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A. Chabot : "On pourrait se demander si Les Républicains ne prennent pas la grosse tête un peu vite"
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23/05/2025
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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-05-23##
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Transcription
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00:00
– Je suis, je suis avec Arlette Chabot, bonjour Arlette.
00:04
– Bonjour à vous tous et toutes.
00:05
– Oui, Bruno Retailleau, élu à la présidence des Républicains dimanche,
00:09
le ministre intérieur fait rêver les LR,
00:11
et s'il retrouvait le pouvoir, voilà qu'il s'enflamme,
00:15
on est loin, on est à deux ans de la présidentielle,
00:19
il s'enflamme, ils se souviennent de l'élection de Nicolas Sarkozy,
00:24
ce succès de Retailleau libère aussi Gérard Larcher,
00:27
le président du Sénat, qui évoque aujourd'hui, dans une interview au Figaro,
00:30
la fin du macronisme.
00:32
– Eh oui, que voulez-vous Jean-Jacques ?
00:33
Les Républicains avaient déjà le sentiment d'avoir gagné au loto
00:36
quand Michel Barnier a été choisi pour Matignon,
00:39
c'était à l'automne dernier, c'était la porte ouverte au retour au gouvernement,
00:44
et la nomination effectivement de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur,
00:48
où François Bayrou a eu effectivement l'habileté de le laisser.
00:52
Alors la popularité de leur nouveau président,
00:57
eh bien elle leur fait presque oublier l'humiliation,
00:59
bien entendu on se souvient en 2017 d'un certain François Fillon,
01:04
la déroute de Valérie Pécresse cinq ans plus tard,
01:07
et puis les résultats qui n'étaient pas en flambard,
01:09
on va le dire de façon un peu familière,
01:11
aux dernières législatives, 7% des voix, 47 députés,
01:14
mais bon, il y a Bruno Retailleau qui c'est vrai,
01:17
a créé son espace, son autonomie au ministère de l'Intérieur,
01:22
n'hésitant pas sans doute à être en désaccord avec le président de la République,
01:26
on le voit bien sur l'Algérie,
01:28
bras de fer d'un côté, négociations de l'autre,
01:31
ou des différents...
01:31
Mais chacun se rôle, non ?
01:33
Oui, chacun se rôle, mais quand même,
01:35
il faut avoir assumé une position différente,
01:37
de même sans doute sur les mesures que Bruno Retailleau envisage
01:40
après la publication du rapport sur l'influence des frères musulmans,
01:43
rappelé à l'ordre, là, par le président de la République,
01:47
qui lui dit, ben alors, où sont les mesures ?
01:49
Et voilà, ou en tout cas, les mesures qui sont présentées par Bruno Retailleau
01:53
ne sont pas celles qui plaisent au président de la République.
01:56
Alors, c'est vrai, eh bien, il rêve un peu, sans doute,
02:00
les Républicains, et vous citiez le président du Sénat,
02:04
ça n'est pas rien le président du Sénat,
02:06
c'est le deuxième personnage de l'État,
02:08
il a maintenu des relations à peu près tranquilles ou apaisées
02:12
avec Emmanuel Macron,
02:14
et il dit, à son tour, lui aussi,
02:16
que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron,
02:21
il n'y a que le gaullisme, dit-il,
02:23
qui a traversé les générations.
02:25
Donc, au fond, dix ans seraient effacés
02:27
après le départ d'Emmanuel Macron,
02:30
il ne restera rien de cette, en même temps,
02:33
du dépassement, théorie d'Emmanuel Macron.
02:36
Il faut dire qu'en ce moment, déjà,
02:38
on voit bien que dans le camp présidentiel,
02:40
du côté de Gabriel Attal,
02:42
on se cherche, et on ne se trouve pas.
02:44
Oui, on ne se trouve pas.
02:45
Alors, la voix de Bruno Retailleau est-elle dégagée ?
02:47
Alors, c'est beaucoup plus compliqué que ça,
02:50
parce qu'effectivement, on pourrait se demander
02:52
si, effectivement, les LR ne prennent pas la grosse tête un peu vite.
02:56
Rien n'est réglé, évidemment.
02:58
Il ne faudrait pas oublier que le Rassemblement national
03:00
domine toujours le paysage à droite,
03:03
autour de 30% d'intention de vote,
03:05
pour Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
03:07
16% pour, effectivement, le ministre de l'Intérieur.
03:12
La compétition interne n'est absolument pas terminée.
03:15
Vous ne croyez pas que Laurent Wauquiez,
03:17
Xavier Bertrand, David Lissnard
03:19
vont renoncer à leurs ambitions ?
03:21
Pas du tout.
03:22
Gérald Dormanin est en embuscade.
03:24
Et pour l'instant, Édouard Philippe domine le peloton.
03:28
Il n'est pas dans la mêlée, d'ailleurs.
03:29
Il n'est pas dans la mêlée.
03:30
Il est devant.
03:31
Il a réussi et maintient son échappé.
03:33
Et puis, il y a d'autres questions.
03:35
Combien de temps Bruno Retailleau va-t-il rester,
03:37
effectivement, au gouvernement ?
03:39
François Bayrou va-t-il être censuré ?
03:42
Retailleau décidera-t-il de partir pour se préparer à 2027 ?
03:47
Ça veut dire, j'arrête là la liste des difficultés
03:51
qui sont devant lui.
03:53
Il y a encore beaucoup d'incertitudes chez les LR,
03:56
même si l'espoir est revenu.
03:57
Merci Arlette.
03:59
Merci, c'est toujours passionnant ce que vous dites.
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