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Les prix de l'immobilier ont baissé de 12% depuis l'été 2022 en France
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il y a 1 an
La baisse des prix de l'immobilier se confirme. Selon Century 21, les prix de l'immobilier ont par exemple baissé de 20% en Île-de-France, de 18,9% dans le Centre-Val de Loire ou encore de 18,3% dans les Hauts-de-France depuis l'été 2022.
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00:00
Mardi avec Marie Coeur de Rois. Marie, on va parler de la baisse des prix dans l'immobilier, le marché est en train de s'auto-réguler.
00:07
Alors attention, on parle du marché de l'immobilier ancien.
00:09
Exactement, c'est bien de préciser.
00:10
Et tu t'es procuré les derniers chiffres du réseau Century 21.
00:13
Il y a un retournement du marché en fait qui a commencé il y a un moment déjà, il y a quoi, il y a deux ans ?
00:17
Il y a deux ans, c'est ça, exactement.
00:19
On est en train, tu nous dis, de purger les excès.
00:21
Exactement, et ces excès de la hausse des prix qu'on a eu en post-Covid où tout a explosé partout,
00:27
et bien là, on le voit à travers le retournement sur les prix, la baisse des prix.
00:30
Tout le monde disait, Monsieur Pinot de Cacahuètes, quand même, c'est quand même impressionnant.
00:35
Century 21 nous dit qu'en deux ans à l'échelle nationale, on a perdu 12%.
00:40
Et quand je regarde dans le détail, ça peut être encore plus impressionnant dans certaines régions.
00:44
Regardez l'Île-de-France, on a perdu 20% à l'espace de deux ans.
00:48
Centre-Val-de-Loire, moins 19%, Haute-France, moins 18%.
00:52
Et puis j'ai un exemple quand même à vous donner, celui de Paris.
00:54
Alors, ceux qui ne vivent pas à Paris vont me dire que ça reste extrêmement cher, Paris, c'est une évidence.
00:58
Mais quand même, la baisse des prix, elle, est spectaculaire.
01:01
On est passé de près de 10 600 euros du mètre carré à Paris en 2020, c'est le pic,
01:06
à 9 300, moins de 9 300.
01:09
Aujourd'hui, c'est une baisse de prix de plus de 12%.
01:12
C'est considérable quand même pour Paris, compte tenu des prix de l'immobilier.
01:15
Et alors, ce qui est très intéressant derrière ces baisses de prix,
01:18
on a quand même des villes qui résistent plus ou moins, des régions qui résistent plus ou moins.
01:22
Je parle à tous ceux qui nous écoutent dans le sud de la France, notamment du côté de Nice.
01:25
C'est une question démographique aussi, vous avez beaucoup plus de personnes âgées,
01:28
moins recours au crédit et donc des prix qui continuent quand même à augmenter en région PACA,
01:32
ça c'est quand même notable.
01:33
Mais la réalité, c'est que derrière cette correction des prix, on a eu aussi une reprise des volumes.
01:39
Alors évidemment, on continue d'atterrir, c'est ce que nous dit Ceinturis 21.
01:44
On est quand même passé d'1,2 million de transactions au pic en 2021
01:48
et on devrait atterrir autour de 800 000.
01:50
C'est du jamais vu depuis 2016, d'accord.
01:52
Mais 800 000, ce n'est pas nul, c'est quand même pas mal, ça reprend son souffle.
01:56
Et puis surtout, vous avez des régions où les volumes repartent à la hausse,
01:59
c'est le cas de la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie, le Sud et les Val-de-Loire.
02:02
Quand on parle de volumes, c'est-à-dire les ventes.
02:03
Les ventes, le nombre de ventes qui repartent à la hausse.
02:05
Mais pourquoi ? Parce que les prix baissent.
02:07
Et donc du coup, l'activité reprend.
02:09
J'ai envie de dire que c'est presque une autorégulation parfaite.
02:14
On vit dans le meilleur des mondes.
02:15
La folie post-Covid, en fait, on revient à la raison.
02:18
Exactement. On purge les excès, c'est ce que je veux dire.
02:20
On avait un marché qui était quasiment en surchauffe.
02:22
1,2 million de transactions, c'était beaucoup trop.
02:24
La hausse des prix qu'on a connue à Paris,
02:26
mais dans toutes les autres villes moyennes aussi,
02:28
qu'on a connue avec des marchés locatifs qui se sont créés de toutes pièces
02:31
parce que les habitants n'arrivaient plus à vivre localement,
02:34
ça, ce n'était pas normal.
02:35
Donc là, voilà, la première partie de mon discours, c'est de vous dire
02:38
on vit dans le meilleur des mondes sur l'immobilier ancien
02:40
avec une autorégulation parfaite.
