ont fait Sciences Po, des journalistes
11:13politiques qui ont des licences de droit et qui, ce soir, sont en train de parler autour
11:16de plateaux, faire l'exégèse d'un geste, etc.
11:19Voilà.
11:20Vous avez...
11:21À tout le moins, permettez-moi de m'autoriser un doute sur cet incident.
11:25J'ai un doute.
11:26Il me semble que ce que chacun devrait dire, c'est que cette image est incommentable.
11:31Dit-il après l'avoir soumise aux commentaires des gens.
11:35Alors ça, c'est pas mal, ça.
11:37Ça, c'est pas mal.
11:38Non, mais c'est incroyable.
11:39Mais attendez.
11:40Vous ne savez pas ce qu'il y a avant.
11:43Vous ne savez pas ce qu'il y a après.
11:44Il n'y a pas une loi qui vous obligeait à nous demander de commenter ça.
11:48Et une fois qu'on a dit ça, maintenant, c'est incommentable.
11:51Mais parce que le monde entier la commente.
11:53Donc, c'est le président de la République et lui-même en parle.
11:56Eh bien, moi, j'ai un doute.
11:58Et s'il n'en parlait pas, je n'en aurais pas parlé.
12:01Et si l'Élysée n'avait pas fait de fautes...
12:03La seule faute, je vous répète, je trouve, de cette séquence, c'est que le président
12:08doit savoir que quand ça s'ouvre, il faut être attentif.
12:13Quand on ne se fait pas gauler, on ne se fait pas gauler.
12:15Quand on se fait gauler, on se fait gauler.
12:16Peu importe.
12:17C'est ainsi.
12:18Ça s'est passé ainsi.
12:19Et alors ?
12:20Et maintenant ?
12:21C'est tout.
12:22C'est tout.
12:23Reconnaissez qu'en fin de règne, c'est quand même un peu bizarre si c'est vrai.
12:27Il reste deux ans.
12:28Bon.
12:29Que me dit-on ?
12:32Je vous écoute en direct.
12:33Vous avez raison sur le mensonge que justifie les commentaires sur la vidéo de M. Macron.
12:36Le premier des mensonges d'État sur le rôle des Russes.
12:40Ce sont les manipulations contre le premier parti d'opposition, le Rassemblement National.
12:44Et je peux le citer puisque c'est Jean-Philippe Tanguy qui nous écoute et qui dit cela.
12:49Toutes les auditions des responsables des services concernés en France ont dit sous
12:53serment que c'était faux.
12:55Et donc ça a rejoint.
12:56Il y a eu une commission parlementaire et Marine Le Pen a dû s'excuser.
12:59Bon.
13:00Dernier mot sur Emmanuel Macron.
13:01Ce qui est aussi intéressant, il y avait finale de la Coupe de France ce week-end.
13:04Alors vous, vous connaissez mal le protocole.
13:06Mais généralement, le président descend toujours sur le terrain, salue tous les joueurs.
13:11Ça dure cinq minutes, dix minutes d'ailleurs.
13:13Et il y a parfois d'ailleurs, tous les présidents se sont fait un peu chahuter.
13:17Il y a toujours une bronca.
13:18Bon.
13:19Maintenant, le président de la République, il ne vient même pas sur le terrain.
13:21Il va dans le vestiaire saluer les gens.
13:23Quand un président de la République ne peut même pas sortir.
13:26C'est arrivé à qui ?
13:29A personne d'autre.
13:30C'est vrai ?
13:31Oui.
13:32Je crois que ça commence avec Emmanuel Macron.
13:34Souvent.
13:35Avant la Marseillaise.
13:36Ça vous arrive.
13:37Souvent.
13:38Ça n'a pas arrivé à d'autres, justement.
13:39Et comme il a créé d'ailleurs un président, je pense que les autres feront peut-être ça maintenant.
13:43C'est comme ça, tu es épargné.
13:45Parce que le lendemain, tout le monde commente.
13:46Mais quand il faut assumer, tu vas sur le terrain.
13:48Bon, parfois, de toute façon, tous les présidents ont été plus…
13:51Tu mets ta surnom un peu plus fort.
13:52Oui.
13:53Ça peut couvrir.
13:54Oui.
13:55Enfin, je veux bien qu'on ouvre.
13:56D'accord.
13:57Bon.
13:58L'entrisme.
13:59Paradoxalement, la seule fois où il n'a pas été embêté sur un terrain en allant
14:01voir les joueurs, c'était en Russie.
14:04C'était en 2018, vous voulez dire ?
14:06Oui.
14:07Non, la Coupe du monde 2018.
14:09Quand on a gagné, il est allé sur le terrain.
14:10Il a passé du temps sur le terrain.
14:11Les Russes ne l'ont pas sifflé.
14:12Donc, finalement, ils ne sont pas si méchants que ça.
14:13Oui, mais…
14:14Permettez-moi.
14:15Oui.
14:16Voilà.
14:17C'est du…
14:18Après le Qatar aussi, il était sur le terrain.
14:19Pardon ?
14:20Après le Qatar aussi, il était sur le terrain.
14:22Il est devenu réconcilié Mbappé.
14:25Un grand moment.
14:26Bon.
14:27On a cité l'entourage du Président.
14:28C'était un moment où le Président et son épouse décompressaient une ultime fois
14:31avant le début du voyage en chahutant.
14:33Je trouve que ces mots-là, à mon avis, on ne chahute pas quand on est Président
14:37de la République avec sa femme.
14:38Je trouve que ce n'est pas des bons mots.
14:39C'est un moment de complicité.
14:42Il n'en suffisait pas plus pour donner du gras à moudre aux complotistes.
14:45Les fameux complotistes.
14:46Ce n'est pas la tête de chahuteur, mais bon.
14:48Bon.
14:49Trois jours après la publication officielle d'un rapport sur l'islamisme en France,
14:52nous changeons de sujet.
14:53Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est rendu à la préfecture des Hauts-de-Seine
14:56et a détaillé son dispositif destiné à s'attaquer aux écosystèmes islamistes.
15:01Il y a un sondage d'ailleurs sur l'islam radical.
15:05C'est intéressant parce qu'il y a un contre-feu qui se met en place.
15:08J'ai entendu des universitaires dire que dans ce rapport, ce n'est pas du tout ce
15:11qui est écrit.
15:12Vous savez, ça commence à droite à gauche.
15:16Évidemment, les politiques, mais aussi certaines voix essayistes, intellectuelles.
15:21Alors que c'est factuel.
15:22Ce rapport, il est factuel.
15:24Simplement, ça rapporte ce qui se passe.
