• il y a 4 mois
Le Nouveau Front Populaire présente son programme économique avant les législatives, que disent les sondages et quelle majorité peut-on attendre après le scrutin ? ... Les informés de franceinfo du vendredi 21 juin 2024

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00:00Générique
00:0520h21, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:11Bonsoir à tous, les informés sortent la calculette ce soir, avec d'une part des chiffrages économiques qui pleuvent depuis quelques jours,
00:18ce matin encore au Nouveau Front Populaire, mais qui sont contestés parfois, ou contradictoires.
00:24D'autre part, des instituts de sondage, qui eux, commencent à peine à fournir des projections en siège de la Nouvelle Assemblée,
00:31à prendre, nous dit-on, avec beaucoup de pincettes.
00:34Les chiffres vont-ils guider votre vote dans huit jours ?
00:37Notre expert ce soir est Pierre Latry, du département Opinion et Politique d'Ipsos.
00:42Et puis deuxième grand sujet ce soir, Emmanuel Macron a-t-il dissous la Macronie ?
00:47Dix jours après la dissolution, Édouard Philippe le dit, en tout cas.
00:51A-t-il raison de le penser ? A-t-il raison de le dire ?
00:54Est-il attendu comme la troisième voie entre Rassemblement National et Nouveau Front Populaire ?
00:58On en parle avec les informés, notamment notre experte réseau sociaux et opinions,
01:02qui scrutent la réaction des internautes chaque semaine.
01:06Véronique Ressoult, présidente de Backbone Consulting.
01:09Alexandra Savianer, acquis journaliste à L'Express.
01:12Et Franck Dedieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
01:15Bonsoir et bienvenue à tous les trois.
01:16Bonsoir.
01:18Le Nouveau Front Populaire a donc chiffré son programme présentation ce matin à la Maison de la Chimie.
01:23C'est très attendu parce qu'il y a quelques jours, à gauche toujours,
01:27Valérie Rabault, pour le PS, avait avancé le chiffre de 109 milliards d'euros.
01:31Hier, Jean-Luc Mélenchon disait 200 de dépenses et 230 de recettes sur 5 ans.
01:37Que dit ce matin Éric Coquerel, qui était le président de la Commission des Finances,
01:41je vous le rappelle, de la dernière Assemblée ?
01:43Alors attention, papier et stylo, ça fait beaucoup de chiffres.
01:45Il y a 25 milliards de dépenses tout de suite, d'ici la fin de l'année.
01:50Et ensuite ?
01:52Cette année 2025, la dépense publique pourra atteindre 100 milliards d'euros.
01:57Ça, ça représente au total, parce que nous voulons équilibrer,
02:00100 milliards de rentrées fiscales.
02:02Une deuxième période s'ouvre pour 2026-2027,
02:05c'est celle de la transformation, où on transforme en profondeur le pays,
02:09en faveur des quartiers populaires, de la ruralité, de la culture, du sport,
02:12de la planification écologique, qui est un maître mot évidemment de notre État stratège.
02:17Ça porte le total à 150 milliards d'euros de recettes.
02:21C'est la montée en puissante politique en faveur de l'égalité salariale,
02:24et c'est le renforcement de la taxe sur les transactions financières.
02:27Franck Dedieu, ça fait un peu désordre, tous ces chiffres différents qui ont précédé.
02:31Ceux de ce matin, à priori, sont fiables.
02:33Vous retenez quoi, vous, de ce chiffrage par le Nouveau Front Populaire ?
02:37Je retiens qu'il ne faut pas appréhender le sérieux ou l'absence d'honnêteté
02:45à l'aune d'un seul chiffre, qui est celui de la dépense,
02:49mais c'est à l'aune du solde.
02:51C'est-à-dire que lorsque vous devez vous présenter à la fois devant les marchés
02:56et puis devant les électeurs, pardon, de les assimiler, on regarde le solde.
03:01C'est-à-dire qu'il y aura des dépenses supplémentaires chez les uns et les autres,
03:07et puis il y aura aussi, au moins, puisque vous passez Eric Coquerel,
03:12le président de la Commission des Finances, des recettes en face.
03:15Et lui, son argument, c'est de dire, oui, il y a des dépenses, mais il y a aussi des recettes.
03:20Et on équilibre, c'était ça son propos.
03:22Ce qui veut dire que vous pouvez, c'est ça, après on peut ne pas y croire,
03:28mais sa position, c'est de dire, nous sommes du côté, finalement, du raisonnable
03:34sur le plan budgétaire, malgré nos dépenses et nos promesses,
03:39que nous allons concentrer la fiscalité sur des personnes, les plus riches,
03:46qui vont financer ces dépenses.
03:48Ce qui est nouveau, c'est que la gauche, habituellement, se disait,
03:52on peut très bien s'accommoder d'un déficit public,
03:55puisque ce déficit public va créer des recettes supplémentaires,
04:00mais aussi de la croissance supplémentaire, et en gros, c'est ce qu'on appelle,
04:05le Keynesianisme, où Keynes disait, vous avez du déficit,
04:09mais au bout d'un moment, dans la mesure où ça crée, lorsqu'il y a crise,
04:13de la richesse supplémentaire, vous finissez par tomber sur vos pieds.
04:19Là, on est dans quelque chose d'équilibre budgétaire.
04:23Ce qui est différent, en revanche, c'est que pour le coup,
04:27la masse d'un côté dépenses et la masse d'un côté recettes est énorme.
04:32En ce sens, il y a ce qu'on pourrait appeler une vraie socialisation.
04:36C'est-à-dire, je vais faire de la dépense publique,
04:39mais je vais aussi produire de la recette publique.
04:43Et donc, quelque part, la part du PIB consacrée à ce transfert de richesse
04:48est importante par rapport aux années antérieures.
04:51Malgré l'équilibre budgétaire annoncé.
04:55On a beaucoup évoqué hier, notamment parce que tous les représentants
04:59des partis avaient défilé devant les grands patrons à la salle Gavot.
05:03On ne va pas refaire le débat économique pur.
05:06Mais simplement, ce genre de grande masse, ces sommes, ces milliards,
05:10ça s'adresse à qui ? Au milieu économique ?
05:13L'électeur, il retient quoi comme chiffre de ce matin ?
05:16Il retient des propositions concrètes.
05:19Quand on lui parle de 1600 euros le SMI,
05:21quand on lui parle d'augmenter de 10% le point d'indice pour les fonctionnaires,
05:25quand on lui parle du côté RN de baisse de la TVA sur les produits d'énergie,
05:30ça, il comprend. Et quelque part, nous sommes presque rentrés
05:34dans une sorte de quoi qu'il en coûte épisode 2,
05:37parce que lors du Covid, on jonglait avec des dizaines, des centaines de milliards,
05:40et là, on fait de la même chose.
05:42Donc, effectivement, il y a un moment donné, c'est un décrochage pour les gens,
05:45et ils retiennent, mais peut-être à bon droit, finalement.
05:49C'est ça, parce que je ne voudrais pas, en disant,
05:53les gens s'intéressent à des mesures concrètes,
05:55et les experts s'intéressent aux grandes masses,
05:58si vous voulez, ce n'est pas tout à fait juste de penser en ces termes-là,
06:01parce qu'au fond, même si vous avez des experts,
06:04compte tenu des probabilités qu'il y ait des crises,
06:07tous ces modèles-là sont fondés sur des hypothèses de croissance du PIB.
06:12Et donc, vous voyez bien, si on prend les estimations de 2017
06:18d'Emmanuel Macron, de 2012 de François Hollande,
06:22vous verrez qu'elle est à chaque fois percutée par des choses qui sont extérieures,
06:26qui s'appellent la crise, et qui bouleversent complètement la donne.
06:30Véronique Ressoult, ça parle, ça réagit comment, très franchement,
06:34sur les réseaux sociaux dans des moments comme ça ?
06:36Très franchement, c'est l'objectif.
06:37Le défilé des milliards, là.
06:38Le défilé des milliards, si l'objectif était de sensibiliser l'opinion publique
06:42et les Français, c'est plutôt raté, parce qu'il y a deux sujets.
06:46Le premier, à force de milliards, la différence,
06:48c'était assez amusant, cet après-midi, pour préparer l'émission,
06:51je regardais et les gens disaient, oui, c'est quoi la différence
06:54entre 185 milliards et 190 milliards ?
06:58C'est-à-dire, on aurait pu nous dire l'un ou l'autre,
07:00on n'a pas de moyens de vérifier, c'est ça ?
07:01Allez, vas-y, raconte ce que tu veux, parce qu'en fait, ça n'a plus de sens.
07:03Et effectivement, depuis le Covid, on a l'impression qu'en plus,
07:065 milliards de plus ou de moins, ça ne doit pas être si compliqué que ça.
