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  • 25/04/2024

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Transcription
00:00 Et c'est un de l'innovation au chef de l'Etat français Emmanuel Macron. Après c'est une proesse, il faut l'admettre.
00:06 Ce discours, 1h50 d'intervention comme il l'avait fait en 2017 après son élection.
00:12 Le chef de l'Etat était donc de retour ce matin à la Sorbonne, 7 ans après son dernier grand oral du genre.
00:19 Le chef de l'Etat qui tenait son discours sur l'Europe, même lieu, même format à peu près, même durée.
00:25 1h50, on vient de le voir, Caroline Decamaret, on a longuement écouté et suivi les propos du chef de l'Etat français.
00:31 Alors il y a évidemment beaucoup de choses à dire. L'Europe, dans un premier temps, a l'honneur, évidemment, dans cette longue intervention.
00:37 Qu'est-ce qu'on va en retenir ? La souveraineté de l'Europe, ça ce sont des propos qui ont été prononcés.
00:43 L'Europe peut mourir d'un instant à l'autre.
00:46 Voilà, alors Emmanuel Macron, évidemment, veut être un théoricien de l'Europe.
00:49 Il a toujours eu cette ambition. Il s'est toujours présenté comme d'ailleurs le candidat qui était le plus européen.
00:55 Et donc, il veut aussi marquer par ses idées à intervalles réguliers, en l'occurrence de 7 ans pour ses 2 discours,
01:05 avec une nouvelle devise européenne, puissance, prospérité, humanisme, qu'il a déclinée, avec des idées fortes, effectivement.
01:13 Puisque les temps ont changé, a-t-il dit, martelé, l'Europe est susceptible de mourir, et il a bien insisté.
01:20 Et effectivement, il faut pour cela avoir une stratégie de puissance, puissance militaire.
01:26 Il a beaucoup parlé de la défense. Ça a été un très très gros chapitre d'une grosse demi-heure, effectivement.
01:32 Aussi, défense de notre modèle, à travers notre commerce, qui doit être beaucoup plus régulé.
01:39 Certains accords qu'il remet en cause, et en particulier celui sur le Mercosur.
01:45 Et puis, il insiste sur le fait que 2 puissances internationales ne respectent plus les règles du commerce.
01:52 Des phrases fortes contre la Chine, certes, mais les États-Unis aussi, puisqu'ils subventionnent à tour de bras désormais leur industrie,
02:01 à travers un « Inflation Act » qui est donc très subventionneur.
02:07 Et donc, il faut de notre côté que l'on puisse faire le même geste d'investissement massif qu'il recommande dans les secteurs individuels.
02:16 Il a parlé d'un plan de 1 000 milliards supplémentaires, de trouver justement cet argent pour des investissements très stratégiques
02:24 dans les secteurs qui, pour nous, sont effectivement indispensables à assurer notre souveraineté.
02:32 Vous l'avez dit, c'est effectivement depuis toujours le choix des mots d'Emmanuel Macron.
02:39 Et surtout, l'histoire lui a un peu donné raison quand même.
02:42 Il faut dire que souveraineté en matière géopolitique et de défense, on en a eu besoin.
02:49 Et elle a été accélérée par la guerre en Ukraine.
02:52 Et il a souligné effectivement cette accélération dans les coopérations interopérationnelles et les coopérations en matière financière.
03:01 Et d'industrie de la défense.
03:03 Souveraineté effectivement dans le numérique.
03:06 Et là encore, il a souligné devant le commissaire Thierry Breton à quel point l'Union européenne comptait réguler les grandes plateformes
03:14 qui finalement diffusent du contenu à nos ados.
03:16 Alors, il a beaucoup insisté sur nos ados.
03:18 Il cède pour une Europe de la majorité numérique à 15 ans.
03:23 Voilà, tout à fait. C'est une des annonces, la majorité numérique à 15 ans.
03:28 Il a terminé d'ailleurs par ce domaine social dans le chapitre de l'humanisme.
03:34 Il demande aussi à inscrire l'IVG dans la charte des droits fondamentaux.
03:38 Ce qui est évidemment un vœu pieux quand il y a des pays comme la Hongrie qui sont très antis et qui vont s'y opposer au niveau européen.
03:46 Mais là encore, il se veut aussi un champion des valeurs, en l'occurrence plus libérales au sens effectivement de liberté individuelle.