15:27Je crois que le sondage, on l'a vu ou pas, le sondage que je voulais vous proposer.
15:31La lutte contre l'islam radical doit-elle être une priorité pour le gouvernement ?
15:3480% oui.
15:35C'est un sondage CSA pour CNews, Europe 1, le JDD réalisé les 22 et 23 mai auprès
15:43de 1000 personnes.
15:45Je vous propose de voir le sujet de Juliette Sada qui présente les solutions imaginées
15:49par Bruno Retailleau.
15:52Près d'une semaine après la publication du rapport choc sur l'islamisme politique
15:56en France, le ministre de l'Intérieur dévoile son dispositif pour s'attaquer aux écosystèmes
16:01islamistes.
16:02Augmenter la surveillance de ces écosystèmes par le renseignement territorial, renforcer
16:07le contrôle sur les publications, notamment publiées depuis l'étranger, faciliter les
16:12dissolutions d'associations ou encore accentuer la formation des représentants de l'Etat
16:17dans les territoires et éveiller les consciences sur les risques de l'entrisme.
16:22Un nouvel arsenal d'armes pour lutter contre cette stratégie d'infiltration des frères musulmans.
16:27Là où le séparatisme souhaite créer de petites contre-sociétés, séparées comme
16:32ce nom l'indique, séparatisme, de la communauté nationale, l'entrisme lui cherche à modifier
16:38les règles de notre société, de nos institutions pour les acclimater à un islam politique
16:44avec cet objectif.
16:46On fasse basculer notre société dans une forme d'Etat islamiste avec l'application
16:52de la charia.
16:53Un dispositif dévoilé après la réunion de la CLIR par le préfet des Hauts-de-Seine,
16:57Alexandre Brugère, cette cellule départementale de lutte contre l'islamisme et le repli communautaire
17:03qui examine tous les mois différentes structures, écoles, commerces ou associations dans le
17:08département, soupçonnaient d'être sous une emprise islamiste.
17:12Dans les Hauts-de-Seine, 60 sylbes seraient actuellement examinées au cours de ces réunions,
17:17au cours desquelles les différentes administrations de l'Etat décident des mesures d'entrave
17:22qui pourront permettre de fermer ces structures problématiques.
17:25Je voulais vous faire écouter ce qu'a dit Bruno Retailleau sur le déni, parce que
17:29c'est vrai que ce déni est mis en place.
17:31J'entendais une universitaire chez un de nos concurrents que vous avez peut-être entendu.
17:34J'ai vu la même que vous avec l'écran de top.
17:36Ah bon ?
17:37Exceptionnel.
17:38Oui, oui.
17:39Cette dame est absolument incroyable.
17:40Et alors là, elle dit voilà, j'ai des élèves avec des crop tops et puis des femmes voilées.
17:47Et ça se passe très bien.
17:48Ça ne pose aucun problème.
17:49Ça ne pose aucun problème.
17:50Bon, cette dame est universitaire.
17:52Oui, il y en a pléthore comme ça.
17:54Et alors ça, elle était chez un de nos concurrents, on peut dire.
17:57Elle était sur LCI, c'est ça ?
17:58Absolument.
17:59Et ça tournait sur les réseaux.
18:00Ces gens sont effrayants.
18:02Effrayants.
18:03Le déni est effrayant.
18:04Vous avez raison, il y a eu quelques jours de sidération et maintenant, contre-attaqué.
18:07Ah ben, c'est normal.
18:09Et alors, écoutez Bruno Retailleau.
18:12Le déni n'est plus possible aujourd'hui.
18:14Il l'a été parfois hier.
18:16On s'est caché derrière le petit doigt, on a fait la politique de l'autruche.
18:20Eh bien, ça n'est pas ma politique.
18:22Il faut dire les choses parce qu'on ne perd jamais, je crois, à dire la vérité.
18:28On ne perd jamais à dire la vérité, même quand cette vérité, elle est dérangeante.
18:31Le projet, en réalité, de ces organisations fréristes, frères musulmans, c'est un projet
18:36qui n'a guère changé depuis sa création par Hassan Albana en 1928.
18:42Ce n'est pas le même projet que le séparatisme.
18:44Là où le séparatisme souhaite créer de petites contre-sociétés, séparées, comme ce nom l'indique,
18:50séparatismes, de la communauté nationale, l'antrisme, lui, cherche à modifier les règles
18:56de notre société, de nos institutions, pour les acclimater à un islam politique
19:02avec cet objectif ultime, le rapport le dit dès sa page 5, le rapport qui n'a pas été déclassifié,
19:08pour que l'on fasse basculer notre société dans une forme d'état islamiste
19:14avec l'application de la charia.
19:16Bon, toujours les mêmes mots et toujours la même fermeté pour Bruno Retailleau.
19:20Oui, je trouve ça salutaire que M. Retailleau veuille conjurer le fatalisme
19:25de l'islamisation de la société.
19:27J'ai lu le rapport, je n'ai pas été surpris, je trouve qu'on en prend beaucoup de choses.
19:31Il y a une page néanmoins qui est la page 53 où j'étais un peu éberluée
19:35quand je lis la gestion délicate de certains élus.
19:39Alors c'est très bien de faire l'inventaire du processus d'islamisation de la société,
19:42mais si on n'aimait pas d'une part déjà les causes, on va commencer peut-être par l'immigration
19:46et le poids démographique de certaines communautés qui ne veulent pas s'assimiler
19:50et puis peut-être des méthodes de sanctions sur des élus.
19:53Je pense notamment à Benoît Payan et à d'autres qui font le jeu du clientélisme
19:57et qui font le jeu de la dimitude.
19:59Les sanctions sur certains bailleurs sociaux par exemple, la loi SRU qui vous oblige à 25%,
20:03l'État vous inflige une amende.
20:07Pourquoi n'y a-t-il pas d'amende infligée aux élus dont les villes sont à 60, 70, 80% de logements sociaux
20:13puisque le rapport parle d'écosystèmes.
20:15Attaquons-nous aux écosystèmes, à ces fameuses contre-sociétés
20:20qui se métabolisent en France par la politique de la ville.
20:23C'est ça qu'il faut voir.
20:24On va marquer une pause.
20:25Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
20:27Si vous nous suivez régulièrement, vous le savez, nous avons parfois des échanges
20:33et c'est bien normal, avec lesquels nous ne sommes pas d'accord,
20:35avec l'excellent Gilles-William Golnadel.