07:09Mais l'autre chose aussi, que les uns et les autres semblent oublier,
07:13pour les raisons en partie qu'a évoquées Franck Delieu,
07:16mais en fait, les chiffres, les gens n'y croient plus,
07:19de toutes les façons, ce qu'on nous raconte, ça n'est pas vrai,
07:21mais ce n'est pas forcément qu'on veut nous mentir,
07:23c'est que globalement, on voit bien que les prévisions, ça ne marche pas,
07:26on voit bien que les chiffres, quand on les annonce, ça ne fonctionne pas,
07:29et puis surtout, comme les politiques sont en train de se battre à base de chiffres,
07:34en disant, mes chiffres sont sincères et c'est X milliards,
07:37les miens sont meilleurs et c'est X milliards,
07:39bref, les Français sont perdus au milieu de ça.
07:41Donc ils ne retiennent pas les grosses masses.
07:43Plus on parle macro, moins ils suivent,
07:45quand on parle micro, mieux ils suivent.
07:47On va détailler ça peut-être après le fil info.
07:49Si vous voulez bien, je vais accueillir d'ailleurs Pierre Latry,
07:52un autre spécialiste des chiffres du département Opinion et Politique d'Ipsos.
07:55Bonsoir à vous.
07:56Bonsoir.
07:57Et on vient vers vous après le fil info de 20h10, Benjamin Fontaine.
08:02Après la marée orange des supporters hollandais dans les rues de Leipzig,
08:05on espère un déluge de buts côté français dans moins d'une heure
08:08pour le match des Bleus à l'Euro de foot.
08:10Blessé au nez, Kylian Mbappé sera remplaçant ce soir, il y a quelques minutes.
08:14L'Autriche s'est imposée 3 face à la Pologne.
08:17A suivre aussi ce soir la première demi-finale du top 14
08:20entre Toulouse et La Rochelle.
08:21Coup d'envoi dans 5 minutes maintenant.
08:23Israël sur tous les fronts aujourd'hui,
08:25avec de nouveaux bombardements dans la bande de Gaza,
08:28à Rafah, à Ranyounès.
08:30Et l'état hébreu qui a aussi visé le Hezbollah libanais,
08:33le Liban, ne peut pas devenir un autre Gaza,
08:35met en garde ce soir le secrétaire général de l'ONU.
08:38La Savoie et l'Isère en vigilance orange face au risque de crues ce soir
08:42au sud-est de Grenoble.
08:43Une centaine de personnes du Hameu de la Bérarde
08:45ont été évacuées par hélicoptère dans la journée.
08:48Et puis c'est la fête de la musique ce soir partout en France,
08:50une fête très politique cette année.
08:52Une centaine d'artistes publie aujourd'hui une tribune
08:55pour appeler à faire barrage à l'extrême droite aux législatives.
08:58Parmi eux, Clara Luciani, Edi De Pretto ou encore le groupe Chaka Ponk.
09:0720h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
09:12On est ce soir d'Alexandre à Saviana,
09:14de L'Express, Franck Dedieu, de Marianne,
09:16Véronique Ressoul de Backbone Consulting,
09:18et avec nous Pierre Latry du département Opinion et Politique d'Ipsos.
09:22Avant de parler des sondages et d'autres chiffres
09:25qui sont plus votre quotidien,
09:27Pierre Latry, comment vous comprenez-vous que,
09:30il nous semble en tout cas que cette année,
09:33on a comme ça cette avalanche de chiffrage économique
09:36qu'on n'avait pas forcément l'habitude d'avoir ?
09:38Comment vous l'expliquez ?
09:40Je pense que tout simplement,
09:42il y a un enjeu très important dans ces élections législatives
09:45qu'on n'avait pas lors des élections législatives précédentes,
09:47c'est qu'on aperçoit la possibilité d'une alternance et d'une cohabitation.
09:51Donc la crédibilité économique des programmes,
09:53que ce soit de la gauche ou du Rassemblement National,
09:56est effectivement scrutée,
09:57puisque en 2022, lors des élections législatives,
10:00on imaginait peu que la NUPES un peu plus
10:04et le RN un peu moins,
10:05qu'ils puissent remporter les élections.
10:07Donc là, on va scruter,
10:08tout le monde scrute effectivement ces programmes-là,
10:10puisqu'il y a la possibilité dans 15 jours
10:12qu'un de ces deux camps soit effectivement aux commandes du gouvernement.
10:15Véronique Ressoult,
10:18on a bien compris qu'on a 49 millions d'électeurs,
10:21mais pas 49 millions d'économistes.
10:22Non.
10:23En revanche, 49 millions de citoyens
10:24qui portent attention à des sujets bien précis en fait.
10:2749 millions de portefeuilles et de budgets à gérer.
10:30Et donc en fait, on disait,
10:31quand c'est macro, c'est compliqué,
10:32quand c'est micro, c'est beaucoup plus clair.
10:34Donc évidemment, par exemple,
10:35quand on parle des paliers pour les impôts,
10:38c'est clair,
10:39mais le sujet qui était le plus commenté,
10:40parce que j'ai essayé de regarder
10:41quels étaient les chiffres les plus repris,
10:43en fait, il y a un sujet,
10:45alors les Français sont assez constants,
10:47en tout cas dans leur expression,
10:48parce qu'on en a souvent parlé ici,
10:50c'est le logement,
10:51c'est un sujet vraiment important.
10:53Parce qu'en fait, leur problème,
10:54c'est le pouvoir d'achat
10:55et le principal sujet aujourd'hui pour eux,
10:57c'est le logement.
10:58Donc en gros,
10:59les mesures extrêmement concrètes
11:00qui ont été annoncées de chaque côté sur le logement,
11:03qui, le fait que si on ne paye pas son loyer,
11:07il faudra retrouver un logement
11:10pour la personne qu'on veut expulser,
11:11d'un côté.
11:12De l'autre côté,
11:13M. Bardella a annoncé
11:14qu'il n'y aurait plus de...
11:17qu'il veut faire un moratoire
11:19sur les passoires thermiques
11:21et donc que finalement,
11:22les propriétaires n'auront plus forcément
11:24à adapter leur logement.
11:26Eh bien en fait...
11:27Donc ça, ça réagit, par exemple,
11:28dans quel sens ?
11:29C'est des réactions des deux côtés.
11:32Globalement,
11:33ça parle vraiment aux électeurs
11:34et ils ont des débats dessus
11:35en disant,
11:36ben voilà,
11:37oui, moi ça me va bien
11:38que ce soit un moratoire.
11:39Il y a des gens qui disent,
11:40ben oui,
11:41mais si on ne fait pas quelque chose
11:42sur les passoires thermiques,
11:43on voit bien que c'est compliqué.
11:44Les gens expliquent,
11:45oui, mais moi, du coup,
11:46je ne peux pas louer
11:47et les prix sont enflammés.
11:48En fait,
11:49ce sont des choses extrêmement concrètes.
11:50C'est des témoignages,
11:51c'est des exemples
11:52et comme on sait que le logement
11:53est quelque chose qui leur parle,
11:54eh bien on voit,
11:55cette mesure-là,
11:56elle est très commentée.
11:57Donc dès que vous avez quelque chose de micro
11:59qui correspond à la réalité
12:00des préoccupations des Français,
12:01là, c'est repris,
12:02c'est commenté.
12:03Est-ce que ça fait bouger les lignes ?
12:05Est-ce que c'est aussi,
12:06par exemple,
12:07dans le programme de la majorité actuelle,
12:08la suppression des frais de notaire ?
12:10Très concret aussi
12:11et c'est très commenté
12:12avec des gens qui sont pour,
12:13des gens qui sont contre.
12:14Enfin, il y a des débats
12:15et d'ailleurs,
12:16ce sont souvent des débats plus apaisés
12:17que quand on est sur
12:18on nous ment,
12:19on nous cache,
12:20on nous raconte des trucs
12:21qui sont trop gros
12:22ou là, les débats sont parfois
12:23plus enflammés.
12:24Là, c'est très concret,
12:25c'est des exemples.
12:26Donc, chacun s'appuie
12:27sur sa vie quotidienne
12:28et sa réalité.
12:29Alexandra Saviana,
12:30je ne sais pas ce que ça vous inspire,
12:31mais j'ai envie de dire,
12:32ils sont un peu à côté de la plaque
12:33quand ils vulgarisent,
12:34quand ils tentent de vulgariser
12:35comme ça,
12:36ces grands équilibres
12:37qui, en fait,
12:38ne sont pas du tout
12:39des arguments convaincants.
12:40En fait,
12:41je pense qu'il y a deux éléments.
12:42Il y a le fait que
12:43le camp de la gauche,
12:44le Nouveau Front populaire
12:45qui a tenté vraiment
12:46de vulgariser,
12:47de donner des chiffres,
12:48c'est le fait
12:49qu'il n'y a pas
12:50d'équilibre,
12:51c'est-à-dire
12:52que le camp de la gauche,
12:53le Nouveau Front populaire
12:54qui a tenté vraiment
12:55de vulgariser,
12:56de donner des chiffres,
12:57s'est profondément divisé
12:58ces derniers jours,
12:59notamment sur la question
13:00des chiffres
13:01et de la manière
13:02dont ils budgettent
13:03leur campagne,
13:04ce qui est quelque part
13:05assez dommage pour eux
13:06étant donné qu'ils avaient
13:07vraiment bien fléché
13:08quand même les dépenses
13:09et les recettes,
13:10contrairement au Rassemblement
13:11national, par exemple.
