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  • il y a 1 an
Sylvia Tassan-Toffola (TF1 Publicité), Yannick Carriou (Médiamétrie),
Souaade Agmir (Publicis Media) et Philippe Bailly (NPA Conseil) échangent sur les enjeux que posent la convergence entre broadcasters et plateformes d'AVOD.

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Transcription
00:00La présentation était dense, on a parlé contenu, on a parlé mode de construction,
00:09on a parlé aussi évidemment monétisation et les enjeux pour les acheteurs.
00:12Philippe, vous s'il y avait une chose à retenir de cette présentation d'Emmanuel,
00:16ce serait laquelle ?
00:17C'est peut-être à la fois la convergence et les silos.
00:19J'aimais beaucoup le visuel des silos avec en toile de fond une réalité qui est que
00:27le temps passé à regarder de la vidéo n'augmente plus.
00:30C'est vrai en France, c'est vrai en Espagne, c'est vrai au Royaume-Uni,
00:34pour des marchés qu'on a pu regarder d'un peu plus près.
00:37Donc on n'est plus dans la conquête de nouveaux espaces,
00:40on est dans de la redistribution de temps.
00:42Dans ce genre de situation, ça profite en général plutôt aux leaders,
00:48c'est Darwiniste, les leaders en sortent plutôt plus fort dans les moments de compétition intense.
00:54Deuxième chose, malgré tout, puisqu'on parle d'optimisation et d'efficacité publicitaire,
01:02le sujet c'est peut-être le reach incrémental dont parlait Emmanuel,
01:06en tout cas une qualification, une capacité à calculer des niveaux de répétition efficaces, etc.
01:15Et là, pour l'instant, il manque vraiment le chaînon transverse,
01:19pas simplement en termes de partage de data, ce qui a été évoqué à l'instant,
01:23mais même simplement au départ en termes de mesures basiques des usages.
01:26Vous avez dit que ça profitait aux leaders.
01:28C'est vrai qu'en France, on n'est pas trop capable, à date, de savoir qui est vraiment le leader,
01:31parce qu'il y a aux USA quand même, on a eu cette étude de Gauge par Nissan qui a été faite,
01:35qui montrait qu'on avait finalement Netflix, NBC, YouTube, qui étaient plus ou moins au coude à coude.
01:41Le premier est à 13%, je crois, et tous les autres ne sont pas très loin.
01:45En France, quels seraient les leaders selon vous, à date, sur ce sujet de la vidéo ?
01:50À date, je pense qu'il faudrait vous tourner de gauche quand même.
01:55Incontestablement, si on regarde au-delà, en tout cas en grande masse,
02:00sur la télé, sur le téléviseur, il y a à peu près 75% de l'audience qui est réalisée par les broadcasters,
02:08à travers l'internet et la demande.
02:10En France, c'est vrai, c'est vrai en Angleterre.
02:14YouTube, sur le téléviseur, ça représente 7% à peu près en Angleterre.
02:18Je pense qu'on est dans les mêmes zones.
02:21Et la S-VOD, au global, en additionnant Netflix, Prime, Disney,
02:26j'ai en tête 14 ou 15% au UK, je pense qu'on est dans les mêmes métriques en France.
02:32Ok, ok.
02:33Alors Sylvia, en parlant de leader, TF1...
02:36J'aime bien cette petite amorce.
02:38Bien installé le leader, bien installé sur le linéaire.
02:41TF1 qui veut aussi être un leader du streaming.
02:44Vous avez beaucoup communiqué sur le lancement de TF1+.
02:47Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi c'est un enjeu pour vous
02:50d'avoir transformé cette application qui était essentiellement une app de replay
02:54en une app de streaming ?
02:56Pourquoi est-ce que ce n'est pas uniquement un changement sémantique ?
02:58Qu'est-ce que ça recouvre ?
03:00Alors déjà Emmanuel, dans son introduction, a dit beaucoup de choses.
03:03Mais si je devais résumer, on vit une révolution incroyable
03:06et ça a été très bien exposé.
03:08Il y a finalement la généralisation de l'écran connecté,
03:12que ce soit les box, que ce soit les smart TVs, les consoles de jeux, etc.
03:16C'est le premier point.
03:17Deuxième point, une massification de la consommation à la demande.
03:21Finalement, le côté linéaire normé, il faut absolument qu'on aille aussi
03:25sur ce créneau-là de la demande.
03:27C'est ça qui nous a motivés.
03:29Et après, on voit effectivement qu'il y a une énorme appétence sur le format long.
03:34Et ça, c'est notre terrain de jeu et notre savoir-faire.
03:37C'est ce qu'on revendique.
03:38Et quand on regarde d'un point de vue taille de marché,
03:41c'est vrai que là, on voit une dynamique de croissance depuis quelques années
03:44qui est extrêmement importante.
03:45Puisque le marché de la vidéo global en France, c'est 2 milliards en 2023.
03:49Et depuis quelques années, c'est quand même des niveaux de croissance
03:51de plus de 15% par an.
03:53Le replay, c'était 300 millions de mémoires.
03:56C'est 300 millions dans les 9 milliards.
03:58C'est pour ça qu'on veut changer de cours finalement.
04:00Puisque nous, on ne veut plus être cantonnés dans ce côté replay
04:03et petites variables d'ajustement.
04:05Et c'est comment on s'inscrit dans cette dynamique de croissance.
04:08Par rapport à notre position sur le linéaire,
04:12on se dit comment on peut démultiplier cette capacité de catcher
04:16cette évolution de la consommation.
