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Jean Sol, sénateur LR des Pyrénées-Orientales
ici Roussillon
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il y a 11 mois
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00:00
Ici Roussillon 1er, Radio des Pyrénées-Orientales, la santé mentale une priorité nationale,
00:04
le gouvernement l'a même érigée comme grande cause 2025.
00:08
On en parle avec votre invité Simon Colbeck.
00:10
Bonjour Jean-Sol, vous êtes sénateur Les Républicains des Pyrénées-Orientales.
00:13
Si nous vous avons invité ce matin, c'est parce qu'avec deux autres sénateurs,
00:17
le Sénat vous a confié une mission d'information sur la santé mentale dans notre pays.
00:21
Votre mission, dresser un état des lieux, proposer aussi des solutions concrètes
00:25
pour améliorer la situation et votre rapport, vous devez le rendre à la fin du mois de mars.
00:30
D'abord Jean-Sol, grande cause nationale, ça veut dire quoi concrètement ?
00:33
Est-ce que cette fois le gouvernement va vraiment mettre le paquet pour la santé mentale de notre pays ?
00:38
On parle d'un gouvernement qui n'a pas de majorité et qui cherche des sous absolument partout.
00:42
Est-ce que vous y croyez ? Est-ce que vraiment on est à un tournant pour la santé mentale ?
00:46
Écoutez, moi j'y crois d'autant plus que pour moi c'est un enjeu de santé publique
00:50
et qu'à ce titre-là, pour ne pas dire un défi du 21e siècle,
00:54
et qu'à ce titre-là, la gouvernance doit l'ériger en priorité.
00:57
D'ailleurs c'est ce que Michel Barnier, le précédent Premier ministre, a fait
01:02
et M. Bayrou, qui avait déjà travaillé en tant que haut commissaire au plan, souvenez-vous,
01:06
sur ce sujet-là, a confirmé cette feuille de route.
01:09
Et il y a urgence selon vous ?
01:11
Moi je pense qu'il y a urgence effectivement, une urgence qui s'est majorée depuis notre crise sanitaire
01:16
puisqu'il est aisé d'observer aujourd'hui l'augmentation des troubles, des maladies mentales.
01:24
Quelques chiffres justement, les syndromes dépressifs, ils touchent aujourd'hui 16% de la population,
01:29
c'était moins de 10% avant 2017, avant la crise du Covid,
01:34
et on estime que 13 millions de Français, 1 habitant sur 5 dans notre pays,
01:38
souffrent d'une maladie mentale ou d'un trouble psychique.
01:42
Comment qualifiez-vous la situation aujourd'hui ?
01:44
Moi je qualifie la situation comme urgente à traiter.
01:48
Il va falloir s'attaquer en tout cas, il va falloir travailler beaucoup je pense sur le repérage,
01:54
enfin la prévention et le repérage, puisque ces problèmes de santé mentale sont soignés
01:59
par un certain nombre de facteurs, ça fait que c'est multifactoriel,
02:02
il y a des facteurs socio-économiques, environnementaux, familiaux, en matière d'isolement,
02:08
en matière de conduite addictive, ce que l'on peut observer tous les jours,
02:12
et puis ça touche tous les âges de la vie, en particulier nos jeunes,
02:15
puisque le suicide est la première, vous l'avez dit, cause de décès chez les jeunes,
02:19
mais ça touche tous les âges de la vie, quel que soit le territoire dans lequel on se trouve.
02:24
J'allais vous demander, qui sont ces personnes les plus touchées par les soucis de santé mentale, qui sont-ils ?
02:31
Ce sont des personnes d'une manière générale qui sont en situation précaire,
02:36
ce sont des personnes qui ont du mal à trouver un logement,
02:39
ce sont des personnes dont le pouvoir d'achat n'est pas à la hauteur de ce qu'il leur faudrait pour vivre normalement.
02:46
C'est-à-dire que les familles les plus aisées sont moins touchées par les soucis de santé mentale ?
02:50
Ça ne veut pas dire qu'elles sont moins aisées, mais en tout cas,
02:52
elles ont certainement beaucoup plus de facilité à se faire prendre en charge.