03:57 Et il a insisté beaucoup sur nos démocraties qui étaient mortelles européennes.
04:02 Emmanuel Macron qui a balayé toute une série de sujets.
04:05 Vous en avez évoqué certains, l'agriculture notamment qui demeure l'un des enjeux.
04:10 On n'a pas manqué de passer à côté des prochaines élections européennes qui se profilent en moins d'un mois et demi maintenant.
04:16 Le chef de l'État a d'ailleurs accusé les nationalistes de vouloir, je vais le citer,
04:19 rester dans l'immeuble européen sans payer le loyer ni respecter les règles de copropriété.
04:25 Lui se défend d'être entré en campagne.
04:28 On a pourtant quand même le sentiment que le président français aujourd'hui tente de se faire une place à quelques semaines de ce scrutin.
04:36 Il marche sur le fil en l'occurrence.
04:38 C'est très compliqué pour lui parce qu'il ne veut pas que ce discours soit catégorisé par, d'une part, l'Arkom en matière de temps de parole,
04:46 mais aussi par rapport aux comptes de campagne, la commission des comptes de campagne, soit catégorisé comme discours de campagne.
04:52 Parce qu'évidemment, ça grèverait énormément les temps de parole et budget de sa tête de liste, Valérie Ayé, qui n'était pas d'ailleurs présente sur ses bancs.
05:01 Pourquoi elle n'était pas présente ?
05:02 Parce que le président de la République a invité tous les ministres, les ambassadeurs des 26 pays, mais aussi tous les députés européens de façon non-partisane.
05:12 Et là, je le dis, c'est encore pour des questions de temps de parole et de budget de campagne.
05:15 Mais il y a une grosse session en ce moment même où nous parlons au Parlement européen avec des votes très importants sur, justement,
05:23 l'assouplissement des contraintes de la PAC, la politique agricole commune.
05:27 Et Emmanuel Macron s'est beaucoup adressé aux agriculteurs en leur disant à quel point, grâce à lui, on allait tout simplifier.
05:34 Il y a aussi un contrôle aux frontières, un texte sur les contrôles aux frontières, la lutte contre les interférences étrangères.
05:40 Et là aussi, Emmanuel Macron en a beaucoup parlé aujourd'hui.
05:44 Donc les eurodéputés qui étaient tous conviés, les 79 Français, ne sont pas venus, effectivement, puisqu'ils votaient.
05:52 Et ça, c'était une façon quand même de pouvoir affirmer qu'il avait invité tous les camps et que, finalement, c'était un discours transpartisan.
06:02 Mais on voit bien qu'il veut quand même booster la campagne de sa championne Valérie Ayé.
06:07 On va rappeler les chiffres, peut-être 17,5 pour sa candidate, à 14 points de Jordan Barlela et du Rassemblement national.
06:14 Et qui peut et qui risque aussi d'être rattrapé par un certain Glucksmann, donc pour le Parti socialiste et place publique, qui est à 12,5%.
06:23 C'est le troisième homme.
06:24 Donc le pire risque aussi pour elle et pour la liste du président de la République, c'est d'arriver en troisième position.
06:30 Je le disais, un président de la République qui est déjà affaibli par une majorité très relative au Parlement français
06:36 et qui, en quelque sorte, veut donner un souffle à la campagne des Européennes, mais ne peut pas le faire par les voies habituelles.
06:45 Il a osé poser un petit peu à côté de Valérie Ayé dans un tweet et qu'il a dû retirer immédiatement parce qu'effectivement, on lui a reproché de mélanger les genres.
06:56 Il y a notamment la France insoumise qui demande à la commission des comptes de campagne de bien regarder qu'est-ce qui doit être attribué à quoi.
07:06 Donc il y a un enjeu à la fois, je le disais, financier en matière de temps de parole fort pour cette majorité présidentielle.
07:12 Mais en même temps, Emmanuel Macron se considère comme un grand leader européen.
07:16 Il considère que son bilan depuis sept ans, effectivement, depuis le dernier discours et sa précédente élection, est plutôt bon,
07:24 que l'Europe a été plus rapide sur les dernières crises, même s'il le redit, il reste beaucoup à faire et que,
07:30 donc donnant le là, il est bien nécessaire qu'on se souvienne à quel point c'est un grand leader européen, comme vous le disiez, à un mois des élections européennes.

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