13:12Donc, déjà,
13:13il y a ça qui a été
13:14source de confusion
13:15et qui, effectivement,
13:16alimente le discours
13:17sur soit on nous ment,
13:18soit ils ne savent pas trop
13:19où ils vont, finalement.
13:20Et puis, au-delà de ça,
13:21je vais nous jeter
13:22la pierre aussi à nous,
13:23mais quand j'écoute
13:24les gens sur les plateaux,
13:25quand j'écoute même
13:26les experts économiques,
13:27ce sont les premiers
13:28à confesser aujourd'hui
13:29qu'ils ne savent pas
13:30non plus,
13:31Franck Deieu le disait
13:32tout à l'heure,
13:33précisément ce que va
13:34donner l'impact
13:35d'un programme.
13:36Donc, finalement,
13:37on est tous à écouter
13:38des chiffres,
13:39à les manipuler,
13:40à essayer de faire
13:41des recettes,
13:42de faire des paris
13:43sur l'avenir
13:44et on se rend compte
13:45que personne
13:46ne sait vraiment.
13:47Je reviens vers vous,
13:48Pierre Latry.
13:49Vous disiez que
13:50l'enjeu politique,
13:51là, pouvait en partie
13:52expliquer
13:53l'avalanche
13:54de chiffres économiques.
13:55L'aspect politique,
13:56justement,
13:57on est frappé aussi
13:58de remarquer que
13:59les sondages
14:00d'intention de vote
14:01et encore plus
14:02de projections en siège,
14:03eux, sont presque manquants.
14:04Ça démarre tout juste
14:05dans cette campagne express.
14:06Vous, vous n'en avez
14:07pas encore publié,
14:08justement,
14:09chez Ipsos.
14:10Pour quelles raisons ?
14:11En fait,
14:12c'est pour une raison
14:13très technique
14:14que les LCCS
14:15ont publié
14:16cette campagne.
14:17C'est-à-dire
14:18que,
14:19c'est très technique
14:20que les sondages
14:21d'intention de vote
14:22commencent seulement
14:23à sortir.
14:24C'est que,
14:25pour pouvoir,
14:26il ne faut pas oublier
14:27que les élections législatives,
14:28ce n'est pas une élection
14:29mais 577.
14:30Donc,
14:31lorsqu'on interroge
14:32les répondants
14:33pour savoir
14:34qu'ils ont l'intention
14:35d'aller voter,
14:36il faut,
14:37pour que le sondage
14:38soit le plus fiable possible,
14:39il faut qu'on puisse leur proposer
14:40ce qu'ils vont avoir
14:41réellement
14:42le jour J
14:43des élections
14:44comme choix.
14:45Donc,
14:46il faut qu'on connaisse
14:47la liste des candidats
14:48pour certains temps
14:49puisqu'on a eu
14:50le dépôt final
14:51des candidatures
14:52dimanche dernier
14:53et les listes définitives
14:54en début de semaine.
14:55Donc,
14:56ensuite,
14:57c'est le temps
14:58de tout mettre en place.
14:59C'est pour ça
15:00qu'on voit seulement
15:01ces derniers jours
15:02apparaître
15:03les premières enquêtes
15:04d'intention de vote
15:05qui permettent
15:06d'avoir quelque chose
15:07d'un peu plus fiable.
15:08Alors,
15:09pour le coup,
15:10il y en a effectivement
15:11quelques-unes
15:12qui donnent des résultats
15:13quand même très différents.
15:14Il y a eu aujourd'hui,
15:15on ne va pas tous les citer,
15:16mais il y a un sondage
15:17par exemple pour le Nouvel Obs
15:18qui donne une possible
15:19majorité absolue
15:20dans la fourchette haute
15:21pour le Rassemblement National
15:22allié avec Éric Ciotti,
15:23250 à 300 députés.
15:24Et on a en face
15:25l'IFOP
15:26qui dit
15:27non pas 250 à 300 députés
15:28mais 200 à 240.
15:29On rappelle que la majorité
15:30absolue
15:31est à 289.
15:32Ces écarts-là
15:33annulent,
15:34font qu'en gros...
15:35Est-ce qu'il y en a
15:36pour vous
15:37qui sont plus crédibles
15:38que d'autres ?
15:39Est-ce qu'il y en a
15:40pour vous
15:41qui sont plus crédibles
15:42que d'autres ?
15:43Est-ce qu'il y en a
15:44pour vous
15:45qui sont plus crédibles
15:46que d'autres ?
15:47Qu'est-ce qu'il faut faire
15:48de ces chiffres-là ?
15:49Je vais m'abstenir
15:50de faire un arbitrage
15:51entre...
15:52C'est pour ça
15:53que je vous en cite plusieurs,
15:54pour vous mettre à l'aise.
15:55Non, en revanche,
15:56ce qui est vrai,
15:57là vous avez raison,
15:58c'est qu'en fait
15:59il faut regarder
16:00ces sondages
16:01de projections en siège
16:02avec beaucoup,
16:03beaucoup,
16:04beaucoup de pincettes.
16:05Pour la simple et bonne raison,
16:06comme je l'ai dit,
16:07ce sont beaucoup
16:08d'élections différentes
16:09et pour pouvoir faire
16:10des projections en siège
16:11qui se rapprochent
16:12on va dire
16:13de ce que pourrait être
16:14le scénario
16:15préalable,
16:16les résultats du premier tour.
16:17Donc là,
16:18évidemment,
16:19ce n'est pas le cas.
16:20Ce sont vraiment
16:21des projections
16:22qu'il faut regarder
16:23avec beaucoup de pincettes.
16:24Autant ce qui est
16:25des intentions de vote
16:26en voie
16:27qui sont aussi
16:28dans ces sondages
16:29peuvent être regardées
16:30avec beaucoup,
16:31sont sans doute
16:32beaucoup plus proches
16:33de ce qui pourrait être
16:34l'état de l'opinion
16:35aujourd'hui.
16:36Mais les projections en siège
16:37si on veut vraiment regarder
16:38avec des pincettes
16:39encore une fois,
16:40il faudrait vraiment
16:41pour pouvoir avoir
16:42des projections en siège
16:43un peu plus réalistes
16:44et être sur des tailles
16:45d'échantillons
16:46les plus importantes
16:47parce qu'encore une fois
16:48ça veut dire quoi
16:49échantillons importants ?
16:50C'est combien
16:51de circonscriptions ?
16:528, 9,
16:538, 9 000
16:54non,
16:55on va parler en termes
16:56de nombre de répondants
16:57que vous avez sur une enquête.
16:588, 9 000 répondants,
16:59vous seriez déjà
17:00sur quelque chose
17:01de plus gros
17:02qui vous permettrait
17:03de pouvoir avoir
17:04plus de scénarios
17:05à l'étude.
17:06Là,
17:07le vrai inconvénient
17:08c'est que vous avez
17:09beaucoup de circonscriptions
17:10où vous avez plusieurs
17:11possibilités de second tour.
17:12Aujourd'hui,
17:14vous pourriez avoir
17:15le Nouveau Fonds Populaire
17:16contre Ensemble,
17:17le Nouveau Fonds Populaire
17:18contre le Rassemblement National.
17:19Donc,
17:20c'est difficile
17:21de faire des projections
17:22en siège
17:23sans avoir les résultats
17:24du premier tour.
17:25Donc,
17:26c'est à prendre
17:27avec beaucoup de pincettes.
17:28C'est pour ça aussi
17:29que vous pouvez avoir
17:30des écarts importants
17:31entre les différents instituts
17:32parce qu'encore une fois
17:33c'est un élément
17:34qui est à prendre
17:35avec beaucoup,
17:36beaucoup de pincettes.
17:37Oui,
17:38en fait,
17:39les auditeurs
17:40et les téléspectateurs
17:41peuvent se dire
17:42mais il y avait
17:43des élections européennes
17:44où les sondages
17:45ont été assez fidèles
17:46on va dire aux projections.
17:47En revanche,
17:48là,
17:49pourquoi on attend de mal ?
17:50Notre expert de l'IPSOS
17:51en a parlé.
17:52C'est aussi
17:53beaucoup,
17:54beaucoup lié
17:55au mode de scrutin.
17:56C'est-à-dire qu'à partir
17:57du moment où vous avez
17:58une élection proportionnelle,
17:59c'est assez fidèle
18:00les déclarations.
18:01Là,
18:02il y a une différence
18:03entre les déclarations
18:04d'orientation politique
18:05je me sens assez proche
18:06de la droite,
18:07de la gauche,
18:08du milieu
18:09et puis les projections
18:10en siège.
18:11Pourquoi ?
18:12Parce que c'est une élection,
18:13il y a 577 élections finalement.
18:15Et d'autre part,
18:16ce qui va être
18:17absolument essentiel,
18:18c'est la participation.
18:19Pourquoi ?
