00:00Il est 19h21 sur Europe 1, je suis toujours avec Jules Taurès et Paul Melun dans ce studio.
00:05Je voudrais qu'on revienne parce que j'ai été choqué, je le dis, j'ai été choqué que le service public donne la parole hier
00:12dans le complément d'enquête à Elias Dimzalen, militant islamiste, fichier S, qui est appelé à l'intifada dans les rues de Paris il y a quelques semaines.
00:21Didier Lemaire, bonsoir.
00:23Bonsoir.
00:24Vous êtes professeur de philosophie pendant 20 ans, vous avez enseigné au lycée de la Plaine de Neuf, à Naples, vous avez été à Trappes, pardon, n'importe où.
00:34À Trappes, oui.
00:35Menacé pour avoir alerté sur la montée de l'islamisme, vous avez dû mettre en suspens votre carrière d'enseignant en février 2021
00:42et vous vous consacrez désormais à l'écriture. Pourquoi votre voix est importante ?
00:47Je voudrais qu'on réécoute avec vous le discours de ce militant islamiste, Elias Dimzalen, qui qualifie la France d'islamophobe.
00:58Qu'a-t-il expliqué hier ? Que selon lui, interdire le voile à l'école, c'était empêcher les jeunes françaises musulmanes de s'instruire.
01:04Écoutez.
01:05J'exprime le fait qu'effectivement, tout le monde devrait pouvoir s'habiller comme il le veut et que si on veut faire montre de solidarité,
01:13quand une personne est stigmatisée pour quelque chose, alors il faut montrer son soutien.
01:18Et la meilleure façon de le faire dans ce cas-là, c'était effectivement de porter un verre.
01:22Certaines personnes qui sont obsédées par les musulmans, qui les détestent, ont voulu attaquer, parce que ce sont des grands lâches,
01:28des jeunes femmes musulmanes en leur empêchant d'accéder à l'éducation nationale et à l'instruction.
01:34Si on vous demandait de retirer votre pantalon pour entrer dans vos studios, vous comprendriez très vite qu'en fait, on vous empêche d'accéder à vos studios.
01:41Pour eux, c'est aussi important qu'un pantalon.
01:44Pardon, excusez-moi, mais le rapport entre le pantalon et le voile, n'importe quoi.
01:47Excusez-moi, Didier Le Maire, quand vous entendez ça diffuser sur le service public, en l'occurrence France 2, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:58C'est un peu comme si on mettait sur le même plan la parole, par exemple, des alliés ou des juifs avec la parole des nazis,
02:05puisque le projet politique de ce monsieur est du même ordre.
02:09C'est un projet totalitaire et génocidaire, et son discours revient à instrumentaliser les jeunes enfants d'origine musulmane ou de culture musulmane
02:19pour les retourner contre la République.
02:21En fait, nous sommes là face à un entrepreneur de haine, et donc je ne crois pas que les arguments rationnels aient beaucoup à faire avec ce type de personnes.
02:32Quand vous étiez en exercice, Didier Le Maire, professeur de philosophie à Trappes, quand vous l'avez été pendant 20 ans,
02:40est-ce que vous avez été confronté, vous, à un moment ou à un autre, justement, à des parents ou des élèves qui tenaient ce même type de discours ?
02:52Non, des élèves commençaient déjà à se victimiser, à percevoir ces règles de laïcité comme des règles qui les visaient spécifiquement,
03:01mais en général, après discussion, les choses revenaient dans un cadre, je dirais, normal, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, je pense,
03:10parce qu'il y a vraiment une tentative d'instrumentaliser ces jeunes et de les retourner contre la République et contre les Français.
03:19Je crois que nous sommes passés à une étape vraiment belle, depuis peut-être 3-4 ans.
03:27Elle est terrible, parce qu'elle fait de ces jeunes des ennemis potentiels de notre peuple.
03:36Et vous voyez, vous avez des remontées, vous avez créé l'association Défense des Serviteurs de la République.
03:42Est-ce qu'il y a de plus en plus de remontées, selon vos informations, d'incidents dans les salles de classe ? Est-ce que ces incidents se multiplient ?
03:51Disons que la pression est extrêmement forte dans un certain nombre d'établissements où la concentration de ces élèves est importante.
03:58Je pense d'ailleurs qu'il faudrait aujourd'hui les fermer pour que ces élèves puissent aller voir ailleurs et voir sortir de leur milieu, tout simplement.
04:06Oui, il y a des pressions, y compris dans nos bons lycées parisiens, où il n'y a pas d'enfants.
04:15On a perdu la communication avec Didier Le Maire.
04:19Juste un mot quand même, c'est très fort ce que dit Didier Le Maire ce soir, Paul Mollin, Gilles Taurez, c'est ce qu'on peut dire.
04:28Je ne sais pas, est-ce que c'est moi, est-ce que vous partagez peut-être mon étonnement de voir cet homme à une heure de forte écoute sur le service public, France 2 ?
04:42Heureusement cette émission ne marche plus depuis un moment, mais c'est vrai que c'est simple, il y a celui sur Jordan Bardella qui a fonctionné et celui sur Cyril Hélouna.
04:50Les autres, c'est quasiment à chaque fois des flops.
04:52Mais la réalité est la suivante, c'est quand même que c'est une émission qui est financée par le contribuable,
04:57qui prenne une responsabilité majeure quand il décide d'inviter pour parler de ces sujets-là qui sont quand même brûlants dans notre société,
05:05quelqu'un dont on sait les liens avec les salafistes, quelqu'un qui aimerait qu'en France ce soit un régime des talibans qui dirige,
05:12quelqu'un qui s'apprête, ce sera le 19 décembre, je ne vais pas le condamner avant, mais qui va sans doute être condamné pour avoir appelé à l'intifada il y a de cela quelques semaines.
05:22L'intifada, ce n'est pas rien, c'est une révolte, il l'a appelée à Paris, c'est une révolte qui, dans les années 90, a fait 160 morts israéliens.
05:30La deuxième intifada, c'est plus de 1000 morts israéliens, donc ce n'est pas quelque chose d'anodin.
05:34Et aujourd'hui, le service public prend un immense risque à donner la parole à quelqu'un sur ces sujets, des sujets brûlants,
05:43d'autant plus qu'on sait que dans cette mouvance, notamment la mouvance des frères musulmans, il y a ce qu'on appelle la taqiyya.
05:48Donc ce qu'il nous dit là, sur complément d'enquête, moi je sais très bien que ce n'est pas vraiment ce que pense M. Dimzalen,
05:55qu'il est beaucoup plus radical, beaucoup plus proche de la mouvance salafiste que ce qu'il nous laisse transparaître dans cette émission.
06:01Donc c'est évidemment un problème, et honnêtement, le service public va devoir répondre à un moment donné.
06:05Oui, le service public va devoir répondre. On vous fera écouter aussi ce que dit Najat Vallaud-Belkacem dans cette même émission, c'est tout de suite sur Europe 1.