02:57
Après, la maladie mentale, ça touche tout un chacun.
03:00
Quand on parlait de ces chiffres qui ont nettement augmenté depuis le Covid et les différents confinements,
03:05
est-ce que c'est parce qu'on détecte plus facilement aujourd'hui,
03:08
ou est-ce que véritablement, vous avez pu constater, vous qui êtes un ancien cadre de santé dans les hôpitaux,
03:15
une explosion du nombre de cas ?
03:17
Alors, effectivement, l'identification, si vous voulez, le repérage est en marche,
03:27
mais à mon sens, il faut aller beaucoup plus loin que ce qui se fait aujourd'hui,
03:31
notamment investir dans la recherche.
03:33
Alors, on a commencé, puisqu'on est en train de travailler sur ces évolutions technologiques en matière d'imagerie,
03:43
en matière d'autres, il y a un certain nombre de programmes, même comme le programme Propsy,
03:47
dont Mme Le Boyer, si vous voulez, s'occupe, qui permet un certain nombre d'avancer,
03:53
mais je pense qu'il va falloir aller plus loin.
03:55
Et puis, au-delà de tous ces travaux, c'est un petit peu, si vous voulez, la mission qui nous incombe aussi,
04:01
au-delà de l'état des lieux que nous allons essayer de mesurer depuis cette crise sanitaire,
04:07
pour voir ses effets aujourd'hui, on va aussi regarder ce qui s'est fait sur le terrain,
04:11
on va faire le point sur les politiques nationales, ce qui se fait,
04:17
et dans quelle direction il faudrait plus particulièrement mettre l'accent pour avancer
04:21
et faire en sorte que cette maladie mentale, aujourd'hui, ne soit pas aussi stigmatisée,
04:27
ne fasse pas que ses patients sont exclus à un moment donné de la société, qu'on érige des stéréotypes, etc.
04:33
Comment fait-on ? Comment change-t-on cette image qui est vraiment très profondément ancrée en nous ?
04:39
La santé mentale, la psychiatrie, c'est un monde qui, parfois, effraie le grand public.
04:43
Effectivement, c'est un monde qui effraie, mais justement, il faut travailler sur cette déstigmatisation,
04:49
je pense qu'il faut en parler un peu plus, il faut permettre de sensibilisation, d'information,
04:54
il faut permettre à ses patients et aux associations d'usagers aussi d'exprimer leur ressenti et de partager cela avec nous.
05:02
Il est 7h50, vous écoutez, ici, Roussillon, notre invité, Simon Kolbock,
05:06
Jean Sol, sénateur Les Républicains des Pyrénées-Orientales, aujourd'hui, on parle de santé mentale.
05:10
Et pour changer cette image sur la santé mentale et les troubles qui vont avec,
05:15
concrètement, ça veut dire quoi ? Des spots à la télé ?
05:17
Ça veut dire des moyens en plus pour les associations, pour mieux accompagner aussi les familles ?
05:21
On entendait tout à l'heure, à 7h30, le désespoir vraiment de deux mamans
05:25
qui expliquaient, en termes de prise en charge, que c'est parfois très compliqué aussi d'être accompagné.
05:29
Vous avez entièrement raison, c'est très compliqué,
05:31
puisque si on ne prend l'exemple que des centres médicaux, psychologiques,
05:34
il faut parfois un an pour avoir un rendez-vous.
05:36
Et puis, il va falloir s'attaquer, je pense, en tout cas regarder ce qui se passe
05:39
au niveau de ce qu'on appelle communément le maillage territorial,
05:43
de manière à permettre à chacune et à chacun,
05:45
quel que soit l'endroit et le territoire dans lequel il habite,
05:48
de pouvoir avoir accès à des soins, mais dans un délai assez rapide.
05:51
Et puis, ce gros travail de détection, je vous le disais tout à l'heure,
05:54
de repérage dans un but de prévention chez les plus jeunes,
05:59
parce qu'on sait très bien que beaucoup de choses se jouent entre 15 et 26 ans.