20:38Tout à l'heure, nous pourrons évoquer, puisque vous en avez parlé,
20:41c'est un teasing que je vais faire là, les films de Daniel Darieux
20:45parce que vous avez été injuste et je pense pouvoir le dire dans l'erreur
20:50lorsque vous avez qualifié Daniel Darieux.
20:53Ça a été un joli moment.
20:54Exactement, il faut réhabiliter sa mémoire et c'est ce qu'on va faire ce soir
20:57parce que vous l'avez accusé d'être pro-collabo, en fait.
21:03Oui, oui.
21:04Eh bien, nous en parlerons tout à l'heure.
21:07Volontiers.
21:08Et j'ai une surprise, plus importante que ce livre.
21:10Encore ?
21:11Encore, oui, tout à fait, à vous soumettre.
21:13Ce sera pour la fin de l'émission, je le dis, 20h50.
21:16Il est déstabilisé, regardez-le.
21:18Non mais c'est important, c'est important la mémoire.
21:21Est-ce que contrairement à la dernière fois, ou de manière assez sournoise, perverse,
21:27vous savez, vous m'avez justement asséné des contre-vérités à la fin de l'émission,
21:34j'aurais cette fois-ci un certain droit de réponse ?
21:37Mais pas du tout, vous vous étiez exprimé, j'ai fait un droit de réponse.
21:41Donc vous n'alliez pas revenir sur mon droit de réponse.
21:43Non, mais là, non, non.
21:44On en parlera à 20h50.
21:46Et croyez-moi, ne soyez pas trop pressés.
21:51Croyez-moi, chers amis, nous présenterons à la barre des témoins qui sauront dire la vérité.
22:00Je n'aimerais pas être à votre place.
22:02Oui, tout de suite.
22:04Voilà.
22:07C'est la deuxième partie de notre émission.
22:09Et sur l'antrisme, je voulais vous faire écouter ce qu'a dit Bruno Rotailleau sur la France insoumise.
22:17La première chose lorsqu'on veut s'attaquer à un adversaire, c'est de le définir et c'est de faire la lumière.
22:25C'était l'objet d'ailleurs de ce rapport qui est un rapport tout à fait factuel.
22:31Dans le rapport qui n'a pas été déclassifié, il y a des noms, il y a des organigames, il y a des éléments extrêmement précis
22:40qui évidemment cadrent mal avec le récit de M. Mélenchon et de ses amis les insoumis.
22:47Celle d'une France dans laquelle l'islamisme, d'ailleurs comme l'antiséminisme, n'existerait pas
22:52ou seul existerait ce que certains appellent l'islamophobie,
22:56c'est un mot que je n'utilise pas puisque c'est un mot qui a été forgé précisément par les frères musulmans eux-mêmes.
23:03Que M. Mélenchon et ses amis parlent comme les disciples de Tariq Ramadan, je pense que ça ne doit plus étonner personne
23:11puisqu'ils ne sont pas seulement aveugles volontairement, je pense, vis-à-vis de l'islamisme.
23:17Ils sont souvent les complices et même les idiots utiles de l'islamisme
23:22à des seules fins électoralistes pour draguer le vote de nos compatriotes musulmans.
23:29Alors le déni, il y a une jeune femme qui s'appelle Isabelle Thi Saint-Jean,
23:33puisque c'est d'elle dont on parlait tout à l'heure, elle est professeure d'université
23:36et elle dit que des filles en crop top discutent avec des filles voilées, tout se passe parfaitement
23:40et elle nous explique que tout va très bien.
23:44Elle est professeure d'université, que Bruno Retailleau, instrumentaliste,
23:49qu'il n'y a absolument aucun souci, que la classe peut dire.
23:53C'est les gens qui font les cours à nos enfants.
23:57C'est-à-dire que cette dame qui ne connaît rien à rien, qui n'a pas lu le rapport universitaire
24:04et qui vient expliquer que dans ce rapport il n'y a pas ce qu'il y a.
24:08Qu'est-ce que vous voulez faire ?
24:10Et elle dit elle-même, mais je sors un peu de mon registre en disant cela.
24:14Elle dit je sors un peu de mon registre, je ne suis pas venue pour vous parler de cela.
24:17Mais quand même, en fait, elle tape sur Retailleau, c'est ça la réalité.
24:21C'est ça que je trouve incroyable dans la France d'aujourd'hui.
24:23Professeure d'université.
24:25Elle ne sait pas de quoi elle parle.
24:27Mais elle est où ? On va l'entendre.
24:29C'est sur une chaîne concurrente, je veux bien qu'on l'écoute,
24:32mais on l'écoutera peut-être tout à l'heure.
24:34Mais c'est tellement symptomatique de notre période.
24:37Elle doit faire partie de ces…
24:39Autour de la table, personne ne lui dit rien.
24:41Elle doit certainement faire partie de ces fameux prescripteurs du vivre ensemble
24:46qui pensent qu'effectivement une fille qui côtoie en crop top,
24:48qui côtoie une fille voilée, c'est génial, ça se passe très bien.
24:50Mais la réalité c'est quoi ?
24:52C'est que dans les quartiers islamisés, une fille en crop top,
24:55lorsqu'on n'y vit pas dans ces quartiers islamisés,
24:58on ne sait pas ce qu'il s'y passe dans ces quartiers islamisés.
25:00Et une fille en crop top, croyez-moi qu'elle garde son crop top bien longtemps.
25:04C'est ça la réalité.
25:06Ceci étant, je suis d'accord avec le fond de ce que dit le ministre de l'Intérieur,
25:11mais je ne souscris pas au vocable idiot utile.
25:16Parce que les idiots utiles, c'est des gens qui sont un peu naïfs.
25:20Et je prétends que les insoumis sont tout sauf naïfs.
25:25Ils sont dans une complicité avérée, assumée, avec les islamistes,
25:31que ce soit les salafistes ou que ce soit les frères musulmans.
25:36Et pas seulement pour de basses raisons électoralistes,
25:39également parce qu'ils ont la détestation de la France judéo-chrétienne.
25:45Je peux ajouter un point ?
25:47Oui, très vite.
25:49La chronique de Sonia Mabrouk dans le JDD,
25:52il était remarquable sur sa capacité à prendre les choses avec un peu de hauteur.
25:59Et en s'interdisant le continuum entre islam et islamisme.
26:03J'ai trouvé que c'était remarquablement décrit.
26:06Et vous avez parfaitement raison.
26:07Et d'ailleurs, moi j'ai retweeté pour tout vous dire sa chronique aujourd'hui,
26:10à lire et à relire, c'est ce que j'ai écrit.
26:13Et on en parlait ce matin avec Sonia, vous avez parfaitement raison.