18:20Parce que
18:21resteront au deuxième tour
18:22ceux qui ont eu 2,5%
18:23des inscrits.
18:24Si vous avez
18:2570% de participation,
18:26j'ai fait le calcul
18:27avant d'arriver,
18:2870% de participation,
18:29il faut 18%
18:30pour se maintenir
18:31au second tour.
18:3218%
18:33quand vous avez
18:34une,
18:35je dirais,
18:36une tripartition
18:37aussi évidente
18:38qui se profile,
18:39c'est bien possible
18:40d'avoir 18%
18:41des électeurs.
18:42Donc,
18:43vous aurez probablement
18:44beaucoup de triangulaires
18:45et peut-être moins
18:46de duels qu'auparavant.
18:47À partir du moment
18:48où vous avez
18:49des triangulaires
18:50et je parle
18:51sous le contrôle
18:52du sondeur,
18:53c'est de quoi
18:54s'arracher les cheveux.
18:55C'est de se dire
18:56comment vont se faire
18:57les reports de voix
18:58et puis
18:59quelle va être
19:00l'attitude
19:01des candidats
19:02qui arriveront
19:03troisième,
19:04vont-ils se désister,
19:05se retirer
19:06pour faire barrage
19:07au Front National ?
19:08Ou se retirer
19:09pour faire barrage
19:10peut-être
19:11au nouveau Front Populaire
19:12s'ils considèrent
19:13que LFI
19:14est un épouvantail
19:15déterminant ?
19:16Tout cela,
19:17ce sont
19:18beaucoup de scies,
19:19beaucoup d'hypothèses
19:20qui rendent les projections
19:21extrêmement difficiles
19:22et en contraste
19:23avec ce qu'on a pu voir
19:24lors des élections européennes.
19:25Une minute de réflexion
19:26là-dessus,
19:27le temps du Fil-Info
19:28et je reviens vers vous
19:29les informer.
19:3020h22,
19:31Benjamin Fontaine.
19:32Kélian Mbappé
19:33remplaçant avec les Bleus
19:34dans 40 minutes
19:35pour le coup d'envoi
19:36du deuxième match
19:37de l'équipe de France
19:38à l'Euro de foot
19:39face aux Pays-Bas.
19:40Le capitaine souffre
19:41d'une fracture au nez
19:42depuis le match
19:43de lundi dernier.
19:44A noter la victoire 3-1
19:45de l'Autriche
19:46sur la Pologne
19:47il y a quelques instants.
19:48Un quatrième billet
19:49pour les Jeux de Paris
19:50pour Léon Marchand.
19:51Il remporte la finale
19:52du 200 mètres quatrenage
19:53au championnat de France
19:54de natation à Chartres
19:55en dessous du temps
19:56qualificatif exigé
19:57par la Fédération.
19:58Échange très rugueux
19:59cet après-midi
20:00à Avignon
20:01entre Gabriel Attal
20:02et Raphaël Arnaud,
20:03ce candidat
20:04du nouveau Front Populaire,
20:05porte-parole
20:06d'un mouvement antifasciste
20:07et fiché S,
20:08refuse de reconnaître
20:09le Hamas
20:10comme une organisation terroriste.
20:11Vous ne valez pas mieux
20:12que l'extrême droite,
20:13lui a lancé
20:14le Premier ministre.
20:15Plus de 500 personnes
20:16mobilisées cet après-midi
20:17à Notre-Dame-de-Gravenchon
20:18en Seine-Maritime
20:19devant l'usine
20:20pétrochimique
20:21Dexone Mobile
20:22menacée d'une fermeture
20:23partielle.
20:24647 postes
20:25sont menacés.
20:35On écrit Soutela
20:36pour Backbone Consulting,
20:37Franck Dedieu
20:38pour Marianne,
20:39Alexandra Saviana
20:40pour L'Express
20:41et Pierre Latry
20:42pour Ipso.
20:43C'est vrai
20:44ce que soulignait
20:45Franck Dedieu,
20:46Pierre Latry,
20:47ces triangulaires
20:48c'est un casse-tête
20:49je ne sais pas.
20:50Par le passé,
20:51est-ce qu'il y a
20:52des élections
20:53sur lesquelles
20:54vous avez,
20:55vous globalement,
20:56les sondeurs
20:57particulièrement
20:58bien gérés
20:59ça,
21:00les triangulaires ?
21:01Alors,
21:02ce qui se passe
21:03c'est que par le passé
21:04effectivement
21:05l'interlocuteur précédent
21:06l'a dit très justement
21:07quand vous avez eu
21:08une participation
21:09à 50% en 2022
21:10il y avait eu
21:112 ou 3 triangulaires
21:12si je ne dis pas de bêtise
21:13très très très peu
21:14en fait
21:15puisqu'il fallait 25%
21:16des votes
21:17pour pouvoir passer
21:18au second tour.
21:19Donc effectivement
21:20la dernière fois
21:21c'est un cas de figure
21:22qui ne s'est pas vraiment présenté
21:23vu qu'il y a eu
21:24très très peu de triangulaires.
21:25Sauf que vous ne pouvez pas
21:26anticiper la participation.
21:27Vous êtes obligé de...
21:28La participation
21:29va sans doute
21:30être plus élevée
21:31cette fois-ci.
21:32L'enjeu est beaucoup
21:34l'intérêt médiatique
21:35autour de ces élections
21:36est beaucoup plus important
21:37puisque il faut quand même rappeler
21:38que les élections législatives
21:39arrivent toujours
21:40après l'élection présidentielle
21:41qui est l'élection phare.
21:42Donc il y a un désintérêt
21:44notamment chez les personnes
21:45dont le candidat a perdu.
21:47Il y a un désintérêt.
21:48Donc il y a un recul
21:49de participation toujours.
21:51Là c'est très différent
21:52comme contexte.
21:53Ce n'est pas après
21:54une élection présidentielle.
21:55C'est après une élection européenne
21:56qui est complètement différente.
21:57Et en plus
21:58il y a cette possibilité
21:59encore une fois
22:00pour beaucoup d'électeurs
22:01de voir
22:02soit le Rassemblement national
22:03soit la gauche
22:04soit la majorité présidentielle
22:05obtenir la majorité
22:06ou aucun des trois.
22:07Donc il y a un enjeu
22:08on va dire très important.
22:09Il y a un suspense en fait
22:10qui est très important
22:11sur le résultat
22:12de ces élections.
22:13Et du coup
22:14on pourrait avoir
22:15une participation
22:16plus importante
22:17qu'en 2022.
22:18On va sans doute
22:19avoir une participation
22:20plus importante
22:21qu'en 2022.
22:22Que vous évaluez
22:23à ce stade ?
22:24Déjà ?
22:25Nous on n'a pas sorti
22:26de chiffres
22:27mais mon frère oui
22:28il évalue autour
22:29je crois que l'IFOP
22:30c'était 64%
22:31si je ne dis pas de bêtises.
22:32Voilà donc
22:33on a une participation
22:34qui était de 50%
22:35donc qui serait quand même
22:36une hausse
22:37assez importante.
22:38Donc ça pourrait provoquer
22:41effectivement
22:42un plus grand nombre
22:43de triangulaires
22:44et à ce moment-là
22:45ça change effectivement
22:46la donne.
22:47Et c'est pour ça
22:48que c'est compliqué
22:49si vous vous référez
22:50à l'élection précédente
22:51c'est difficile de faire
22:52une comparaison
22:53puisque la dernière fois
22:54vous en avez eu
22:55très très peu.
22:56Alexandra Saviana ?
22:57Gérald Darmanin s'est un peu
22:58emballé ces derniers jours
22:59en disant que ce serait
23:00quelque chose
23:01qu'on n'ait jamais vu.
23:02Ça va être compliqué ça
23:03parce qu'en 78
23:04et en 73
23:05on était autour
23:06de 80-82%
23:07de participation.
23:08Là on s'oriente
23:09a priori d'après
23:10effectivement le 64
23:12Pierre Latry le disait tout à l'heure.
23:14Moi ce qui m'interpelle
23:16et qui m'intéresse beaucoup
23:18dans ce qui va se passer
23:20la semaine à venir
23:21c'est le résultat
23:23de ces 577 microclimats
23:25où on va avoir des parties
23:27qui n'ont pas forcément eu le temps
23:29d'élaborer le terrain
23:30comme habituellement.
23:31Je pense notamment
23:32au Rassemblement National
23:33où il y a énormément
23:34de candidats
23:36qui sont un peu inédits
23:38des assistants parlementaires
23:40des conseillers régionaux
23:42des élus européens
23:44qui débarquent
23:46parce qu'il faut bien remplir
23:48et présenter 577 candidats.
23:50En l'occurrence
23:51le Rassemblement National
23:52je vous en parle
23:53parce que j'ai travaillé dessus
23:55il présente 499 candidats.
23:57Est-ce que ça
23:58ça va impacter le scrutin ?
24:00Forcément, parce qu'on parle
24:01d'une élection nationale
24:02qui se joue finalement
24:03très localement.