06:03
Et l'un des objectifs, si vous voulez, de notre mission,
06:05
au-delà des auditions que l'on pourrait considérer comme traditionnelles,
06:09
ça va être aussi d'aller sur le terrain, au contact des professionnels,
06:12
des psychiatres qui sont de moins en moins nombreux, vous le savez,
06:14
des pédopsychiatres qu'on a pratiquement plus dans notre pays,
06:17
et des personnels soignants qui, effectivement, tirent la langue tous les jours
06:20
et qui sont aussi en souffrance.
06:22
Quand on entend l'état des lieux, le tableau que vous dressez, Jean-Saul,
06:25
on se dit qu'il faut des moyens absolument énormes
06:28
pour enfin enrayer la courbe et que les choses s'améliorent
06:33
pour les personnes qui souffrent de maladies mentales.
06:36
Ça, c'est le grand chantier, parce que l'état des lieux, il est là.
06:39
Les mesures, vous les avez énoncées.
06:41
Derrière, comment fait-on pour les mettre en place ?
06:43
Il faut énormément d'argent, de structure, de personnel.
06:45
Je pense qu'il faut se donner, effectivement, les moyens.
06:47
Il faut rendre ces métiers...
06:49
Vous avez quand même vu que ça représente le premier poste de dépense
06:53
de l'assurance maladie aujourd'hui, la santé mentale,
06:56
devant les cancers et les maladies cardio-vasculaires.
06:59
Aujourd'hui, en 2025, on va plus investir sur la santé mentale
07:02
que contre les cancers ?
07:03
En tout cas, ce n'est pas qu'on va investir plus.
07:06
C'est que déjà aujourd'hui, si vous voulez, le poste budgétaire
07:09
qui correspond à la prise en charge de la santé mentale,
07:12
il est supérieur, c'est le premier poste de dépense de l'assurance maladie.
07:15
Il est supérieur à celui qui...
07:19
Et est-ce qu'il va suffire ?
07:21
Non, il ne va pas suffire.
07:22
Mais en tout cas, il va falloir y aller.
07:24
On ne peut plus attendre.
07:26
C'est une urgence.
07:27
Pour votre mission du Sénat,
07:30
est-ce que vous comptez vous rendre dans le département,
07:33
dans les hôpitaux de Tuyres, de Teysa, par exemple ?
07:36
Alors, effectivement, c'est ce que je vous disais il y a quelques secondes.
07:40
Nous avons l'objectif avec mes collègues,
07:42
je suis accompagné quand même de deux collègues dans cette mission,
07:45
c'est de nous rendre sur le terrain, justement,
07:47
pour aller au contact des professionnels
07:49
qui, mieux que quiconque,
07:51
sont en mesure d'exprimer ce qu'ils vivent au quotidien
07:54
en matière de conditions de travail,
07:56
en matière de moyens, en matière de difficultés,
07:59
et puis rencontrer des associations.
08:01
Vous irez à Tuyres ou à Teysa ?
08:02
C'est prévu. Alors à Teysa, je ne sais pas.
08:04
Mais en tout cas, nous irons effectivement à l'hôpital de Tuyres
08:07
où la directrice, Mme Guichard, nous attend.
08:12
Merci beaucoup, Jean-Sol.
08:13
Je rappelle que vous êtes sénateur des Pyrénées-Orientales
08:16
et vous êtes en charge de cette mission pour le Sénat
08:20
sur la santé mentale dans notre pays.
08:22
Votre rapport est attendu pour la fin du mois de mars.
08:26
Ça risque d'être plus loin.
08:27
Ça risque d'être plus loin ?
08:28
Ça va prendre plus de temps ?
08:29
Oui, parce qu'on a un gros chantier.
08:31
Quand alors, du coup ?
08:32
Moi, je pense avant l'été.
08:33
Avant l'été ?
08:34
Fait sincèrement et objectivement.
08:35
Et la santé mentale érigée comme grande cause,
08:37
donc 2025 dans notre pays.
08:39
Bonne journée, Jean-Sol.
08:40
Merci, monsieur.
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