26:16Et personne ici, sur ce plateau, et dans cette chaîne,
26:20et sur cette chaîne, ne fait l'amalgame entre islam...
26:24Mais ça peut exister dans l'échiquier politique.
26:27Oui, Pascal, mais oui.
26:28Non, non, non, non, non.
26:30Vous pensez à qui ?
26:31Vous pensez à Éric Zemmour ?
26:32Oui.
26:33Mais d'ailleurs, il a s'expliquer.
26:34Quel est le problème de ce que dit Éric Zemmour sur le sujet ?
26:36Éric Zemmour fait un continuum entre islam et islamisme.
26:40Il dit, faites-moi la démonstration que l'islam ne conduit pas à l'islamisme.
26:44Il a le droit de le penser, d'ailleurs.
26:46Ce que vous dites est une caricature.
26:47Éric Zemmour, ne serait-ce que pour des raisons pragmatiques,
26:51c'est quelqu'un qui est rompu au tribunal,
26:52on n'a pas le droit de dire ça devant un tribunal.
26:54Il est rompu au tribunal depuis maintenant 20 ans,
26:56donc il sait exactement ce qu'il a le droit de dire ou pas dire.
26:58Ce que vous sous-entendez, il n'a pas le droit de le dire,
27:00donc il ne le dit pas.
27:01Ses déclarations sont beaucoup plus subtiles que ça,
27:04beaucoup plus intelligentes, beaucoup plus nuancées
27:05et beaucoup plus proches de la réalité.
27:07Le club de foot de Montagnac.
27:09Ça, on pourra le donner à cet universitaire.
27:11À Montagnac, près de Montpellier, un club de football amateur
27:13a été sanctionné pour violence, comportement inacceptable
27:15et insulte anti-français.
27:17L'équipe senior originaire de Lyrault a perdu son agrément
27:19de la Fédération française de football
27:20et ne pourra plus disputer un seul match.
27:22Je vous propose simplement d'écouter le préfet de Lyrault
27:25et ce qu'il dit et comment il justifie sa décision.
27:29On enlève quand même l'agrément à un club de football,
27:32ce n'est pas rien.
27:35Moi, j'ai été saisi par le district de football,
27:37d'abord pour des faits de violence très graves sur le terrain
27:40qui ont été traités par la Fédération française
27:43au plan disciplinaire.
27:44Et mes services, en regardant le dossier,
27:47ont découvert des faits qui s'apparentent à du séparatisme,
27:51refus par le club de signer la charte d'engagement républicain
27:54et donc de s'engager sur les principes de laïcité,
27:57d'égalité femmes-hommes.
27:59Et puis, il y a évidemment ces invectives venues des tribunes.
28:03Je rappelle quand même que le club est responsable
28:05de la sécurité, de ce qui se passe sur le stade, en tribune.
28:11Je vais vous rendre hommage, monsieur Dartigolle.
28:14Éric Zemmour, il n'y a pas de différence entre islam et islamisme.
28:17Sur RTL, il y a...
28:20C'est le moment où il a appris à se méfier des tribunaux.
28:23Je vous disais ce qu'était sa pensée,
28:25et cette pensée existe dans le champ politique.
28:28Mais pourquoi, ce n'est pas qu'elle s'exprime ?
28:31C'est tout !
28:33Et en plus, je suis toujours très attentif à ce qu'il dit.
28:36Tu sous-entends que Zemmour dit que tous les musulmans sont des islamistes.
28:39Ce n'est pas ce qu'il dit du tout.
28:41Non, je n'ai pas dit ça.
28:42J'ai dit que l'islam conduit à l'islamisme.
28:44Je n'ai pas dit les musulmans.
28:45Quand on parle de faire l'amalgame, c'est ça qui est reproché aujourd'hui
28:49aux gens qui s'engagent sur ce terrain-là.
28:51Tu fais croire qu'il dit que les musulmans sont des islamistes.
28:55Ce n'est pas ce qu'il dit.
28:57Je te mets au défi d'aller lui démontrer qu'il a tort.
29:00Il t'explique que tout l'islamisme est dans l'islam.
29:03Je viens de lire, il y a quelques minutes,
29:06une interview de lui apparaître dans le JD News.
29:08C'est sûr qu'il n'y a pas d'islamiste sans islam.
29:10C'est évident.
29:11Mais ce n'est pas du tout la même chose.
29:13C'est une pratique de l'islam qui ne verse pas vers l'islamisme.
29:15Votre argument.
29:16Ce qui est important de dire au-delà de ça,
29:18c'est que nous les musulmans ne sommes pas islamistes.
29:21C'est ça qui est important.
29:24C'est ce que dit Sonia.
29:26Il y a beaucoup de musulmans qui ont une pratique avec l'islam.
29:30Comment dire ?
29:32Je suis d'accord.
29:33Je ne vais pas terminer, mais vous avez compris ce que je voulais dire.
29:36Je vous ai fait un reproche, je suis désolé.
29:39Ils ont une pratique sans verser dans l'intégrisme,
29:42dans l'islamisme, dans le radicalisme.
29:44C'est ça.
29:45Évidemment.
29:46Sauf qu'aujourd'hui, la doxa ambiante, c'est de dire
29:48que l'immense majorité des musulmans
29:50ne sont pas du tout concernés par ce phénomène.
29:52Déjà, je serais curieux de savoir d'où viennent les chiffres.
29:54Et ça n'a absolument rien à voir.
29:56C'est le titre d'un livre de Lydia Giroux.
29:58Ça n'a rien à voir avec l'islam.
29:59Je suis désolé, ce n'est pas vrai.
30:00Les islamistes n'ont pas rien à voir avec l'islam.
30:02Revenons.
30:04L'islam dans l'histoire a beaucoup de phases.
30:08On est peut-être dans une phase où l'islam
30:10est dans une phase conquérante.
30:12Il y a ça aussi.
30:13C'est ce que j'ai passé de nombreuses fois.
30:15Jean-Marie Le Pen dit ça dans les années 80.
30:16Moi, ce qui nous intéresse aussi, et on le dit souvent,
30:18c'est que se passe-t-il dans des lieux
30:20où l'islam est majoritaire.
30:22Et on le voit parfois dans le laboratoire du football,
30:25comment ça se passe pour les autres.
30:27Est-ce qu'elle impose son code de vie,
30:29ses mœurs à l'ensemble de la collectivité ?
30:32Et ça, ça m'intéresse.
30:34C'est une question qui m'intéresse.
30:36Écoutons à présent, je voulais vous parler
30:39de M. L. Abrassi, que je ne connaissais pas,
30:42pour te le dire, dont j'ai appris le nom.
