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  • 05/03/2024

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Transcription
00:00 C'est un coup de force contre la liberté de la presse en Argentine. Quasiment du jour au lendemain, le gouvernement ultra-libéral a suspendu les activités de l'agence de presse publique TELAM, première agence d'Amérique latine, agence de presse, à laquelle il y a 700 salariés licenciés.
00:14 Impossible désormais pour les reporters d'accéder à leur rédaction. Le site internet est hors service. Précision à Buenos Aires, Mathilde Guillaume.
00:22 Les 760 employés de TELAM ont appris la nouvelle par un mail qui leur a été envoyé dans la nuit du dimanche à lundi. Et puis vous l'avez dit, en se présentant pour travailler le lundi matin, ils ont trouvé les portes des bâtiments barricadés, gardés par des policiers qui avaient reçu l'ordre de ne laisser rentrer personne.
00:38 Imaginez qu'ils n'ont même pas pu récupérer leurs effets personnels. Et puis dans la nuit aussi, le site de l'agence a été complètement déconnecté. Il n'y a plus aucun contenu sur ce site.
00:46 Alors en état de choc, les employés ont appelé à un rassemblement devant les locaux. Une manifestation qui a été très suivie, notamment par beaucoup de journalistes argentins.
00:54 Parce qu'au-delà de l'agence, au-delà de la violence de ces licenciements, cette fermeture va créer un grand vide pour tous les médias argentins qui s'alimentent des dépêches et des photos de TELAM.
01:06 Et Javier Milei avait promis de décapiter l'État argentin. Et c'est bien ce qu'il est en train de faire en ce moment. Cette agence de presse publique, c'est la dernière victime de sa tronçonneuse.
01:15 Mais d'autres organismes financés par l'État, comme l'Institut contre les discriminations, celui qui finance le cinéma argentin ou encore le Fonds national des arts, ont déjà vu leur budget décimé et subi des vagues de licenciements.
01:28 Les budgets de la santé, de l'école publique, des retraites, des aides sociales ont eux aussi été coupés. Alors le but de Javier Milei, c'est d'arriver à un déficit fiscal zéro.
01:37 Mais le coût social que sont en train de payer les Argentins pour ça est extrêmement élevé.

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