Foodwatch et six autres associations ont analysé "près de 5.000 promotions alimentaires" et accusent les supermarchés de "brader" la santé des consommateurs. Selon l'enquête, seule 1 promotion sur 10 porte sur des aliments sains comme les fruits, les légumes ou les légumineuses.
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00:00CLCV a fait une analyse sur les promotions l'année dernière en regardant les promotions en juin, juillet, août.
00:05Les résultats sont exactement les mêmes.
00:07Fruits et légumes, moins de 10% des produits en promotion.
00:10Donc ce n'est pas quelque chose qui fait une grande différence.
00:13On a regardé en février ou bien l'été.
00:14Et le fait que vous vous attachiez uniquement au catalogue et non pas aux produits en magasin ?
00:18Avant de mener cette étude-là, on a interviewé beaucoup de monde qui ont travaillé en grande distribution,
00:22des anciens directeurs généraux marketing, un certain nombre d'experts qui nous ont dit que les distributions,
00:27les promotions dans les catalogues étaient un très bon proxy pour voir à 90% près
00:31quelles étaient les promotions qu'on avait dans les magasins.
00:33Celles que vous allez aussi trouver en tête de gondole, c'est celles qui sont dans les catalogues aussi.
00:37Un industriel, il achète les deux à la fois.
00:39Et il faut faire attention sur le fait de rejeter la faute sur le consommateur.
00:43Aujourd'hui, vous avez 5 milliards de dépenses des industriels qui sont dépensées tous les ans,
00:46en majorité pour inciter à consommer ces produits trop gras, trop sucrés, trop salés et des produits carnés.
00:51À côté de ça, si vous regardez les guides qui sont partagés et diffusés auprès des distributeurs et des industriels,
00:56vous avez par exemple le guide pour des promotions réussies de Sidely qui s'adresse aux distributeurs.
01:02Il explique comment, avec les promotions, on peut aller jusqu'à un facteur 2 ou un facteur 10 de multiplication des achats
01:08et comment faire pour susciter des achats impulsifs.
01:12Ce sont les termes du guide pour les enseignes et les distributeurs.
01:14Comment faire pour que le consommateur se dise qu'il va faire des bonnes affaires
01:18en achetant des produits qu'il n'avait pas prévu d'acheter.
01:20Au final, soit il va acheter plus, soit il va consommer plus pour ses produits qui sont mauvais pour sa santé
01:24et il aura moins d'argent après pour consommer des fruits et des légumes.
01:27Donc aujourd'hui, tout est fait côté industriel, côté distributeur,
01:31pour que les consommateurs achètent en grand volume des produits qui sont mauvais pour sa santé
01:35et mauvais pour l'environnement.
01:36Et chose très importante, c'est que quand on casse les prix comme ça,
01:39on casse aussi la rémunération pour les agriculteurs.
01:42Et c'est pour ça que parmi les demandes que nous avons,
01:44le réseau Action Climat, Foodwatch et nos partenaires,
01:46c'est aussi de mettre plus de transparence sur les marges des distributeurs
01:49et également d'encadrer davantage les négociations commerciales
01:52pour que des prix soient à la fois abordables sur les produits sains,
01:55mais qu'on ait aussi une juste rémunération pour les agriculteurs.
01:58Parce qu'aujourd'hui, quand vous avez des prix cassés sur le porc
02:01ou sur la viande bovine par exemple,
02:03les premiers à ne pas être satisfaits, c'est les agriculteurs et les éleveurs.
02:07Pourquoi ? Parce qu'on va casser les prix
02:09et au final, on ne peut pas rémunérer correctement la Ferme France.
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