04:18Et on revendique clairement la possibilité de pouvoir être leader
04:22sur un modèle 100% gratuit, financé par la publicité.
04:25Donc ça, c'est un vrai point de différenciation.
04:27On n'est pas dans ce côté hybride où je paye un peu d'abonnements
04:29et j'ai un peu de publicité.
04:31Pour vous, quand on a préparé, c'est limite bancal.
04:33C'est dur à assumer.
04:34Pour moi, c'est un gros twist d'ADN.
04:36Mais ça me prendrait un peu plus de temps pour expliquer.
04:38Mais on ne peut pas twister à ce point-là un ADN
04:40où au départ, j'étais en binge.
04:42Je mettais autant de comptes que je voulais.
04:44Et globalement, je n'avais pas de pub.
04:47Et maintenant, je fais la chasse aux comptes.
04:50Il n'y a plus de binge.
04:51Et finalement, je te mets quand même de la pub et tu payes.
04:53Donc j'ai un problème de twist d'ADN par rapport à ça.
04:56Mais bon.
04:57Donc en tout cas, nous, il y a cet enjeu-là.
04:59Et après, un champion, juste un petit message personnel,
05:03ça ne se décrète pas.
05:05Ça se mérite quelque part.
05:07Et c'est vrai que ça change aussi le paradigme pour nous.
05:10On était avant dans un monde linéaire de la perfection du produit fini.
05:13Et là maintenant, dans l'univers du streaming,
05:15en permanence, on doit être dans la meilleure relation continue.
05:17On doit être dans l'agilité.
05:19Donc c'est aussi un gros mouvement pour les collaborateurs,
05:21pour les équipes, au-delà bien sûr du marché.
05:23Même sur le contenu, il faudrait négocier les fenêtres de diffusion.
05:25Tout change.
05:27Il faut vraiment être conscient de ça.
05:29Et ça, c'est à la fois hyper intéressant.
05:31Mais c'est vrai que chaque euro qu'on met quand on est un acteur comme TF1,
05:35il faut se dire comment on priorise,
05:37c'est quoi son retour sur investissement.
05:39Et ça nous oblige effectivement à travailler différemment.
05:41Sylvia a dit un champion du streaming, ça ne se décrète pas.
05:44Question pour vous, soit c'est quoi pour les acheteurs
05:47les facteurs clés de succès qui vont faire
05:49qu'un TF1+, un Netflix ou un Prime Video
05:53va être plébiscité par les acheteurs ?
05:55En fait, il y a plusieurs sujets.
05:57Il y en a beaucoup.
05:58Maintenant, il y a un objectif qui reste quand même ultime,
06:00et c'est bien de se le rappeler,
06:02c'est pour les annonceurs la performance,
06:04la performance business, la performance média,
06:06elle doit apporter de la performance business.
06:08Dans ce contexte-là, la convergence, ce n'est pas une finalité.
06:12C'est un moyen pour atteindre cette performance.
06:15Et dans ce domaine, il y a plusieurs sujets.
06:18La convergence, elle doit apporter dans les leviers de performance
06:21de la complémentarité dans les audiences.
06:23Cette possibilité de dédupliquer les audiences
06:26d'un device à un autre et d'optimiser la couverture, évidemment.
06:31Elle doit apporter des nouveaux territoires d'expression également,
06:34que ce soit des territoires de reach
06:36ou des territoires de créativité à travers les opérations spéciales,
06:39sur le contenu.
06:41Elle doit également apporter une orchestration dans les prises de parole.
06:46L'idée aussi à travers la convergence,
06:48c'est d'aborder les partenaires médias dans leur globalité,
06:52donc renforcer encore plus la collaboration avec ses partenaires
06:55et on espère encore plus la productivité,
06:58mais aussi la performance, évidemment, de la simplification.
07:02Juste une petite question, vous avez évoqué le sujet de la performance business.
07:06Si on regarde aujourd'hui les offres des différentes plateformes
07:09sur le sujet de la performance business,
07:11il y a des acteurs qui ont fait historiquement leur croissance là-dessus,
07:15TF1, YouTube.
07:17Les nouveaux acteurs, Disney+, Netflix,
07:21ont peut-être une belle marge de progression là-dessus,
07:23là où un Prime Video, lui aussi, arrive avec cette capacité
07:26à lier une exposition publicitaire, alors que sur l'online,
07:28il n'y aura pas le physique parce qu'Amazon ne fait pas de business,
07:31mais c'est vrai que pour l'instant, c'est assez hétérogène en fait,
07:33sur cette capacité à montrer sa performance business.
07:35C'est assez hétérogène et c'est bien parce que des acteurs
07:37qui sont aussi positionnés sur le retail média
07:40bouleversent un petit peu les codes sur le marché
07:43en amenant des approches aussi fortes sur la transformation,
07:48sur l'acquisition et à travers notamment,
07:54il y a des partenariats aussi avec des Unlimited
07:57sur la Data Retail Media.
07:59On voit bien qu'il y a un mouvement qui s'accélère là-dessus
08:01et c'est une très bonne chose.
08:03Maintenant, il reste encore beaucoup de choses à faire,
08:05il faut encore structurer les approches.
08:07Mais dans les facteurs clés de succès,
08:09il y a aussi les expériences publicitaires plus qualitatives.
08:13Il y a beaucoup de discussions autour de l'attention.
08:18Encore une fois, c'est très bien, mais ça doit servir
08:20derrière cette performance.