24:04Est-ce qu'un électeur va choisir
24:06de voter pour la tendance politique
24:08ou finalement pour la personnalité
24:10qu'il connaît le plus sur le terrain
24:12qui n'est peut-être pas forcément
24:13de son bord
24:14mais qu'il croise sur les marchés
24:16et qu'il croise depuis très longtemps ?
24:18C'est aussi une question
24:19qui va se poser.
24:20Véronique Ressoult ?
24:21Ce qui est intéressant
24:23c'est que comme on l'a dit
24:25les sondages la dernière fois
24:26étaient assez proches de la réalité.
24:27Sur les européennes ?
24:28Sur les européennes
24:29et on est habitué
24:30les français sont habitués
24:31les médias aussi
24:32à être abreuvés de sondages
24:35et donc c'est une sorte de boussole
24:37auquel on s'est habitués.
24:38Comme là on est face à une situation
24:39on l'a dit moult fois ce soir
24:41mais on l'entend toute la journée
24:43on ne sait pas
24:44même si dans le sondage
24:45qui est sorti ce soir
24:46c'est 64% d'intention de vote
24:48et 81% de gens
24:50qui se disent certains de leur vote
24:52il y a quand même 20% des gens
24:53qui ne savent pas
24:54qui sont à convaincre
24:55et on fait des projections
24:56on ne sait pas
24:57donc on cherche les boussoles.
24:58Ce qui est intéressant
24:59et je pense que Pierre Latry
25:00pourra expliquer
25:01à quel point c'est déconnecté
25:02mais il y a des faux sondages
25:03qui sortent
25:04beaucoup de faux sondages
25:05C'est-à-dire ?
25:06Les gens cherchent des chiffres
25:07et il n'y a pas de chiffres
25:08pour les bonnes raisons
25:09qui ont été expliquées
25:10par Pierre Latry
25:11qui est que c'est compliqué
25:12de faire des projections.
25:13Qu'est-ce que vous pouvez donner
25:14comme clé pour ne pas...
25:15Déjà regarder
25:16quel est l'institut
25:17quelle est la méthodologie
25:18vous avez aussi
25:19beaucoup de sondages
25:20qui ne sont pas vraiment des sondages
25:21par exemple
25:22les outils sur Twitter
25:23par exemple
25:26ce n'est pas des sondages
25:27c'est des quiz
25:28mais c'est présenté
25:29comme des sondages.
25:30Vous avez des tas de médias
25:31qui vont mettre sur la une
25:32de leur première page
25:33tiens vous allez voter
25:34est-ce que vous pensez que ?
25:35Et ils en tirent des conclusions
25:36donc en fait
25:37comme les gens sont perdus
25:38c'est aussi une ouverture possible
25:39pour un peu la foire
25:40au sondage
25:41qui ne sont pas du tout
25:42des sondages
25:43qui sont des quiz
25:44à la limite
25:45ou qui sont
25:46on va dire
25:47des questionnements
25:48mais ce ne sont pas
25:49des sondages.
25:50Pierre Latry
25:51comment on peut quantifier
25:52cet effet de boussole ?
25:53Est-ce qu'on peut
25:54quantifier
25:55cet effet de boussole ?
25:56Est-ce que
25:57vous le quantifiez vous ?
25:58En quoi
25:59les sondages
26:00influent le vote lui-même ?
26:01Les sondages sont
26:02une information
26:03parmi d'autres
26:04que l'électeur
26:05effectivement reçoit
26:06pendant la campagne électorale
26:07donc ça fait partie
26:08de toutes les informations
26:09qu'il va avoir
26:10et qui peuvent
26:11effectivement
26:12guider son choix
26:13certains électeurs
26:14peuvent effectivement
26:15vouloir avoir
26:16des stratégies de vote
26:17qui vont dépendre
26:18effectivement des sondages
26:19mais je pense
26:20que c'est en fait
26:21pas forcément aussi important
26:22que ça
26:23parce que
26:24c'est pas forcément
26:25aussi important
26:26qu'on veut bien le croire
26:27en réalité
26:28c'est encore une fois
26:29une information
26:30parmi d'autres
26:31ça peut avoir
26:32de l'influence
26:33sur certains votes
26:34mais je pense vraiment
26:35que c'est pas
26:36quelque chose
26:37qui est crucial
26:38dans le choix de vote
26:39mais ça donne
26:40effectivement
26:41et ça peut jouer
26:42sur la campagne
26:43sur les dynamiques
26:44de campagne
26:45sur les choix
26:46de thématiques de campagne
26:47Le vote d'Ipsos
26:48avec projection de siège
26:49il risque d'arriver
26:50quand ?
26:51puisqu'il reste
26:528 jours
26:53écoutez
26:54je ne sais pas
26:55si ça arrive
26:56ça n'arrivera peut-être
26:57même pas
26:58pas avant le pas
26:59en revanche
27:00il y aura effectivement
27:01des enquêtes
27:02d'intention de vote
27:03qui sortiront
27:04dans les prochains jours
27:05Merci beaucoup
27:06Pierre Latry
27:07du département
27:08d'opinion et politique
27:09d'Ipsos
27:10on referme cette
27:11grande page de chiffres
27:12et on parle
27:13d'Edouard Philippe
27:14et de la Macronie
27:15Macron a-t-il tué
27:16la Macronie ?
27:17On en parle après
27:18le point sur l'info
27:19puisqu'il est 20h30
27:24Et bonsoir Edouard Marguier
27:26Bonsoir Bérangère
27:27Bonsoir à tous
27:28A 9 jours
27:29du premier tour
27:30des législatives
27:31plus d'un million
27:32de procurations
27:33ont été enregistrées
27:34pour ces élections
27:35a annoncé le ministère
27:36de l'intérieur
27:37c'est 6 fois plus
27:38que lors du
27:39dernier scrutin
27:40des dernières législatives
27:41il y a 2 ans
27:42à la même époque
27:43Après des propos racistes
27:44dans un reportage
27:45d'envoyé spécial
27:46sur France 2
27:47le parquet de Montargis
27:48ouvre une enquête
27:49la séquence montre
27:50un couple blanc
27:51de sympathisants
27:52du rassemblement national
27:53résident dans cette
27:54ville du Loiret
27:55avoir des propos
27:56discriminatoires
27:57envers leur voisine
27:58aide-soignante noire
27:59En Tunisie
28:00le ministre des affaires
28:01religieuse
28:02démit de ses fonctions
28:03après la mort
28:04d'une dizaine
28:05de Tunisiens
28:06lors du grand
28:07pèlerinage musulman
28:08en Arabie Saoudite
28:09en raison des
28:10chaleurs caniculaires
28:11plus d'un millier
28:12de fidèles
28:13ont péri
28:14toutes nationalités
28:15confondues
28:16selon un décompte
28:17de l'agence France Presse
28:18les autorités saoudiennes
28:19affirment n'avoir
28:20commis
28:21aucune erreur
28:22le président
28:23ukrainien
28:24salue l'ouverture
28:25des négociations
28:26pour l'adhésion
28:27à l'Union Européenne
28:28ce sera mardi
28:29prochain
28:30l'Ukraine
28:31et l'UE
28:32tiendront leur
28:33première conférence
28:34intergouvernementale
28:35Volodymyr Zelensky
28:36dit être impatient
28:37de lancer
28:38officiellement
28:39le processus
28:40l'Ukraine
28:41qui a remporté
28:42son premier match
28:43dans cet euro
28:44de football
28:45en Allemagne
28:46les Ukrainiens
28:47s'imposent
28:482 buts à 1
28:49contre la Slovaquie
28:50et plus à 1
28:51contre la Pologne
28:52dans une demi-heure
28:53évidemment
28:54la France
28:55jouera son 2ème match
28:56contre les Pays-Bas
28:57Kylian Mbappé
28:58commencera sur le banc
28:59à cause de son nez
29:00fracturé
29:01et puis en natation
29:02objectif atteint
29:03pour Léon Marchand
29:04la pépite
29:05de la natation française
29:06il s'offre
29:07une 4ème qualification
29:08pour les Jeux Olympiques
29:09de Paris
29:10en remportant
29:11le titre de champion
29:12de France
29:13sur le 200 mètres
29:14quatre nages
29:15France Info
29:1620h21
29:17France Info
