À Paris, plusieurs centaines de taxis continuaient d’occuper ce jeudi, le boulevard Raspail à Paris, pour le 4e jour de suite. Mobilisés près du ministère des Transports, les taxis dénoncent notamment le projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur les transports de malades. Et à l’image de Laure, Sébastien ou Boudriss, qui dorment dans leur voiture, ils se disent déterminés à « ne rien lâcher ».
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Je prépare mon lit pour ce soir, parce que j'aime bien quand même avoir un lit quand même plus ou moins confortable,
00:06pour bien dormir, pour être en forme pour demain et les jours suivants.
00:11Comme Laure, plusieurs centaines de taxis continuaient d'occuper ce jeudi le boulevard Raspail à Paris pour le quatrième jour de suite.
00:16Taxis en colère ! Taxis en colère ! Taxis en colère !
00:21Moi j'ai dormi là hier soir et ce soir je dormirai encore dans ma voiture, ainsi de suite, jusqu'à temps qu'on arrive à avoir quelque chose.
00:28On lâchera pas.
00:30À l'oreiller, puis...
00:33Ça fait trois jours que je dors là, pour l'instant, qu'on va continuer, ce soir ça sera là aussi.
00:38Moi j'ai un grand véhicule, ce n'est pas le cas de tout le monde, certains dorent sur leur siège conducteur.
00:44J'avais l'objectif de rester ici 24 heures maximum.
00:49Aujourd'hui je suis capable de rester un mois sur le fond.
00:52On est mort, on est mort, donc il y a encore cette possibilité de survivre,
00:57de sauver notre compteur, de sauver notre métier.
01:04Mobilisés près du ministère des Transports, les taxis dénoncent notamment le projet de nouvelle tarification de l'assurance maladie sur les transports de malades.
01:10Nous on est quand même de taxis de la campagne. On fait énormément de sécurité sociale, donc les patients qui sont malades, tout avec les bons transports.
01:18Et en fait, avec la nouvelle réglementation que la sécu veut nous imposer, on perd quand même de 30 à 40% de chiffre d'affaires.
01:28Nous, moi, c'est 98%, c'est du médical que nous on travaille.
01:32Donc ça a emmené les gens en chimio, en radiothérapie et autres.
01:35Et nous, la nouvelle convention nous fait perdre 30% à peu près de chiffre d'affaires.
01:43Donc moi, ce tarif-là, dans quelques mois, je ne suis plus là.
01:46Je ne travaille plus. Je ne peux pas travailler à perte, ça ne sert plus à rien.
01:52On n'est pas là par plaisir, quoi.
01:54C'est-à-dire que quand on est là, vraiment, c'est pour sauver notre métier.
01:57On ne va rien lâcher.
01:58Nous, ce qu'on veut, c'est qu'ils revoyent la convention, qu'ils annulent ce qu'ils ont mis en place,
02:02et qu'ils se mettent à table avec des gens des fédérations pour discuter vraiment des problèmes et des choses à mettre en place.
02:08Il y a sûrement des solutions à trouver, mais il faut discuter avec les gens des fédérations pour pouvoir mettre des choses en place.
02:15On va non seulement entraîner la faillite d'entreprise, mais c'est que des malades ne vont plus être transportés le jour où il y aura des faillites.
02:22Et ça, il faut que le gouvernement l'entende.
02:24C'est les malades qui vont trinquer quand il n'y aura plus assez de transporteurs.
02:26Ça fait un an et demi, pratiquement, qu'on nous balade et qu'on nous dit oui, oui, vous allez voir, on va vous faire une nouvelle proposition,
02:33elle sera mieux que la précédente, finalement, elle est encore pire.
02:36Le taxi est méprisé, nous ne sommes pas respectés.
02:39Ce que nous demandons, nous, c'est d'être respectés dans notre travail.
02:42On a un travail indispensable.
02:45Demandez aux patients, demandez aux clients qu'on transporte, qu'ils sont malades, je peux vous dire que vous aurez des bons retours.