08:22On voit qu'il y a l'écran télé qui émerge aussi très fortement
08:29dans cet univers.
08:31Tout ça, c'est des inventaires plus qualitatifs,
08:36plus impactants, plus efficaces et évidemment,
08:39c'est des facteurs clés de succès aussi pour nos approches.
08:41Avant de parler CTV et mesures, j'aimerais rebondir
08:43juste sur un point qu'a dit Sylvia et avoir votre avis,
08:46vous Philippe, parce qu'on voit qu'il y a cette convergence
08:48pour prendre deux acteurs d'un côté Netflix
08:50et de l'autre TF1.
08:52Qu'est-ce que ça change, cette convergence ?
08:55Est-ce que par exemple, Sylvia disait que c'était compliqué
08:57de s'hybrider quand on est un Netflix qui fait du payant
09:00et qu'on va sur un modèle hybride ?
09:02C'est quoi votre vision là-dessus ?
09:03Est-ce que forcément, Sylvia s'est parti pris,
09:05vous qui êtes un peu plus objectif sur le sujet,
09:07est-ce que vous partagez son point de vue ?
09:09Moi qui suis d'objectivité parfaite,
09:11pour donner un point de vue totalement objectif,
09:13je pense qu'il y a un vrai sujet d'ADN et de croisement
09:17des promesses.
09:18D'une certaine manière, aujourd'hui, TF1+, M6+,
09:21sont en train d'aller sur le terrain de la profondeur
09:25qui était celui des plateformes.
09:27Historiquement, Netflix, Prime, etc.
09:29vous promettaient X milliers de programmes
09:32et X dizaines de milliers d'heures de programme.
09:35Et si vous regardez la façon dont les plateformes
09:38de broadcasteurs ont communiqué à leur lancement,
09:41personne n'est allé compter si TF1 avait vraiment
09:4415 000 heures de programme le 8 janvier,
09:46mais c'est ce qui avait été mis en avant.
09:48Personne n'est allé compter si M6+, avait 30 000 heures,
09:51et pour cause, puisqu'ils ont admis que c'était
09:5330 000 heures dans l'année, ce qui était un petit twist,
09:55un peu de communication pour dire que c'était
09:57eux les plus forts.
09:58Et TV+, quand Canal l'a lancé il y a 15 jours,
10:01un de leurs arguments, c'était 20 000 heures de programme.
10:04Et puis, d'ailleurs, les broadcasteurs,
10:07on hache systématiquement, se sont comparés,
10:10on dit que 15 000 heures c'est autant que Paramount+,
10:12ou Disney+, etc.
10:14Bref, le terrain de la profondeur, les broadcasteurs
10:17s'attachent à le préempter.
10:19Mais du côté des plateformes de SEO,
10:21quand vous payez 20 euros aujourd'hui
10:24pour un abonnement premium de Netflix,
10:27vous achetez de la différence.
10:29Vous voulez qu'on vous propose quelque chose
10:31que vous ne pourriez pas voir sur TF1
10:33ou sur France 2.
10:35Le paradoxe, c'est qu'en même temps,
10:37la régie de Netflix a besoin d'avoir
10:40une audience large.
10:41Emmanuel Crégot parlait tout à l'heure
10:43de cette événementalisation des chaînes.
10:45Eux aussi, ils ont besoin de pouvoir aligner
10:47des inventaires importants,
10:49un reach important, etc.
10:51Ça, ça pousse plutôt à une programmation mainstream.
10:54Et donc, je n'aimerais pas être dans la tête
10:56d'un programmeur ou d'un acheteur de programmes
10:58de chez Netflix, parce qu'à un moment,
11:00c'est toujours plus facile de regarder
11:02un seul objectif que deux en même temps.
11:04Sachant qu'en plus, il y a un autre paramètre
11:06qu'il faut ajouter, c'est qu'il y a aussi
11:08de l'overlap entre les contenus TF1+,
11:10et Netflix, parce que le catalogue Netflix
11:12n'est pas forcément exclusif.
11:14Ça va être intéressant de voir comment ça évolue,
11:16parce qu'effectivement, il y a quelques années,
11:18TF1+, et Netflix étaient bras-dessus-bras-dessous
11:21pour lancer le bazar de la charité.
11:23Aujourd'hui, on retrouve Vampire Diaries...
11:26Si, quand même !
11:27On est toujours bras-dessus-bras-dessous.
11:29Je vais y revenir, c'est intéressant, ça.
11:31Juste en une phrase, pardon.
11:33Aujourd'hui, on trouve par exemple
11:35Vampire Diaries, qui est un grand classique.
11:37Les huit saisons, vous les trouvez à la fois
11:39sur TF1+, sur Netflix.
11:41Sur Prime, ça veut dire qu'il y a des zones
11:43de compétition dans les achats de droits,
11:45aussi, qui sont en train de se révéler.
11:47Au lancement de TF1+, on avait fait
11:49un calcul rapide,
11:51il y avait à peu près 20%
11:53du catalogue de TF1+, que vous retrouviez
11:55aussi sur une plateforme.
11:57Donc, il y a des zones de convergence
11:59aussi au niveau des offres de programmes.
12:01Juste, nous, on est vraiment
12:03dans une logique avec les plateformes
12:05comme Netflix, Amazon ou Disney,
12:07dans une logique de compétition.
12:09C'est-à-dire, ces gens-là, ce sont des annonceurs,
12:11ce sont effectivement des partenaires
12:13en coproduction. Là, on lance 4Size
12:15à la rentrée avec Amazon Prime,
12:17et ce sont pour certains aussi
12:19des partenaires techniques de nouveau.
