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Nicolas Diat, écrivain et éditeur, répond aux questions de Dimitri Pavlenko.
Europe 1
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13/12/2024
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News
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00:00
7h-9h, Europe 1 Matin.
00:03
Europe 1, il est 7h12, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin l'éditeur et écrivain Nicolas Diaz.
00:09
Bonjour Nicolas Diaz.
00:10
Bonjour Monsieur.
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Bienvenue sur Europe 1.
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Le pape François sera axé au dimanche en aller-retour express depuis Rome, qui a déjà
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été très abondamment commenté depuis sa confirmation fin novembre.
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Pourquoi ? Parce que cette visite, elle va avoir lieu moins de dix jours après la réouverture
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de Notre-Dame de Paris, à laquelle le Saint-Père a refusé de se rendre.
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Quel était son message ? On va commencer par ça, évacuons cette polémique d'entrée.
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Quel était le message selon vous Nicolas Diaz ? Ça a été pris par beaucoup comme
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une mauvaise manière faite à la France de ne pas aller à Notre-Dame.
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Non, alors il est certain que la cérémonie de Notre-Dame, la cérémonie de réouverture
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était absolument superbe.
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Il y avait une émotion qui était incroyable.
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Cette cathédrale qu'on avait vue en feu, ces images absolument effrayantes.
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Comme l'a dit l'archevêque de Paris, la peine était effacée le week-end dernier.
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C'est vraiment une très belle expression qui correspondait à ce que tous les participants
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ont ressenti.
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Et puis il y avait effectivement l'absence du Pape qui a refusé, j'en suis quasi certain,
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de participer, non pas à cette justement cette joie, mais à l'événement mondain
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que c'était également.
01:12
Oui, c'est la mondanité qu'il a refusé dans Notre-Dame.
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C'est la lumière mondaine, ce n'est pas la lumière gothique, si je puis dire, c'est
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la lumière mondaine.
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C'est incontestable que sans Emmanuel Macron, il y a un certain nombre de choses qui ne
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se seraient pas faites dans cette cathédrale.
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C'est lui qui a porté le projet, c'est lui qui a nommé le général Georges Lain
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qui a été un grand architecte.
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L'énergie politique, elle venait de Emmanuel Macron.
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Exactement, l'énergie politique, elle était incontestable.
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Mais ce n'est pas le rôle du Pape de cautionner une énergie politique.
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Le rôle du Pape, c'est d'annoncer la foi, c'est d'évangéliser.
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Et évidemment que le Pape trouve cette aventure merveilleuse, mais ce n'est pas son rôle.
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Il n'est pas un supplétif, ni un enfant de cœur.
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Refermons la page Notre-Dame, parce que quelque part elle est déjà tournée, mais parlons
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de cette excursion à Ajaccio, c'est quand même un événement historique pour la Corse
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qui en 2000 ans d'histoire de la chrétienté, n'a jamais vu un Pape fouler sa terre, alors
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que paradoxalement, j'ai découvert que la Corse a été territoire pontifical pendant
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12 siècles, Nicolas dit, on ne le sait que trop peu ça.
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Oui, elle a surtout été la propriété de la République de Gênes, qui était étroitement
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liée avec le Saint-Siège et tous les papes.
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C'est assez paradoxal parce que le Pape vient à Ajaccio, mais depuis Bastia, on voit l'île
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d'Elbe et la Toscane.
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Et pourtant, en 2000 ans, aucun Pape n'était venu.
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Alors, il y a une histoire extrêmement précise, c'est la relation d'amitié très forte entre
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le Pape et le cardinal Boustillot, qui a été créé cardinal il y a un an.
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C'est incontestable que le Pape apprécie énormément le cardinal Boustillot et qu'il
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a d'abord répondu positivement à la demande personnelle que lui a faite le cardinal.
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Donc, c'est aussi l'histoire entre deux hommes, entre le Pape et le cardinal Boustillot.
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Parce que c'était lui, parce que c'était lui.
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C'est à peu près ça.
02:53
C'est exactement ça.
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C'est une histoire d'amitié.
02:55
Alors, il y a plein de choses à raconter.
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On parlera de la piété populaire dans le bassin méditerranéen, parce que c'est pour
03:00
clore ce colloque-là que le Pape se rend encore, c'est le prétexte, mais c'est un thème qui
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lui est très cher.
03:05
D'abord, parlons de Mgr.
03:06
François Boustillot.
03:07
Archevêque d'Ajaccio, créé cardinal l'an dernier par le Pape François, c'est-à-dire
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prince de l'église.
03:13
C'est un immense honneur, il aura la charge d'élire, avec les autres cardinaux, le successeur
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de François.
03:19
On parlera aussi de cette succession, mais c'est d'abord un homme que vous connaissez
03:22
bien, Mgr.
03:23
François Boustillot.
03:24
Vous avez écrit un livre avec lui.
03:25
Racontez-nous, quel homme est-il Mgr.
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Boustillot ?
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C'est un homme extrêmement ouvert, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a un contact très
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facile.
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C'est un homme de paix.
03:35
C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui a une capacité, lorsqu'il est dans un endroit,
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au cœur d'un problème, dans une communauté, à ramener une forme de sérénité.
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Je pense que c'est la première chose.
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Et puis ensuite, c'est un homme de contact.
03:50
Il sillonne la Corse en plénio.
03:51
Exactement.
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C'est génial.
03:53
La voiture cardinaliste n'a plus aucun secret pour les Corses, il sillonne absolument le
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moindre village.
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Et Dieu sait qu'en Corse, les villages sont parfois très isolés, parce que la Corse,
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c'est d'abord et avant tout une montagne, et c'est parfois très inaccessible, surtout
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en hiver.
