Prix du Trombinoscope : Hervé Marseille nommé "sénateur de l’année"

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Transcript

00:00 Hervé Marseille, vous avez reçu le prix du sénateur de l'année.

00:03 Au-delà de votre pauvre personne, c'est le Sénat qui a été récompensé.

00:07 Je crois.

00:08 C'est un honneur pour moi,

00:10 bien sûr, de recevoir ce prix.

00:12 Vous avez vu les personnalités qui ont été sélectionnées.

00:17 Bien sûr, le président Larcher, Gabrielle Attal,

00:21 le maire d'Orwan,

00:23 Aurélien Prallier,

00:25 enfin, beaucoup de personnalités

00:27 qui ont été mises à l'honneur et en évidence

00:30 par leur parcours, par leur comportement politique aussi.

00:34 Et au-delà de ma modeste personne, c'est aussi le Sénat.

00:38 Je pense que le sénateur de l'année, c'est le Sénat.

00:41 Le Sénat qui joue un rôle particulier depuis les élections législatives

00:47 puisqu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,

00:50 c'est une majorité relative.

00:52 Et donc, cette situation confère au Sénat une responsabilité particulière.

00:57 On l'a vu lorsqu'il s'est agi de faire la loi sur les retraites.

01:00 On l'a vu quand il s'est agi de faire la loi sur l'immigration.

01:05 Et c'est le Sénat qui a fait la loi.

01:08 En plus, c'est une ode aux bicaméristes

01:12 puisque là, on se rend compte de l'importance du Sénat.

01:15 Et éventuellement, si un jour,

01:19 et vous l'avez dit un peu dans votre discours,

01:22 lorsque vous avez reçu le prix,

01:24 le pouvoir exécutif tombait dans des mains un peu plus extrêmes,

01:29 ça pourrait être un grand danger de ne pas avoir de Sénat.

01:33 Oui, effectivement, il y a encore peu,

01:36 on pouvait lire dans la presse,

01:38 des papiers qui proposaient purement et simplement de supprimer le Sénat.

01:44 En disant que ce n'était peut-être pas indispensable,

01:46 c'était superfétatoire.

01:48 Je crois qu'au contraire,

01:50 cette année, on a démontré qu'il était indispensable

01:53 d'avoir deux assemblées et donc un Sénat.

01:56 D'abord parce que c'est la chambre des territoires,

01:58 et puis parce que c'est un contre-pouvoir.

02:01 C'est un contre-pouvoir par rapport aux excès.

02:04 Je crois que si demain, par malheur,

02:08 l'exécutif tombait entre des mains qu'on qualifierait aujourd'hui d'illibérales,

02:13 et que ce pouvoir dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale,

02:18 par un effet d'amplification,

02:20 on serait content d'avoir un Sénat qui soit le gardien de la démocratie,

02:24 qui soit le gardien des valeurs de la France,

02:27 et qui ne permette pas de faire n'importe quoi.

02:30 Je crois que les valeurs qui animent le Sénat sont importantes

02:34 et constituent un rempart contre tous les excès.

02:37 Et puis, je crois que tous les sénateurs sont animés,

02:40 avec beaucoup de députés aussi,

02:42 de la volonté de répondre à l'attente des Français,

02:46 et de le faire dans des conditions raisonnables,

02:48 dans des conditions équilibrées.

02:50 Et c'est ce que nous avons essayé de démontrer à faire.

02:54 J'espère que nous allons pouvoir continuer cette année encore.

02:57 [Musique]

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