29:1820h21
29:19France Info
29:20les informés
29:21Bérangère Bond
29:22En compagnie ce soir
29:23de Franck Dedieu
29:24directeur adjoint
29:25de la rédaction
29:26de Marianne Alexandra Saviana
29:27journaliste à L'Express
29:28je vais rappeler
29:29le titre du livre
29:30qui est paru
29:31il y a quelques semaines
29:32passionnant
29:33les scénarios noirs
29:34de l'armée française
29:35c'est chez Robert Laffont
29:36je ne sais pas
29:37si dans vos scénarios
29:38vous aviez
29:39l'arrivée de l'extrême droite
29:40ou une dissolution
29:41je n'avais pas
29:42de dissolution
29:43hélas
29:44mais il faut quand même
29:45se plonger
29:46dans ce bouquin passionnant
29:47François Ressult
29:48est là aussi
29:49pour Backbone Consulting
29:50et Franck Dedieu
29:51je l'ai déjà dit
29:52directeur adjoint
29:53de la rédaction de Marianne
29:54oui
29:55on peut le dire deux fois
29:56alors la rupture
29:57couvée depuis un certain temps
29:58l'histoire retiendra
29:59que c'est à la veille
30:00de l'été
30:01ce 20 juin 2024
30:02qu'Edouard Philippe
30:03a acté cette rupture
30:04avec Emmanuel Macron
30:05en marge
30:06d'un déplacement
30:07dans les Hauts-de-Seine
30:08devant une caméra
30:09de TF1
30:10c'est le président
30:11de la république
30:12qui a tué
30:13la majorité présidentielle
30:14il l'a dit
30:15c'est pas moi
30:16c'est pas les fondeurs
30:17ou défendeurs
30:18qui l'auraient énervé
30:19on passe à autre chose
30:20et autre chose
30:21ça peut pas être
30:22exactement la même chose
30:23qu'avant
30:24donc c'est créer
30:25une nouvelle majorité parlementaire
30:26qui fonctionnera
30:27sur des bases différentes
30:28de l'ancienne majorité présidentielle
30:29et j'y suis prêt
30:30et c'est ce que j'essaie de construire
30:31et c'est pour ça
30:32que j'en parle
30:33avant le premier tour
30:34pour avoir une chance
30:35de le réaliser
30:36après le second
30:37Alexandra Saviana
30:38quand on connait un peu
30:39Edouard Philippe
30:40il s'est vraiment lâché là
30:41il s'est lâché
30:42mais pour quel résultat
30:43finalement
30:44parce que
30:45certes
30:46il a lancé
30:47une punchline
30:48on va dire
30:49on en parle ce soir
30:50il sort de son silence
30:51mais
30:52finalement
30:53pour quel engagement
30:54quel résultat
30:55il va pas descendre
30:56dans l'arène de l'Assemblée
30:57pour le moment
30:58on attend
30:59c'est un peu en fait
31:00comme sur
31:01sur la question
31:02de la Nouvelle Calédonie
31:03figurez-vous
31:04il y a quelques semaines
31:05tout le monde réclamait
31:06à corps et à cri
31:07Edouard Philippe
31:08parce que c'était
31:09normalement le dernier
31:10qui comprenait le territoire
31:11et donc en pleine crise
31:12les gens se disaient
31:13si quelqu'un doit prendre la parole
31:14et tenter de calmer le jeu
31:15ou peut-être
31:16aller à la Nouvelle Calédonie
31:17qui sait
31:18c'est peut-être lui
31:19et finalement
31:20il était sorti de son silence
31:21très très tard
31:22et il avait vraiment
31:23fondamentalement rien dit
31:24qui avait bouleversé la situation
31:25et donc là
31:26on se retrouve un peu
31:27face certes
31:28à un propos fort
31:29mais qui fait un peu
31:30l'effet d'un pétard mouillé
31:31et on se demande
31:32ce que
31:33Edouard Philippe
31:34veut vraiment faire
31:35et s'il veut vraiment
31:36y aller
31:37en fait
31:38mais
31:39si on va plus loin
31:40pourquoi il fait ça
31:41on l'attendait
31:42à la rentrée de septembre
31:43c'est ce que disait son entourage
31:44qu'il allait lancer
31:45sa campagne présidentielle
31:46pourquoi il y va
31:47dès maintenant selon vous ?
31:48C'est quoi ?
31:49C'est la dissolution
31:50qui ne passe pas ?
31:51Chez lui ?
31:52Chez ses sympathisants ?
31:53En fait je pense que
31:54c'est une question de faux départ
31:55ça fait des semaines
31:56des mois
31:57que les gens piaf
31:58enfin en tout cas
31:59les partisans
32:00les militants
32:01comprennent Edouard Philippe
32:02piaf pour qu'il y aille
32:03sauf qu'il n'y va pas
32:04c'est quelqu'un
32:05qui a clairement
32:062027 dans le viseur
32:07qui avait un calendrier
32:08qui voulait être
32:09son propre maître des horloges
32:10ou en tout cas
32:11son propre maître du temps
32:13Emmanuel Macron
32:14qui le force
32:15à sortir de sa réserve
32:16et à le sortir de son calendrier
32:17parce que
32:18s'il n'est pas présent
32:19sur l'événement
32:20de dissolution
32:21il risque de ne plus être audible
32:22du tout après
32:23Il y a eu maintes occasions
32:24quand même
32:25depuis ces derniers mois
32:26et on est fait saut
32:27Alexandra résume bien
32:29les fans
32:30n'en peuvent plus
32:31d'attendre
32:32qu'ils prennent la parole
32:33donc cet après midi
32:34ça fait un moment
32:35que vous le voyez ça ?
32:36ça fait un moment
32:37qu'on voit qu'ils disent
32:38bah voilà
32:39c'est la personnalité
32:40préférée des français
32:41il est temps d'y aller
32:42il est temps d'y aller
32:43de militants
32:44et de sympathisants
32:45d'Horizon
32:46et d'Edouard Philippe
32:47qui disaient
32:48bah voilà
32:49ça va être lui
32:50la troisième voie
32:51c'est lui la voie de la raison
32:52il faut sortir de ce plivage
32:53de droite gauche
32:54et sortir de la logique
32:55de la Macronie
32:56qui va nous sauver
32:57parce qu'on voit bien
32:58qu'il y a un rejet
32:59et puis quand cet après midi
33:00il s'est exprimé
33:01il y a eu énormément
33:02de messages et d'engagements
33:03en disant ça y est
33:04on y va
33:05mais énormément
33:06de déceptions aussi
33:07en disant mais comment ça
33:08au deuxième tour
33:09et comment ça
33:10et pas le sentiment
33:11c'est que déjà
33:12comme vous le dites
33:13cette prise de parole
33:14avait l'air d'être
33:15déjà incroyable
33:16mais ça ne suffit pas
33:17aux militants
33:18ils en vitent beaucoup plus
33:19il est attendu
33:20il est apprécié
33:21et voilà
33:22c'est une parole
33:23un peu légère
33:24on va dire
33:25Est-ce que ça affaiblit
33:26pas un peu quand même
33:27les candidats
33:28du camp présidentiel
33:29Franck Dedieu
33:30et est-ce que ça peut
33:31il peut pas avoir l'air
33:32de jouer un peu
33:33contre son camp
33:34quand même Edouard Philippe
33:35c'est à dire qu'en fait
33:36quelqu'un qui est déclaré
33:37sans l'être tout à fait
33:38il essaye d'avoir
33:39le moins d'intérêt
33:40d'avoir le moins
33:41d'incertitude possible
33:42ou plutôt
33:43de saisir
33:44des certitudes
33:45
33:46ce qui se passe
33:47c'est quand même
33:48ce profil de certitude
33:49politiquement
33:50on sait
33:51que le paysage
33:52partisan
33:53et même idéologique
33:54à la différence
33:55peut-être de 2017
33:56va être
33:57totalement bouleversé
33:58totalement
33:59et deuxièmement
34:00il y a une autre
34:01certitude
34:02elle est institutionnelle
34:05la place sera vacante
34:07dans la mesure
34:08où Emmanuel Macron
34:09ne pourra pas
34:10se représenter
34:11et donc effectivement
34:12quand vous avez
34:13je dirais
34:14cette conjonction
34:15cet alignement
34:16des planètes
34:17comme on dit aujourd'hui
34:19qui vous pousse