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Et ça, le pape le sait.
04:07
Donc, ce pasteur, cet homme de terrain, cet homme de contact, c'est aussi ça que le pape
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a voulu reconnaître.
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Alors, il disait dans le Figaro, il y a deux semaines de cela, Mgr Boustillot, il était
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interrogé justement à propos de la venue du pape, défendant aussi le fait que le pape
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n'aille pas à Notre-Dame.
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Il expliquait aussi qu'en Corse, on pratique une laïcité plutôt à l'italienne.
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Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?
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Ce n'est pas compliqué.
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Il y a un hymne corse, qui est un hymne religieux, qui est le Dio Salvi, Salvi Regina, et cet
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hymne à la Vierge Marie, c'est l'hymne de la Corse.
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Donc, en fait, ce n'est pas que la Corse n'est pas laïque, c'est qu'en fait, en Corse, laïcité
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et christianisme se confondent.
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Les Corses ne font pas la différence.
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Pour eux, l'église est au centre du village, la foi, c'est la foi de leur père, c'est la
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foi de la tradition.
04:58
Il y a un immense respect pour ce qui a été fait par ceux qui nous ont précédés, il
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y a un immense respect pour les morts, on sait très bien le respect des morts des Corses,
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et donc, en fait, ce n'est pas que les Corses ne comprennent pas ce qui se fait sur le continent,
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ils le comprennent extrêmement bien.
05:14
Il y a évidemment un préfet, comme nous savons en Corse, il y a évidemment une structure
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républicaine qui est respectée par les Corses, mais l'église, l'histoire chrétienne, c'est
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leur histoire.
05:23
Et donc, c'est vrai que pour eux, c'est absolument impensable de séparer leur foi
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de la vie publique.
05:32
La foi est inscrite dans la vie publique, et c'est ça la piété populaire, et c'est
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ça que le Corse argentin, latino-américain, qui a le sens du peuple, qui a le sens des
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choses quotidiennes, c'est ça que le pape est venu célébrer.
05:45
Et c'est là qu'on voit la différence entre Notre-Dame, événement sublime, événement
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magnifique, mais aussi événement...
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C'est la piété d'en haut, ça, d'une certaine manière.
05:54
Exactement.
05:55
C'est le contraire de la piété populaire, finalement.
05:57
Ce n'est pas le contraire, mais en tout cas, le pape a fait un choix, et qui est un choix
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cohérent avec son pontificat, c'est-à-dire que cette place donnée au peuple, cette place
06:06
donnée à ceux qu'on n'entend pas, ça a été la ligne rouge de son pontificat.
06:10
Et ce n'est évidemment pas à la fin, entre guillemets, de son pontificat que le pape
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François va changer d'avis.
06:16
Alors, faisons un petit peu de politique, si vous voulez bien, Nicolas Diaz, il se trouve
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que le pape, le 17, deux jours après sa venue à Ajaccio, c'est son anniversaire, il aura
06:26
88 ans, vous avez dit qu'il avait créé cardinal Mgr Boustillot l'année dernière, il vient
06:32
de créer trois nouveaux cardinaux la semaine dernière, c'est la dixième promotion de
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cardinaux qu'il crée en 11 ans de pontificat, il a nommé 80% des cardinaux électeurs qui
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auront la charge de délire son successeur, évidemment c'est très politique.
06:46
À quoi ressemble ce sacré collège, c'est-à-dire l'Assemblée des cardinaux, à la main du
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pape François Nicolas Dio ?
06:51
Je dirais, pour résumer très rapidement les choses, que c'est un sacré collège qui
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est beaucoup plus universel qu'il ne l'était auparavant, en ce sens qu'il est moins européen.
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Très clairement.
07:00
Il est moins européen et donc il est beaucoup plus ouvert sur deux continents en particulier,
07:05
que sont l'Afrique, poumon aujourd'hui de l'Église catholique par le nombre de ses
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vocations et la force de ses prélats, et l'Asie.
07:13
Ça c'est la première chose, c'est aussi un sacré collège qui a été considérablement
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rajeuni, le cardinal Boustillot qui a 57 ans en illustration, et puis c'est enfin un sacré
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collège qui est effectivement quasiment intégralement à sa main puisqu'il a nommé plus de 85%
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des nouveaux cardinaux.
07:30
Mais ça c'est normal.
07:31
C'est le privilège de l'ancienneté.
07:32
Exactement.
07:33
Parce que paradoxalement, le pontificat de François est un pontificat qui maintenant
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dure.
07:39
Il a été élu en 2013, l'année prochaine il célébrera le 12e anniversaire, donc c'est
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logique et mathématique, arithmétique, qu'évidemment il inscrive sa marque et donc sa majorité
07:49
sur ce sacré collège.
07:50
Merci Nicolas Diaz.
07:51
C'est moi, merci beaucoup.
07:52
D'être venu sur Europe, nous parler de ce voyage de pas du pape François donc en Corse
07:56
ce week-end, et de Mgr Boustillot, je renvoie les auditeurs que ça intéresse vers le livre
08:01
que vous avez co-écrit avec lui, Le cœur ne se divise pas, avec également Mgr Edgar
08:04
Peña Parra, qui est quand même le numéro 3 du Saint-Siège, préface du pape François
08:08
et puis votre dernier ouvrage, Humilitas que j'ai ici, chez Fayard, qui est consacré
08:12
au moine cocte d'Egypte, les premiers ermites chrétiens.
08:15
Merci Nicolas Diaz.
08:16
Merci beaucoup.
08:17
Il est 7h20 sur Europe 1.
Recommandations
2:38:13
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