30:44Il y a beaucoup de choses.
30:45J'ai appris le mot « guerre ».
30:46Vous le connaissiez, vous ?
30:47Non.
30:48Ah oui ?
30:49Ah bon, vous ne connaissiez pas ?
30:50« Guerre ».
30:51Avant ce week-end, je ne savais pas
30:52ce que c'était un « guerre ».
30:53Ah bon ?
30:54G-W-E-R-S.
30:55Dans quel microcosme vivez-vous ?
30:56« Guerre », je ne sais pas ce que c'est.
30:58« Guerre », c'est un blanc.
31:00C'est un blanc.
31:01Je ne le savais pas.
31:02C'est une expression péjorative
31:04pour qualifier un blanc.
31:06Il y en a d'autres.
31:07Je ne le savais pas.
31:08Et je ne savais pas qui était M. L. Atrassi,
31:11qui a tenu des propos hostiles
31:13à l'encontre des « guerres »
31:14dans un spectacle.
31:15Je n'ai pas envie d'ailleurs
31:16de lui jeter la pierre
31:17parce que c'est un humoriste,
31:18entre guillemets,
31:19et c'est la liberté d'expression
31:20et il se dit ce qu'il veut
31:21s'il veut vous provoquer.
31:22En revanche, si c'était un blanc
31:26qui avait dit dans un spectacle
31:29qu'on est bien entre blancs
31:31et un noir sortant de la salle
31:33et qu'il l'avait insulté
31:34en sortant de la salle,
31:35la réaction de l'espace médiatique
31:37serait sans doute différente.
31:38Voyons cette séquence.
31:40Bruno Clavet, d'ailleurs député RN,
31:42a saisi la justice.
31:43Je ne pense pas qu'il faille saisir la justice
31:45évidemment pour ça
31:46parce que la justice
31:47ne vous donnera pas raison.
31:48Mais en revanche,
31:49c'est toujours pareil.
31:51M. L. Atrassi se permet
31:54ce qu'aucun humoriste de droite
31:57de droite
31:58et aucun humoriste blanc
32:00s'il tentait que cette expression existe
32:03se permettrait.
32:05Écoute.
32:06Tout le temps qu'on perd
32:07à s'insulter entre Marocains et Algériens
32:09c'est du temps perdu
32:10à insulter les Gouères.
32:11Libérez du temps pour les Gouères.
32:14Libérez du temps pour les Gouères.
32:16Libérez du temps pour les Gouères.
32:21Votre amour, j'essaie de vous le rendre
32:22au tunisien
32:23parce que c'est vrai
32:24qu'il fallait que je fasse quelque chose
32:25de mon côté.
32:26Toi, c'est très risqué ce que tu fais.
32:29Vous allez où ?
32:31Ça y est ?
32:32Mais pourquoi ?
32:35En vrai ?
32:36T'es tunisien ?
32:38Bah t'es qui alors ?
32:40Et alors ?
32:42Hein ?
32:45C'est fou ça.
32:47Non mais c'est vrai.
32:50C'est une dinguerie ce qu'on vient de vivre.
32:52J'ai fâché les Gouères.
32:54On n'est pas mieux là ?
32:58On n'est pas mieux ?
33:03Je veux des youyou.
33:04Ça sert à rien d'être dans la salle ou pas ?
33:09Je ne sais pas où est l'humour là-dedans
33:11mais ça importe.
33:13C'est une chose plutôt vulgaire pour tout dire.
33:15Je ne suis pas sûr que quand le public
33:17applaudit en disant on n'est pas mieux
33:19ils soient tous dans l'humour.
33:20Mais une chose est certaine,
33:21vous avez raison,
33:22je pense qu'il est qualifié maintenant
33:24pour entrer à France Inter.
33:26Dans le cadre de l'humour à sens inique.
33:29Ça peut être plus ou moins réussi.
33:31Je suis désolé.
33:32Ça vous fait rire ?
33:33Non mais c'est une antenne à France Inter.
33:36Ça y est, ça y est.
33:38On le met dans la boîte et ça y est.
33:41Je parle de France Inter là, ça te dérange ?
33:43Non du tout.
33:44C'est une antenne où on invite Jésus-Christ
33:48à aller se faire enculer
33:50et c'est certainement pas un autre prophète.
33:52C'est toujours selon le mode à sens inique.
33:54Donc un jeune humoriste va louper son effet
33:57et ça y est, ça tombe.
33:59La sanction tombe.
34:01Au contraire, on est en train de te dire
34:04on est en train de critiquer
34:06le caractère unilatéral des choses.
34:08On n'est pas en train de le critiquer lui,
34:10tu n'as rien compris.
34:11Mais ce n'est pas du tout personne.
34:13Ça a été quelqu'un d'important.
34:15Moussa Faïla Tracy, bien sûr.
34:16À la télévision, je me demande
34:17s'il ne faisait pas partie de la bande
34:18de Laurent Ruquier il y a 15 ans.
34:20Mais Laurent Ruquier, il a du talent
34:22pour dénicher des talents.
34:23Il a d'ailleurs déniché beaucoup de talents.
34:25Je ne dis pas Laurent Ruquier,
34:26je dis juste qu'il a eu sa chance.
34:27J'ai appris aussi qu'il a été le compagnon
34:29d'Anne-Elisabeth Lemoyne
34:30qui avait porté peint l'Inde contre lui.
34:32C'est le début de la fin pour lui.
34:34Donc j'ai aussi appris ça.
34:36Ce que je veux dire,
34:37ce qui est intéressant,
34:38c'est qu'il a été porté au nu.
34:39Une plainte a été déposée,
34:40je le dis, c'est public.
34:41Quand il était plus jeune,
34:42il a été porté au nu par le système.
34:44Il a eu de la place dans les médias,
34:46notamment au service public,
34:49qui a existé.
34:50Et un jour, il y a eu cette histoire,
34:51il a un peu dérivé
34:53et il est en voie de diodonisation
34:54pour aller vite.
34:55Donc à ce moment-là,
34:56il communautarise son humour
34:57et il fait ça.
34:58Ce n'est pas du tout anodin
34:59ce qui se passe en fait.
35:00Non, mais ça démontre une seule chose,
35:02des codes culturels qui...
35:04Il a 40 ans,
35:05vous dites jeune humoriste.
35:06Des codes culturels qui arrivent
35:10d'une immigration arabo-musulmane
35:12qui s'appelle le tribalisme solidaire.