12:21Donc, on n'est pas,
12:23nous, notre concurrent
12:25en vision cible, c'est vraiment
12:27nous, on est sur un modèle gratuit
12:29à 100%, et celui qui est
12:31sur le streaming gratuit au niveau mondial,
12:33c'est YouTube. Nous, les acteurs
12:35comme Netflix, Disney, etc., ce sont effectivement
12:37à la fois des compétiteurs, mais aussi
12:39des partenaires. Je tiens à le rappeler,
12:41on n'est absolument pas dans une démarche
12:43de noir ou blanc avec ces gens-là.
12:45Donc, ça, c'est un point important, et je voulais citer Monk,
12:47mais tu as cité Vampire, ça marche très bien
12:49puisqu'effectivement, les premiers hits
12:51de consommation, par exemple, de Netflix
12:53au niveau mondial, ce sont des programmes
12:55de stock de télévision.
12:57Une petite question sur cette convergence
12:59linéaire, streaming, box,
13:01CTV, vous, d'un point de vue acheteur,
13:03elle se traduit par
13:05la nécessité peut-être d'avoir un one-stop-shop
13:07parce que l'écosystème est hyper fragmenté,
13:09et la deuxième variable, c'est le sujet de la mesure
13:11dont on va parler avec Yannick parce qu'on a la chance d'avoir aussi
13:13Médiamétrie. C'est quoi aujourd'hui vos enjeux,
13:15vous, soit en tant qu'acheteur sur la mesure,
13:17ce qui manque aujourd'hui, ce que vous aimeriez avoir, et ensuite
13:19on va voir avec Yannick où est-ce qu'on en est.
13:21En fait, il y a deux choses. Cette convergence, je pense
13:23qu'elle doit être clairement holistique. C'est
13:25super d'avoir une convergence
13:27chez différents acteurs,
13:29une convergence hyper optimisée
13:31qui reste quand même verticale. Maintenant,
13:33il faut qu'on puisse avoir une convergence
13:35holistique de l'ensemble des acteurs.
13:37Plus cette convergence
13:39sera favorisée, plus c'est l'écosystème
13:41qui va en bénéficier. Il y aura
13:43une dynamique encore plus forte. Et puis, cette
13:45convergence doit être vraiment, pour moi, end-to-end.
13:47C'est-à-dire qu'elle doit irradier l'ensemble
13:49de la chaîne de valeur sur le planning et le buying.
13:51Ça comprend deux points.
13:53Le premier, c'est qu'il y a
13:55un sujet qui est éminemment
13:57stratégique, c'est la mesure. Elle doit
13:59être holistique.
14:01On a évidemment des avancées
14:03là-dessus, c'est super. Il y a
14:05la SVO vidéo qui va être intégrée en 2025.
14:07Maintenant, il y a encore d'autres acteurs sur
14:09la vidéo qu'il faut qu'on puisse
14:11aligner, comparer
14:13pour pouvoir accomplir
14:15et réaliser un média planning
14:17vraiment total vidéo
14:19pertinent.
14:21Et le deuxième point, c'est l'accessibilité
14:23des inventaires.
14:25Encore une fois, on n'a
14:27jamais eu autant d'offres, mais
14:29malheureusement, il y a encore beaucoup
14:31de jardins clos.
14:33Même si ça s'ouvre un peu, Netflix
14:35s'ouvre à d'autres DSP, TF1
14:37s'ouvre à des DSP, donc il y a un bon
14:39mouvement, mais YouTube était historiquement
14:41sur les 360, même si
14:43il y a encore des débats là-dessus.
14:45Amazon a fait un lancement
14:47sur sa plateforme propriétaire.
14:49Tout ça, ça va à l'encontre
14:51et c'est un peu le paradoxe de notre marché aussi,
14:53ça va à l'encontre de cette convergence
14:55et de l'efficacité. À un moment donné, on voit
14:57bien aussi les stratégies
14:59de certains qui jouent pour leur paroisse
15:01aussi, mais
15:03à un moment donné, il faut avoir
15:05une vision plus collective parce que ça va
15:07bénéficier à l'ensemble de l'écosystème
15:09et ça va favoriser la croissance de cet écosystème.
15:11Yannick, désolé, on a mis un peu de temps pour arriver
15:13au sujet de la mesure qui est quand même
15:15votre domaine.
15:17Emmanuel a rappelé
15:19dans son intro que
15:21tout préalable à une solution de mesure
15:23holistique, c'est d'abord de se mettre d'accord
15:25sur une définition de ce qui est en contact
15:27avec une définition qui n'est pas la même en télé
15:29qu'elle l'est sur Internet.
15:31Est-ce que vous pourriez nous faire un petit point topo ?
15:33Où est-ce qu'on en est aujourd'hui sur ce sujet de la mesure ?
15:35Alors...
15:37Alors...
15:39Alors...
15:41On l'a compris, il y a
15:43une bataille,
15:45un match, dans un match
15:47il y a des alliances, il y a des choses
15:49qui bougent, etc. Il y a un match sur un grand rectangle
15:51qui commence là, qui est
15:53le téléviseur. Téléviseur
15:55dont je vous rappelle que la fréquentation
15:57d'utilisation ne diminue pas,
15:59hors période Covid. On est à 4h10 aujourd'hui,
16:01on était à 4h06 ou 7h en 2019.