34:20à sortir du bois
34:21vous le faites
34:22avec un risque minimum
34:23parce que
34:24vous savez que
34:25tout va être bouleversé
34:26et vous savez que
34:27sur le plan institutionnel
34:28une place sera libre
34:29donc il n'a pas
34:30véritablement
34:31il a très bien
34:32calculé son risque
34:33quand on regarde
34:34la séquence entière
34:35c'est intéressant
34:36pour ceux qui l'ont fait
34:37c'est à dire
34:38je ne vais pas
34:39je ne vais pas
34:40je ne vais pas
34:41je ne vais pas
34:42je ne vais pas cracher
34:43sur mon équipe tout de suite
34:44je m'exprimerai après
34:45puis en fait
34:46Paul Haruturu
34:47le pousse un peu
34:48et là
34:49il ne résiste pas
34:50très longtemps
34:51mais quand même
34:52parce qu'il a une thèse
34:53en fait
34:54c'est quelqu'un
34:55les français apprécient bien
34:56les gens qui ont
34:57une certaine plasticité
34:58idéologique
34:59il commence à droite
35:00dans sa version
35:01je dirais
35:02un peu techno
35:03il est ensuite au centre
35:04dans sa version macroniste
35:05et puis là
35:06il joue la thèse
35:07du
35:08il y aura
35:09un besoin
35:10de coalition
35:11de coalition
35:12large
35:13pour faire le TSB
35:14le tous of Bardella
35:15ça sera large
35:16et il considère
35:17que
35:18compte tenu
35:19de sa plasticité
35:20idéologique
35:21et de son passé
35:22comme premier ministre
35:23et bien
35:24il a vocation
35:25à réaliser
35:26cette alliance
35:27cette union nationale
35:28contre l'extrême droite
35:29alors après
35:30savoir s'il prend
35:31ses désirs pour réalité
35:32je ne sais pas
35:33on verra bien
35:34mais c'est vrai
35:35que quelque part
35:36il se présente
35:37comme l'homme
35:38de l'ouverture
35:39comme disait
35:40François Mitterrand
35:41en 88
35:42Alexandra Savina
35:43Oui
35:44ce que dit
35:45Franck
35:46est important
35:47parce que
35:48il ne faut pas oublier
35:49qu'Edouard Philippe
35:50c'est un homme d'appareil
35:51qui connaît
35:52bien les rouages
35:53du Parlement
35:54de l'Assemblée
35:55et qui négocie
35:56en coulisses
35:57pour qu'Horizon
35:58pèse davantage
35:59dans une future
36:00éventuelle majorité
36:01quel que soit son visage
36:02on passe de
36:03alors Horizon
36:04en 2022
36:05et là
36:06ils ont obtenu
36:07environ
36:08un peu plus
36:09de 80 investitures
36:10quand à l'inverse
36:11le poids du modem
36:12diminue dans la majorité
36:13donc c'est aussi
36:14ça qui se joue
36:15et donc
36:16c'est aussi là
36:17que la prise de position
36:18d'Edouard Philippe
36:19est intéressante
36:20parce que
36:21au début
36:22il préserve
36:23son accord d'appareil
36:24il préserve son entente
36:25avec la majorité
36:26et à la fin
36:27on sent qu'il
36:28quand même
36:29il y a
36:30un peu de passion
36:31dans cet homme
36:32il n'y tient plus
36:33et il sort sa punchline
36:34en plus
36:35et il avait même
36:36obtenu
36:37ou décrété
36:38en tout cas
36:39que ses candidats
36:40iraient sous
36:41la seule étiquette
36:42Horizon
36:43ce qui est quand même
36:44pas rien non plus
36:45dans la majorité
36:46mais quand même
36:47jouant la carte
36:48de son propre parti
36:49voilà
36:50un pied dedans
36:51un pied dehors
36:52il y a une vraie volonté
36:53de surplomber
36:54en fait la crise
36:55et c'est aussi
36:56pour ça que je disais
36:57tout à l'heure
36:58qu'il ne descendait pas
36:59dans l'Assemblée
37:00ça va être
37:01le chef d'une majorité
37:02d'un groupe
37:03parlementaire
37:04à l'Assemblée
37:05qui s'annonce
37:06influent
37:07s'ils parviennent
37:08à avoir un nombre
37:09conséquent
37:10de candidatures
37:11de candidats
37:12qui vont rentrer
37:13et au delà de ça
37:14lui
37:15il veut s'imposer
37:16en voix
37:17qui compte
37:18comme
37:19François Bayrou
37:20le fait
37:21comme
37:22Bruno Le Maire
37:23le fait
37:24aujourd'hui
37:25on est lancé
37:26dans une course
37:27où au sein même
37:28de ce que fut la majorité
37:29tout le monde
37:30joue sa propre partition
37:31voilà
37:32on sait que ça va être
37:33différent
37:34on voit ça après le fil info
37:35de 20h40
37:36Benjamin Fontaine
37:37Fragilisé
37:38par sa fracture du nez
37:39Kylian Mbappé
37:40sera sur le banc
37:41des remplaçants
37:42ce soir avec les Bleus
37:43Aurélien Chomény
37:44fait son retour
37:45en milieu de terrain
37:46la France affronte
37:47les Pays-Bas
37:48dans 20 minutes
37:49maintenant
37:50pour son deuxième match
37:51de l'Euro
37:52dans ce groupe
37:53dès l'Autriche
37:54bat la Pologne
37:553 buts à 1
37:56ça joue depuis
37:57une vingtaine de minutes
37:58maintenant
37:59entre Toulouse et La Rochelle
38:00pour la première
38:0225 milliards d'euros
38:03de dépenses supplémentaires
38:04dès cette année
38:05voilà ce que coûte
38:06le programme du nouveau
38:07Front populaire
38:08pour les législatives
38:09pour compenser ces dépenses
38:10les partis de gauche
38:11annoncent le retour
38:12de l'ISF
38:13la taxation des super profits
38:14selon les élus
38:15les impôts n'augmenteront pas
38:16pour plus de 9 Français
38:17sur 10
38:18la nouvelle répétition
38:19de la cérémonie d'ouverture
38:20des Jeux de Paris
38:21n'aura pas lieu lundi
38:22à cause du débit
38:23de la Seine
38:24indiquent les organisateurs
38:25la Seine encore trop polluée
38:26à ce jour
38:27pour pouvoir s'y baigner
38:28on est à 1 mois et demi
38:29maintenant
38:30pour les premières épreuves
38:31dans le fleuve
38:32France Info
38:3320h21
38:34France Info
38:35les informés
38:36Bérangère Bonte
38:37Alexandra Saviana
38:38est là pour L'Express
38:39Franck Dedieu
38:40pour Marianne
38:41Véronique Ressoud
38:42pour Backbone Consulting
38:43alors quelle majorité
38:44après le 7 juillet
38:45éventuellement autour
38:46d'Edouard Philippe
38:47peut-être de Gabriel Attal
38:48de Bruno Le Maire
38:49et vous nous direz
38:50on va écouter
38:51Benjamin Morel
38:52maître de conférence
38:53en droit public
38:54à l'Université de Paris
38:55Panthéon-Assas
38:56qui donnait son avis
38:57sur le sujet
38:58tout à l'heure
38:59sur France Info
39:00on voit qu'aujourd'hui
39:01on a quand même
39:02une majorité
39:03qui est plus attaliste
39:04que macroniste
39:05et qu'il y a
39:06une autonomisation
39:07d'Edouard Philippe
39:08d'horizon
39:09donc même
39:10l'ancienne majorité
39:11est fondamentalement
39:12très divisée
39:13et surtout
39:14qui est démacronisée
39:15de l'autre côté
39:16si on va chercher
39:17des composantes
39:18à gauche et à droite
39:19chez les LR modérés
39:20ou chez les socialistes
39:21ce seront également
39:22les électrons libres
39:23et encore une fois
39:24d'un point de vue
39:25sondagier
39:26c'est-à-dire
39:27d'un point de vue sondagier
39:28la majorité
39:29plus
39:30des socialistes
39:31et des LR
39:32plutôt centristes
39:33ça ne forme
39:34dans aucune enquête
39:35d'opinion aujourd'hui
39:36une majorité possible
39:37Alors on est dans la poloche
39:38comme dit Edouard Philippe
39:39mais on va essayer
39:40d'être le plus précis possible
39:41démacroniser
39:42cette majorité
39:43ça veut dire quoi
39:44Franck Delieu
39:45clairement ?