35:15Et là, on voit tout à fait
35:16M. El Atrassi dans son ivresse
35:18face à son auditoire
35:19insultant avec allégresse les Blancs,
35:22faisant oeuvre de séparatisme
35:24sous le mode rigolard.
35:26Et ça ne choque pas effectivement
35:27ni l'espèce médiatique.
35:28Je ne sais même pas si ça,
35:29c'est potentiellement judiciarisable.
35:34Non, mais il ne faut pas
35:35porter plainte pour ça.
35:37Franchement, il ne faut pas
35:38porter plainte pour ça.
35:39Quand vous dites sale Gouère,
35:40c'est sale Blanc.
35:41Donc c'est une insulte à mon sens,
35:43à caractère raciste.
35:44Peut-être que je me trompe.
35:45On est dans un cadre
35:46« humoristique ».
35:49À tort ou à raison,
35:50les tribunaux ne le condamneront pas.
35:52Je crois qu'il ne faut pas
35:53aller sur ce terrain-là.
35:54L'alibi humoristique.
35:56Il faut simplement souligner,
35:58d'abord, je trouve que ce n'est pas drôle,
36:00qu'il n'y a pas beaucoup de talent,
36:01que c'est très vulgaire.
36:03Et ça suffit.
36:04Là, s'il y a des gens
36:05qui ont envie de payer
36:07pour M. El Atrassi,
36:08qu'ils y aillent.
36:09Grand bien leur face.
36:11Il n'y a pas de souci.
36:13J'ai vu que des députés
36:14veulent déclencher l'article 40.
36:15Tout ça est grotesque.
36:17Tu déclenches pas l'article 40 là-dessus.
36:20Bon, il reste un petit quart d'heure.
36:23Commencez à...
36:25Vous commencez à...
36:27Je suis assez impatient.
36:29Bien sûr.
36:30Je voulais vous faire écouter.
36:31Alors si, ça c'est extraordinaire.
36:33On va encore dire que je parle
36:35du service public en permanence.
36:37Amine El Khatmi, d'ailleurs,
36:38avait fait un bon tweet.
36:39Imaginez Bigard disant
36:40« les Noirs et les bougnoules dehors,
36:41on est mieux sans eux ».
36:42C'est pareil.
36:43C'est raciste.
36:44C'est ignoble.
36:45Mais comme il s'appelle Mustapha
36:46et que le racisme anti-blanc n'existe pas
36:48selon Gwendoline, étudiante
36:49dans Socio à Paris 8,
36:50il a le droit.
36:51C'est Amine El Khatmi qui a dit ça.
36:54Bon, on va encore dire
36:56que je parle beaucoup du service public.
36:58Mais franchement, France Télévisions
37:00a annoncé ce lundi
37:01sa nouvelle émission intitulée
37:03« Sommes-nous tous racistes ? ».
37:05Et c'est un programme
37:06qui sera diffusé le 17 juin.
37:07Le 17 juin, c'est la veille du 18 juin.
37:09C'est l'appel du 18 juin
37:10du général de Gaulle.
37:11Est-ce que vous trouvez...
37:12Alors, ce programme
37:14a pour objectif de créer du débat
37:17en explorant à travers diverses expériences
37:19les mécanismes inconscients
37:20à l'origine du racisme
37:21et des comportements discriminatoires.
37:22Pourquoi pas, d'ailleurs.
37:24Mais le sujet
37:27« Sommes-nous tous racistes ? ».
37:29Comme on ne sait pas de quoi ça cause...
37:31L'émission sera présentée
37:32par Marie Drucker et Jamy Gourmaud
37:34accompagnée de Lucien Jean-Baptiste
37:36qui est réalisateur et comédien engagé.
37:38Non, je ne le connais pas.
37:39Il est plus engagé que comédien,
37:41si vous me permettez.
37:42Oui, il est très drôle.
37:43Lucien Jean-Baptiste ?
37:44Ah, mais décidément !
37:45Écoutez, alors, je connais.
37:46Rien que des gens.
37:47Je voudrais brancher humour.
37:48Je dois le connaître.
37:49Il est alors Sylvain Delouvet
37:52qui est maître de conférence
37:53à l'université de Rennes 2.
37:55Oui, mais...
37:56Là, je crains le pire.
37:57On met des gens dans des situations
37:58pas particulières
37:59pour voir leur réaction,
38:00leur comportement.
38:01J'ai lu la dépêche AFP sur le sujet.
38:04« Sommes-nous tous racistes ? ».
38:05Est-ce que vous trouvez
38:06que c'est un titre ?
38:08Sérieusement.
38:09Non, mais ça veut dire que...
38:11Moi, je vous dis...
38:12À mon avis, pour l'inconscient
38:15de service public,
38:17comme maintenant l'extrême-gauche
38:19est axée d'antisémitisme,
38:21on ne peut pas faire porter
38:23sur la prétendue extrême-droite
38:24le racisme.
38:25Donc, du coup, tout le monde est raciste.
38:27Moi, pardon, je ne suis incapable
38:28d'essentialiser personne.
38:29Donc, je ne suis incapable de racisme.
38:31Personne.
38:32Bon, en tout cas, c'est à suivre.
38:35Je voulais vous faire écouter
38:36Mia Shem qui était à Cannes
38:39et qui a voulu montrer...
38:40Vous avez vu la cérémonie de clôture ?
38:42Oui.
38:43C'était gai.
38:44Magnifique palme d'or.
38:45La palme d'or descend superbe en plus.
38:48Vraiment, j'ai eu plusieurs confrères
38:51qui m'ont dit que c'était vraiment
38:52une excellente palme d'or.
38:53Pour le reste, c'est un peu systématique.
38:55C'est ce qu'on peut dire.
38:56C'est-à-dire que les sujets sont systématiques.
38:59Et que ça manque peut-être
39:01de fantaisie, de créativité.
39:03Alors, écoutez Mia Shem,
39:05puisque c'est une ancienne otage,
39:06comme vous le savez.
39:07Elle était à Cannes.
39:08Elle a voulu monter les marches.
39:10Elle avait une banderole
39:11et malheureusement, on l'a interdite.
39:16Je devais passer avec une écharpe
39:19et ramener-les à la maison.
39:21Maintenant, bring them home.
39:22Mais j'ai été arrêtée à l'entrée.
39:24Alors, j'ai mis ce pins.
39:29C'est un événement énorme.
39:31Une manifestation pleine de monde.
39:33Des photographes.
39:34Un événement magnifique
39:36avec plein de gens.
39:38Et le fait qu'on ait enlevé cette écharpe
39:41me semble montrer
39:45combien la haine est folle.