16:03Donc évidemment,
16:05il y a les grands leaders historiques
16:07qui sont là, qui sont toujours leaders, qui se réinventent
16:09et puis il y a des nouveaux acteurs et donc le match, c'est ça.
16:11Il y a un autre match sur un grand triangle,
16:13pas triangle, un grand rectangle
16:15en ce moment, c'est Roland Garros.
16:17Alors souvent on dit médiamétrie,
16:19dans la comparaison on dit c'est l'arbitre.
16:21C'est valorisant la position
16:23de l'arbitre, parce que petit Polo Jersey Pastel,
16:25le Sneakers Impeccable, etc.
16:27En fait,
16:29je suis plutôt le gars
16:31qui balaye les lignes
16:33en ce moment.
16:35Vous avez bien les métaphores,
16:37c'est les compteurs de haricots la dernière fois ?
16:39Ouais, mais là c'est le jardinier
16:41qui balaye les lignes, parce que
16:43il n'y aura pas de jeu clair s'il n'y a pas de ligne claire.
16:45C'est sûr. Et tout le monde vient.
16:47Je dois dire que
16:49les agences,
16:51bien sûr les broadcasteurs, mais aussi les agences
16:53et les annonceurs ont fait un boulot remarquable
16:55à partir de la fin de l'année
16:57dernière, en allant dire
16:59à tous ces nouveaux acteurs, si vous voulez jouer,
17:01allez voir
17:03médiamétrie, pas le balayeur de lignes,
17:05mais allez voir médiamétrie.
17:07Donc tous ces gens sont venus.
17:09Voilà.
17:11En bonne volonté finalement, parce que c'est vrai qu'il y a deux ans...
17:13Il y a deux ans,
17:15un grand nombre étaient moins impliqués dans la publicité,
17:17donc beaucoup moins
17:19d'énergie à venir.
17:21Les enjeux ne sont plus les mêmes.
17:23Donc tous sont venus nous voir.
17:25Beaucoup, peut-être pas 100%,
17:27mais les noms que vous citez spontanément,
17:29ils sont venus. Donc on est en
17:31discussion avec eux. Alors évidemment,
17:33tout le monde
17:35a son idée sur la règle du jeu.
17:37Il y en a qui veulent jouer avec des balles,
17:39des ballons, des raquettes, des petites raquettes, des bats...
17:41C'est quoi les points d'achoppement concrètement ?
17:43C'est tout dans les détails.
17:45Nous, on a un schéma
17:47qui est assez clair en disant
17:49qu'à un moment donné, il faudra utiliser
17:51les logs des uns et des autres. Donc les logs,
17:53il faut les fournir. Il faut les
17:55certifier. Parce qu'à un moment donné,
17:57si la volumétrie repose
17:59sur les logs, il faut aussi être capable de dire
18:01que cette volumétrie veut dire quelque chose.
18:03Ces logs sont travaillés sur
18:05des paramètres, le co-viewing,
18:07le TV-on. Il y a des gens
18:09qui sont venus nous voir en disant qu'ils ont découvert que les gens
18:11éventuellement pouvaient avoir des impressions
18:13publicitaires, mais que la télé était éteinte et que ça marche
18:15beaucoup moins bien, comme dirait l'autre.
18:17Il y a aussi des
18:19façons de mesurer le TV-on et le TV-off.
18:21Il y a toute une liste de paramètres.
18:23Et donc, c'est le travail
18:25de balayage qu'on a en ce moment.
18:27Parfois, on a des arguments
18:29qui sont... Oui, vous savez,
18:31notre décision doit être globale,
18:33elle doit être homogène, etc. On dit
18:35oui, mais le bon sens, normalement,
18:37il est global. On essaye,
18:39on ne fait pas de...
18:41C'est pas... Les règles du football
18:43français existent, même si le football américain
18:45fait autre chose. On ne s'occupe pas trop de ce qui va.
18:47Et puis, le tennis, c'est partout pareil.
18:49Donc, on ne fait pas de donquichottisme.
18:51On a un peu de fermeté dans la tenue du balai.
18:53Vous n'êtes pas tout seul, non ? Il y a aussi Ludicam, le SNPTV.
18:55C'est que des workshops, en gros.
18:57Tout n'est pas chez nous, évidemment.
18:59Nous, on a des discussions qui sont techniques, sur ce que les gens
19:01sont prêts à faire, etc.
19:03Emmanuel parlait très justement de la définition
19:05de l'impression ou du contact.
19:07Donc là, il y a une discussion qui est plus large,
19:09qui dépasse mes diamétries. Là, nous, notre règle,
19:11c'est, quoi qu'il sorte de cette discussion,
19:13vous appliquerez,
19:15la mesure appliquera
19:17ce qui sortira de cette discussion,
19:19oui ou non. Parce qu'il y a des gens qui ont une vision du contact
19:21à eux aussi.
19:23On est en train de balayer
19:25ces lignes. Alors, je ne peux pas
19:27vous dire exactement qui, quoi, quand,
19:29parce que tout ça, c'est sous NDA, etc.
19:31Avec une énorme impulsion du marché
19:33pour que tout ça soit unifié.
19:35Ça veut dire qu'aussi, à un moment donné, et plutôt
19:37tôt que tard,
19:39il va falloir parler aussi de la gouvernance
19:41des mesures. Parce qu'aujourd'hui,
19:43ces discussions sont
19:45plus ou moins bilatérales,
19:47entre mes diamétries
19:49et chacune de ces plateformes.
19:51À un moment donné, pour répondre
19:53à ce que tu venais de dire, il y a un besoin holistique,
19:55il y a un besoin de convergence, etc.
