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  • il y a 1 an
Transcription
00:00Alexandre Aja, c'est l'un des rares français qui a une vraie carrière à Hollywood.
00:03Il nous a parlé de cinéma d'horreur à l'occasion de la sortie de son nouveau film Motherland avec Ali Berry, rien que ça.
00:09Motherland, ça se passe à la fin du monde.
00:12Le monde a été détruit par une force surnaturelle qui a fait que les gens se sont entretués.
00:16Et on suit en fait cette femme et ses deux enfants qui font des bois.
00:21Et tant qu'ils restent dans leur maison, tant qu'ils restent connectés à leur maison par une corde,
00:24le mal qui rôde autour de la maison ne peut pas les atteindre.
00:28Cette corde, elle est évidemment le symbole de cette sécurité.
00:31C'est-à-dire que tant qu'on est sur la corde, elle est un petit peu comme ce tube d'oxygène si on était dans l'espace.
00:35Mais en même temps, elle nous tient prisonniers, elle nous retient.
00:37Et la quête du film, en tout cas pour un des personnages, ça va être de comment pouvoir couper cette corde.
00:42Est-ce que tu le vois ?
00:47À mes premiers souvenirs de cinéma, je devais avoir 6 ou 7 ans et je regarde par accident Shining.
00:52Et je suis pétrifié de peur.
00:54Je suis seul et je suis incapable de franchir le 1m50 qui me sépare de la télévision et du magnétoscope et d'arrêter.
01:01Et je sens ce pouvoir des images, ce pouvoir de la narration immersive, d'être hypnotisé en fait.
01:07C'est une sensation qui va rester chez moi et que je vais rechercher de nouveau.
01:15Le cinéma de genre, le cinéma qui va faire peur, le cinéma d'épouvante ou d'horreur a une fonction similaire à celle du conte.
01:21Et depuis La nuit des temps, ce sont des histoires qu'on se raconte et on se les raconte parce qu'on a besoin de se confronter aux monstres qui existent dans le monde
01:28mais aux monstres qu'on a aussi à l'intérieur de nous.
01:30Et j'ai l'impression que le cinéma de genre, en tout cas une des raisons pour laquelle le cinéma de genre fonctionne tellement bien aujourd'hui,
01:36c'est parce qu'on est dans une société qui a besoin finalement de ces contes, qui a besoin de se retrouver.
01:40Et souvent les contes ont plusieurs interprétations, plusieurs niveaux de lecture.
01:44Et c'est ce qui m'a vraiment frappé en fait dans Motherland, quand j'ai lu le scénario la première fois, c'était tous ces niveaux de lecture.
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