39:47Et comment ici, tout est politique.
39:49Quand je suis rentrée à l'entrée du festival,
39:52l'écharpe était dans mon sac.
39:54Je pensais la mettre
39:55en montant sur le tapis rouge.
39:57Parce que je savais
40:00qu'il y aurait des histoires.
40:03Mais ils m'ont fouillé le sac.
40:05Ils me l'ont tout de suite enlevée.
40:07Il y a beaucoup de haine.
40:09Je suis ici au festival.
40:11Il y a plein de haine.
40:13Plein d'antisémites.
40:15Qu'on méprie cette écharpe.
40:17C'est quand même extraordinaire
40:19ce qu'elle dit.
40:20Il y a plein de haine dans un festival d'artistes.
40:22C'est son témoignage, bien sûr.
40:24Mais dans le processus de nasification
40:26pratiquement achevé de l'État juif,
40:28il n'y a plus d'otages.
40:30La seconde de l'Eurovision,
40:33qui a été sauvée
40:35parce qu'elle faisait la morte,
40:37elle n'a même pas eu le droit,
40:39alors qu'elle est seconde,
40:41à être sur les photos de l'Eurovision.
40:43Elle, Miachem,
40:44elle n'est pas otage.
40:45Elle a perdu sa qualité d'otage
40:47parce que c'est une nazi.
40:49Il faut comprendre
40:50comment le système est pernicieux.
40:52Donc pardon,
40:53mais je ne suis pas du tout étonné.
40:55Il est 20h51.
40:57Je vais vous présenter
40:58M. Pierre Murat,
40:59qui va entrer avec nous,
41:00qui va se mettre en face de vous.
41:01Ça s'appelle un traquenard.
41:03Je regarde les...
41:04Je le remercie.
41:05Je regarde la clientèle.
41:06Pierre est un traquenard.
41:08Pierre Murat.
41:09Gautier Lebret peut venir également ce soir.
41:11Bonsoir.
41:12Vous ne connaissez sans doute pas
41:14Pierre Murat.
41:15Pierre Murat
41:16est dans le monde cinématographique
41:18une immense référence.
41:20Il a été journaliste
41:21pendant des années à Télérama,
41:22à un moment où Télérama
41:24était un journal lisible
41:28et était...
41:29Comment dire ?
41:30Social, chrétien.
41:31La démocratie chrétienne.
41:32Un rapport avec Jean Murat ?
41:34Aucun.
41:35Commencez par le général Murat.
41:37Ne faites pas d'inversion.
41:39Il n'a pas de rapport non plus
41:41avec la brasserie de Murat
41:42dans laquelle vous allez.
41:43Il n'y a pas de souci.
41:44Arrêtez avec ces questions.
41:46Moi, j'avais reçu Pierre Murat
41:49qui avait écrit un ouvrage magnifique
41:51sur Daniel Darieu
41:52qui a été une immense star.
41:53Et c'est vrai que l'autre jour,
41:55vous avez attaqué de manière très fausse
41:58Pierre Murat.
42:00Il m'a écrit samedi
42:02un petit texto.
42:03Je lui ai dit
42:04écoutez, venez en plateau.
42:05Je ne vous en veux pas.
42:06Vous n'étiez pas au courant précisément.
42:08Mais c'est son biographe.
42:09D'accord.
42:10Et alors ?
42:11Et bien il va vous dire la vérité.
42:13Je voulais commencer par dire
42:14que vraiment j'ai une grande estime
42:16et une grande admiration
42:17pour vous Gilles-William Goldnadel.
42:19C'est bien simple.
42:20Je crois tout ce que vous dites
42:22excepté quand vous parlez
42:24de Daniel Darieu bien sûr.
42:25Parce que là, vous vous trompez je crois.
42:27Oui.
42:28Je vais vous dire.
42:29Mais encore, parce qu'il faut que vous développiez.
42:31Il accuse Daniel Darieu
42:32d'avoir été collabo
42:33et d'être parti en Allemagne.
42:34Alors qu'elle a pris...
42:35Rien que ça.
42:36Pas rien.
42:37Elle a pris en effet un train.
42:40Le fameux train
42:41dans lequel il y avait d'autres acteurs
42:43pour aller en Allemagne
42:44présenter un de ses films
42:46Premier Rendez-vous.
42:47Il faut dire qu'à l'époque
42:48Darieu c'est la plus grande star
42:49du cinéma français.
42:50Et elle travaille à la Continental Films
42:53qui est dirigée
42:54comme tous les acteurs.
42:57Les grands acteurs
42:58et les grands réalisateurs de l'époque.
43:00Et donc il est dirigé par un monsieur
43:02qui s'appelle Alfred Greven
43:04qui est un Allemand
43:05très courtois,
43:06très affable
43:07et très implacable.
43:08Donc il fait venir Darieu.
43:10Il lui dit
43:11vous allez partir en Allemagne
43:12présenter Premier Rendez-vous.
43:13Elle refuse.
43:14Et à ce moment-là
43:15il lui dit
43:16si vous refusez
43:17votre mère qu'elle adore
43:18et votre jeune frère...
43:20Parce que c'est pas la porte
43:22qu'on risquait
43:23comme vous devez le savoir
43:24avec Greven
43:25quand il n'était pas content.
43:26C'était la taule.
43:27Donc je la fais courte.
43:29Elle accepte
43:30mais elle met ses conditions
43:31et c'est ce qu'elle va faire.
43:32C'est-à-dire qu'elle va en effet à Berlin.
43:34Elle présente Premier Rendez-vous.
43:36Elle assiste à une réception
43:38et le lendemain
43:40elle quitte la délégation française
43:42pour aller dans une petite ville
43:44dont j'ai oublié le nom
43:45délivrer des géoles nazies
43:47à un diplomate dominicain
43:49qui s'appelle Porfirio Rubirosa
43:51et qui deviendra son deuxième mari.
43:53Elle prend son Rubirosa
43:55si j'ose dire
43:56sous le bras.
43:57Elle le fait sortir d'Allemagne.
43:59Elle l'épouse
44:00et ensuite elle vit avec lui
44:02en résidence surveillée
44:03parce que c'est un ennemi du Reich
44:05pendant trois ans
44:06sans tourner un film.
44:07Voilà.
44:08Alors ce que vous appelez traquenard
44:11est rétablir la vérité.
44:12Est-ce que je peux donc maintenant...
44:13Une magnifique histoire.
44:14Non mais Pierre...
44:15Pierre est un grand spécialiste.