19:57Il faut que tout le monde applique les mêmes règles. Donc, il faudra
19:59une gouvernance aussi partagée, ce qu'on sait faire
20:01dans d'autres médias.
20:02Qu'est-ce que vous appelez les gouvernances, concrètement,
20:04des comités directeurs où il y a les plateformes ?
20:06Pour les autres médias, on travaille avec des comités
20:08qui multiplient
20:10les points de vue, mais qui, à la fin,
20:12aboutissent à un consensus, parfois dans la douleur,
20:14mais qui font avancer ça. Et tout le monde
20:16respecte ces conclusions.
20:18Donc, on est
20:20vraiment en train d'essayer de
20:22dégager les lignes, de dire
20:24ce qui est hors du terrain,
20:26ce qui est dans le terrain,
20:28et de le faire avec l'essentiel
20:30des plateformes que vous connaissez,
20:32avec une impulsion forte du marché,
20:34c'est vraiment un atout.
20:35Et quel est concrètement l'horizon
20:37envisageable ? Vous m'aviez dit
20:39une mesure peut-être de l'édito, d'abord,
20:41au S2 2024,
20:43qu'on donne un peu aussi un sort de calendrier
20:45aux gens.
20:47Nous, en ce moment,
20:49on travaille la fabrication
20:51sur un nouveau panel
20:53des mesures éditoriales
20:55des plateformes, le temps passé.
20:57Appelons les choses
20:59simples.
21:00D'abord au niveau de la plateforme, ensuite au contenu.
21:03Et puis ça se double immédiatement,
21:05c'est une discussion parallèle,
21:07une discussion publicitaire.
21:09D'ailleurs, petite remarque,
21:11dans cet univers
21:13qui se complexifie,
21:15il n'y a pas toujours
21:17une très grande cohérence entre
21:19le périmètre éditorial,
21:21ce que l'usager considère
21:23être la plateforme XY,
21:25ou l'offre machin, et
21:27le périmètre publicitaire, effectivement
21:29managé par cette plateforme.
21:31Et là aussi, il faut faire de la clarté,
21:33parce que ce n'est pas tout de dire
21:35je suis gros,
21:37je suis puissant, etc.
21:39Je suis puissant aussi sur la partie
21:41que je peux
21:43proposer à soi pour ses actions.
21:45Il y a aussi une discussion sur
21:47les périmètres éditoriaux,
21:49la vision de ces périmètres éditoriaux
21:51qui correspondent aussi à des agrégats publicitaires
21:53que les uns et les autres peuvent légitimement
21:55revendiquer, et puis après, les contenus
21:57et les campagnes individuelles.
21:59Donc il faudra que les grandes plateformes vous envoient
22:01leurs logs, leurs données d'ad serving,
22:03que vous pourriez ensuite redresser via votre panel.
22:05Grosso modo, c'est le système.
22:07Ça, c'est quel horizon 2025 ?
22:09Alors, c'est déjà ce qu'on prépare pour
22:11les broadcasters.
22:13Je pense que ce sera du
22:152025 pour les plateformes.
22:17On est dans ces eaux-là.
22:19Mais il faut un accord.
22:21En termes
22:23de timing, par rapport à ce que tu disais,
22:25oui, il y a des travaux qui sont menés,
22:27SNPTV, UDECAM, UDM,
22:29Médiamétrie, avec cet appel
22:31au-delà du SNPTV à tous les
22:33acteurs, et donc il y a deux sujets.
22:35Il y a se mettre d'accord sur la définition
22:37du contact, et après,
22:39une fois qu'on s'est mis d'accord là-dessus, c'est effectivement
22:41comment on arrive à se mettre d'accord sur un
22:43protocole de couverture dédupliquée, puisque à la fin,
22:45si on parle de couverture utile,
22:47c'est bien ça, le sujet.
22:49Et ça, on espère
22:51sincèrement arriver à se mettre
22:53d'accord sur cette vision d'ici fin de l'année
22:552024, pour que derrière
22:57Médiamétrie prenne le relais, et qu'en
22:592025, on puisse avoir
23:01enfin la capacité de proposer
23:03à SWAD, par exemple,
23:05je fais une campagne avec du TF1, du Netflix
23:07et du YouTube, voilà comment ça
23:09se passe pour moi.
23:11Les discussions, ces acteurs-là
23:13se retrouvent tous les mois,
23:15c'est du fil rouge ?
23:17Oui, il y a des groupes de travail, des comptes rendus,
23:19des agendas, c'est cadré.
23:21Déjà, bonne nouvelle,
23:23il y a clairement une
23:25compréhension d'un enjeu
23:27par rapport au temps,
23:29et que maintenant, il est grand temps de...
23:31Après, Yannick l'a très bien dit,
23:33chacun arrive avec son point de vue, chacun arrive
23:35avec ses enjeux ou ses définitions,
23:37c'est pas la même chose quand je suis un acteur
23:39local et j'ai une capacité de décision autonome
23:41que quand je suis un acteur américain
23:43et que je suis représentant
23:45sur un marché où je n'ai pas forcément
23:47la capacité d'accepter des choses
23:49par rapport à la spécificité d'un marché local,
23:51il a tout compris dans ce que je viens de dire.
23:53On fait d'énormes progrès en anglais.
23:55Oui, c'est vrai.
23:57C'est un sujet d'interlocuteur.
23:59Après, la France n'est pas en retard,
24:01j'ai toujours le côté, on n'est pas en retard,
24:03les Etats-Unis n'ont pas craqué le point,
24:05les UK sont dessus, mais...
