Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 09/02/2024
Avec Benoît Teste, secrétaire général de la FSU

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook :

/ sudradioofficiel
▪️ Instagram :

/ sudradioofficiel
▪️ Twitter :

/ sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_A_LA_UNE-2024-02-09##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 - Il est 7h12 sur Sud Radio 7 à la Une, donc le changement à l'éducation nationale avec
00:05 Amélie Oudéa-Castera qui finalement est écartée, ça semblait un peu évident, elle reste au sport.
00:13 Et puis c'est l'arrivée de Nicole Belloubet, ancienne ministre de la Justice mais qui a été également
00:20 rectrice dans les académies de Limoges et de Toulouse début des années 2000.
00:25 Elle arrive au ministère de l'éducation nationale. Benoît Tess, secrétaire général de la FSU,
00:31 deux mots d'abord de commentaire par rapport au départ d'Amélie Oudéa-Castera,
00:36 c'était inéluctable, pour vous c'est une satisfaction ou pas ?
00:40 - Alors c'était effectivement inéluctable, ça ne pouvait plus durer de toute façon puisqu'il y avait
00:46 un épisode par jour de polémiques, de révélations et du coup ça fragilisait beaucoup l'éducation nationale.
00:54 C'est évidemment pas une satisfaction, nous on ne demande pas les têtes des gens,
00:58 c'est simplement l'incarnation désormais d'une politique mais quelle sera la suivante, c'est ça la question maintenant.
01:04 - Alors voilà, Nicole Belloubet alors, quelle est votre première réaction ?
01:08 - Bon, Nicole Belloubet on l'a dit, femme de dialogue, elle connaît effectivement l'éducation nationale
01:12 donc nous a priori on en attend beaucoup justement pour apaiser les choses.
01:16 Après ce qui nous inquiète c'est peut-être deux choses essentielles,
01:19 d'abord tout l'épisode qui s'est joué en coulisses autour de Bayrou.
01:24 Bayrou il va, il va pas et il y va pas apparemment en disant "je n'aurai pas les moyens politiques de faire une politique efficace".
01:30 Alors c'est quoi qu'on lui a refusé exactement à Bayrou et qu'on va du coup a fortiori refuser à Nicole Belloubet en termes d'arbitrage ?
01:37 Ce qui nous inquiète donc derrière ça c'est la ligne Macron-Attal qui est réaffirmée, confirmée,
01:44 y compris du coup visiblement en coulisses en écartant Bayrou mais de fait en donnant à Nicole Belloubet ce mandat
01:50 d'appliquer strictement ce qui a été défini par Macron et Attal.
01:53 C'est quoi ce qui a été défini par Macron et Attal pour les auditeurs ? Expliquez.
01:58 Oui alors c'est à la fois une ligne très autoritaire, non pas qu'il ne s'aille pas d'autorité mais c'est l'idée,
02:04 l'uniforme à l'école, le service national universel, tu casses, tu répares etc. avec un ton très martial.
02:10 Encore une fois il faut de l'autorité mais pour nous c'est un peu des Faribol comme disait l'actuel ministre.
02:17 Voilà c'est ça, c'est un peu on montre les muscles mais en réalité c'est pas du tout efficace, c'est pas à la hauteur.
02:23 C'est quand même paradoxal et sacrément cocasse parce que Nicole Belloubet elle avait dit il y a quelques années,
02:30 à l'époque alors qu'elle était ministre socialiste et que c'était Najat Vallaud-Belkacem,
02:35 quand on parlait de la réforme du collège et puis aussi quand on parlait justement de la restauration de l'autorité,
02:40 elle disait tout ça c'est Faribol. Comment peut-elle changer ?
02:45 C'est ça qui nous inquiète, c'est-à-dire que visiblement il n'y a pas eu les mêmes discussions qu'avec François Bayrou
02:53 et donc tout ce qu'elle peut porter, elle a accepté, si on en croit, si on peut en déduire quelque chose,
03:01 elle a accepté de le mettre sous le coude. Et la ligne à tale c'est aussi quand même des choses très concrètes.
03:06 Les groupes de niveau par exemple qui ont été rejetés en conseil supérieur de l'éducation hier,
03:10 là encore il faut faire quelque chose pour la difficulté scolaire, mais ce qui est en train d'être mis en place
03:16 et absolument inefficace va mettre tous les élèves les plus faibles ensemble au prix de la désorganisation des emplois du temps,
03:23 de tout le monde et au prix surtout de l'estime de soi des élèves, au prix de l'efficacité tout simplement.
03:29 On sait que pour régler la question de la difficulté scolaire, c'est dans la classe, le travail en petits groupes évidemment,
03:36 mais qui est rendu possible quand les effectifs de classe sont moins lourds et ce n'est pas en séparant les élèves.
03:42 Et les collègues le voient très bien là sur le terrain, dans les collèges notamment, ça a suscité beaucoup de colère cette question.
03:47 Et ça, typiquement, est-ce que Nicole Belloubet va publier le décret qui a été rejeté en CSE à l'unanimité ?
03:54 Est-ce qu'elle va le publier ? Elle en a le pouvoir et on craint qu'elle le fasse, mais ça c'est typiquement la ligne à tale
04:01 et c'est typiquement ce qu'il ne faut pas faire dans l'éducation selon nous.
04:04 Bon, selon vous, évidemment. Alors, elle avait démissionné quand elle était rectrice de Limoges et de Toulouse,
04:10 elle avait démissionné parce qu'elle voulait plus d'effectifs et on lui refusait ça.
04:14 Ça veut dire qu'elle a quand même du cran pour se battre, pour aller chercher des effectifs.
04:19 Ça, ça va dans votre sens, non ?
04:22 C'est vrai, c'était un acte courageux à l'époque, je pense, de dire effectivement que je n'ai plus les moyens de mener la moindre politique
04:29 parce qu'il y a tellement de suppression de postes que je ne vais pas y arriver.
04:32 Et ce courage-là, elle en aura besoin encore plus actuellement, sans doute beaucoup plus encore en tant que ministre qu'en tant que rectrice,
04:40 parce que, encore une fois, l'éducation est au pied du mur, est dans une situation de crise profonde.
04:45 Elle prend quand même un ministère qui est en crise, qui est en désarroi.
04:48 Ça s'est vu dans les grèves, les manifestations, ça se voit au quotidien.
04:52 Les collègues sont désemparés parfois, dégoûtés même, on peut le dire d'une certaine manière.
04:57 Et donc, elle a beaucoup à faire et il lui faudra effectivement beaucoup de courage par rapport à ça.
05:02 Merci beaucoup Benoît Test pour cette première réaction secrétaire général de la FSU,
05:07 donc après l'arrivée de Nicole Belloubet au ministère de l'Éducation nationale.

Recommandations