44:16Mais dans le cadre de mon droit de réponse
44:18vous m'avez gravement mis en cause
44:20et en des termes infiniment moins urbains
44:22que l'excellent monsieur Murat.
44:24Je vais vous répondre.
44:25D'abord le contexte de mon intervention
44:27parce que j'adore Daniel Darieu.
44:29La conversation c'était que je disais
44:31à propos du Festival de Cannes
44:33que les artistes jouaient les grands courageux
44:37et qu'ils n'étaient pas courageux
44:39plus que les autres.
44:41Et dans ce cadre-là
44:42je parlais des artistes pendant la guerre
44:45qui pour la plupart
44:47excepté Jean Gabin et d'autres
44:48ne s'étaient pas conduits
44:50de manière extrêmement courageuse.
44:51Et pour autant
44:52je n'étais même pas dans le jugement.
44:54Je le constatais que ce n'étaient pas des héros.
44:56Et dans ce cadre-là
44:57j'ai rappelé...
44:58Monsieur Murat...
44:59Choisissez-vous aussi.
45:00Non mais...
45:01Choisissez-vous aussi.
45:02Il n'a pas l'habitude de faire ça.
45:04Dans ce cadre-là
45:05parce que c'était sans doute la plus grande
45:07j'ai pris l'exemple de Daniel Darieu
45:09J'aurais trop pédalé.
45:10J'ai pris l'exemple de Daniel Darieu
45:11qui non seulement...
45:12Pardon.
45:13Pardon.
45:14Mais oui.
45:15Vous avez quand même dit à Pascal
45:16ici présent
45:17quand il vous a dit à un moment donné
45:18Bon.
45:19Foutez-lui la paix.
45:20Elle est morte.
45:21Et vous avez dit aussi
45:22Pétain aussi.
45:23Oui.
45:24Exact.
45:25Je m'en souviens.
45:26Alors.
45:27Vous voyez.
45:28Non mais comparez.
45:29Comparez une jeune femme de 25 ans.
45:30Non mais comparez une femme de 25 ans
45:31qui n'aurait certainement pas dû prendre ce train
45:32mais qui contrainte
45:33et force la prise.
45:34Monsieur Murat.
45:35Monsieur Murat.
45:36Laissez terminer.
45:37Laissez terminer Monsieur Murat.
45:38Non mais il a comparé à Pétain.
45:39Arrêtez de m'harmoner.
45:40Il a comparé à Pétain.
45:41C'est un peu...
45:42C'est une saillie golnadélienne.
45:44Le fin de soirée.
45:45Je suis content.
45:46Je suis content de vous présenter.
45:47Pour être tout à fait.
45:48Tout à fait juste envers tout le monde.
45:49Si vous questionnez par exemple
45:50l'intelligence artificielle.
45:51Elle va vous rappeler quand même.
45:52Elle considère que Madame Darieux
45:53comme beaucoup d'autres
45:54était dans la collaboration.
45:55Mais non.
45:56Et que notamment.
45:57Mais non.
45:58Monsieur.
45:59Et que notamment.
46:00Mais non.
46:01Elle ne s'est pas contentée.
46:02Mais enfin.
46:03Ici les trois.
46:04On ne va pas faire appel
46:05à l'intelligence artificielle.
46:06Elle ne s'est pas contentée.
46:07Non.
46:08Mais là.
46:09Vous êtes en train de dire
46:10que vous êtes en train de dire
46:11que vous êtes en train de dire
46:12qu'elle ne s'est pas contentée.
46:13Non.
46:14Mais là.
46:15Vous n'êtes pas sérieux
46:16avec l'intelligence artificielle.
46:17Elle ne s'est pas.
46:18Oui.
46:19Bien sûr.
46:20Vous passez votre temps là-dessus
46:21pour vérifier les choses.
46:22Mais pas du tout.
46:23Mais jamais.
46:24Ne soyez pas.
46:25Ça ne m'est jamais arrivé.
46:26Ça ne m'est jamais arrivé.
46:27Mais ce que vous venez de dire
46:28est.
46:29Vous avez vu.
46:30Regardez.
46:31Mais jamais.
46:32Mais jamais.
46:33Mais jamais.
46:34Alors.
46:35Non mais.
46:36Monsieur Murat.
46:37Un mot encore.
46:38Oui.
46:39Mais non.
46:40Vous ne connaissez pas.
46:41Vous ne connaissez pas.
46:42D'aller.
46:43Avec les autres.
46:44Qu'est-ce qu'elle a fait de mal ?
46:45Elle a joué.
46:46Dans de nombreux films.
46:47De la Continentale.
46:48Et.
46:49Et.
46:50Donc c'est une condamnation.
46:51Mais c'était.
46:52C'était de la collaboration artistique.
46:53Mais non.
46:54Ce n'est pas de la collaboration.
46:55Comme tout.
46:56Comme tout.
46:57Comme tous les artistes.
46:58De l'époque.
46:59Qui ne se sont pas conduits héroïquement.
47:00C'est tout ce que je veux dire.
47:01Je vais vous ajouter.
47:02C'est tout ce que je veux dire.
47:03Moi je dis encore une chose.
47:04Elle n'est pas été dans la résistance.
47:05Alors.
47:06Alors.
47:07Ça je suis d'accord.
47:11Mais.
47:12Alors.
47:13Alors.
47:14Alors.
47:15Alors.
47:16Alors.
47:17Alors.
47:18Alors.
47:19Alors.
47:20Alors.
47:21Alors.
47:22Alors.
47:23Alors.
47:24Alors.
47:25Alors.
47:26Alors.
47:27Alors.
47:28Alors.
47:29Alors.
47:30Alors.
47:31Alors.
47:32Alors.
47:33Alors.
47:34Alors.
47:35Alors.
47:36Alors.
47:37Alors.
47:38Alors.
47:39Alors.
47:40Alors.
47:41Alors.
47:42Alors.
47:43Alors.
47:44Alors.
47:45Alors.
47:46Alors.
47:47Alors.
47:48Alors.
47:49Alors.
47:50Alors.
47:51Alors.
47:52Alors.
47:53Alors.
47:54Alors.
47:55Alors.
47:56Alors.
47:57Alors.
47:58Alors.
47:59Alors.
48:00Alors.
48:01Alors.
48:02Alors.
48:03Alors.
48:04Alors.
48:05Alors.
48:06Alors.
48:07Alors.
48:08Alors.
48:09Alors.
48:10Alors.
48:11Alors.
48:12Alors.
48:13Alors.
48:14Alors.
48:15Alors.
48:16Alors.
48:17Alors.
48:18Alors.
48:19Alors.
48:20Alors.
48:21Alors.
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