00:00Alors aujourd'hui, tout à l'heure vous disiez que M. Fatou me dit qu'on a fait plein de réunions, c'était à sens unique, c'était unilatéral, c'était pas des négo, ils ont tenu compte de rien, je tiens à le signaler, et c'est pour ça qu'aujourd'hui on en arrive là, cette mobilisation elle a pris, là elle va pas s'arrêter, moi je vous le dis, et c'est dommage pour les parisiens, c'est dommage pour nos concitoyens,
00:20mais c'est strict, c'est la faute du politique et de la sécurité sociale qui n'ont pas voulu négocier correctement une convention, voilà, pour tout le monde.
00:31Vous dites que ça continuera la semaine prochaine donc ?
00:33Les préavis sont lancés.
00:35Sauf si demain, dans cette réunion...
00:39Il n'y a jamais eu autant de taxis de province à Paris qui sont venus manifester, ce qu'on a connu en 2016 Porte Maillot, c'est de la rigolade, là vous avez vu,
00:48il y a des barbecues, des temps, des hôtels, la solidarité des collègues parisiens qui ouvrent leur maison pour des douches, pour dormir,
00:55le gouvernement est en train de s'embourber avec les taxis, moi je vous le dis, on parle toujours clair, je suis lyonnais, on parle toujours direct,
01:02ils sont en train de se mettre dedans...
01:04Ça me rappelle exactement ce qui s'est passé pour la réforme des retraites, à vouloir faire une réforme paramétrique,
01:12c'est-à-dire en gros on va raboter le revenu des taxis, on prend les taxis billes en tête et on leur annonce une mauvaise nouvelle,
01:17plutôt que de faire une réforme systémique où on aurait expliqué pourquoi on le fait.
01:23Là on a l'impression de s'attaquer à une profession...
01:24Donc vous nous dites que ça ne s'arrête pas, y compris demain, vous n'en attendez pas grand-chose de cette réunion avec le ministre des Transports,
01:31à laquelle devrait se joindre le ministre...
01:33On espère que ça va avancer, on espère pour nous, pour tout le monde en fait, vous savez, en province on n'en parle pas assez,
01:38mais les hôpitaux commencent à avoir des problèmes pour que les patients puissent rentrer chez eux, sortir d'hospitalisation,
01:43c'est en train de créer une crise sanitaire, cette mobilisation.
01:47Nous les premiers, on aimerait que ça...
01:48Vous êtes responsable d'une crise sanitaire, c'est ce que vous dites ?
01:50Non, le gouvernement est responsable, de par sa gestion, de ce qui arrive.
01:55D'accord ?
01:56Mais c'est vous qui êtes mobilisé sur Paris, donc vous n'êtes pas en province.
01:58Il faut connaître qui est la faute, à qui va la faute.
02:01Donc, le mouvement, il y a un système de roulement, ils ne s'attendaient pas à ça, clairement.
02:05On les avait avertis pendant les négos, les pseudo-négociations, que s'ils ne négociaient pas, on en viendrait au conflit.
02:15On y est, le conflit va durer tant qu'il n'y aura pas une solution, voilà.
02:21Et pas des promesses.
02:22On parlait de 2015 tout à l'heure, on a eu des promesses.
02:25Pourquoi les chauffeurs de taxi sont énervés aujourd'hui ?
02:27Parce qu'on leur fait des promesses depuis plus de 15 ans.
02:29Donc, ils se sont dit, stop !
02:31Et ça, on le sent bien du côté des agriculteurs, c'est la même chose, et la mobilisation indienne.
02:35Et là, en plus, ces agriculteurs sur Paris, taxi plus agriculteurs, je pense que c'est le combo parfait pour paralyser la capitale.
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