24:07Justement sur les UK, pardon,
24:09Yannick, c'est vrai qu'on a parlé aux UK,
24:11il y a une initiative qui a été lancée par Lisbeth,
24:13les annonceurs, mais en fait, ce que me disait Yannick,
24:15moi j'avoue, j'en avais pas conscience,
24:17c'est qu'on part quand même sur deux méthodes de mesure,
24:19d'un côté le projet Origin, et de l'autre on a Barb,
24:21enfin les broadcasters, et ça, je ne pense pas que ce soit une bonne solution.
24:23Ils ne se sont pas mis d'accord.
24:25Voilà, donc ça, c'est ce qu'on veut éviter en France quand même, on est d'accord.
24:27Ça, on va l'éviter.
24:29Maintenant, ça dépend de chacun autour de la table,
24:31et Yannick l'a très bien dit,
24:33et entre guillemets,
24:35cette gouvernance,
24:37au-delà de physique, intellectuelle,
24:39de dire à un moment, on est tous d'accord,
24:41et on n'en déroge pas par derrière, c'est ça qui est un peu compliqué.
24:43Et les plateformes américaines,
24:45grosso modo, vous trouvez qu'elles sont de bonne volonté,
24:47même si elles défendent évidemment leurs intérêts
24:49sur la notion de contact, etc.
24:51C'est hétérogène.
24:53Ce n'est pas une famille totalement homogène.
24:55Ils sont venus autour de la table, sur une partie.
24:57Après, il faut se mettre un peu dans leurs chaussures aussi.
24:59C'est ça.
25:01Toutes, enfin beaucoup, sont assez impressionnées
25:03par le côté
25:05join-up du marché français.
25:07En fait,
25:09malgré les concurrences,
25:11malgré les tensions qui peuvent exister,
25:13tout le monde,
25:15tout le monde,
25:17tous les acteurs de chacune des familles,
25:19tout le monde tient un discours assez cohérent
25:21vis-à-vis
25:23de ces acteurs.
25:25C'est pour eux un peu...
25:27Ce n'est pas le cas dans leurs autres marchés.
25:29Parce qu'on a une taille assez petite,
25:31en fait, ça nous rend plus agiles.
25:33On est petits, mais quand on a effectivement
25:35une taille intermédiaire, et c'est le cas du marché français
25:37quand on regarde en perspective,
25:39ça nous rend plus agiles, il y a moins d'acteurs autour de la table.
25:41C'est plus facile.
25:43On n'est pas pour lui jeter des fleurs,
25:45mais on a aussi un acteur tiers de confiance
25:47qui est reconnu par les différentes parties.
25:49Je rappelle qu'aux Etats-Unis,
25:51il y a plus de 150 mecs qui revendiquent
25:53la capacité de faire de la mesure.
25:55Donc, on a quand même aussi ça.
25:57D'ailleurs, une petite question, Yannick,
25:59je pense que c'est peut-être des gens qui se la posent
26:01et qui sont un peu tarte à la crème,
26:03mais c'est vrai que Médiamétrie, du coup,
26:05est détenue par les broadcasteurs, par des telcos.
26:07Les plateformes américaines ne sont pas au capital.
26:09Est-ce que ça pourrait être justement
26:11une friction en se disant que ce n'est pas un acteur
26:13complètement neutre, ou on peut trouver
26:15des alternatives à ça ?
26:17Question de réalisme,
26:19avant que quelqu'un en France aille défendre
26:21aux Etats-Unis un Palo Alto
26:23ou je ne sais pas où, un dossier d'investissement
26:25dans une société comme Médiamétrie,
26:27ce n'est pas facile, il n'y a pas beaucoup de volontaires.
26:29Mais sur le fond,
26:31moi j'ai fait ce genre de sport,
26:33sur le fond,
26:35personne ne pose la question.
26:37Je rappelle que Médiamétrie,
26:39d'abord tous les médias,
26:41même les plus classiques, ne sont pas au conseil d'administration
26:43de Médiamétrie, ça ne pose pas de problème
26:45majeur, parce qu'on a
26:47une gouvernance qui est à deux niveaux.
26:49On a un conseil d'administration dont le principal
26:51métier, c'est quand même, bien sûr,
26:53d'aligner les grands actes stratégiques, de vérifier
26:55que le président n'est pas totalement cinglé.
26:57Et puis après, il y a des comités
26:59industriels
27:01qui représentent plein d'acteurs
27:03et qui prennent les décisions.
27:05Il n'y a pas besoin d'être au capital de Médiamétrie ?
27:07Il n'y a pas besoin d'être au capital pour être dans les comités.
27:09Et évidemment, quand je parlais de gouvernance,
27:11Youtube, Facebook sont déjà
27:13dans des comités, Internet, etc.
27:15Évidemment qu'une
27:17mesure qui serait
27:19beaucoup plus holistique, aboutira
27:21à une gouvernance de ce type-là.
27:23On arrive au terme, peut-être une dernière
27:25question pour vous, Swade.
27:27C'est vrai qu'on l'a vu, sur Internet, il y avait peut-être une tendance
27:29à s'auto-mesurer, etc.
27:31Les grandes plateformes sont les champions
27:33de la couverture utile auto-donnée.
27:35Est-ce que pour vous, c'est éliminatoire
27:37si on est un acteur de la VOD et qu'on
27:39refuse de se plier aux règles
27:41de Médiamétrie, d'être mesuré par un tiers,
27:43de remonter ses données, ou est-ce que
27:45finalement, on peut outrepasser ça ?