39:46Ça veut dire
39:47qu'en fait
39:48ce qu'il y a
39:49parce qu'on parle
39:50de mort
39:51du macronisme
39:52mais il faut revenir
39:53aux conditions
39:54de sa naissance
39:55c'est au départ
39:56une association
39:57de modérés
39:58de centristes
39:59de réalistes
40:00qui va
40:01rapidement
40:02se confronter
40:03à une réalité sociologique
40:04qui est celle
40:05en fait
40:06c'est-à-dire
40:07cette classe
40:08cette addition
40:09de bonne volonté
40:10qui est ressortie
40:11par Edouard Philippe
40:12et bien
40:13ce sont
40:14plutôt
40:15une réalité sociologique
40:16de classe supérieure
40:17de retraités
40:18et au fil des temps
40:19et surtout
40:20au fil des crises
40:21ils deviennent
40:22malheureusement
40:23plus
40:24d'extrême droite
40:25ils deviennent
40:26minoritaires
40:27et c'est en ce sens
40:28que devenus
40:29minoritaires
40:30les discours
40:31sur l'extrémisation
40:32des opposants
40:33extrême droite
40:34extrême gauche
40:35qui a été
40:36largement utilisé
40:37par Emmanuel Macron
40:38risquent
40:39quelque part
40:40de changer
40:41la nature
40:42de cette
40:43addition
40:44de cette association
40:45du départ
40:46qui était plutôt
40:47modérée
40:48plutôt
40:49centriste
40:50qui développait
40:51la démocratie chrétienne
40:52on en a parlé
40:53entre gauche
40:54gestionnaire
40:55tout cela
40:56finalement bouillonné
40:57avec une certaine
40:58je dirais
40:59sympathie
41:00de la part du public
41:01et qui à partir du moment
41:02où on considère
41:03que ceux qui ne pensent pas
41:04comme moi
41:05font partie des extrêmes
41:06et bien
41:07ironie suprême
41:08on crée une forme
41:09d'extrême centre
41:10et donc il y a eu
41:11un changement de nature
41:12où on est passé
41:13d'une addition
41:14de centriste
41:15plutôt
41:16qui se présentait
41:17sous des jours
41:18plutôt favorables
41:19à une forme d'extrême centre
41:20qui hystérise
41:21l'ensemble
41:23de la classe politique
41:24et qui crée
41:25finalement
41:26une sorte
41:27d'hystérie collective
41:28sur le plan politique
41:29tout cela
41:30ça change de nature
41:31ça change
41:32complètement de nature
41:33et c'est pour ça
41:34qu'il sera difficile
41:35de faire des additions
41:36demain
41:37s'il y a une majorité
41:38relative du RN
41:39vous avez
41:40je dirais
41:41une agrégation
41:42qui va se faire
41:43elle doit se faire comment
41:44sur la base de quoi
41:45après avoir dit
41:46que les uns et les autres
41:47étaient dans le camp
41:48des extrémistes
41:49ça va être extrêmement dur
41:50alors peut-être
41:51qu'Edouard Balladur
41:52se dit
41:53mais attention
41:54Edouard Philippe
41:55pas Edouard Balladur
41:56pardon
41:57ça nous ramène
41:58mais il y a quand même
41:59quelque chose finalement
42:00d'assez proche
42:01allez-y précisez
42:02c'est-à-dire
42:03il y avait une forme
42:04Edouard Balladur
42:05venait du RPR
42:06et c'est
42:07je dirais
42:08UDFIZ
42:09c'est devenu
42:10centriste
42:11par la force des choses
42:12dans une ambiance
42:13un peu plus
42:14je dirais
42:15libérale
42:16des années 90
42:17et Edouard Philippe
42:18je dirais
42:19n'a pas ce même parcours
42:20il y a une forme
42:21je l'ai dit tout à l'heure
42:22de plasticité idéologique
42:23il en fait un atout
42:24pour attirer à lui
42:25potentiellement
42:26une sorte de coalition
42:27avec pourquoi pas
42:28ce que disait
42:29Benjamin Morel
42:30des gens de gauche
42:31mais
42:32est-ce que sur la base
42:33d'une campagne
42:34hystérisante
42:35ça se fera ?
42:36Alexandra Saviana
42:37elle existe cette hypothèse
42:38de sociodémocrate
42:39qui viendrait
42:40pour certains
42:41en appoint
42:42au centre ?
42:43Dans les têtes
42:44probablement
42:45il y a
42:46une certaine
42:48dans les têtes
42:49probablement
42:50quand on voit
42:51les divisions
42:52qu'il peut y avoir
42:53au sein
42:54du nouveau front populaire
42:55encore aujourd'hui
42:56ça paraît crédible
42:57je ne sais pas
42:58si vous avez vu
42:59ces images
43:00qui ont été
43:01captées par
43:02une chaîne concurrente
43:03de Raphaël Glucksmann
43:04qui va sur
43:05un marché
43:06et qui se fait
43:07vertement reprocher
43:08le fait
43:09d'avoir noué
43:10une alliance avec
43:11LFI
43:12confrontée
43:13au terrain
43:14comment est-ce que
43:15les députés
43:16de cette tendance
43:17ou les candidats
43:18de cette tendance
43:19plutôt vont réagir ?
43:20Est-ce qu'ils vont rester
43:21dans le nouveau front populaire ?
43:22Est-ce qu'ils peuvent
43:23réfléchir
43:24et finalement
43:25vouloir être tentés
43:26de rejoindre
43:27quelque chose
43:28d'une aile plus libérale
43:29plus macroniste ?
43:30Moi je voulais
43:31rebondir sur
43:32ce que vous disiez
43:33vous parliez de
43:34la mort du macronisme
43:35moi je voulais
43:36vous rappeler
43:37le début
43:38au parlement
43:39on parlait
43:40à l'assemblée
43:41de plaies mobiles
43:42on parlait de députés
43:43bien disciplinés
43:44avec des whip
43:46qui maîtrisaient
43:47d'une main de fer
43:48toutes les décisions
43:49de la majorité
43:50et finalement
43:51on se rend compte
43:52que même malgré
43:53cette dissolution
43:54on va se retrouver
43:55probablement
43:56avec une assemblée
43:57où on aura
43:58des freins de tireur
43:59et où la discipline
44:00de groupe
44:01va être
44:02très très compliquée.
44:03C'est pour revenir
44:04sur le sujet
44:05de
44:06est-ce qu'il y a
44:07un espace ?
44:08Ce qu'on peut constater
44:09c'est qu'il y a
44:10une forme de radicalisation
44:11seulement qu'on puisse
44:12dire des propos
44:13des uns et des autres
44:14à l'expression
44:15de l'opinion
44:16sur les deux extrêmes
44:17mais aussi au centre
44:18en fait
44:19on devient presque
44:20radical-centriste
44:21ce qui est en même
44:22très nouveau
44:23et les propos
44:24sont souvent
44:25très véhéments
44:26de personnes
44:27qui habituellement
44:28ont des propos
44:29quand on regarde
44:30leur fil
44:31ou la façon
44:32dont ils s'expriment
44:33habituellement
44:34c'est plus modéré
44:35et en particulier
44:36on voit
44:37beaucoup de personnes
44:38qui revendiquent
44:39avoir voté
44:40Glucksmann
44:41aux européennes
44:42et qui disent
44:43parce que
44:44je ne me reconnais pas
44:45dans l'alliance
44:46à les filles
44:47et je me sens de gauche
44:48mais finalement
44:49de gauche
44:50centre et le centre
44:51et on a aussi
44:52des gens de droite
44:53qui expliquent
44:54bah dans le fond
44:55je suis aussi de centre
44:56à partir du moment
44:57où ça devient radical
44:58donc c'est très curieux
44:59comme à constater
45:00cette radicalisation
45:01elle est partout
45:02sur les extrêmes
45:03et au centre
45:04ça veut dire
45:05en tout cas
45:06pour vous
45:07qu'Emmanuel Macron
45:08sort de ce décor
45:09pour accompagner
45:10la préparation
45:11de 2027
45:12c'est ce qu'on peut se penser
45:13tout simplement
45:14parce que
45:15c'est assez nouveau
45:16il y aura
45:17je dirais
45:18un vide
45:19et il est
45:20c'est une certitude
45:21à partir de là
45:22le respect
45:23qu'on doit
45:24à la fonction
45:25il va
45:26s'effilocher
45:27au fil du temps
45:28et là
45:29c'est intéressant
45:30d'observer
45:31qu'on parlait d'Edouard Philippe
45:32mais quand on voit
45:33un Gérald Darmanin
45:34qui fait campagne
45:35tout seul dans le nord
45:36dans son coin
45:37surtout qu'on l'oublie
45:38au niveau national
45:39et au gouvernement
45:40quand on voit
45:41un Gérald Darmanin
45:42qui a donné
45:43sa conférence de presse hier
45:44Alexandra Saviana
45:45c'est des gens
45:46qu'on peut retrouver
45:47au même
45:48pilotage
45:49de ce bloc
45:50ce central
45:51voilà absolument
45:52on en a déjà parlé ici
45:53là il y a une période
45:54qui s'ouvre
45:55qui va être
45:56vraiment celle
45:57de la succession
45:58d'Emmanuel Macron
45:59et là plus personne se cache
46:00et donc
46:01apparemment
46:02pour le moment
46:03chacun reste dans son couloir
46:04cherche à justement
46:05montrer qu'il peut surnager
46:06ils ne vont pas tarder
46:07à se tirer dans les pattes
46:08à mon avis
46:09et juste pour conclure
46:10est-ce qu'on peut faire
46:11sans Emmanuel Macron ?
46:12Est-ce que ça va se passer
46:13sans lui ?
46:14Il y a un indicateur
46:15qui est la visibilité
46:16et le nombre de citations
46:17et de mentions
46:18d'une personnalité
46:19Emmanuel Macron
46:20est le Président de la République
46:21c'est toujours de loin
46:22la personnalité la plus citée
46:23il est en chute
46:24de plus de 60%
46:25depuis le début de la semaine
46:26et les seules associations
46:27sont à dissolution
46:28ou international
46:29Merci à tous les trois
46:30les huit noms
46:31jetez un oeil
46:32Marianne, Franck Dedieu
46:33Ces élites qui se ruent
46:34vers le RN
46:35les politiques,
46:36les hauts fonctionnaires
46:37les chefs d'entreprise
46:38Alain De L'Express
46:39et là le mystificateur
46:40on a passé au crible
46:41tout le programme
46:42immigration, dette
46:43pouvoir d'achat
46:44pour voir ce
46:45que le RN veut faire
46:46et ce qu'il peut faire
46:47Alors je rappelle votre livre
46:48Alexandra
46:49les scénarios noirs
46:50de l'armée française
46:51chez Robert Laffont
46:52et si vous voulez lire
46:53Véronique Ressoult
46:54c'est l'ultime
46:55pour voir la face cachée
46:56des réseaux sociaux
46:57aux éditions du CER
46:58Merci à tous les trois
46:59le filtre est ouvert

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