02:42
Tu as entendu ce petit signal ?
02:43
Ça veut dire qu'il y a une question de téléspectateurs.
02:45
Antoine, à la rédaction de BFM TV.
02:50
Oui, on a une question d'Alice Deren qui a écouté très attentivement
02:53
les mots de Marie. Elle demande du coup,
02:55
est-ce qu'en toute logique, c'est le meilleur moment pour acheter ?
02:59
Moi, j'ai envie de dire, vous allez encore me dire
03:01
que je prends ma casquette d'agent immobilier.
03:02
Il y a un alignement des astres qui pourrait ne pas durer.
03:04
C'est-à-dire que oui, vous avez une baisse de prix qui s'est confirmée,
03:07
qui est toujours en cours, qui commence à s'amoindrir,
03:09
mais qui est toujours en cours.
03:10
Et vous avez une baisse des taux d'intérêt
03:12
dont je vous parle assez régulièrement.
03:14
On a des conditions d'achat aujourd'hui.
03:16
Un taux de 3,2%, comme c'est le cas aujourd'hui sur 20 ans,
03:19
c'est quand même un très bon taux d'intérêt.
03:21
Puis ça se renégocie si ça rebaisse.
03:23
Et des prix à ce point en baisse, on le voit quand même très rarement
03:26
sur le marché immobilier français, sauf en cas de crise majeure.
03:28
Donc oui, c'est le moment d'acheter, d'autant que ça pourrait ne pas durer.
03:31
Et c'est là où je vais pondérer un peu mon propos
03:33
quand je parlais d'une autorégulation presque parfaite.
03:35
On n'est pas sortis de la crise.
03:36
On n'est pas sortis de la crise.
03:37
Regardez les délais de vente.
03:38
Parce qu'il faut regarder les 50 pages de Ceinturis 21.
03:41
Les délais de vente, ils continuent de grimper.
03:43
On frôle les 100 jours en moyenne aujourd'hui
03:45
pour vendre un bain immobilier.
03:46
Trois mois.
03:47
C'était 80 jours il y a 2-3 ans.
03:49
Donc on voit que les délais de vente continuent.
03:51
Ça veut dire que ça négocie beaucoup ?
03:52
Ça veut dire que ça négocie beaucoup,
03:54
que c'est très compliqué de parler avec le vendeur.
03:56
D'ailleurs, Ceinturis 21 met en garde,
03:57
comme je le fais assez régulièrement,
03:58
à mi-vendeur.
03:59
Ce n'est pas parce que les taux d'intérêt sont en train de baisser
04:01
qu'il faudrait augmenter les prix.
04:02
Encore une fois, on n'est pas retombés au niveau des prix
04:04
auxquels il faudrait être.
04:05
Pourquoi ?
04:06
Et c'est un deuxième élément dont je voulais vous parler.
04:08
On est sur un marché en pénurie.
04:10
Il ne faut pas croire que Michel Barnier pourra faire
04:12
juste l'impasse sur la question du logement.
04:14
On n'a jamais aussi peu construit que depuis 1954.
04:17
C'est quoi la réalité ?
04:18
C'est que derrière, ce qui voulait acheter dans le neuf
04:20
se reporte sur l'ancien.
04:21
Ce qui maintient aussi une pression sur les prix
04:23
et qui empêche les prix dans l'ancien de trop baisser.
04:26
Donc ça, c'est un vrai sujet.
04:27
Dernier élément, l'investissement locatif.
04:29
Je vous parle régulièrement du marché de l'investissement.
04:32
Ceux qui achètent pour mettre à la location.
04:34
On en a besoin pour doger des gens comme moi.
04:36
Malheureusement, le parc social ne peut pas tous nous accueillir.
04:39
Donc il va falloir les relancer.
04:40
Ils sont de moins en moins nombreux sur le marché
04:42
malgré la baisse des taux d'intérêt et la baisse des prix.
04:44
Et d'un mot encore,
04:45
est-ce que les banquiers sont durs à la négociation en ce moment ?
04:47
En ce moment, non.
04:48
Ils sont super open.
04:49
Allez-y.
04:50
Vous y allez de ma part.
04:51
Ils sont très forts là-dessus.
04:52
Ils ont besoin de produire du crédit.
04:53
Après, ils ont un intérêt.
04:55
C'est un produit d'appel, le crédit immobilier.
04:57
Vous prenez le crédit immobilier
04:58
et derrière, ils vous vendent tout un tas de produits bancaires.
05:00
On ne va pas faire les neiges.
05:01
Laissez-le à moi.
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