27:47C'est vrai qu'on l'a vu sur Internet,
27:49Facebook, Youtube n'ont pas toujours
27:51joué le jeu de montrer pâte blanche sur certains aspects.
27:53Ça ne les a pas empêchés de croître. Est-ce que vous pensez
27:55que là, la situation a changé ?
27:57C'est un petit peu plus complexe que ça.
27:59Ça ne peut pas être éliminatoire
28:01dans le sens où il y a d'autres enjeux aussi avec les plateformes.
28:03C'est sûr que c'est un frein
28:05et que ce n'est pas un atout, notamment quand
28:07ces acteurs veulent s'inscrire dans des
28:09approches d'omni-canalité,
28:11de complémentarité, notamment par rapport à la télé linéaire.
28:13Il y a aussi
28:15un sujet qui est que sur
28:17les plateformes, il y a d'autres
28:19objectifs, notamment d'acquisition,
28:21de performance, ou
28:23de segmentation très spécifique
28:25qui peuvent être adressés. C'est intéressant de voir que
28:27sur les plateformes social-médias,
28:29c'est des plateformes d'acquisition à environ 50%
28:31des budgets investis.
28:33C'est sûr que ce n'est pas un atout
28:35pour les plateformes.
28:37Qu'on continue, nous, en tant qu'agence, de pousser
28:39ce discours. Yannick disait, il y a une mobilisation
28:41d'agences. On a fait partie de ceux
28:43qui ont envoyé,
28:45passé les messages chez Netflix,
28:47chez Amazon, et n'ont pas arrêté de répéter
28:49qu'il fallait qu'ils soient mesurés
28:51et qu'il y ait des discussions
28:53avec Médiamétrie.
28:55Maintenant, te dire que c'est éliminatoire
28:57et que du jour au lendemain, on ne va pas les voir,
28:59j'aurais bien aimé que ce soit aussi simple.
29:01Je pense qu'on aurait eu un alignement plus rapide.
29:03Malheureusement, ce n'est pas le cas.
29:05Vous pouvez compter sur nous.
29:07Une fois que les règles
29:09seront claires et définies,
29:11vous ferez ce que vous voudrez
29:13avec tous les acteurs, mais nous,
29:15on trouvera les moyens de dire qui est in
29:17et qui est out. Je serai au moins juge de ligne.
29:19Par rapport à la gouvernance
29:21dont parlait Yannick,
29:23à partir du moment où le marché se sera
29:25mis d'accord, il faudra que ce soit éliminatoire.
29:27Sinon, c'est impossible.
29:29Là, on n'y arrivera jamais.
29:31C'est là où tout le monde devra agir en responsabilité
29:33et qu'il dit choix
29:35des renoncements. J'insiste là-dessus, sinon
29:37on n'y arrivera pas.
29:39C'est très important.
29:41L'intelligence collective, c'est ça aussi.
29:43Sinon, ça va rendre gens...
29:45Après, on repartira dans un truc de braconnage
29:47et on n'y arrivera pas.
29:49On a tous marre de... On veut avancer.
29:51C'est vrai que le passé nous a montré
29:53que les annonceurs, au final,
29:55ne suivaient pas toujours ce qui était dit.
29:57J'ai confiance là-dedans.
29:59Honnêtement, je n'aimerais pas être un annonceur aujourd'hui.
30:01C'est vraiment compliqué.
30:03J'écoutais avec beaucoup d'attention Emmanuel
30:05dans son introduction.
30:07Tout est compliqué. Il y a ce côté jargonneux.
30:09Il y en a partout. Il y a un nouvel acteur
30:11quasiment tous les jours.
30:13Je pense qu'aujourd'hui, comme tout le monde, on les voit au quotidien.
30:15Il y a une pénibilité.
30:17Il y a une fatigue intellectuelle.
30:19Déjà, il faut qu'on arrête de dire
30:21téléconnecté. C'est la CTV.
30:23Il y a un marché. Il y a l'enjeu de travailler
30:25par rapport à toutes ces formes
30:27de consommation dans un écran de télé.
30:29Le one-stop-shop, l'interopérabilité.
30:31C'est vraiment ça le sujet.
30:33Il faut vraiment qu'on simplifie.
30:35Sinon, on n'y arrivera pas. Et derrière, il y a des enjeux économiques
30:37pour les uns et pour les autres
30:39dans cette salle.
30:41C'est ce qui nous fait vivre à la fin l'absurdité.
30:43Il faut qu'on arrive à se mettre d'accord.
30:45Il y a un enjeu de survie derrière extrêmement important
30:47et de pérennité des acteurs,
30:49notamment des acteurs français.
30:51C'est la fin pour Philippe.
30:53Pour poursuivre sur ce que disait Sylvain,
30:55avant même de parler d'une unification
30:57de la mesure, il faudrait savoir
30:59de quoi on parle. Je pense que si on faisait
31:01tourner un micro en demandant à chacun
31:03ce qu'il appelle CTV, on aurait
31:05à peu près autant de définitions que le participant.
31:07De la même manière, d'ailleurs, si on demandait
31:09à chacun ici ce que c'est le rétel média, on aurait aussi
31:11X définitions. Il manque aujourd'hui
31:13d'une clarté
31:15dans ce dont on parle sur le marché.
31:17Avant même de savoir comment on le mesure.
31:19Nous même, on s'y perd parfois.
31:21Merci beaucoup à tous les quatre.

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